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USA-Israel -

Réouverture de l'enquête dans l'affaire Tristan Anderson, à la demande de la Haute Cour de "justice" du régime sioniste

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Lors de leur comparution devant la Haute Cour le mercredi 10 juillet, les avocats de la famille de notre camarade d'ISM Tristan Anderson et de l'ONG israélienne Yesh Din, ont déposé une pétition conjointe dénonçant les investigations manifestement bâclées sur les tirs qui ont grièvement blessé Tristan à Ni'ilin le 13 mars 2009 (1), avec, entre autres manquements, l'identité du tireur qui n'a toujours pas été divulgée. Un article de Uri Blau paru dans Ha'aretz le 10 juillet 2013 indique en effet que les magistrats de la Haute Cour ont donné satisfaction à la partie civile et demandé que l'enquête soit rouverte. C'est dire si la famille Anderson ne fait pas dans l'exagération lorsqu'elle qualifie l'enquête de "mascarade et de simulacre.". (Article Ha'aretz ici).

Réouverture de l'enquête dans l'affaire Tristan Anderson, à la demande de la Haute Cour de 'justice' du régime sioniste

Tristan Anderson, 41 ans, originaire d'Oakland, en Californie, avait été grièvement blessé à la tête par une grenade lacrymogène à grande vitesse (2), fabriquée aux Etats-Unis, tirée par un policier israélien des frontières pendant une manifestation à Ni'lin, en Cisjordanie occupée ; il souffre depuis de lésions cérébrales graves permanentes et il est hémiplégique.

"Tristan vivra le reste de sa vie avec des séquelles mentales et physiques graves et des douleurs chroniques. Sa vie est dévastée, et celles des membres de notre famille profondément affectées, pour toujours," dit Nancy Anderson, la mère de Tristan.

Photo
Tristan et ses parents


Pas un seul policier ou militaire impliqué dans le tir de 2009 contre leur fils n'a été poursuivi. Une vidéo prise pendant la manifestation et montrée pendant la poursuite au civil en cours (le procès commencera le 10 novembre 2013 à Jérusalem pour l'action civile) soulève des questions sur la crédibilité des témoins de l'Etat, que l'on voit clairement, en contradiction avec leur témoignage sous serment, tirer des grenades lacrymogènes directement sur les manifestants, à bout portant. La vidéo soulève aussi des questions graves sur la véritable localisation des divers escadrons de policiers des frontières présents au moment du tir ; les enquêteurs ont choisi d'interroger seulement les escadrons qui étaient de l'autre côté du village au moment du tir, et non l'escadron qui était stationné sur la colline proche d'où les militants témoins disent que les tirs partaient. De même que les enquêteurs ne se sont pas rendu sur les lieux du tir et n'ont pas essayé de recueillir des preuves matérielles.

Voir la vidéo (2'55) : "Les auteurs du tir sur Tristan Anderson"

Cette vidéo a été prise par un jeune activiste palestinien de Ni'ilin quelques minutes avant que Tristan Anderson soit blessé par le tir en pleine tête du policier israélien des frontières. Bien qu'elle ne montre pas le tir lui-même, elle établit plusieurs choses importantes, dont le lieu où se trouvait les policiers des frontières qui ont tiré et leurs identités.

Regardez en particulier la scène où l'on voit les policiers des frontières debout entre deux portes de couleur (0'46). A côté d'eux, il y a une grille qui mène à un espace herbeux. C'est l'endroit où ils se tenaient lorsqu'ils ont tiré sur Tristan. Un activiste témoin oculaire a attesté que les tirs étaient partis de là. Les policiers de frontières, cependant, ont affirmé qu'ils étaient à un autre endroit, de l'autre côté du village, parce que tirer une grenade lacrymogène à grande vitesse à bout portant est illégal. Cette vidéo décrédibilise sérieusement l'histoire de l'armée israélienne car elle prouve que les tireurs ont menti sur leur localisation et qu'ils se tenaient de fait exactement là où les activistes ont dit qu'ils se trouvaient.

Elle montre également les mêmes policiers des frontières en train de tirer des grenades lacrymogènes en avant (et sur les militants). Ceci est illégal, même selon la réglementation israélienne sur les tirs de grenades lacrymogènes, qui déclare que les grenades doivent toujours être tirées en l'air et en formant un arc, et non directement sur les gens.

Le policier des frontières de taille moyenne est celui qui a la fixation adéquate sur son fusil pour tirer les grenades à grande vitesse. Ceci, associé à son témoignage écrit, nous dit que c'est lui qui a tiré sur Tristan.

Cette vidéo montre également quelques prises de vue jamais encore vue des conséquences sanglantes du tir sur Tristan (à partir de 1'12). Attention, les images sont dures.




Voir les instants qui ont suivi le tir sur Tristan, partie 1/3, partie 2/3, partie 3/3.

Michael Sfard et Emily Schaeffer, avocats de la famille Anderson, ont commenté :

"La négligence étonnante de cette enquête et celle de l'équipe du ministère public qui a suivi ses conclusions est inacceptable, mais elle illustre parfaitement la culture d'impunité d'Israël. Le cas de Tristan n'est pas rare, il représente des centaines d'autres affaires de victimes palestiniennes dont les enquêtes n'ont mené à rien."

Tristan a rejoint les rangs des vngtaines d'autres manifestants qui ont été grièvement blessés ou tués ces dernières pendant des manifestations dans les Territoires palestiniens occupés. Le 13 mars 2009, il manifestait à Ni'ilin contre le vol des terres du village pour la construction du Mur d'annexion lorsqu'il a été blessé. Les temoins insistent sur le fait qu'il n'y avait aucun jet de pierre à l'endroit où il se trouvait, au moment où le tir l'a touché.

Photo
Tristan Anderson et Gabrielle Silverman lors d'une manifestation en Californie


"Le tir sur Tristan fait partie du type de violence mortelle utilisée par les forces israéliennes d'occupation contre les manifestants dans les territoires occupés, à qui l'on ne reconnait pas le droit fondamental à l'auto-détermination," dit Gabrielle Silverman, l'amie de Tristan, qui a été témoin du tir. "Nous avons besoin que justice soit rendue et que les droits de l'homme soient respectés, et au lieu de cela, nous avons une armée qui couvre ses soldats."


(1) Lire :
- "Tristan Anderson est toujours dans un état critique", ISM-France, 15 mars 2009.
- "Les dernières nouvelles de Tristan Anderson, victime de l'armée sioniste", ISM-France, 29 mai 2010.

(2) Tristan Anderson a été blessé par une grenade lacrymogène à grande vitesse - munition appelée aussi "grenade lacrymogène à portée étendue" - qui est fabriquée par par Combined Systems Inc à Jamestown, Pennsylvanie.


Sources : http://www.justice4tristan.org/, Facebook.


Photo
Le tableau de chasse (hélas non exhaustif) de l'armée d'occupation avec les activistes d'ISM, vu par Carlos Latuff


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