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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

Twam, Attatrah, Beit Lahia, Jabalia : Dévastations

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Aujourd'hui, nous nous sommes rendus à Twam, dans le nord de la Bande de Gaza, où ont campé des dizaines de chars israéliens pendant une quinzaine de jours. Dans le centre du village, la mosquée a été totalement détruite, seul le minaret est encore debout.

Un peu plus loin, un quartier entier a été détruit : des dizaines de maisons ont été détruites à l'explosif et au bulldozer, l'un des rares bâtiments encore debout a été incendié, la terre a été retournée par les chenilles des tanks et des bulldozers, les arbres et les plantations ont disparu, les serres ont été démolies, une fabrique de céramique a été bombardée, les véhicules ont été déchiquetés. Des destructions à perte de vue.


Nous filons à Attatra et Beit Lahia où plus d'une centaine de personnes ont perdu la vie. Encore et encore des scènes de destruction, même l'Ecole Internationale Américaine de Gaza a été bombardée.


Les gens errent parmi les décombres, abasourdis. Certains viennent seulement voir leur maison, d'autres viennent pleurer leurs morts, d'autres fouillent les décombres à la recherche d'un livre, d'un vêtement, d'un souvenir et parfois il ne reste même plus que des morceaux de parpaings, de la tôle ondulée et de la terre.


Un peu plus loin, juste à côté d'une maison gravement endommagée par une roquette, une dizaine de personnes boivent le thé, assises sur un tapis. Encore de nouveaux sans-abri.


A Beit Lahia, même le cimetière a été dévasté par les tanks israéliens. De larges traces de chenilles ont renversé les pierres tombales et retourné la terre. Même les morts n'ont pas le droit à la paix à Gaza.


Ahmed, un jeune garçon de 17 ans nous raconte que les tanks israéliens ont envahi le secteur où ils sont restés une quinzaine de jours. Il s'est enfui de sa maison avec sa famille, sans même le temps de prendre ses chaussures, et ils se sont réfugiés dans l'école voisine de Beit Lahia. Quelques jours plus tard, l'aviation israélienne a bombardé l'école, tuant 2 personnes.


Nous continuons notre chemin en direction de Jabalia. Encore des maisons bombardées, des serres, un camion, une école, un palmier, une mosquée. Rien n'a été épargné.



Dès notre arrivée à Jabaliya, nous arrivons sur un tas de ruines : c'était un commissariat de police.


Plus loin, d'autres tas de ruines dont un entrepôt de matériaux de construction avec au-dessus 3 appartements. Le propriétaire Zalam Abu Salem est là avec ses fils. Il surveille les décombres de son entrepôt. Il nous raconte qu'il est né en 1948, que sa famille s'est réfugiée après la Nakba.

Pour lui, jamais les Israéliens n'ont effectué de telles destructions : ni en 1948, ni en 1956, ni en 1967.


A quelques dizaines mètres, la maison de son frère, le Docteur Abu Salem, a été aussi détruite. Le Dr Abu Salem ainsi que sa fille ont été tués dans le bombardement.


Puis, nous arrivons dans un autre quartier de Jabalia et là c'est l'horreur. Je ne pense pas que quelqu'un n'ait jamais vu une telle destruction, à part peut-être à Hiroshima.

A perte de vue des gravats, Pas une seule maison n'a été épargnée. Les rares rescapés sont là.

Abu Abed Rabo nous raconte comment les soldats israéliens ont assassiné sous ses yeux ses 3 enfants et tiré sur sa mère.


Quoi dire, sinon pleurer. Un tel manque d'humanité est absolument incompréhensible de la part d'un peuple qui a été victime de l'holocauste.

Ce qui est encore plus incompréhensible, c'est pourquoi les dirigeants occidentaux et certains dirigeants arabes peuvent encore trouver des excuses à Israël.


Pourquoi soutiennent-ils l'enfermement des 1,5 millions d'habitants dans la prison à ciel ouvert qu'est Gaza, puis leur bombardement et leur massacre ?


Comment peuvent-ils nous parler de justice, de droits de l'homme et d'humanité?


De retour à Rafah, nous avons appris que l'Egypte avait refoulé à sa frontière 80% des ambulances qui s'étaient présentées aujourd'hui. HONTE A VOUS, Monsieur Moubarak pour votre manque incroyable d'humanité !



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