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ISM France - Archives 2001-2021

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Moyen Orient -

Du Nil à l’Euphrate : les « victimes d’une carte de géographie »

Par

Lorsque l’Etat d’Israël proclama son indépendance, le 14 mai 1948, son vœu inaugural fut de : « … garantir l’égalité totale, politique et sociale de tous ses citoyens, sans distinction de religion, d’ethnie ou de sexe ; de garantir la liberté de religion, de conscience, d’éducation et de culture ; de sauvegarder les lieux saints de toutes les religions monothéistes et de soutenir loyalement les principes de la Charte des Nations Unies… »

Du Nil à l’Euphrate : les « victimes d’une carte de géographie »


Carte du Grand Israël

Israël exhorta « les Arabes habitant l’Etat d’Israël à préserver les voies de la paix et à jouer le rôle qui leur revient dans le développement de l’Etat (d’Israël), sur la base d’une citoyenneté pleine et égale, et d’une représentation équitable dans toutes ses institutions. »

Israël s’apprête à célébrer en grande pompe ses soixante années de violations des droits de l’homme à l’encontre de la région, des Palestiniens, ainsi que la destruction de leurs terres se réduisant telles des peaux de chagrin, se vautrant, dans les faits, sur des tombes, d’anciennes cultures passées au bulldozer et près d’un demi-siècle de décimation de rêves, de maisons et d’héritage culturel.

Le travestissement de la fondation de cette théocratie sur le mensonge cité plus haut, la trahison qui est la marque de fabrique de cet Etat, sont comme encapsulés dans l’histoire d’un enfant, emporté dans le déplacement inaugural de près de trois-quarts de million d’âmes chassées de leur terre natale.

Début d’une guerre imposée, de fragmentations de familles, d’amitiés, de communautés – incessantes, depuis six décennies sinistres.

L’enfant avait six ans, en 1948. Une nuit, cette année-là, des soldats israéliens vinrent chez lui, à Al-Barwéh. Les membres de sa famille «… s’enfuirent dans une forêt, les balles sifflant au-dessus de leurs têtes, et ils parvinrent au Liban, où ils restèrent durant plus d’un an, survivant grâce aux maigres subsides des Nations-Unies».

Finalement, l’enfant fut ramené par son oncle à l’intérieur de la frontière, jusqu’au village de Deir-al-Asad, en Galilée. Ils ne purent pas retourner à Al-Barwéh, car ce village avait été rasé au sol par l’armée israélienne.

«Tout ce qui s’était passé », racontait-il en 1969, « c’est que le réfugié avait échangé son ancienne adresse d’exil pour une nouvelle. J’avais été un réfugié au Liban, et désormais, j’étais un réfugié dans mon propre pays.»

Par la suite, le premier recensement israélien considéra tout Palestinien non-recensé comme un « infiltré » et « par conséquent, comme n’ayant pas droit à une carte d’identité ». L’enfant se trouvait au Liban durant le recensement, et, de ce fait, il se retrouvait dans l’illégalité. Ce, dans son propre pays. Sa famille et les maîtres de son école primaire avaient pris l’habitude de le cacher quand la police ou des responsables officiels se pointaient. Finalement, on fit croire aux officiels qu’il s’était trouvé chez des Bédouins nomades durant le recensement, ce qui lui permit, en définitive, d’obtenir une carte d’identité, lui conférant un statut légal sur sa terre natale…

Depuis sa prime jeunesse, la littérature et la poésie étaient sa passion. Tandis qu’il était encore à l’école primaire, le directeur de son école lui demanda de participer à la célébration, par le village de Deir al-Asad de la fondation de l’Etat d’Israël. « Je me suis trouvé derrière un micro, pour la première fois de ma vie, et j’ai récité un poème, qui était un cri lancé par un jeune garçon arabe, à un jeune garçon juif. »

Il se souvient encore du thème de ses vers :

« Toi, tu peux jouer au soleil tout ton saoul… Mais moi, non. Toi, tu as une maison ; moi, je n’en ai plus. Toi, tu as des fêtes ; moi, je n’en ai pas. Pourquoi ne pouvons-nous pas jouer ensemble ? »

Le lendemain, le garçon était convoqué par le gouverneur militaire israélien, qui l’insulta et le menaça, concluant : « Si tu continues à écrire ce genre de poème, j’interdirai à ton père de travailler à la carrière de pierres. »

L’enfant pleura amèrement. « C’était le premier juif que je rencontrais et auquel je parlais… Si c’était à ça que les juifs ressemblaient, pourquoi devrais-je adresser la parole à un jeune garçon juif ? »

Il a été sauvé du « feu de la défiance » par une institutrice juive, qui était pour lui « comme une mère », et un symbole de tout ce qui était beau, et bon. Elle élargit ses connaissances en matière de poésie, refusant d’enseigner un programme « conçu pour déformer et discréditer notre héritage culturel ». Elle réussit « à mettre à bas les murs de méfiance érigés par le gouverneur militaire. » [1].

Ce jeune garçon était un certain Mahmoud Darwish, sans doute le poète palestinien le plus universellement connu, lauréat du Prix Lotus (en 1969) et du Prix Lénine de la Paix (en 1983).

Le calvaire de la Palestine trouve son reflet dans les cris doux et profonds de ses mots obsédants, chacun de ses poèmes est un requiem composé en l’honneur d’une terre, d’une histoire et d’un peuple violés par les diktats initiaux de Whitehall et d’un monde qui a détourné son visage de son « pays bien-aimé », démembré, mis en pièces. Comparer la richesse luxuriante de la Palestine, sur la carte de 1948, à ce que la Palestine est devenue, aujourd’hui, revient à comparer la vibration de la beauté à une Palestine affamée par la violence et mutilée, mais continuant à lutter pour son existence et son avenir, tellement précieux.

Le contraste entre les vers poignants de Darwish et le langage obscène de ceux qui ont accédé aux postes politiques les plus élevés en Israël, est violent :

« Nous allons vers un pays qui n’est pas de notre chair. Les noisetiers n’y sont pas de nos os…

Nous allons vers un pays qui ne suspend nul soleil particulier au-dessus de nos têtes…
»

Un autre de ses poèmes commence ainsi :

« Nous voyageons comme n’importe qui d’autre ; mais nous retournons vers nulle part… »

Et puis, celui-ci :

« La terre se rapproche de nous, nous poussant à travers le dernier passage…
« Nous avons vu les visages de ceux qui vont jeter nos enfants
par les fenêtres de cet espace ultime…
»

Et puis encore, ces vers, presque insoutenables :

« Fais-moi naître à nouveau, que je puisse savoir dans quel pays je mourrai,
Sur quelle terre je renaîtrai, de nouveau, à la vie…
»

Le lexique dans lequel les dirigeants d’Israël ont puisé leurs imprécations, année après année, provient sans doute de quelque univers parallèle. Le premier Premier ministre d’Israël, David Ben Gourion, dit ainsi des Palestiniens, tandis que l’on détruisait systématiquement cinq-cents villages au cours d’une sorte de cérémonie où l’on pendait en quelque sorte la crémaillère nationale, et tandis qu’une violence absolue faisait rage : « Les vieux crèveront ; quand aux jeunes, ils oublieront… »

Yitzhak Rabin a dit, à propos de l’épuration ethnique des habitants de Gaza : « Israël créera, durant les dix ou vingt ans à venir, des conditions telles qu’elles devraient générer l’émigration naturelle et volontaire, hors de Gaza, des réfugiés… »

« Les Palestiniens sont des bêtes marchant debout… Eretz Israël sera restituée au peuple d’Israël. Tout Eretz Israël. Et ce, pour l’éternité », affirma Menachem Begin, que seul Yitzhak Shamir surpassa dans l’abjection : « Les Palestiniens… seront écrasés comme des sauterelles… leurs têtes seront écrasées sur les pavés et sur les murs. »

Et Ehud Barak d’y aller de son commentaire : « Les Palestiniens sont comme les crocodiles ; plus vous leur donnez de bidoche, plus ils en réclament… »

Ariel Sharon, intronisé « homme de paix » par George Deubeuliou Bush, l’initiateur des massacres de Sabra et Chatila, au Liban, en 1982, énonçant son plan d’action, déclara : « Tout le monde doit se magner, et s’emparer d’autant de sommets de collines (palestiniennes) qu’il le peut, afin d’agrandir les colonies (juives), parce que tout ce que nous prendrons aujourd’hui restera à nous… Et tout ce dont nous ne nous emparerons pas, c’est eux (les Palestiniens), qui l’auront. »

Raphael Eitan, fondateur du parti de droite Tzomet, et manifestement âme-sœur de Sharon, affirma : « Quand nous aurons colonisé la terre, tous ce que les Arabes pourront faire, à ce sujet, c’est tourner en rond, comme des cafards drogués enfermés dans une bouteille. » [2]

Cette rouerie sioniste, qui trouve ses reflets également à Washington et à Whitehall (le Quai d’Orsay britannique, ndt) vise et dénigre aussi la diaspora juive en Israël et dans le monde entier, dont plusieurs de ses membres ont consacré leur vie – et souvent mis en danger, voir perdu leur carrière – dans leur engagement non seulement envers une terre, mais envers une région où tous peuvent vivre en harmonie, côte à côte. Le vitriol auquel ils sont exposés, provenant de leurs coreligionnaires, comporte notamment le fait d’être traités de « juifs haineux d’eux-mêmes ».

Orwell lui-même aurait bien du mal à mettre le signe d’égalité entre leur passion pour la paix et leur « tu aimeras ton prochain », d’un côté, et la « haine de soi », de l’autre…

Alors que le Conseil de Sécurité de l’Onu menace d’embargo, a menacé d’embargo et impose des embargos contre certains des pays parmi les plus pauvres, en raison de violations, d’entorses ou de non-conformations (réelles, ou perçues) à ses Résolutions, Israël « … jouit d’une relation unique en son genre avec les Nations Unies. En dépit de sa non application d’une foultitude de résolutions de l’Onu, aucune mesure n’est jamais prise à son encontre », écrit Geoff Simons, dans son étude exhaustive de l’organisation mondiale [3]. Simons liste quelques-unes des résolutions mises au panier de manière expédiente par l’« unique démocratie » au Moyen-Orient : il s’agit de celles portant, notamment, les numéros 242, 338, 465, 672, 673 et 681.

L’ « importante » résolution 681, adoptée le 20 décembre 1990, « déplore la décision prise par le gouvernement d’Israël… de reprendre la déportation de civils palestiniens… » Israël répondit, très peu de temps après, par des déportations redoublées.

La résolution 799, du 14 décembre 1992, fut prise à l’unanimité ; elle fut même – cas unique – soutenue par les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Elle dénonçait la poursuite de la violation du droit international par Israël, relevant qu’« en contravention avec ses obligations sous l’empire de la Quatrième Convention de Genève… Israël a déporté, le 17 décembre, des centaines de Palestiniens… ». Plus loin : « … condamne fortement cet acte… Réaffirme l’applicabilité de la Quatrième Convention de Genève à tous les territoires occupés par Israël… Réaffirme également la souveraineté indépendante et l’intégrité territoriale du Liban… Demande instamment à Israël, en tant que puissance occupante, de garantir le retour immédiat et dans la sécurité dans les territoires occupés de toutes les personnes déportées… »

Le Secrétaire général de l’époque, Boutros Boutros-Ghali, exprima « sa grave préoccupation » au sujet des agissements israéliens. Le Foreign Office britannique développa fugitivement un semblant de colonne vertébrale, déclarant qu’Israël violait le droit international – et un diplomate prévit l’issue : « Israël entend les Résolutions de l’Onu, puis il continue à faire ce qu’il était déjà en train de faire, sans nulle autre forme de procès. »

Les réfugiés ont été déposés dans un désert aux petites heures d’un matin d’hiver, glacial. Israël fit la sourde oreille aux avertissements de l’Onu, et les pays occidentaux laissèrent faire. Les Palestiniens manifestèrent leur soutien aux déportés dans la bande de Gaza, et les militaires israéliens tirèrent dans la foule, tuant une fillette de dix ans et cinq autres personnes. En juillet 1993, Israël était de retour au Liban, décimant ce minuscule pays, par terre, par mer et par air.

Le Liban a été revisité, et re-décimé, encore une fois (avec de belles fillettes israéliennes, que l’on nous a fièrement montrées, dans des bases militaires, en train de dédicacer des missiles, qui allaient être balancés sur les enfants libanais.) Le long « voyage au bout de la nuit » de la Palestine se poursuit, année après année, comme le fait le silence du monde.

L’Irak gît, en ruines, pour avoir dit la vérité aux Nations Unies (tandis que l’agression, et le calvaire, subis depuis cinq ans par un autre pays musulman, l’Afghanistan, n’allume quasiment aucun voyant à l’Onu, ni ne produit aucun spot sur l’un quelconque des radars internationaux).

La célébration du sept-cent-vingtième mois de trahison, par Israël, de son engagement à loyalement soutenir « les principes des Nations Unies » étant à notre porte, les violations les plus récentes incluent notamment l’assassinat de cinquante-cinq Palestiniens, dont des enfants de quinze ans, et les blessures de cent-cinq autres à Gaza, durant le seul mois d’avril, et trois-cents-quarante, durant le seul premier trimestre 2008.

Le remarquable site internet Uruknet fournit une litanie de misères, provenant de nombreuses sources ; en voici seulement trois exemples :

- La fermeture et la confiscation planifiées de plusieurs orphelinats et de plusieurs internats abritant des milliers d’orphelins et d’élèves nécessiteux. Beaucoup des parents de ces orphelins ont été tués par l’armée israélienne, ainsi que par les terroristes juifs paramilitaires, connus également sous le nom de « colons »…

- L’interruption incessante des opérations de secours de l’UNRWA dans la bande de Gaza, à cause de l’interruption de la fourniture du fuel indispensable pour faire fonctionner ses camions et ses centres déployés dans l’ensemble de la bande de GazaJohn Ging, directeur des opérations de l’UNRWA à Gaza, a déclaré mercredi dernier que l’ampleur des morts, des destructions et du désespoir, dans la bande de Gaza, est considérable et catastrophique…

- La découverte, par son propre père, du corps mutilé de Hammad Nidar Khadabth, quinze ans, sur les territoires confisqués par la colonie israélienne illégale d’Al-Hamra. Hammad avait quitté son domicile, mardi 15 avril, pour aller travailler dans le champ appartenant à sa famille… Le corps de Hammad était dénudé, boursouflé, couvert de bleus et de traces de torture. Il avait le cou brisé, et son visage avait été écrasé à coup de pierres. Un de ses doigts avait été coupé, et il avait plusieurs trous dans la poitrine… Un officier de police israélien, arrivé sur les lieux afin d’enquêter sur l’incident, confirma que Hammad a été assassiné…

Le mardi 22 avril, Saed Bannoura, de l’IMEMC, écrivait : « Un chargement d’aide alimentaire destiné aux habitants de la bande de Gaza s’est vu interdire l’entrée de ce territoire par l’armée israélienne, hier, lundi… L’Organisation Mondiale de la Santé a estimé que le taux de malnutrition dont souffrent les enfants de Gaza atteint vraisemblablement les 45 % en raison du siège imposé à la bande de Gaza par Israël. Les hommes politiques israéliens ont déclaré ouvertement qu’ils ont l’intention d’ « étouffer » et d’« affamer » Gaza, afin de forcer ses habitants à renoncer à leur résistance contre l’occupation militaire de leur terre. » On croirait lire la prose d’Yitzhak Rabin, dans un style à peine différent…

L’agence Associated Press a informé, le 25 avril 2008, que « les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, ainsi que d’autres pays membres, se sont retirés d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu, mercredi dernier, après que la Libye eut comparé la situation prévalant aujourd’hui à Gaza aux camps de concentration de la Seconde guerre mondiale ». Le vice-ministre israélien de la Défense, Matan Vilnai, car c’est bien sûr de lui dont il s’agit, a déclaré un holocauste frappant le peuple de Gaza : la Libye, manifestement, sait donc parfaitement utiliser les bons dictionnaires.

Le chirurgien traumatologue David Halpin a répliqué aux questions de l’émission Today de la BBC (le 25 avril), durant laquelle le porte-parole d’Israël Mark Regev tenta de défendre l’indéfendable. Halpin a écrit : « Les souffrances d’1,4 million de personnes, à Gaza, dont les deux-tiers sont des réfugiés et qui sont, de ce fait, classifiés comme des personnes éligibles à une protection particulière, outrepassent toute description et tout chiffrage ».

En 1982, le célèbre poète arabe Adonis, né en Syrie (dont le nom est Ali Ahmad Sa’id), a écrit, à propos du siège de Beyrouth par l’armée israélienne :

« Vous ne mourrez pas parce que vous avez été créés et que, par conséquent, vous avez un corps. Non : vous mourrez parce que vous incarnez l’avenir… » Et aussi : « parce qu’on vous bombarde avec de l’obscurité ».

Tandis qu’Israël marque le coup en bombardant ses voisins avec de l’obscurité, les lumières de l’humanité s’éteignent, l’une après l’autre, se perdant, restant coites, avec ceux qui ont quitté la salle, claquant la porte au nez de la vérité, aux Nations Unies.

Le pantin de la Grande-Bretagne, lui aussi frappé de mutisme, j’ai nommé l’ « Envoyé Spécial de la Paix au Moyen-Orient » Anthony Lynton Blair QC., s’est, bien entendu, comme qui dirait perdu dans la correspondance. Peut-être l’exhumera-t-on, un jour, de dessous les innombrables milliers de bagages perdus à l’ignominieux Terminal Cinq flambant neuf de l’aéroport londonien d’Heathrow, et peut-être réussira-t-on à le dépoussiérer, juste à temps, pour qu’il puisse aller rejoindre ses potes lamentables, à la sinistre fête d’anniversaire de l’Etat d’Israël ?

Notes de lecture :

[1] Les indications biographiques ainsi que les extraits choisis de poèmes de Darwish, ainsi que les œuvres évocatrices de Sami al-Qasim et d’Adonis (Ali Ahmed Sa’id), qui incarnent toute l’âme du Moyen-Orient, ont été choisis dans l’ouvrage : Victims of a Map, éditions Saqi Books.

[2] Paradise: Lost, Professor Jamil I. Toubbeh, Palestine Chronicle, 22nd April 2008.

[3] The United Nations - A Chronology of Conflict, Geoff Simons, Macmillan, 1994.

Vous pouvez également aller sur le site Hannini.org. ; vous vous remémorez la Nakba de mai 1948, et vous aurez ainsi des images devant lesquelles vous pleurerez sans difficulté.

Felicity Arbuthnot

Source : Uruknet

Traduction : Marcel Charbonnier

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