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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

Tuam Attatra

Par

A Tuam, Attatra, le premier jour du «cessez-le-feu» déclaré et immédiatement violé par Israël, une femme âgée se tient à côté des ruines de sa maison, un bloc de ciment avec deux pièces. Les traces du bulldozer qui a démoli sa maison sont encore profondes et douloureusement visibles.

Tuam Attatra


La maison voisine de son tas de gravats est encore debout, mais ravagée par un incendie. avait 19 personnes vivaient dans la maison de Mohammed Abu Khusah dont la cuisine et les pièces du rez-de-chaussée ont brûlé. L'étage, aussi. Six pièces à l'étage sont totalement noires, ravagées par le feu, ainsi que cinq pièces au rez-de-chaussée.

Des vêtements sortent des placards et des tiroirs, éparpillés partout. Des trous de sniper : 2 dans la pièce de devant, 2 dans une pièce à l’arrière qui donne sur un grand terrain dessous. Des écrits en hébreu, des messages inconnus mais à l'intention suspecte, sur de nombreux murs.

De l'autre côté des gravats de la maison de la vieille dame, un autre tas de décombres qui étaient 3 trois maisons et où vivaient respectivement 18, 10, et 6 personnes.

Derrière les ruines, en bas d’un petit monticule de gravats, Khitam Abdel Majid est assise par terre, des châles drapés autour de son cou, entourée des hommes de sa famille et des poutres de soutien en métal tordu. Elle me dit que leur maison de 3 étages a été rasée le 15e jour, avec tout le monde à l’intérieur. En montrant du doigt un coin d’une chambre où un tissu cache le trou béant, elle explique que sa famille dort dans la chambre. "Il fait froid là-dedans, on gèle toute la nuit."

Une pancarte écrite à la main sortant de l'amas de béton et des entrailles de la maison indique l'ancienne maison de Wael el Khaldi. Sa maison se trouve au milieu d'un autre terrain vague jonché de maisons détruites. Au sommet des décombres, un fauteuil roulant broyé appartenant à un membre de la famille El Khaldi âgé de 23 ans. L'un des médecins du Croissant-Rouge tient les jambes artificielles appartenant à cette même personne amputée.

Les équipes du Croissant-Rouge fouillent les décombres et font l’inventaire des fenêtres soufflées. Face à la destruction massive et aux dizaines de maisons détruites rien que dans cette zone du nord-ouest de la bande de Gaza, compter les vitres explosées semble banal, sans importance. Mais le CR fait ce qu'il peut pour soulager immédiatement les souffrances des Palestiniens qui peuvent au moins encore rester dans leurs maisons, malgré les dégâts internes et les profanations.

C'est l'hiver, et les nuits sont froides. Une fenêtre peut faire la différence entre des nuits complètement glaciales et des nuits moyennement tolérables (sans électricité ou gaz, sans moyens de chauffage à part des couvertures, si elles n'ont pas été brûlées ou salies).

En accompagnement l'équipe du CR, je vois un certain nombre de maisons dans un court laps de temps. Pas le temps d’approfondir les témoignages, juste une vue superficielle et la compréhension de la tragédie de chaque famille.

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Mohammed Ali déplore la perte des arbres qui longeaient la maison de sa famille (les arbres, comme toujours, sont un thème important dans les récits des Palestiniens : la vie, la continuité, la fourniture de nourriture). "Il a fallu 12 ans pour cultiver ces arbres. Nous avions des oranges, des citrons, des olives, des dattes ... »
Et aussi une belle terrasse carrelée, tout a été rasé avec la lame d’un bulldozer militaire gigantesque.

La porte du mur d’entrée du voisin a disparue, emportée par un bulldozer. La balançoire se trouve à l'intérieur de la pièce où les madriers de soutien ont cédé et les armoires sont à la vue de tous.

"Henna kan fi bab. Mish maujoud », me dit le propriétaire. [Il y avait une porte ici. Elle est partie. (ainsi que le mur, bien évidemment).]

Bien que dans ce quartier, les routes ne soient que des chemins de terre, les maisons sont spacieuses et bien espacées. Il y ferait bon vivre ici, près de la mer, s’il n’y avait pas ces nombreux problèmes: le siège, la destruction ...

Nous nous arrêtons près d’une maison en stuc d’un joli vert clair et vert olive, encore une fois bordée d'arbres (des papayes, des citronniers, des orangers, des dattiers) et aménagée avec goût. Au-dessus des visages souriants qui nous accueillent et tentent de nous faire asseoir pour boire le thé, il y a un trou béant beaucoup plus grande que la fenêtre d'origine. Des impacts de balles de portent le coup de grâce.

Une villa, un petit château, se trouve au bord de la route, une fenêtre du dernier étage est noircie par l’incendie provoqué par des produits chimiques. Le professeur Mohammed Okasha se trouve dans sa cuisine en ruines, une grande cuisine aménagée dans le style occidental, de même que la plupart de la maison. «Tous nos vêtements ont été brûlés. Tous. Tout », se lamente-t’il en parlant des pertes dans sa maison.

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Nous bougeons dans la maison, les murs sont uniformément couvert de suie, et il explique:
«Chaque année, j’allais en Grande-Bretagne, je faisais des photocopies de livres d'auteurs israéliens qui ont été traduits de l'hébreu vers l'anglais. Avi Schlaim, Benny Morris, Ilan Pappe ... "

Beaucoup de maisons plus tard, avec moins de temps disponible, je suis seulement en mesure de prendre des notes, des impressions.

-5 pièces endommagées; missile, tank et bulldozer. 25 personnes dans la maison, des yeux doux. La musique de fond : le tir des navires de guerre au large de la côte. L'importance de quelque chose d'aussi simple que des bâches en plastique.



Video tournée le 24 janvier dernier à Twan, Attatra

Pas de greffon vidéo disponible...

Source : http://palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM

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