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ISM France - Archives 2001-2021

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Bethléem -

Wadi Rahul, ou comment se crée une colonie illégale

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Le 25 juillet, des Palestiniens, des Internationaux et des Israéliens se sont rendus dans le village de Wadi Rahul, près de Bethléem, pour constater qu'un nombre de colons israéliens essayaient de démarrer une nouvelle colonie illégale sur une colline au-delà de la Colonie d'Efrat, sur la terre palestinienne.

Wadi Rahul, ou comment se crée une colonie illégale


C'est leur deuxième tentative et pour l'occasion, ils ont cherché à rassembler le plus grand nombre possible grâce à internet, invitant des gens partout en Israël et dans les colonies. Nous avons reçu l'information de l'heure et de l'endroit d'où ils partiraient, à pied, et la police a organisé de nombreux checkpoints pour les intercepter.

Toutefois, les colons avaient suffisamment de renseignements pour pouvoir éviter des mesures préventives vides de sens et ils ont pu arriver jusqu'à la terre.

Vers 16h30, nous nous sommes divisés en deux groupes pour observer, depuis les maisons des fermiers, quelle colline les colons voulaient occuper. L'un des fermiers avait reçu notification des Forces Israéliennes d'Occupation de ne pas quitter sa propriété après 17h.

La veille au soir, l'armée et la police avaient installé un grillage le long de la route que les colons souhaitaient prendre. Pendant la journée, cette route a été pleine de véhicules militaires et de la police, et leur nombre a augmenté de façon importante pendant le déroulement de l'événement.

Vers 17h, nous avons pu voir des centaines de colons marchant vers la terre qu'ils voulaient occuper. A l'évidence, ils n'avaient pas été dissuadés par les checkpoints et avaient trouvé des routes de remplacement convenables pour leur permettre de rejoindre le site choisi.

Peu de temps après, on les a aperçus dans un champ cultivé, marchant toujours. Ils formaient une ligne et passaient à travers le champ en direction de la colline. Il semble qu'ils marchaient à travers les champs pour éviter d'être interceptés par la police ou l'armée.

A l'autre endroit où les militants s'étaient installés pour aider à la protection des Palestiniens, les colons ont jeté des pierres sur les propriétés et il y a eu une tentative pour détenir quelqu'un, qui a été relâché plus tard sans dommage.

Nous avons commencé par observer les événements depuis le toit d'une maison palestinienne. Puis nous sommes sortis pour nous approcher de l'endroit où passaient les colons, pour nous assurer qu'ils ne soient pas agressifs.

Pendant qu'ils traversaient les terres palestiniennes, quelques colons tentèrent d'engager la conversation avec les Palestiniens, mais les échanges furent très limités et réduits au fait que les Palestiniens devaient partir, parce que "ce n'est pas leur terre".

Un autre colon a clamé que la terre avait été donnée aux Juifs par Dieu.
Ils ont continué à marcher vers la colline, où la police et l'armée les attendaient.

Là, les colons se sont dispersés dans toutes les directions et les forces de sécurité ont été incapables de les empêcher de les contourner pour continuer leur marche. Notons que les soldats n'ont pas utilisé leur matériel habituel de "contrôle des foules" dont ils se servent par exemple à Bil'in, c'est-à-dire les grenades assourdissantes et bombes lacrymogènes.

Parmi les participants, il y avait des gens avec des sacs à dos et avec ce qui s'est avéré être du matériel de camping, indiquant que les colons avaient l'intention de rester sur place. Il est difficile de déterminer avec exactitude combien de colons ont participé parce qu'ils étaient dispersés à travers les collines, mais nous les avons estimé à environ 600.

La police a réussi à empêcher le groupe de passer avant qu'il n'arrive à la deuxième colline, un peu plus élevée. Lorsque les militants se sont approchés pour voir ce qui se passait, ils ont pu voir que de nombreux colons commençaient à partir et à quitter le secteur.

Plusieurs autobus ont emmené des manifestants, et un grand nombre a choisi de partir à pied.

Plus tard, les militants des droits de l'homme sont revenus chez les Palestiniens et sont restés avec eux, en cas de possibles agressions par les colons qui étaient restés.

Jusqu'à tard dans la nuit, au moins 1h du matin, il y a eu plusieurs rotations d'autobus pour venir chercher les colons. Il y avait également une présence militaire importante et des tentatives pour faire partir les colons déterminés à rester.

Plusieurs groupes de gens ont patrouillé le secteur pendant la nuit, causant une grande anxiété parmi les Palestiniens (dans la maison où nous étions, toute la famille observait depuis la terrasse, et ils ne se sont sentis assez à l'aise pour pouvoir dormir que lorsque trois internationaux supplémentaires sont arrivés).

Pendant la nuit, des soldats, des colons et la police ont continué à se déplacer dans les champs, se servant de signaux lumineux pour repérer les positions des uns et des autres.

Au matin, il y avait toujours des colons, restés là depuis la veille.

Source : ISM

Traduction : MR pour ISM

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