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Israël - 8 décembre 2008
Par Dion Nissenbaum
Israël utilise de nouvelles mesures inhabituelles pour décourager les nations Arabes et Musulmanes de défier le siège économique prolongé qu’il impose à la bande de Gaza dirigée par le Hamas en envoyant des cargaisons d’aide par voie maritime pour soulager la situation désespérée des 1,5 million de Palestiniens de Gaza.
Au cours des derniers jours, Israël a poussé le Qatar, un sympathique pays du golfe Persique, à annuler l’envoi d’une délégation qui se préparait à apporter de l'aide depuis Chypre à la Bande de Gaza, selon des responsables informés des discussions sur le sujet tenues à un haut niveau.
Quelques heures avant le départ jeudi d’un bateau d’un groupe d'aide Qatari avec à son bord des médicaments contre le cancer d’une valeur de 2 millions de dollars, le groupe a brusquement annulé le voyage.
L’association caritative du Qatar aurait été le premier groupe d’aide arabe à défier l’interdiction imposée par Israël aux bateaux internationaux de se rendre à Gaza.
Au lieu de cela, Israël a exhorté les responsables du Qatar à envoyer leur aide humanitaire à la Bande de Gaza via Israël, ont déclaré des responsables du gouvernement israélien.
"Le message a été transmis, non seulement à eux, mais à toute personne qui voudrait envoyer de l'aide à la bande de Gaza, qu'il existe un mécanisme sur la façon de le faire», a déclaré Andy David, un porte-parole du Ministère israélien des Affaires étrangères. "Nous ne modifierons pas notre politique, qui nous donne l'option sur la façon de faire, tout en ne permettant pas aux bateaux non autorisés d’accoster dans la bande de Gaza."
La semaine dernière, selon le quotidien israélien, le Yedioth Ahronoth, le gouvernement Qatari a demandé au ministre israélien des Affaires étrangères, Tzipi Livni, l'autorisation d'envoyer de l'aide à la bande de Gaza.
Le gouvernement a rapidement rejeté la demande.
"Nous n'avons pas l'intention de mettre en place une ligne maritime à Gaza," a déclaré une source du bureau du Premier ministre israélien, Ehud Olmert, au Yedioth Ahronoth. "La politique d’Israël est de maintenir le siège imposé au gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza, et il n'y a aucune raison de céder aux provocations."
Mais les partisans palestiniens ont cherché des routes alternatives pour acheminer l'aide à Gaza, car Israël ne laisse entrer que des quantités considérablement réduites d'aide.
Parmi les pays arabes, le Qatar a des relations relativement ouvertes avec Israël. Les deux pays ont établi des relations commerciales en 1996 et Israël maintient un petit bureau commercial à Doha.
Plus tôt cette année, Livni a fait une rare visite au Qatar pour assister à un forum en faveur de la démocratie. Sa présence a provoqué le boycott de certains participants arabes.
Le Qatar n'était pas le seul destinataire du message dur envoyé par Israël.
Dimanche, les autorités israéliennes ont déjoué les tentatives d’un groupe de dirigeants et militants israélo-arabes destinées à défier les restrictions imposées à la bande de Gaza.
La délégation avait prévu d'envoyer un petit bateau d'aide à la bande de Gaza depuis le port de Jaffa en Israël. La police israélienne a arrêté trois personnes qui apportaient l'aide dans le bateau et prévenu le propriétaire du bateau israélien qu'il enfreindrait la loi s’il se rendait dans la bande de Gaza.
La semaine dernière, la marine israélienne a refoulé un navire libyen transportant 3000 tonnes d'aide – ce qui aurait été la plus grande expédition d’aide extérieure à atteindre Gaza.
D'autres groupes et nations dressent toujours des plans pour contester la politique israélienne.
Mardi, le Free Gaza Movement envisage d'envoyer son quatrième bateau à Gaza depuis Chypre. Le groupe avait prévu d’amer sur son bateau la délégation du Qatar, mais il n’apportera maintenant qu’une petite cargaison d'aide, ainsi qu’une délégation de travailleurs humanitaires, de militants des droits de l'homme et d’universitaires.
Les responsables israéliens ont déclaré qu’ils avaient laissé passer les bateaux du Free Gaza parce que les bateaux ne posaient pas de menace à la sécurité et ils ne voulaient pas créer un incident international.
Les responsables israéliens affirment qu'ils autoriseront l’entrée de cargaisons dans Gaza si le Hamas empêche une fois de plus les militants palestiniens de tirer des roquettes et des mortiers sur le sud d'Israël.
La route maritime a attiré l’attention le mois dernier quand Israël a commencé à bloquer l’entrée dans Gaza des marchandises sauf l'aide humanitaire vitale. Les restrictions font partie des tentatives israéliennes d’ébranler le Hamas, le groupe islamiste qui a pris le contrôle de l'armée de la bande de Gaza en Juin 2007 en mettant en déroute les forces de l’Autorité Palestinienne fidèles au président Mahmoud Abbas.
Israël a également empêché les diplomates internationaux et les journalistes de pénétrer dans la bande de Gaza, une politique non officielle contestée actuellement en Israël devant la plus haute juridiction par l'Association de la Presse Etrangère, dont fait partie McClatchy Newspapers. Israël a levé l'interdiction pour une journée, la semaine dernière, et puis il l’a rétablie.
Depuis début Novembre, peu d'aide n’est entré dans la bande de Gaza, qui est confrontée à un manque de tout, que ce soit du carburant ou du lait.
Après le succès des bateaux du Free Gaza, des groupes turcs et jordaniens prépareraient l’envoi de bateaux d’aide à la Bande de Gaza.
Source : McClatchy Newspapers
Traduction : MG pour ISM
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Dion Nissenbaum
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