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Palestine occupée -

D'autres crimes de guerre dans le plan d'Israël pour l'avenir immédiat

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09.01.2020 - La principale pomme de discorde entre Israël et l'éventuelle enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes de guerre en Palestine occupée porte sur l'expansion des colonies. La déclaration du Secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo en novembre 2019, qui a essentiellement insisté sur le fait que les colonies israéliennes ne sont pas illégales, a affirmé le soutien américain à l'annexion de la Cisjordanie occupée. Cette démarche a été mentionnée provisoirement par l'ambassadeur américain en Israël, David Friedman, en juin de l'année dernière.

D'autres crimes de guerre dans le plan d'Israël pour l'avenir immédiat

La colonie israélienne de Givat Zeev, près de la ville palestinienne de Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 19 novembre 2019 [AHMAD GHARABLI/AFP/Getty Images]
Dans une déclaration pré-enregistrée transmise par liaison vidéo pendant le Forum Kohelet à Jérusalem, Pompeo a réitéré que le changement de politique des Etats-Unis concernant l'entreprise de colonisation d'Israël est un moyen de "faire avancer la cause de la paix entre les Israéliens et les Palestiniens". Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est fait l'écho de ses propos en promettant une nouvelle expansion, au mépris de la désignation par la CPI des colonies de peuplement comme crime de guerre, ce qu'elles sont d'ailleurs en vertu du droit international.

De même, le député Likoud Nir Barakat a révélé qu'il était prévu que deux millions de colons occupent le territoire palestinien d'ici 50 ans. "C'est un engagement qui exige que nous établissions maintenant le cadre pour rendre cela possible et c'est un investissement qui bénéficiera également au peuple palestinien", a déclaré Barakat, tout en exhortant les Etats-Unis à révéler sans plus tarder les détails du soi-disant "Deal du Siècle".

Netanyahu utilise également la position américaine sur l'expansion des colonies comme contre-mesure au plan de la CPI d'enquêter sur Israël (et sur les Palestiniens, il faut le dire) pour crimes de guerre. Considérant le soutien américain aux colonies comme une "réponse appropriée", Netanyahou vise clairement à politiser une éventuelle enquête qui doit encore surmonter plusieurs obstacles bureaucratiques. De plus, les retards de la CPI à parvenir à une conclusion qui stipule qu'Israël a commis des crimes de guerre diminuent en impact lorsqu'on les juxtapose à la stratégie américano-israélienne de l'administration Trump visant à faciliter le plan de colonisation souvent appelé "Grand Israël".

Friedman a expliqué cette stratégie au cours du Forum Kohelet lorsqu'il a mentionné avoir abordé les trois questions pour lesquelles Israël se bat politiquement : le statut de Jérusalem, le plateau du Golan syrien occupé et la Cisjordanie occupée. "Nous les avons abordées par ordre croissant de complexité", a précisé Friedman, soulignant une fois de plus le décalage entre la planification d'Israël, d'une part, et la réponse de l'Autorité palestinienne, d'autre part. L'AP a pris du retard en suivant la tendance internationale qui consiste à isoler chaque gain israélien comme une violation distincte.

Avec le plan déterminé par les États-Unis, le ministre israélien de la Défense Naftali Bennett n'a pas grand-chose à faire pour mettre en œuvre l'annexion de nouvelles terres palestiniennes. "La politique de l'État d'Israël est que les terres de la zone C appartiennent à [Israël]", a-t-il déclaré lors du Forum.

L'expansion des colonies fait en soi partie du nettoyage ethnique en cours d'une population colonisée pour accommoder le récit de l'État et sa population de colons. L'annonce de la création de 2.000 logements supplémentaires pour les colons en Cisjordanie occupée doit être considérée non seulement comme un affront à la déclaration de la CPI, mais aussi comme une continuation de ce qu'Israël a commencé avant que la communauté internationale ne désigne les colonies qui violent le droit international. Blâmer les mesures manifestes de l'Amérique pour la belligérance actuelle ne fait qu'effleurer la surface de ce que l'ONU a commencé quand elle a approuvé le projet colonial sioniste en Palestine. D'autres crimes de guerre sont en cours dans le plan d'Israël pour l'avenir immédiat.



Source : Middle East Monitor

Traduction : MR pour ISM

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