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Jérusalem -

Emprisonnés par les routes de l'Apartheid : enclaves palestiniennes ou Bantoustans ?

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Bir Nabala et Biddu sont deux villages de Cisjordanie qui se sont retrouvés dans des enclaves palestiniennes proches de Jérusalem, cernées de tous côtés par la combinaison du Mur d'Apartheid et des routes reliant les colonies juives.
Ces routes sont strictement réservées aux citoyens israéliens et ne sont pas accessibles aux piétons ou aux véhicules palestiniens.

Emprisonnés par les routes de l'Apartheid : enclaves palestiniennes ou Bantoustans ?


Carte de la Route 443 - cliquez ici pour agrandir la carte

Par exemple, la route 443 est construite sur des terres palestiniennes mais elle est uniquement accessible aux Israéliens. Cette route passe entre Bir Nabala et Biddu, les isole l'un de l'autre et limite les déplacements des Palestiniens.

Les villages situés dans l'enclave de Bir Nabala sont complètement cernés par la barrière de séparation sur trois côtés et par la route 443 sur le quatrième.

La route 443 est fermée aux habitants de Bir Nabala et son usage est limité aux véhicules israéliens. Les résidents sont isolés de Jérusalem et leurs déplacements hors et vers le village ne sont possibles que grâce à un tunnel sur la route de Ramallah qui passe sous la route 443.

Pour plus d'informations sur Bir Nabala, voir :
Stop the Wall : Le ghetto de Bir Nabala


Biddu est une enclave plus grande au nord de Bir Nabala, comprenant de nombreux petits villages palestiniens et environ 32500 Palestiniens.

À l'instar de Bir Nabala, Biddu est aussi complètement cerné des quatre côtés : par le mur d'Apatheid sur 3 côtés et par la route 443 dont l'accès est limité aux Israéliens de l'autre. Pour les Palestiniens, il n'y a que deux routes pour accéder à ce secteur : la route de Ramallah et la route de Bir Nabala.

Les résidents de l'enclave de Biddu doivent maintenant passer par le checkpoint de Qalandiya pour accéder à Jérusalem, un détour de plus d'une heure.

Les Palestiniens sont obligés d'utiliser un réseau routier alternatif détourné qui passe entre les routes israéliennes. En effet, un double réseau routier - israélien et palestinien - fonctionne côte à côte. Une tendance croissante est une canalisation du trafic palestinien sous le réseau routier israélien via des tunnels et des passages souterrains.

Par conséquent, les véhicules palestiniens circulent sur leur réseau routier secondaire passant sous les routes principales destinées à l'utilisation des Israéliens pour se rendre dans les communautés palestiniennes des enclaves voisines. Ces routes sont ironiquement appelées : routes du "tissu social". (voir la carte)


La route 443 est la seule route principale dans le sud du district de Ramallah, et l'artère centrale reliant les villages de la région à la ville. La route date au Mandat Britannique, et jusqu'au début du Second Intifada, elle servait de principale artère aux habitants locaux, dont ceux qui vivent dans les villages.

Depuis le déclenchement du Second Intifada, l'armée a interdit la circulation routière aux piétons et aux véhicules palestiniens. Il s'agit d'une interdiction générale qui s'applique même en cas d'urgence ou lors de cas de maladies nécessitant un traitement d'urgence.

Même le transport des marchandises destinées aux villages palestiniens qui arrivent en provenance d'Israël ou de la Cisjordanie n'est plus autorisé sur cette route.

Les Palestiniens y ont l'interdiction de circuler même sur la portion de route longue de neuf kilomètres et demi qui traverse la Cisjordanie . La route a été élargie dans les années 1990 grâce aux terres confisquées aux Palestiniens locaux sous prétexte que la route serait ouverte aux Palestiniens ainsi qu'aux Israéliens, et de nombreux vieux oliviers ont été détruits au cours des travaux d'élargissement.

Les restrictions à la circulation qu'Israël a imposées aux Palestiniens en Cisjordanie ont séparé la région en six grandes unités géographiques : le Nord, le Centre, le Sud, la Vallée du Jourdain et le nord de la mer Morte, les enclaves résultant de la barrière de séparation, et Jérusalem-Est.

En plus des restrictions à la liberté de mouvement entre chaque unité géographique, Israël a également limité fortement la circulation à l'intérieur de ces unités en les divisant en sous-régions, et en contrôlant et en limitant les déplacements entre elles.

La séparation géographique de la Cisjordanie a de vastes répercussions sur chaque aspect de la vie palestinienne. Par exemple, les restrictions empêchent l'accès aux établissements de santé, aussi bien pour le corps médical que pour les malades.

La difficulté pour se rendre au travail, le manque constant de certitude et les dépenses plus élevées découlant des restrictions ont de graves répercussions sur l'économie et le commerce en Cisjordanie .
Les restrictions affectent les liens familiaux et sociaux.
Les autres conséquences négatives comprennent une baisse dans la fourniture de services d'infrastructure et dans la mise en application de la loi dans les régions sous la responsabilité de l'Autorité Palestinienne.

Selon l'OCHA (le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires), presque tous les obstacles physiques et les checkpoints qui constituent le régime de bouclage se trouvent le long des routes utilisées par les Israéliens. Ces routes ainsi que le Mur d'Apartheid morcellent les secteur palestiniens en des enclaves isolées.

Le système des checkpoints et des tunnels est conçu pour limiter et canaliser le trafic palestinien tout en permettant une libre circulation aux colons. Cette fragmentation est à l'origine du déclin de l'économie en Cisjordanie et le chômage chez les Palestiniens dans les Territoires Occupés représente maintenant plus de 40%.


A lire également :

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Source : http://www.apartheidmasked.org/

Traduction : MG pour ISM

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