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Jénine -

Développement ou normalisation ? La Zone Industrielle de Jénine

Par

La Zone Industrielle de Jénine (ZIJ) est un projet de ‘zone industrielle frontalière’ qui sera construit sur les terres du village de Jalame, près de Jénine, au nord de la Cisjordanie.
Le projet est à l’étude depuis 1998, et est l’un des nombreux projets proposés dont l’objectif déclaré est de relancer l’économie palestinienne avec le soutien de donateurs internationaux. L’Autorité Nationale Palestinienne (ANP) et des industriels palestiniens soutiennent le projet et le gouvernement allemand a engagé 10 millions de dollars dans le projet. (1)

 Développement ou normalisation ? La Zone Industrielle de Jénine


Carte Stop The Wall : Localisation de la zone industrielle commune de Jamale (Jénine)

Les propositions, telles qu’elles sont présentées, sont extrêmement problématiques. En particulier :

• Les investisseurs seront attirés dans la ZIJ sur la base de salaires permettant tout juste de vivre aux Palestiniens travaillant dans la zone industrielle.

• La ZIJ créera des emplois précaires dépendants du marché israélien. Les industries dans la ZIJ seront donc fortement vulnérables aux changements de la situation politique et dépendront de la volonté de l’administration israélienne à faciliter l’accès au marché.

• Les conditions dans lesquelles la zone sera établie compromettront la souveraineté palestinienne sur le terrain et rendra ambigu le statut du site par rapport à la législation du travail. Les conditions dans lesquelles la ZIJ sera établie reconnaissent implicitement la situation illégale créée par l'occupation et le Mur.

• Par le passé, les Palestiniens travaillant dans les zones industrielles aux conditions fixées par l’administration israélienne étaient utilisés comme main d’œuvre exploitée ; il n’y a aucune raison de supposer que ce projet sera différent.


Recommandations

• Les donateurs internationaux et, en particulier, le gouvernement allemand devraient retirer immédiatement leur soutien à ce projet.

• Les donateurs internationaux devraient remettre en cause l’origine des problèmes économiques des Palestiniens : l’occupation illégale israélienne.

• Les donateurs internationaux devraient, en même temps, chercher à développer des projets pour soutenir la croissance économique palestinienne qui fourniraient des emplois sûrs et bien payés et ne donneraient pas indirectement une légitimité à l’occupation israélienne des terres palestiniennes.



Contexte de la ZIJ

Jénine et Jalame

Jalame est situé à 6 kilomètres au nord de Jénine, à la limite de la Ligne Verte de 1967. Le gouvernorat de Jénine a gravement souffert de la construction du Mur.

Le Bureau Central des Statistiques Palestinien a enregistré en 2003 que 664 personnes dans le gouvernorat avaient été déplacées par la construction du Mur, 5 223 ont été isolées du côté israélien, des bâtiments d’une valeur de 181.000 dollars ont été détruits.(2)

Le gouvernorat de Jénine indique que 850 familles ont été directement affectées par la construction du Mur et qu’environ 12.000 dunums de terres ont été confisqués dont beaucoup de terres agricoles.(3) Jénine a le second plus haut taux de chômage en Cisjordanie après Hébron.(4)


La Zone Industrielle de Jénine

• La Zone Industrielle de Jénine (ZIJ) est une initiative de la Northern International & Industrial Company (NIIC), un groupe d’hommes d’affaires palestiniens et internationaux.

En 1995, la NIIC avait obtenu la première approbation de l’Autorité National Palestinienne (ANP) et des autorités israéliennes pour la création de la Zone Industrielle de Jénine (ZIJ).

En septembre 1998, l’étude de faisabilité pour le projet de Jalame, financée par le gouvernement allemand via la banque Kreditanstalt für Wiederaufbau (KFW) a été publiée. Le projet avait été mis en attente en 2000 et une étude de faisabilité réactualisée a été publiée en Novembre 2007, toujours financée par le gouvernement allemand via KFW. (5)

• La NIIC sera propriétaire et responsable de la gestion opérationnelle de la zone industrielle.(6) La responsabilité de l’infrastructure hors site a été attribuée à la Palestinian Industrial Estate and Industrial Free Zone Authority (PIEFZA) – une agence autonome créée par un décret de loi promulgué par l’ANP en 1998, responsable des zones industrielles en Cisjordanie et à Gaza.

• La zone industrielle sera située le long de la Ligne d’armistice de 1967 sur une zone d’environ 90 hectares. Les deux tiers des terres appartiennent à la NIIC tandis qu’un tiers appartient à des propriétaires privés et devront être annexées pour le projet. (7)

• La limite nord de la zone industrielle est le Mur d’Apartheid israélien et le secteur nord de la zone sera construit sur des terres confisquées en 2003 à ses propriétaires palestiniens par ordre militaire pour la construction du Mur et sa ‘zone-tampon’.
Ayant confisqué la terre, le projet envisage d’obtenir de grosses sommes de fonds internationaux pour construire les usines afin de fournir des emplois aux ouvriers palestiniens.

Avant 1998, les propriétaires de la terre à Jalame étaient des agriculteurs palestiniens indépendants. Leur terre a été confisquée deux fois, d’abord par l’ANP en 1998 pour la construction de la zone industrielle et ensuite par l’armée israélienne en 2003 pour la construction du Mur.


Principaux sujets d’inquiétude

Les investisseurs seront attirés dans la ZIJ sur la base de salaires permettant tout juste de vivre aux Palestiniens travaillant dans la zone industrielle

• Le projet suppose attirer des investisseurs dans la ZIJ en se basant sur le fait que les salaires des ouvriers seront aux niveaux du salaire moyen de 2008 à Jénine et plus généralement en Cisjordanie : 3 000 Euros par an pour une main d’œuvre qualifiée et 2 400 Euros pour une main-d’œuvre non qualifiée.(8)

En 2008, les salaires des ouvriers sont en réalité plus bas qu’en 1999. Les données disponibles montrent qu’entre 1999 et 2006, les salaires à Jénine ont diminué de 11% (9), suite à la chûte de l’économie qui a entrainé une baisse du PIB par habitant en Cisjordanie et à Gaza de 40% comme conséquence des attaques et bouclages israéliens.(10) L’étude de faisabilité n’envisage même pas de restaurer les salaires à leurs niveaux d’avant 2000, sans parler de sortir les ouvriers palestiniens de la pauvreté.

Ces salaires permettent tout juste de vivre. Il est prévu que les ouvriers qualifiés (60%) gagneront un salaire annuel de 3000 Euros et 2400 Euros pour les ouvriers non qualifiés. Même dans le scenario le plus optimiste du maximum de création d’emplois dans le district de Jénine, ces chiffres signifient que le revenu par personne à charge des employés de la ZIJ sera de 2.22 €/jour pour les ouvriers qualifiés et de 1.84 €/jour pour les non qualifiés soit juste au-dessus du seuil de pauvreté international.(11)

L'économie palestinienne est actuellement très dépendante de l'économie israélienne. Cela signifie que l'industrie est très sensible à l'évolution de la situation politique et dépend de la volonté de l'administration israélienne à faciliter l'accès au marché. La construction de la ZIJ perpétue cette situation en aidant la création d'industries liées au marché israélien.

• Etant donné les difficultés bien documentées du transport de marchandises vers le marché palestinien, le marché israélien risque d’être la principale cible des produits fabriqués dans la ZIJ.
La ZIJ est située ‘le long’ de la Ligne Verte afin d’accéder facilement au marché israélien et aux marchés internationaux via des exportateurs israéliens et les recommandations de l’étude de faisabilité incluent un accès à la route Jénine-Nazareth (Route 60).(12)

C’est très important parce que les dures restrictions à la libre circulation signifient que le transport des marchandises, même sur de courtes distances à l’intérieur de la municipalité de Jénine, n’est pas économique comme l’indiquent des industriels locaux qui déclarent que les coûts des transports des marchandises ont augmenté de 75% depuis 2000, et des agences internationales qui continuent à faire état de graves restrictions à la libre circulation dans l’ensemble de la Cisjordanie . (13)

• La dépendance à un seul marché crée un haut niveau de risque, en particulier étant donné les circonstances politiques. A Gaza, quand des projets pour une zone industrielle commune à Erez ont été annoncés en 1998, le Ministère israélien des Affaires Etrangères a déclaré que cela fournirait 20.000 emplois directs et 50.000 indirects(14) dans environ 300 usines.
En fait, environ 200 usines ont été construites, fournissant à peu près 4.000 emplois. Toutes les usines sont maintenant fermées suite aux mesures israéliennes, ce qui donne zéro création d’emploi (15); de plus, la terre ne peut plus être utilisée pour l’agriculture.
Les ouvriers qui ont perdu leur emploi dans la zone industrielle d’Erez n’ont reçu aucune indemnité et aucun tribunal du travail ne répond à leurs doléances.(16) Les ouvriers de la ZIJ affronteront exactement les mêmes risques : non seulement les emplois seront sous-payés mais ils seront également très précaires.

• Le projet ne parvient pas à reconnaître que, pour minimiser les risques de l'industrie palestinienne et à réduire sa dépendance, il faut mettre un terme à l'occupation et donner une liberté d’accès et de mouvement. Nulle part dans l'étude de faisabilité, cette question essentielle est soulevée.
L'occupation doit cesser et les restrictions à la libre circulation et à l'accès doivent être annulées afin de stimuler l'économie palestinienne interne. C'est cette question qui doit être abordée et devrait être une priorité dans le développement de projets tels que la ZIJ.

Les conditions dans lesquelles la zone sera établie compromettront la souveraineté palestinienne sur le terrain et rendront ambigu le statut du site par rapport à la législation du travail. Les conditions dans lesquelles la ZIJ sera établie reconnaissent implicitement la situation illégale créée par l'occupation et le Mur.

• L’étude de faisabilité accepte le statu quo illégal en vertu duquel l'Autorité nationale palestinienne sera obligée de négocier avec l'administration israélienne sur la législation du travail et autres questions relatives au fonctionnement du site.

L'étude de faisabilité indique que :
Il faut souligner que le site de la Zone Industrielle de Jénine est située en “Zone B” ce qui signifie qu’il est toujours sous juridiction israélienne concernant les questions militaires et sécuritaires, l’urbanisme et le découpage en zones et les relations de travail. Il est donc impératif que des accords soient conclus entre l’ANP et le gouvernement israélien concernant la situation de la ZIJ, en particulier, sur un accès sûr pour les marchandises et les personnes, la fourniture d’électricité, l’utilisation des ressources en eau et l’impact sur l’environnement du projet.(17)

• Ni les financiers du projet (le gouvernement allemand, KFW ou les auteurs de l’étude de faisabilité), ni l’ANP ne proposent d’étendre la législation du travail à la ZIJ bien que l’ensemble de la zone soit située sur la terre palestinienne. Cela soulève de graves inquiétudes :

- Le fait que l’ANP doive négocier avec la puissance occupante sur les conditions des ouvriers palestiniens sur la terre palestinienne rend ambigu le statut du terrain.

- Il existe déjà une législation du travail palestinienne qui devrait être appliquée à la zone. L’établissement d’une législation différente créera un statut juridique différent de facto dans la zone.

- Les investisseurs seront encouragés à venir dans la zone sur la base d’accords sur les relations de travail et autres questions civiles sur lesquelles la puissance occupante aura un droit de veto.

• Il est très peu probable que l’administration israélienne abandonne son contrôle sur la région. Bien qu'il y ait eu des discussions sur la modification de la classification de la zone en «zone A», la partie nord de la zone industrielle sera encore dans la zone tampon du Mur qui restera sous contrôle militaire israélien. L'étude de faisabilité accepte implicitement ce fait et demande instamment à l'ANP de formaliser l'accord.

• Le document de l’ANP à la conférence de Londres du 2 mai 2008 renforce cette inquiétude en affirmant que la zone de la ZIJ se situe dans une ‘zone frontalière’(18), quand, en fait, le Mur et sa zone-tampon sont situés profondément à l’intérieur des terres de Jalame et qu’en aucun cas, ils suivent la ligne de frontière reconnue au niveau international (voir carte ci-dessus). En investissant dans l’infrastructure d’une région contrôlée par l’administration militaire israélienne, les donateurs internationaux risquent de légitimer des confiscations de terres et l’occupation du nord de la Cisjordanie .

• Ce sera effectivement une zone industrielle commune (ZIC): un projet de coopération entre les administrations israéliennes et palestiniennes avec le soutien d’un partenaire international, pour encourager l’industrie israélienne, palestinienne et internationale. Cela reproduira les problèmes des ZIC telles qu’Erez, détaillés ci-dessous.
Bien que l’étude de faisabilité se garde bien de décrire le projet comme une zone industrielle ‘commune’, les responsables israéliens n’ont pas de tels scrupules.(19)

L’espérance exprimée dans l’étude de faisabilité que les investisseurs israéliens représenteront le plus grand groupe après les investisseurs palestiniens locaux et expatriés(20) et le besoin pour l’ANP de négocier avec l’administration israélienne sur les conditions de travail et l’accès mènent à la conclusion que ce sera en effet une zone industrielle commune.

• Nous aborderons ci-dessous l’expérience de Palestiniens travaillant dans des ZIC qui ont été exploités, sans législation du travail ou non respectée et sans possibilités de recours juridique.


Des Palestiniens travaillant dans des zones industrielles aux conditions fixées par l'administration israélienne ont été par le passé utilisés comme main-d’œuvre exploitée et il n'y a aucune raison de supposer que ce projet sera différent.

• Dans le passé, des Palestiniens ont été employés dans l’industrie israélienne en travaillant dans des usines israéliennes de l’autre côté de la Ligne Verte, dans des usines situées dans les colonies et dans des Zones Industrielles Communes.

• Dans les zones industrielles-colonies comme Nizane HaShalom, située entre Tulkarem, le Mur d’Apartheid et la route israélienne n° 6, les ouvriers font état de manque total de sécurité du travail, de bas salaires et de dangereuses conditions de travail non protégées par un Code du Travail. Les blessures graves et les négligences de la direction ne sont pas documentées et les ouvriers ne reçoivent aucune indemnité en cas de blessures.(21)

David Shapira, l’un des propriétaires de l’usine Abir dans la zone industrielle de Barkan, décrit la situation des ouvriers palestiniens en ce qui concerne le salaire minimum :
“Vous devez comprendre que non seulement, légalement, ils n’ont pas droit au salaire minimum, mais moralement aussi, ils n’y ont pas droit : si un Arabe reçoit un salaire minimum, il aura clairement l’air d’être préféré à un Juif. Les dépenses d’un ouvrier juif, son niveau de vie, sont supérieurs à celui d’un ouvrier arabe. Si nous devions payer un salaire minimum, il faudrait virer dès demain tous les Arabes.”(22)

En ce qui concerne l'application de la loi israélienne dans les colonies, le procureur général israélien a noté dans un mémoire présenté le 15 Juillet 1999 que :
Il faut noter, tout particulièrement, que la législature israélienne n’accorde pas d’application extraterritoriale à son Code du Travail et ni le pouvoir exécutif israélien, ni le gouvernement, ni le ministre de la Défense n’ont jugé approprié d’étendre l'application de la loi israélienne au-delà des frontières de l'État, en Judée et en Samarie, sauf à Jérusalem-Est.(23)

Dans plusieurs cas à Gaza, des employeurs israéliens ont conclu un accord avec le Ministère palestinien du Travail et l’Association des Employés de Gaza pour appliquer le code du travail égyptien(24) qui accorde aux ouvriers un niveau de protection inférieur.


• Ce manque de protection s’applique également aux zones industrielles communes. La Zone Industrielle d’Erez était construite sur des terres palestiniennes. Avant la fermeture des usines israéliennes en 2004, les entreprises israéliennes enregistrées dans la zone d’Erez payaient des impôts à Israël et travaillaient conformément à la loi israélienne et aux ordres militaires des FOI.

Des observateurs ont constaté que les lois israéliennes sur l’environnement et le droit du travail n’étaient, en pratique, pas étendus à la zone industrielle, ou au moins n'étaient pas appliquées.(25)
D’autres commentateurs ont noté que le statut ambigu d’Erez lui permettait de fonctionner “en dehors de la supervision officielle”.(26)

Gabi Bar, le responsable des liens commerciaux avec les pays Arabes au Ministère de l’Industrie et du Commerce disait de la ZI d’Erez en 2003:
“Le motif le plus important est les bas salaires payés aux ouvriers : environ 1,500 shekels ($332) contre 4,500 shekels ($995), qui est le minimum salarial en Israël. Qui plus est, les employeurs n’ont pas à appliquer le droit du travail israélien."(27)

Olmert a exprimé clairement en 2003 l’attrait du développement des zones industrielles d’un point de vue israélien :
"Les zones industrielles résolvent le problème du chômage palestinien et celui du coût élevé de la main d’œuvre pour les entreprises israéliennes, qui se relocalisent actuellement en Extrême-Orient, et elles le font sans risques, puisque les Palestiniens ne franchissent plus la Ligne Verte” (28)


• Dans ce contexte, ‘résoudre le problème du chômage palestinien’ signifie fournir une main d’œuvre bon marché aux entreprises israéliennes tout en maintenant les ouvriers palestiniens avec juste de quoi vivre.
Pas étonnant que le Général(res) Baruch Spiegel, chef de l’‘Equipe de Sécurité de la Barrière’, nommé par le Ministre de la Défense Shaul Mofaz pour gérer la crise humanitaire cause par le Mur d’Apartheid ait déclaré que les ZIC "pourraient résoudre beaucoup de nos problèmes" en fournissant des emplois exploités aux Palestiniens tout en boostant les entreprises israéliennes’.(29)

• Pour l’ANP, négocier avec l’administration israélienne sur les conditions de travail des ouvriers est pour le moins problématique, en particulier, puisque le projet envisage que les investisseurs israéliens soient le plus grand groupe derrière les investisseurs palestiniens.(30)


Nous recommandons aux donateurs internationaux, et en particulier au gouvernement allemand de retirer immédiatement leur soutien au projet.

Les donateurs devraient remettre en cause l’origine des problèmes économiques des Palestiniens : l’occupation illégale israélienne. Les donateurs internationaux devraient, en même temps, chercher à développer des projets pour soutenir la croissance économique palestinienne qui fourniraient des emplois sûrs et bien payés et ne donneraient pas indirectement une légitimité à l’occupation israélienne des terres palestiniennes.



NOTES

1 - ANP, Rapport d'avancement sur la mise en œuvre du Plan de Réforme et de Développement Palestinien 2008-2010, 2008, p. 32

2 - PCBS, Etude sur l’Impact du Mur de Séparation sur les localités qu’il traverse (2003)

3 - Etude préparée par le Gouvernorat de Jénine (Jénine : Avril 2006)

4 - Communiqué de presse publié par le Bureau Central Palestinien des Statistiques à l’occasion du 1er mai, Journée internationale des Travailleurs,

5 - Sigma Consulting, Etude de Faisabilité complémentaire actualisée sur la Zone Industrielle de Jénine, Rapport Définitif-, Résumé-texte actualisé (15 Décembre 2007) p.1

6 - Étude de faisabilité, résumé, p.vi

7 - Sigma Consulting, Etude de Faisabilité complémentaire actualisée sur la Zone Industrielle de Jénine, Rapport Définitif-Volume I, Chapitre 5, p. 2 (15 Décembre 2007)

8 - Étude de faisabilité, Chaptire 10 – Mise à jour financière, p.11

9 - Les statistiques du PCBS indiquent une augmentation moyenne des salaires dans la région de Jénine de 59,5 NIS en 1999 à 69,2 NIS en 2007, ce qui équivaut à 54,0 NIS en 1999, en tenant compte d’une inflation de 22% d'inflation avec 1999 comme une référence, en réalité une diminution de 10,92%

10 - Banque Mondiale, Investir dans le Développement et la Réforme Economique Palestinienne (Décembre 2007), p. 2,

11 - La Cisjordanie a un taux élevé de dépendance (taux de salariés/personnes à charge). Le nombre de personnes employées dans le gouvernorat de Jénine est de 49400 pour une population totale de 256212, soit un taux de dépendance de 5,1.
En supposant le scénario le plus optimiste, avec un le maximum de création d'emplois envisagé, et avec tous les emplois y compris ceux créés indirectement créés qui seraient basés à Jénine et aucune augmentation nette de la population, résultant sur 100% d'emploi dans le district de Jénine, ce chiffre passera à 72400 en donnant un taux de dépendance de 3,5.
En travaillant sur cette base, même dans le scénario le plus optimiste, les personnes à charge des ouvriers non qualifiés dans la zone industrielle devront survivre avec 2,9 $ par jour – juste au-dessus du seuil international de pauvreté. En supposant le scénario le plus pessimiste, que les mesures prises par Israël s'aggravent, conduisant les industries de la ZIJ, le seul employeur significatif à Jénine, à ne créer aucun emploi, les perspectives sont bien pires.
Basé sur des chiffres du PCBS, Labour Force Survey Results 2006, et PCBS, Recensement de la Population, du Logement et des Etablissements-2007 (Février 2008) . Voir également, Communiqué de presse publié par le Bureau Central Palestinien des Statistiques à l’occasion du 1er mai, Fête internationale du Travail (2006), documentation du Ministère de la Santé et PCBS, Recensement de la Population, du Logement et des Etablissements-2007 (Février 2008)

12 - Étude de faisabilité - Résumé, p. v

13 - La Chambre de Commerce et d’Industrie de Jénine a indiqué en mai que ses membres s’étaient plaints de graves pertes en raison des restrictions à la libre circulation des Israéliens. 63% des membres ont dit que leurs coûts de transport avaient augmenté de plus de 75% depuis 2000, 49% ont dit que les pertes dues aux restrictions à la libre circulation avaient mis leur compte dans le rouge, 73% ont déclaré des pertes parce qu’ils ne sont pas en mesure d'importer du matériel ou suite à d’importants retards sur les checkpoints. (Chambre de Commerce et d’Industrie de Jénine, Rapport général sur la situation économique dans le district de Jénine, 2000 -2008 (4 Mai 2008), disponible en arabe auprès de Stop the Wall)
Bien qu'il n'existe pas de poste de contrôle entre Jalame et Jénine, il y a d’importantes restrictions à la libre circulation dans l’ensemble de la Cisjordanie . Le transport vers certaines régions est presque impossible, même dans le gouvernorat de Jénine. OCHA signale que :
Les FOI ont interdit la circulation de tous les camions vers l’enclave de Barta'a entourée par la barrière. Quarante camions enregistrés auprès des FOI au checkpoint d’une charge de moins de deux tonnes sont autorisés à transporter des produits alimentaires. Les autres matériaux nécessitent une coordination préalable.
(OCHA, Rapport hebdomadaire : 26 Mars – 1 Avril 2008)
OCHA indique également une augmentation constante du nombre d’obstables à la circulation en Cisjordanie : 612 étaient en place pendant la période du 19 Mars au 01 Avril 08.
(OCHA, Rapport No. 62 - Mise en œuvre de l'Accord sur la circulation et l'accès et mise à jour sur les points de passage à Gaza (19 Mars - 1 Avril 2008), p.7)
La Banque mondiale a indiqué que
L'impact combiné de ces obstacles, avec les restrictions complexes concernant les autorisations, a fragmenté la situation socio-économique en Cisjordanie en des zones économiques nord, centre et sud, délimitées sur trois côtés par le mur de séparation et à l’ouest par la Vallée du Jourdain qui est de plus en plus difficile d’accès pour les Palestiniens. À la suite de ce processus de fracture, les coûts de transport ont augmenté de 6 à 7 fois sur certaines routes.
(Banque Mondiale, Informations sur la circulation et l’accès, 2006,)

14 - Ministère israélien des Affaires Etrangères et Ministère de la Défense, Relations Economiques Israélo-Palestiniennes (22 Nov 1998)

15 - Al Jazeera, " Des milliers de travailleurs palestiniens au chômage après qu’Israël ait annoncé un plan pour fermer une zone industrielle à proximité du point de passage d'Erez",

16 - Selon une information donnée à Stop the Wall par la Fédération Générale des Syndicats Palestiniens (PGFTU)

17 - Étude de faisabilité - Résumé, p. x

18 - Le document déclare :
“Le PRDP proposé la création d'un certain nombre de zones industrielles situées dans les zones frontalières entre la Cisjordanie et Israël, à savoir lazone industrielle de Jalameh dans le district de Jénine, la zone agro-industrielle à Jéricho, et la zone industrielle à Tarqumiyah dans le district d’Hébron.
Le gouvernement allemand a engagé 10 millions de USD pour le développement des infrastructures du site pour la zone industrielle de Jénine, qui a obtenu une 'approbation israélienne depuis 2000, et la zone agro-industrielle dans la zone B, à proximité de Jéricho progresse dans la phase d'étude de faisabilité avec le soutien du JICA dont la mise en œuvre devrait commencer à la fin de l'année. Le gouvernement turc a également pris des engagements pour le développement de la zone industrielle de Tarqumiyah, mais il n’y a pas eu beaucoup d’avancées ce développement en raison de l'absence de l'approbation israélienne sur l'emplacement proposé de la zone industrielle dans la zone C. Le OQR facilite les discussions pour faire progresser ces programmes avec les pouvoirs publics israéliens.”
Autorité Palestinienne, Rapport d'avancement sur la mise en œuvre du Plan de Réforme et de Développement Palestinien 2008-2010, Rapport pour la Réunion du Comité de liaison ad hoc (Londres, 2 Mai 2, 2008), p.32

19 - Matthew Gutman “Vie nocturne, à Jénine?”, Le Jerusalem Post (Jerusalem: 4 juillet 2004)

20 - Étude de faisabilité, Chapitre 2, p.13

21 - Simone Korkus, Retour sur le Mur : Etude des conditions de travail dans les colonies,

22 - Amira Hass, "Une guerre pour douze shekels», Ha'aretz, 1er Janvier 1998, cité dans B'Tselem, Violations des droits de l'homme des Palestiniens des territoires occupés travaillant en Israël et dans les Colonies, projet de rapport (août 1999) disponible sur www.btselem.org/

23 - Op cit. Bt’Selem, pp. 10-11.

24 - Op cit. Bt’Selem, faisant référence à Ha’aretz, 6 Mars 1998.

25 - East-West Institute, Zone industrielle d'Erez - Etude Byelaw – un plan de mise en œuvre (août 2005), p.35

26 - Middle East Bridges Private Sector Initiative, Les zones industrielles d’Erez et Gaza : Catalyseur du Développement, Chapitre sept, p. 16

27- Cité dans Le Monde Diplomatique, “Israël : zones industrielles le long du Murl” (Juin 2004)

28 - Cité dans le journal Ma’ariv (Tel Aviv: 22 Septembre 2003)

29 - Matthew Gutman “Vie nocturne, à Jénine?”, Le Jerusalem Post (Jerusalem: 4 juillet 2004)

30 - Étude de faisabilité, p. iv

Sur le même sujet, à lire :

Le dossier complet de Stop The Wall :

- Développement ou normalisation ? Une critique de l’approche et des projets de développement pour la Cisjordanie

- Les propositions de développement du Quartet pour la Vallée du Jourdain



Le dossier complet d'Adam Hanieh

- La Palestine au Moyen Orient : combattre le néolibéralisme et le pouvoir des Etats Unis (1ère partie)

- La Palestine au Moyen Orient : combattre le néolibéralisme et le pouvoir des Etats Unis (2ème partie) Le néolibéralisme, le "Nouveau Moyen Orient" et la Palestine

Source : http://www.stopthewall.org/

Traduction : MG pour ISM

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