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ISM France - Archives 2001-2021

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Iran -

Ahmadinejad n’a jamais dit « Israël doit être rayé de la carte »

Par

Cette citation attribuée au président iranien, largement reprise par la presse et les politiques, est fausse. Arash Norouzi, un iranien opposant au régime, a démonté pièce par pièce les éléments du dossier de cette fabrication médiatique irresponsable sinon malveillante.

Une dangereuse rumeur s’est propagée à travers le monde ; elle pourrait bien avoir des conséquences catastrophiques. Si l’on en croit la légende, le Président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a menacé de détruire Israël, ou, pour reprendre la citation erronée : « Israël doit être rayé de la carte » [1].

Contrairement à une certitude très répandue, une telle déclaration n’a jamais été faite [par Ahmadinejad, NDT], et c’est ce qui sera démontré dans cet article.

LE CONTEXTE

Le mardi 25 octobre 2005, dans la salle de conférences du Ministère de l’Intérieur à Téhéran, Mahmoud Ahmadinejad - le Président iranien élu depuis peu [2] - prononça un discours à l’occasion d’une conférence intitulée « Le monde sans le sionisme ». Selon les rapports qui en ont été faits, plusieurs milliers de personnes y ont assisté. De grandes affiches l’entouraient, qui affichaient ostensiblement ce titre en anglais - « The World Without Zionism », à destination évidente des médias internationaux. Sur les affiches figurait, en-dessous de cette inscription, une illustration qu’un regard superficiel pouvait trouver réussie et qui montrait un sablier contenant le globe terrestre dans sa partie supérieure. Deux globes plus petits figurant les Etats-Unis et Israël étaient représentés en train de tomber à travers l’orifice médian du sablier, et finissant leur chute brisés.

Avant d’en venir à la formule tristement célèbre en elle-même, il est important de noter que la « citation » en question était elle-même une citation - ce sont les mots du défunt Ayatollah Khomeiny, le père de la Révolution Islamique [3]. Bien qu’il ait cité Khomeiny pour affirmer sa propre position à l’égard du sionisme, le choix des mots eux-même appartient à Khomeiny et non à Ahmadinejad. Ainsi, Ahmadinejad s’est vu principalement crédité (ou blâmé) pour une citation qui non seulement n’est pas de son cru, mais en outre véhicule un point de vue déjà exprimé [par d’autres dirigeants iraniens, NdT] bien avant son entrée en fonction.

LA VÉRITABLE CITATION

Qu’a donc réellement dit Ahmadinejad ? Commençons par citer ses mots exacts en persan [4] : « Imam ghoft een rezhim-e ishghalgar-e qods bayad az safheh-ye ruzgar mahv shavad. »

Ce passage ne signifiera rien pour la plupart des gens, mais un mot cependant devrait faire dresser l’oreille : « rezhim-e ». C’est le mot « régime », prononcé comme le mot anglais [« regime », NdT] avec un son supplémentaire - « eh » - à la fin.

Ahmadinejad ne se référait pas au pays-Israël ou au territoire-Israël, mais au régime israélien [5]. Il s’agit là d’une distinction cruciale, puisqu’il est impossible de rayer un régime de la carte [6]. Ahmadinejad ne se réfère même pas à Israël par son nom ; à la place, il utilise la périphrase « rezhim-e ishghalgar-e qods » (c’est-à-dire littéralement « régime occupant Jérusalem »).

Ce qui soulève une autre question : que voulait-il exactement voir « rayé de la carte » ? La réponse est : rien du tout. Puisqu’il n’a jamais utilisé le mot « carte ». Nulle part dans sa phrase originale en persan, ni d’ailleurs dans l’intégralité de son discours, n’apparaît le mot persan « nagsheh » qui signifie « carte ». Pas plus que la formule occidentale « rayer ». Et pourtant, on nous pousse à croire que le Président de l’Iran a menacé de « rayer Israël de la carte », bien qu’il n’ait jamais prononcé les mots « carte », « rayer » ni même « Israël ».

LES PREUVES DE LA DEFORMATION

Voici maintenant la citation dans son intégralité, directement traduite en anglais : « The Imam said this regime occupying Jerusalem must vanish from the page of time » [c’est-à-dire en français et tout aussi directement : « L’Imam disait que ce régime qui occupe Jérusalem doit disparaître de la page du temps. », NdT]

Traduction mot par mot :

Imam (Khomeini) ghoft (said) een (this) rezhim-e (regime) ishghalgar-e (occupying) qods (Jerusalem) bayad (must) az safheh-ye ruzgar (from page of time) mahv shavad (vanish from).

[Même chose en français : Imam (Khomeini) ghoft (disait) een (ce) rezhim-e (régime) ishghalgar-e (occupant = qui occupe) qods (Jérusalem) bayad (doit) az safheh-ye ruzgar (de la page du temps) mahv shavad (disparaître de). NdT] [7] La transcription complète en persan du discours d’Ahmadinejad est archivée sur le site du Président.

LE DISCOURS ET SON CONTEXTE

Alors que la fausse citation « rayé de la carte » a été répétée à l’infini sans vérification, le discours réel fait par Ahmadinejad a été en lui-même presque entièrement ignoré. Vu l’importance accordée au commentaire de la « carte », il serait judicieux de présenter les mots utilisés dans leur contexte complet, pour donner une meilleure compréhension de la position d’Ahmadinejad. En fait, lorsque l’on considère le discours dans son intégralité, une trajectoire claire et logique se dégage qui conduit à son exigence d’un « monde sans le sionisme ». On peut être en désaccord avec ce raisonnement, mais aucune évaluation critique n’est possible si l’on ne s’en enquiert pas d’abord.

Dans son discours, Ahmadinejad déclare que le sionisme est l’instrument d’oppression politique utilisé par l’Occident contre les musulmans. Il dit que le « régime sioniste » a été imposé au monde islamique en tant que tête de pont devant assurer la domination [occidentale, NdT] sur la région et ses ressources. Il soutient que la Palestine est la ligne de front de la lutte qui oppose le monde islamique à l’hégémonie usaméricaine, et que son destin aura des répercussions dans tout le Moyen-Orient [8].

Ahmadinejad reconnaît que la fin de la puissante mainmise usaméricaine qui s’exerce sur la région par le biais des sionistes est une perspective qui peut sembler inconcevable à certains, mais rappelle à son auditoire que d’autres empires apparemment invincibles ont disparu, ainsi que l’avait prédit Khomeiny, et n’existent plus à présent que dans les livres d’histoire.

Il énumère ensuite trois régimes de cette sorte, qui se sont écroulés ou ont disparu, tous au cours des trente dernières années :

1) Le Chah d’Iran [Mohammed Reza Pahlavi, NdT] monarque installé par les Etats-Unis [9]

2) L’Union Soviétique

3) L’ancien « ennemi numéro un » de l’Iran, le dictateur irakien Saddam Hussein.

Ahmadinejad introduit le premier et le troisième exemples par les propres mots de Khomeiny prédisant la fin de ces régimes personnels. Il conclut en rappelant le vœu inaccompli de Khomeiny : « L’Imam disait que ce régime qui occupe Jérusalem doit disparaître de la page du temps. Cette affirmation est très sage. » C’est là le passage qui a été si fameusement isolé, déformé et dénaturé. Du fait de la comparaison qu’il opère, Ahmadinejad semble appeler de ses vœux un changement de régime, et non pas la guerre.

L’ORIGINE DE LA CITATION ERRONÉE

On peut se poser la question suivante : où cette fausse interprétation a-t-elle trouvé son origine ? Qui est responsable de la traduction qui a lancé une telle controverse internationale ? La réponse est surprenante.

La citation incendiaire « wiped off the map » (« rayé de la carte ») a d’abord été diffusée non pas par les ennemis de l’Iran, mais par l’Iran lui-même. L’Agence de presse de la République Islamique (IRNA, c’est-à-dire Islamic Republic New Agency) - l’organe de propagande officiel de l’Iran - a utilisé cette formule dans la version anglaise de certains de ses communiqués de presse au sujet de la conférence « The World Without Zionism ».

Les médias internationaux, parmi lesquels la BBC, Al-Jazeera, Time Magazine et d’innombrables autres supports, ont repris la citation de l’IRNA et en ont fait leurs gros titres sans en vérifier l’exactitude, et ne citant que rarement la source. Le Ministre des Affaires Etrangères iranien a rapidement tenté de clarifier la déclaration d’Ahmadinejad, mais la citation avait déjà acquis une vie propre.

Bien que la formulation provenant de l’IRNA soit inexacte et profondément trompeuse, les médias l’ont présumée véridique, et en outre, elle leur a fait vendre du papier et de l’audience.

En pleine controverse sur le programme nucléaire iranien, et après des mois d’accusations constantes et infondées visant à rallier des soutiens en vue d’attaques préventives contre l’Iran, les impérialistes se sont ainsi vu fournir la raison d’être [10] idéale pour justifier une invasion. Pour les faucons bellicistes, c’était un cadeau du ciel.

Il faut noter qu’en d’autres occurrences qui se référaient également à la conférence, la traduction faite par l’IRNA a varié. Par exemple, « map » (« carte ») a été remplacé par « earth » (« terre », notre planète). Dans certains articles, on pouvait lire « The Qods [11] occupier regime should be eliminated from the surface of earth » (c’est-à-dire « Le régime occupant de Jérusalem devrait être éliminé de la surface de la terre ») ou la formulation similaire « The Qods occupying regime must be eliminated from the surface of the earth » (c’est-à-dire « Le régime occupant Jérusalem doit être éliminé de la surface de la terre »). La versatilité de la traduction faite par l’IRNA devrait suffire à démontrer qu’on ne peut la tenir pour une source fiable, en particulier en ce qui concerne leurs transcriptions en anglais de leurs propres communiqués publiés d’abord en persan.

LES RÉACTIONS

Traduite de travers et attribuée au Président iranien [12], la citation « wiped off the map » (« rayé de la carte ») a été propagée partout dans le monde, répétée des milliers de fois dans les médias internationaux, et nombre de dirigeants internationaux ont tenu à la dénoncer.

Virtuellement, tout support médiatique, quelqu’en soit l’audience, a publié ou diffusé cette fausse déclaration auprès des masses. De grandes agences de presse, comme Associated Press et Reuters, se réfèrent à la citation erronée, mot à mot, et quasi quotidiennement.

Une fois rendue publique la formule de l’IRNA, les condamnations ne se sont pas faites attendre. Le Premier Ministre britannique, M. Tony Blair, a exprimé sa « révulsion » et a laissé entendre qu’il pourrait s’avérer nécessaire d’attaquer l’Iran. En raison de la controverse, le Secrétaire Général de l’ONU, M. Kofi Annan [13], a annulé un voyage en Iran qui était déjà programmé. M. Ariel Sharon [14] a exigé (sans que cela soit suivi d’effets, NdT) que l’Iran soit expulsé des Nations Unies pour avoir appelé à la destruction d’Israël [15]. M. Shimon Pérès [16] a plus d’une fois menacé de rayer l’Iran de la carte. Plus récemment, M. Benjamin Netanyahou [17], qui a affirmé en guise d’avertissement que l’Iran « est en train de préparer un nouvel holocauste pour l’État juif [18] », en appelle à traduire Ahmadinejad en justice sous le chef d’inculpation de crime de guerre, pour incitation au génocide.

La citation factice a également subi des altérations additionnelles. Les officiels et les médias usaméricains s’autorisent fréquemment à éliminer complètement la métaphore de la « carte », en la remplaçant par la formule bien plus menaçante « wipe Israël off the face of the earth » (« rayer Israël de la (sur)face de la terre »). Des articles de journaux et de magazines rapportent consciencieusement qu’Ahmadinejad a « appelé à la destruction d’Israël », comme le rapportent également des officiels de haut rang au sein du gouvernement des Etats-Unis.

Le Président George W. Bush, a dit que les commentaires d’Ahmadinejad représentaient une « menace explicite » de détruire Israël. Dans un discours prononcé à Cleveland en mars 2006, Bush a juré qu’il pourrait recourir à la guerre pour protéger Israël de l’Iran, parce que « la menace représentée par l’Iran est, bien évidemment, constituée par son objectif affirmé de détruire notre proche allié Israël. » L’ancien Conseiller de la Présidence M. Richard Clarke a déclaré à la télévision australienne que l’Iran « parle ouvertement de détruire Israël », et il soutient que « le Président de l’Iran a dit à plusieurs reprises qu’il veut rayer Israël de la surface de la terre ». Interviewé en octobre 2006 par Mme. Amy Goodman [19], l’ancien inspecteur de l’UNSCOM [20] M. Scott Ritter a parlé d’Ahmadinejad comme de « l’idiot qui se manifeste pour dire des choses vraiment stupides et nauséabondes, comme « L’Iran a pour objectif de rayer Israël de la surface de la terre » ». Le consensus est évident.

Compliquant encore plus les choses, Mahmoud Ahmadinejad pontifie plutôt que de répondre de manière directe lorsqu’il est interrogé sur sa déclaration, comme dans son interview par Mme Lally Weymouth pour le Washington Post en septembre 2006 :

« - Etes-vous vraiment sérieux lorsque vous dites qu’Israël devrait être rayé de la surface de la terre ?

- Nous devons regarder ce qui se déroule au Moyen-Orient - 60 années de guerre, 60 années de déplacement [des populations palestiniennes, NdT], 60 années de conflit, pas un seul jour de paix. Regardez la guerre au Liban, la guerre à Gaza - quelles sont les causes de ces situations ? Nous devons nous attacher à résoudre le problème qui est à la racine de tout cela.

- Votre suggestion [à cette fin, NdT] est de rayer Israël de la surface de la terre ?

- Notre suggestion est très claire : (...) Laissons le peuple palestinien décider de son destin par un référendum libre et juste, et le résultat, quel qu’il soit, devrait être accepté... Les gens qui règnent actuellement sur ce pays n’y sont en rien enracinés.

- On vous a cité disant qu’Israël devait être rayé de la surface de la terre. Est-ce là ce que vous pensez ?

- Ce que j’ai dit exprimait clairement ma position. Si nous regardons une carte du Moyen-Orient tel qu’il était il y a 70 ans...

- Donc votre réponse est « oui », vous croyez qu’Israël devrait être rayé de la surface de la terre ?

- Etes-vous en train de me demander de répondre par « oui » ou par « non » ? Est-ce un examen ? Respectez-vous le droit à l’auto-détermination de la nation palestinienne ? « Oui » ou « non » ? La Palestine, en tant que nation, est-elle considérée comme ayant le droit de vivre dans des conditions humaines, ou pas ? Faisons en sorte que ces droits puissent s’appliquer aux 5 millions de personnes déplacées. »

Cet échange est typique des interviews d’Ahmadinejad dans les médias usaméricains. Ainsi qu’il était prévisible, M. Mike Wallace dans le programme « 60 Minutes » sur CBS News et M. Anderson Cooper sur CNN lui ont tous deux demandé s’il voulait « rayer Israël de la carte ». Comme d’habitude, Ahmadinejad renvoie la question au visage du journaliste avec sa réplique habituelle « Les Palestiniens n’ont-ils aucun droit ? etc. » (question à laquelle il n’est jamais répondu plus directement qu’à la première, d’ailleurs).

Néanmoins, jamais il ne confirme la véracité du commentaire de la « carte ». Ce qui n’a nullement empêché Anderson Cooper, se référant au début de l’interview après une pause publicitaire, de mentir en disant « comme il l’a dit précédemment, il veut qu’Israël soit rayé de la carte ».

Même si tous les médias du monde en venaient demain à démentir la citation erronée, le dommage a déjà été fait en majeure partie, en fournissant les fondations de la phase de désinformation suivante : la démonisation complète du personnage. On nous dit qu’Ahmadinejad est le prochain Hitler, une grave menace sur la paix mondiale [21] qui veut déclencher un nouvel Holocauste [22].

Selon certains de ses détracteurs, il ne se contente pas de vouloir détruire Israël, puisqu’ensuite il larguera des bombes nucléaires sur les Etats-Unis puis sur l’Europe ! En octobre 2006, le puissant groupe de lobbying israélien AIPAC [23] a publié un mémo intitulé « Mots de haine : l’Iran, une surenchère de menaces » [24], qui s’ouvre sur cet avertissement : « Ahmadinejad et d’autres dirigeants iraniens font des déclarations de plus en plus belliqueuses menaçant de détruire les Etats-Unis, l’Europe et Israël ». De telles affirmations non seulement fabriquent une menace dénuée de réalité, mais en outre attribuent à Mahmoud Ahmadinejad bien plus de pouvoir qu’il n’en a en fait. Les alarmistes feraient bien mieux de surveiller les déclarations de l’ultra-conservateur Guide Suprême, l’Ayatollah Khamenei, le personnage qui détient le plus de pouvoir en Iran.

Comme s’en est plaint M. M.A Mohammadi (le responsable iranien des relations-presse aux Nations-Unies) dans une lettre de juin 2006 adressée au Washington Post :

« Rien de surprenant dans tout cela - cette approche dillettante qui consiste à mettre en avant les remarques mal interprétées émises par le Président Mahmoud Ahmadinejad en octobre, et à ignorer les paroles prononcées ce mois-ci par le guide suprême de l’iran, l’Ayatollah Ali Khamenei, selon lequel « Nous n’avons aucun problème avec le [reste du] monde. Nous ne sommes en aucune façon une menace pour le monde, et le monde le sait bien. Nous ne déclencherons jamais une guerre. Nous n’avons pas la moindre intention d’entrer en guerre avec quelque État que ce soit. »

Le gouvernement israélien a pressé chaque lettre de la citation spécieuse pour en tirer supposément avantage. Lors de son adresse à l’Assemblée Générale des Nations-Unies en septembre 2006, le Ministre des Affaires Etrangères israélien, Mme Tsipi Livni, a accusé l’Iran de se préparer activement à faire usage d’une bombe nucléaire contre Israël et à malmener le reste du monde. « Ils parlent fièrement et ouvertement de leur désir de « rayer Israël de la carte ». Et à présent, ils orientent leurs actions en vue de disposer des armes nécessaires à la réalisation de cet objectif - mettre an danger toute la région et menacer le monde ».

Faisant face à la menace en décembre, c’est plein d’ardeur que le Premier Ministre israélien, M. Ehud Olmert, a révélé par inadvertance que son pays possède déjà des armes nucléaires [25] : « Nous n’avons jamais menacé d’annihiler quelque nation que ce soit [26]. L’iran menace ouvertement, explicitement et publiquement de rayer Israël de la carte. Comment peut-on dire que ces deux attitudes sont du même ordre, alors que l’Iran aspire à posséder des armes nucléaires - à l’instar des États-Unis, de la France, d’Israël, de la Russie ? ».

L’IRRESPONSABILITÉ DES MÉDIAS

Le 13 décembre 2006, plus d’un an après la conférence « The World Without Zionism » (« Le monde sans le sionisme »), deux éminents journaux israéliens, The Jerusalem Post et Haaretz, ont fait état d’une menace réaffirmée de la part d’Ahmadinejad. La manchette du Jerusalem Post titrait « Ahmadinejad : Israël sera « anéanti » » (en anglais « Ahmadinejad : Israël will be « wiped out » »), tandis que Haaretz titrait « Ahmadinejad à la conférence sur l’Holocauste : Israël sera « bientôt anéanti » (en anglais : « Ahmadineajd at Holocaust conference : Israël will « soon be wiped out » »).

Où ont-ils trouvé leurs informations ? Il s’avère que les deux journaux, comme la plupart des médias occidentaux et usaméricains, utilisent très largement les dépêches d’agences de presse comme Associated Press et Reuters en guise de sources pour leurs articles. Il est relativement certain que dans le cas présent leurs sources sont en fait les articles de M. Paul Hughes pour Reuters [27] et de M. Ali Akbar Dareini pour Associated Press [28], parus le 12 décembre.

Les cinq premiers paragraphes de l’article paru dans Haaretz, attribué à « la rédaction et [aux] agences de Haaretz », sont un plagiat à presque cent pour cent des cinq premiers paragraphes du papier de Reuters. La seule différence est que Haaretz a changé « l’État juif » [18] en « Israël » dans le second paragraphe ; cela mis à part, les deux textes sont identiques.

L’article de M. Herb Keinon paru dans le Jérusalem Post fait sa petite cuisine avec les ingrédients pris chez Reuters et Associated Press. Comme Haaretz, il utilise sans mentionner sa source la citation suivante d’Ahmadinejad : « « Exactement comme l’Union soviétique a été anéantie et n’existe plus aujourd’hui, le régime sioniste sera bientôt anéanti » a-t-il ajouté ». Un autre passage repose apparemment sur une dépêche de l’IRNA :
« « Le régime sioniste sera bientôt anéanti de la même façon que l’a été l’Union Soviétique, et l’humanité atteindra alors la liberté. » [29] a déclaré Ahmadinejad mardi lors d’une rencontre dans ses bureaux avec les participants à la conférence, selon l’agence de presse officielle de l’Iran, l’IRNA. Il a déclaré que des élections devraient être tenues qui impliqueraient à la fois « les juifs, les chrétiens et les musulmans de sorte que la population de Palestine puisse choisir elle-même son gouvernement et son avenir, de façon démocratique » ».

Une fois encore, la première phrase du passage ci-dessus a été purement recopiée de l’article d’Associated press. La seconde phrase y était identique, si ce n’est que « Il a appelé à la tenue d’élections » (« he called for elections ») est devenu « il a déclaré que des élections devaient être tenues » (« he said elections should be held »).

Mais c’est ensuite que cela devient plus intéressant.

La citation utilisée dans l’article original d’Associated Press et reprise dans l’article du Jerusalem Post provient prétendument de l’IRNA. Si tel est bien le cas, on doit pouvoir le vérifier facilement. Ça vous dit ? Aller vérifier.

Là, vous découvrirez que la véritable citation rapportée par l’IRNA est :

« Comme a disparu l’Union Soviétique, disparaîtra aussi le régime sioniste et l’humanité sera libérée. » [30]

Comparez cela avec la prétendue citation de l’IRNA rapportée par Associated Press :

« Le régime sioniste sera bientôt anéanti de la même façon que l’a été l’Union Soviétique, et l’humanité atteindra alors la liberté. » [29]

Dans la version réelle de l’IRNA, le régime sioniste disparaîtra (« vanish ») exactement comme a disparu l’Union Soviétique. Disparaîtra (« vanish », « disappear »). Dans la version malhonnête de l’Associated press, le régime sioniste sera « anéanti » (« wiped out »). Et comment sera-t-il anéanti ? « De la même façon que l’a été l’Union Soviétique. » Cette référence à la Russie [à l’Union Soviétique, plus exactement... NdT] confirme dans les faits le sens réel et la véritable intention des précédentes déclarations antisionistes d’Ahmadinejad, interprétées de manière inexacte, plutôt que d’impliquer une menace militaire ou une surenchère réthorique.

Ce qui vient d’être exposé constitue la preuve irréfutable d’une manipulation médiatique et d’une propagande en action. Associated Press déforme délibérément une citation de l’IRNA pour la faire rendre plus menaçante. Les médias israéliens non seulement répètent la citation factice, mais en plus reprennent sans vergogne les termes exacts de l’article d’origine. Le grand public, sans rien soupçonner, lit cela, se forge une opinion et soutient des guerres d’agression totalement superflues, présentées comme de l’autodéfense, et fondées sur la désinformation.

Voilà le reflet des déclarations mensongères qui ont conduit les Etat-Unis à envahir illégalement l’Irak, déclenchant une guerre qui est à présent très largement considérée comme une erreur catastrophique. Et pourtant, l’administration Bush et les grands médias serviles continuent de mariner dans la propagande et les spéculations en vue d’attaques contre l’Irak - en augmentant considérablement leur force de frappe - , et contre son voisin bien plus redoutable, l’Iran. Tout cela repose majoritairement sur la supposition dénuée de preuve que l’Iran est en train de fabriquer des armes nucléaires, et sur le mensonge selon lequel l’Iran a promis de détruire physiquement Israël. Vu son étendue et le désastre qui pourrait en résulter, on peut arguer qu’il s’agit là de la rumeur du siècle.

Le président de l’Iran a écrit deux lettres d’une tonalité plutôt philosophique à l’attention des Etats-Unis. Dans sa première lettre, il signalait que « l’histoire nous montre que les gouvernements oppressifs et cruels ne survivent pas ». Par cette déclaration, Ahmadinejad a également formulé l’avenir probable de son propre régime arriéré, qui lui aussi « disparaîtra de la page du temps » (« will vanish from the page of time »).

Présentation du traducteur

1) L’objectif de cet article et de sa présente traduction

L’objet du présent article est d’éventer une manipulation médiatique délibérément exploitée à des fins de démonisation à l’encontre du régime du Président iranien, M. Mahmoud Ahmadinejad. Il ne constitue cependant en rien une défense de ce régime, ni de ses abus ou exactions réels. La conclusion même de cet article qualifie le régime d’Ahmadinejad d’ « arriéré » et, établissant un parallèle avec une citation (réelle, celle-ci) d’Ahmadinejad, de « cruel » et d’ « oppressif ».

Cette précision m’apparaît nécessaire en introduction de cette traduction, d’autant plus que Téhéran a accueilli les 11 et 12 décembre 2006 une conférence intitulée « Review of the Holocaust : Global Vision » (« Réexamen de l’Holocauste : une vision globale »). Selon Wikipédia, citant le journal allemand Der Spiegel du 12 décembre, le Ministre des Affaires Etrangères iranien, M. Manouchehr Mottaki, a déclaré que la conférence ne cherchait « ni à nier ni à prouver la réalité de l’holocauste [...] mais à permettre aux universitaires de profiter d’une atmosphère scientifique appropriée pour exprimer leurs opinions en toute liberté sur un sujet historique ». Il n’en reste pas moins que parmi les intervenants figuraient des grands noms du négationnisme, comme M. David Duke et M. Robert Faurisson.

Qu’il soit donc clairement affirmé que le présent article ne constitue ni pour son auteur ni pour son traducteur une quelconque défense de cette manifestation qui a eu, sinon pour objectif, en tout cas pour effet, de donner tribune à des assertions factuellement et historiquement fausses, niant le génocide des Juifs par les nazis.

2) Une courte présentation de l’auteur et de son positionnement politique

M. Arash Norouzi est un artiste illustrateur et co-fondateur du site web The Mossadegh Project Le projet Mossadegh »).

Citons la présentation - faite sur ce site web - de M. Mohammad Mossadegh (ancien premier Ministre de l’Iran à partir de mai 1951 jusqu’au coup d’Etat du 19 août 1953 qui rétablit le Chah sur son trône) :

« Pendant la période où il dirigeait l’Iran, Mossadegh initia des lois visant à mettre en place des sytèmes de « transparence gouvernementale » et d’indépendance du pouvoir judiciaire, défendit la liberté d’affiliation religieuse et politique, et promu des élections libres. Il mit en place de nombreuses réformes sociales et lutta en faveur des droits des femmes, des travailleurs et des paysants. [...] Et surtout, Mossadegh contribua à développer une auto-suffisance nationale que l’Iran n’a jamais plus réussi à atteindre depuis l’achèvement de son mandat [...] Ses choix politiques rencontrèrent souvent l’opposition du Chah, des généraux de l’armée, des principaux clercs, des propriétaires terriens, du parti communiste (Tudeh) et des gouvernements britannique et usaméricain. »

Pour achever cette introduction, voici ce qu’on peut lire également sur le site du Projet Mossadegh :

« QUESTION :

1) Quelle est la principale force déstabilisatrice et négative au Moyen-Orient ?

2) Qui encourage la déstabilisation d’Etats, la déstabilisation de la paix et la résolution de tous les problèmes à coups de fusil ?
Selon le néo-conservateur usaméricain M. Nicholas Burns, la réponse à la question 1) n’est pas le sionisme, en dépit du fait qu’Israël a plus d’ennemis dans la région que n’importe quel autre Etat, est constamment en guerre avec ses voisins, et vient d’être condamné par les Nations Unies pour crimes de guerre lors de son agression contre le Liban (crimes que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont totalement endossés et soutenus). Et la réponse à la question 2) n’est pas non plus Israël, bien que ce soit, dans la région, l’Etat le plus militarisé et le seul possesseur d’armes nucléaires (hors le Traité de Non-Prolifération (TNP) [dont Israël n’est pas signataire, NDT] et [par conséquent] sans droit de regard ni contrôle de l’AIEA - l’Agence Internationale de l’Energie Atomique). La réponse n’est pas non plus les Etats-Unis, bien que leur gouvernement ait abusé le pays pour l’entraîner dans une guerre illégale et artificielle en Irak, qui a coûté des centaines de milliers de vies innocentes, et en coûtera encore de nombreuses avant de s’achever. Et tout ça pour quoi ?

Non, la réponse à ces deux questions, selon Burns, est la nation qui n’a attaqué aucun pays depuis plus de 250 ans, qui est signataire du TNP, déclare être opposée aux armes nucléaires, a condamné les attaques terroristes du 11 septembre 2001, a aidé les Etats-Unis à se débarasser des Talibans, et a tenté à plusieurs reprises d’ouvrir le dialogue avec les États-Unis . Ce pays, c’est évidemment... l’Iran.

Le régime islamique iranien peut être décrit de plusieurs façons : non démocratique, oppressif, dur, dictatorial, fasciste, arriéré... mais il n’est pas belliqueux. En d’autres termes : les crimes de l’Iran sont dirigés contre son propre peuple, tout juste comme les crimes du Chah envers son peuple, qui furent soutenus par les Etats-Unis.

Les véritables ennemis de la paix qui aiment « tout résoudre à coups de fusil » sont les Etats-Unis - l’Etat qui a les dépenses militaires les plus élevées au monde, et a été en guerre avec le plus grand nombre de pays - et Israël - la quatrième puissance militaire mondiale et un Etat d’apartheid qui mène l’occupation militaire la plus longue de l’histoire connue. Lorsque l’on évalue les vices et les vertus des nations du monde, on a besoin de moins de « révélation des tripes » * et de plus de vérité.

* jeu de mots intraduisible entre le mot d’argot américain « truthiness », qui désigne une vérité connue instinctivement, que nous révèleraient nos « tripes », par opposition à la vérité réelle « truth », qui s’appuie sur des faits et des arguments, sur des preuves.

Xavier Rabilloud, Tlaxcala

Notes du traducteur

[1] La citation anglaise sur laquelle se base l’auteur de l’article est : « Israël must be wiped off the map », ce qui a le même sens que la traduction française.

[2] Ahmadinejad a été élu au second tour le 24 juin 2005. Il est en poste depuis le 3 août 2005.

[3] Les majuscules sont évidemment de l’auteur.

[4] Le farsi, ou persan, est la langue parlée en Iran. Elle s’écrit en alphabet arabe, mais est une langue tout à fait distincte de la langue arabe. Il s’agit bien-sûr ici d’une transcription en alphabet latin à l’usage du lecteur occidental. La phonétique adoptée est plus précisément à l’usage d’un lecteur anglophone. J’ai choisi de ne pas l’adapter à la phonétique française, n’étant pas moi-même locuteur du persan.

[5] « régime israélien » sans qualificatif est bien-sûr synonyme de « régime politique israélien ».

[6] Pour la simple et bonne raison qu’un « régime politique » est une notion dénuée de toute matérialité géographique.

[7] J’ignore si la double attribution de la particule « de » (dans « disparaître de ») aux expressions « az safheh-ye ruzgar » et « mahv shavad » est une imprécision de l’auteur ou bien une ambiguïté due au persan.

[8] Les anglophones nomment « Middle-East », c’est-à-dire « Moyen-Orient », ce qu’en français on appelle généralement le « Proche-Orient ». J’ai pris le parti de conserver ici la dénomination issue de l’anglais, qui est géographiquement moins restrictive, et me paraît donc ici plus proche de la réalité, notamment du fait des résonnances de la question palestinienne dans tout le monde musulman (y compris non arabe, donc).

[9] En fait, il fut réinstallé en 1953 par un coup d’Etat téléguidé par la CIA usaméricaine et le MI6 britannique.

[10] En français dans le texte.

[11] Dans cette traduction en anglais, comme dans la phrase en persan, Jérusalem est désignée par son nom arabe, « Qods » (la formule arabe complète étant « Al-Qods al-Sharif »). A noter que le nom hébreu Jérusalem existe dans une forme arabisée (« Urshalim ») qui témoigne au moins en partie du processus systématique d’hébraïsation de la toponymie mis en place par Israël depuis 1948.

[12] Sous-entendu : de manière également inexacte, puisqu’il s’agit d’une formule reprise de l’Ayatollah Khomeiny.

[13] Remplacé depuis le 1er janvier 2007 par M. Ban Ki-Moon.

[14] Ancien Premier ministre d’Israël de 2001 à 2006, co-fondateur du Likoud et du nouveau parti « centriste » Kadima.

[15] Rappelons au lecteur distrait, auquel une telle exigence ne paraîtrait pas incongrue, qu’Israël bafoue quotidiennement et depuis des décennies plusieurs dizaines de résolutions de l’ONU. Le 19 juin 1967, M. Aba Eban, le Ministre des Affaires Etrangères israélien de l’époque, a d’ailleurs déclaré au New York Times : « Si l’Assemblée Générale [de l’ONU] devait voter par 121 voix contre 1 [celle d’Israël] le retour aux frontières de l’armistice (frontières d’avant juin 1967), Israël refuserait de se plier à cette décision. »

[16] Ancien Premier Ministre d’Israël de 1984 à 1986, ancien dirigeant du Parti Travailliste israélien, actuel vice-Premier Ministre et Ministre du Développement Régional, figure éminente du parti Kadima fondé par Ariel Sharon, à la tête duquel lui a succédé hud Olmert.

[17] Ancien Premier Ministre d’Israël de 1996 à 1999, et actuel dirigeant du Likoud, le grand parti de la droite israélienne.

[18] Je traduis ici « the jewish state » littéralement, par l’expression « l’État juif ». Je conseille néanmoins au lecteur rigoureux de se reporter à la préface de Claude Klein à sa traduction de l’ouvrage le plus connu parmi les œuvres fondatrices du sionisme, « Der Judenstaat » (« L’État des Juifs ») de Theodor Herzl (La Découverte, 2003). On y trouvera une discussion importante sur la traduction en diverses langues de l’expression allemande originale « Der Judenstaat » qui a essaimé comme on sait.

[19] Co-fondatrice de Democracy Now ! et charismatique journaliste du réseau de radios indépendantes usaméricaines Pacifica Radio.

[20] La « United Nations Special Commission » (Commission spéciale des Nations Unies) a été créée le 3 avril 1991 par la résolution 687 du Conseil de sécurité de l’ONU, un mois après la fin de la première « guerre du Golfe » contre l’Irak de Saddam Hussein. L’Unscom a d’abord été chargée de contrôler, conjointement avec l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA), le démantèlement des armes de destruction massive irakiennes, puis (depuis la résolution 715 du 11 octobre 1991) d’empêcher, par un contrôle permanent, toute reconstruction éventuelle d’un tel arsenal.
Source : Le Monde Diplomatique.

[21] On pourrait légitimement se demander : « Quelle paix mondiale ? »...

[22] La majuscule est de l’auteur. Le lecteur pourra utilement se reporter à la distinction opérée par Norman Finkelstein dans son livre « L’industrie de l’Holocauste : réflexions sur l’exploitation de la souffrance des Juifs », Ed. La Fabrique, 2001. Finkelstein y distingue l’ « Holocauste » comme mythe et l’ « holocauste » comme événement historique (l’extermination des Juifs par le régime nazi, qui a assassiné 5,1 millions de Juifs, selon Raul Hilberg, « La destruction des Juifs d’Europe »,).

[23] L’AIPAC (American Israël Public Affairs Committee - c’est-à-dire le Comité Américain aux/sur/pour les Affaires Publiques d’Israël) est le principal lobby pro-israélien (et donc pro-sioniste) juif aux États-Unis. Il est bien écrit ici « lobby pro-israélien juif », ce qui n’a rien à voir avec la notion de « lobby juif », qui prête le flanc aux accusations d’antisémitisme. L’AIPAC se définit lui-même comme « lobby pro-Israël ».

[24] En anglais, « Words of Hate : Iran’s escalating threats ».

[25] Ce qui est bien-sûr un secret de Polichinelle connu de tou-te-s, mais les dirigeants israéliens ne s’en gardent pas moins de le révéler. Rappelons que M. Mordechaï Vanunu, le technicien atomiste israélien qui en 1986 a révélé au Sunday Times l’existence de l’arsenal nucléaire israélien, a passé dix-huit ans en prison (en isolement total). Il est toujours assigné à résidence en Israël et étroitement surveillé.

[26] Ce qui n’a nullement empêché les gouvernements israéliens successifs de mettre beaucoup en œuvre pour procéder à ce que l’historien israélien Ilan Pappé lui-même a qualifié de « nettoyage ethnique » (une forme d’ « annihilation », jusqu’à preuve du contraire !) à l’encontre des Palestiniens (et donc de la « nation » palestinienne).

[27] Intitulé « Iran president says Israël’s days are numbered », c’est-à-dire : « Le Président iranien affirme que les jours d’Israël sont comptés ».

[28] Intitulé « Iran President : Israël will be wiped out », c’est-à-dire : « D’après le président iranien : Israël sera anéanti ».

[29] « The Zionist regime will be wiped out soon the same way the Soviet union was, and humanity will achieve freedom. »

[30] « As the Soviet Union disappeared, the Zionist regime will also vanish and humanity will be liberated. »

Publication originale The Mossadegh Project, traduction Xavier Rabilloud, Tlaxcala

Source : ContreInfo

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