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ISM France - Archives 2001-2021

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Israël -

Est-ce qu'Israel est unique ?

Par

Au début des années 60, Martin Luther King, Jr était tiraillé entre deux directions différentes. Une branche du mouvement voulait qu'il prenne position sur la guerre du Vietnam tandis que quelques uns arguaient du fait que cette question était trop fractionnelle et qu'il devrait s'en tenir à la question de la guerre civile.
Dans son livre, "de Yale à la prison", David Dellinger (l'un des membres de Chicago Eight) a expliqué les mécanismes complexes et la politique interne du mouvement pacifiste naissant dans les années 60.

MLK est tombé d'accord avec Dellinger et d'autres après quelque lutte. En regardant en arrière, c'est tellement évident qu'il n'aurait pu en être autrement.

Alors King plaçait son "L'injustice n'importe où équivaut à de l'injustice partout" et plus révélateur : "J'ai su que je ne pourrais plus jamais élever ma voix contre la violence de l'opprimé dans les ghettos sans avoir dit d'abord clairement au plus grand pourvoyeur de violence dans le monde aujourd'hui - mon propre gouvernement.... Il y a quelque chose d'étrangement contradictoire au sujet d'une nation et d'une presse qui vous félicitent quand vous dites, 'Soit non-violent envers Jim Clark' 'mais vous maudira et vous condamnera quand vous direz : "Soit non-violent envers les petits enfants vietnamiens bruns!' Il y a quelque chose de mauvais avec cette presse…" Martin Luther King, Jr.


Nous nous rappelons de ces choses quand nous voyons quelques (rares mais avec de la voix) individus demander au mouvement pacifiste actuel de ne pas s'occuper des atrocités israéliennes financées par les Etats-Unis commises contre les autochtones Palestiniens depuis ces 58 dernières années.

Les méthodes utilisées pour réduire au silence ceux qui parlent pour la justice vont de prétendre que l'implication de cette question est “fractionnelle” jusqu'au mythe fatigué de comparer les critiques d'Israël à de l'anti-Sémitisme.

Parmi tout cela, on trouve le vague argument : “Je suis contre certaines des politiques israéliennes mais nous ne devrions pas ….” (complétez les blancs).

Si vous creusez plus profond avec ces gens, vous constaterez qu'ils s'opposent aux droits de l'homme basiques comme le droit au retour des réfugiés dans leurs maisons et sur leurs terres ou le droit à l'autodétermination.

Même au delà de ces questions fondamentales, vous pouvez tout simplement demander s'ils soutiennent une supression de l'aide américaine, en s'engageant dans le retrait des investissements, et/ou les boycotts jusqu'à ce qu'Israël corrige la politique qu'ils prétendent ne pas soutenir (par exemple la confiscation de terre, les démolitions de maisons, etc..).

La réponse serait non.



En sondant plus profondémment, vous constaterez que le dernier recours qu'ont de tels individus c'est d'argumenter qu'Israël est une démocratie différente de l'Afrique du Sud sous l'Apartheid. Et le Sionisme ne peut pas être analysé ou critiqué.


Aussi, qu'est ce que le Sionisme et quelle est la nature de la démocratie d'Israël?

Pour cela nous devons revenir un petit peu en arrière et voir ce qu'est le Sionisme et puis aborder les lois fondamentales israéliennes actuelles (Israël n'a aucune constitution mais un ensemble de lois fondamentales qui régissent sa structure en tant qu'Etat et pour "le Peuple Juif").

Lord Balfour a écrit dans un mémorandum à Lord Curzon, son successeur au Foreign Office, le 11 août 1919 (deux ans après la déclaration de Balfour): "En Palestine, nous ne proposons pas de passer par une consultation des désirs des habitants... Le Sionisme, que ce soit juste ou faux, bon ou mauvais, est enraciné dans la tradition séculaire, dans les besoins actuels, dans de futurs espoirs d'une importance bien plus profonde que les désirs et les préjudices des 700.000 Arabes qui habitent maintenant sur cette terre ancienne."


Bien que cette déclaration sous-estimait excessivement le nombre d'autochtones de l'époque en Palestine, elle est significative dans son langage colonial.

Comme les événements l'ont dévoilé plus tard, il y avait une bonne raison aux craintes de la population indigène.

C'était en particulier après que la Grande-Bretagne ait fait un bras d'honneur à la Ligue des Nations pour acquérir un "mandat" en Palestine nommant un Sioniste pour porter les rêves sionistes qui étaient contraires à la charte de la fondation de la Ligue des Nations qui demandait l'autodétermination.

Ironiquement, l'histoire s'est répétée quand les Etats-Unis et l'Union Soviétique (remplaçant l'Angleterre et la France en tant que superpuissances dominantes) ont incité à la partition de la Palestine en 1947 même lorsque c'était contraire à la charte des Nations Unies, qui est claire sur les questions de l'autodétermination.


Mais dans les deux cas, du début de l'occupation britannique en 1919 à la révolte palestinienne de 1936 contre l'occupation britannique avec sa colonisation sioniste concomitante, le pourcentage des Juifs dans la population s'était élevé de moins de 6% à 27,8% (Michael J. Cohen, L'Origine et l'Evolution du conflit Arabo-Sioniste, p. 90).
Cependant, la possession des terres privées par les Juifs avait augmenté (seulement) de moins de 2% à environ 6 à 7% entre 1919 et 1947 (le reste appartenait toujours aux Chrétiens et aux Musulmans palestiniens).

L'acquisition de la Palestine à ses propriétaires n'a pas été accomplie par les achats de terre même lorsque c'étaient des lois coloniales britanniques destinées à le faciliter de façon injuste et qui étaient conçues pour aider le projet sioniste.

Au lieu de cela, il avait été prévu de le faire par la guerre et un nettoyage ethnique immédiat.

Les historiens israéliens qui ont été autorisés à accéder aux archives et aux enregistrements israéliens détaillent les méthodes spécifiques employées pour ôter les Palestiniens dans de nombreux livres.

Des historiens tels que Avi Schlaim, Tom Segev, Ilan Pappe, Benny Morris, Sternhall et d'autres, ont documenté comment c'est arrivé.

Les leaders israéliens, alors qu'en public ils feignaient l'humanité, la bienveillance et la démocratie, étaient très clairs en privé sur ce qui devait être fait.

Voilà, un extrait du journal intime du Premier Ministre Israélien écrit des années avant la guerre de 1948:

"Il doit être clair qu'il n'y a pas de place dans le pays pour deux peuples. . . Si les Arabes le quittent, le pays deviendra grand et spacieux pour nous. . . La seule solution est une terre d'Israël, au moins une terre d'Israël à l'Ouest (c.-à-d. la Palestine puisque la Transjordanie est la partie Est), sans Arabes. Il n'y a aucune place ici pour des compromis. . . Il n'y a pas d'autre voie que de transférer les Arabes d'ici dans les pays voisins, de les transferer tous, sauver peut-être Bethlehem, Nazareth, et le Vieux Jérusalem. Pas un seul village ne doit rester, pas une seule tribu. Le transfert doit être dirigé vers l'Irak, la Syrie, et même la Transjordanie. Dans cet objectif des financements seront trouvés. . . Et seulement après que transfert soit effectué, le pays sera capable d'absorber des millions de nos frères et le problème juif cessera d'exister. Il n'y a pas d'autre solution."
(cité dans le livre de Benny Morris, The Birth of the Palestine Refugee Problem (La Naissance du Problème des Réfugiés Palestiniens), Cambridge University Press,1989, p. 27 & Nur Masalha, Expulsion Of The Palestinians (L'Expulsion des Palestiniens), ibid pp. 131-132)


Le livre de Nur Masalha est une analyse définitive de cette ère mais on peut trouver une information analogue dans d'autres livres écrits par les historiens Juifs Israéliens énumérés ci-dessus.


Peut-être de manière plus significative, c'est la première des choses accompliee par la “Knesset” israélienne tout nouvellement constituée fut la promulgation d'un ensemble de lois qui sont contraires au droit international et qui garantissait qu'aucun réfugié ne serait autorisé à revenir (comme cela se produit d'habitude à la fin d'une guerre) et que leur terre était confisquée pour l'usage des juifs seulement (Loi sur les "Biens des Absents").


Le déplacement de 75 à 80% des non-juifs de ce qui est Israël en 1949 était un besoin nécessaire mais pas suffisant pour créer et maintenir un Etat Juif défini Sioniste.

Ce que l'Etat naissant a fait par la suite fut également important.

Israël n'a aucune constitution mais a promulgué un ensemble de Lois fondamentales qui le régissent essentiellement “Pour le bien du Peuple Juif”;.

Ces lois reconnaissent des membres d'une religion particulière (y compris les convertis) comme ressortissants de l'Etat indépendamment de l'endroit où ils vivent ou de leur citoyenneté actuelle. Dans la loi israélienne, tous les Juifs font partie de Am Yisrael (le peuple d'Israël).

Pour obtenir des papiers de citoyenneté, tous qu'ils ont à faire, c'est de venir dans l'état et de réclamer leur citoyenneté.

Au cours des 100 dernières années de l'histoire mondiale, le plus ressemblant est l'Allemagne Nazie qui a institué les lois qui reconnaissent que l'ensemble du peuple Aryen dont la langue maternelle est l'Allemand sont des ressortissants du troisième Reich même s'ils s'avèrent être alors des citoyens de la Pologne ou de Serbie.

À ma connaissance, il n'y a aucun pays aujourd'hui à majorité chrétienne ou musulmane (pas même des régimes autoritaires soutenus par les Etats-Unis avec des lois religieuses comme l'Arabie Saoudite) qui reconnait que quiconque étant Musulman ou Chrétien ou converti à ces religions pourrait obtenir la citoyenneté automatiquement. Israël n'est pas simplement "Juif" tel que le sont les Etats "Chrétiens".


Aucun "Etat Chrétien" ne possède d'hymne national qui se rapproche même de près à l'hymne israélien qui parle des coeurs juifs qui aspirent à Eretz Yisrael, la terre d'Israël. Que ressentiriez-vous si l'hymne national américain parlait des Chrétiens qui aspirent à notre destin manifeste de diriger cette nation Chrétienne?


Israël est unique parmi les nations en n'étant pas un pays de ses citoyens mais "des Juifs de partout".

Aucun autre pays ne se définit comme pays pour des membres d'une religion particulière (y compris les convertis) indépendamment d'où ils vivent.

Aucun autre pays n'a d'entités supranationales qui ont une autorité remplaçant l'autorité de l'Etat et les droits du peuple indigène.

Par exemple, le FNJ n'est pas une agence d'Etat mais il a sur son propre site internet une déclaration étonnante : "Le Fonds National Juif est le gardien de la terre d'Israël au nom de ses propriétaires Juifs de partout."
91% de la terre (dont la majorité prise aux 530 villes et villages palestiniens dépeuplés entre 1947-1949) ne sont pas des propriétés privées mais est transférée du Custodian 'Administrateur' des "Biens des Absents" au FNJ (avant, l'Agence Juive) pour la location par des Juifs.

Plus récemment, une partie de cette terre a été transférée pour "gestion" par l'Autorité des Terres d'Israël.

Je suis très au courant du dernier du "travail" du groupe avec le gouvernement israélien qui reclasse les terres palestiniennes (y compris près de mon propre village) en tant qu'"Espaces Verts" (ou en prenant des secteurs classés comme zones militaires) et puis les catalogue comme "Zones Résidentielles" et ensuite y construit des colonies pour Juifs seulement.

Une autre Loi Fondamentale refuse aux réfugiés le droit de revenir sur leurs terres et confisque la terre sans compensation ("Loi sur la Propriété des Absents").

A ce jour, les 2/3 des Palestiniens autochtones sont des réfugiés et des personnes déplacées (tout simplement parce qu'ils sont de la mauvaise religion). Je dis "à ce jour" parce que c'est un processus qui continue.

Au cours de ces 4 dernières années seulement, 35.000 autres Palestiniens ont été privés de foyer par les démolitions de maisons et les confiscations de terre.


D'autres lois fondamentales définissent Israël comme dominé par les Juifs de manière plus cachée et aboutissent à un manque d'égalité pour les Non-Juifs à l'intérieur de l'Etat. Après l'expulsion des 3/4 des Palestiniens autochtones, le 1/4 qui parvenu à rester a été soumis à la Loi Marshal entre 1948 et 1966.

Même après 1966, ils n'ont pas été intégrés dans la société et restent des Étrangers sur leurs propres terres.

Puisqu'ils ne peuvent pas faire l'armée comme les autres citoyens israéliens, un certain nombre de lois ne donnent pas spécifiquement la préférence aux Juifs mais à ceux qui servent dans l'armée.

D'autres lois israéliennes considèrent un quart de ces gens (environ 300.000 sur les 1,3 millions de Palestiniens avec la citoyenneté israélienne) comme des “Absents présents”.
Cela signifie que leur terre et/ou maisons leur ont été confisquées et transférées à l'Agence Juive/FNJ.
Selon le droit international, ils sont considérés comme des personnes intérieurement déplacées (réfugiés).



L'unicité d'Israël se prolonge sous des centaines d'autres formes par rapport aux autres pays.

Par exemple, les pays sont divisés en ceux qui se sont déclarés des puissances nucléaires et ceux qui ne l'ont pas fait et n'ont pas signé le traité de non-prolifération nucléaire.
Israël est bien connu pour posséder des (centaines) d'armes nucléaires mais n'a jamais signé ce traité ou n'a jamais accepté la visite des inspections internationales sur la non-prolifération.

Un autre exemple est le fait qu'Israël et le Mouvement Sioniste ont soutiré des milliards de dollars aux gouvernements européens, à des individus et à des sociétés en prétendant qu'Israël et le Sionisme représentent les victimes des atrocités européennes.
La réalité est que les victimes (et leurs parents) n'ont rien obtenu ou un pourcentage minuscule de cet argent qui a été employé pour soutenir la destruction de la Palestine.

Une bonne étude de de ce sujet réside dans le livre de Norman Finkelstein : "L'industrie de l'Holocauste." Plus atroce encore est que le Sionisme est réellement redevable de la compensation à ces victimes au lieu de la récupérer en leur nom.

Après tout, beaucoup de Sionistes ont non seulement profité des atrocités mais ont également collaboré directement avec leurs auteurs.


Dans les années 30, des Sionistes politiques de divers groupes ont appartenu à l'Organisation Sioniste Mondiale (qui existe toujours sert de parapluie à tous y compris les groupes Sionistes de "Dovish").
Leur réponse au Nationalisme Européen chauvin et ethnocentrique était un projet de créer leur propre Nationalisme chauvin et ethnocentrique (à l"époque, ethnique en vertu de l'appartenance ethnique Ashkenaze, ensuite religieuse).



Cela explique pourquoi dans le livre d'Hitler, "Mein Kempf", les seuls "bons" juifs qui sont mentionnés sont les Sionistes. Il déclare ironiquement que : "Quels que soient les doutes que j'ai eu (au sujet des Juifs comprenant une section séparée des Allemands) ont été dissipés par l'attitude d'une partie des Juifs eux-mêmes... un grand mouvement à l'extérieur de Vienne. les Sionistes".

Cela a également expliqué pourquoi l'Organisation Sioniste Allemande a envoyé des lettres à Hitler et au parti Nazi pour soutenir son programme de la "renaissance" chrétienne Aryenne Allemande en ajoutant que c'est avec précision ce que le Sionisme veut faire pour les Juifs européens en les déplaçant en Palestine et "en rétablissant" une forme de Nationalisme ethnocentrique Juif.

Cela explique pourquoi les Sionistes ont défié les Juifs socialistes (le Bund) et ont cassé le boycott des groupes du Bund (et de tout autre groupe progressif) de l'Allemagne Nazie dans les années 30.

Eichman a été invité à Haïfa en tant qu'hôte de la Haganna (précurseur de l'armée israélienne).

L'organisation Sioniste d'Allemagne était en fait le dernier groupe à exister dans l'Allemagne Nazie et ouvertement Juive (jusqu'en 1942, bien après que des juifs et d'autres étaient tués).

Les livres de Lenni Brenner (par exemple : Zionism in the Age of Dictators –Le Sionisme à l'époque des dictateurs" et “51 Documents: History of Nazi-Zionist collaboration - 51 documents : L'histoire de la collaboration Nazi-Sioniste") et Edwin Black ("The Transfer Agreement - L'accord de transfert") abordent de façon approfondie certaines de ces questions.



Après l'Apartheid d'Afrique du Sud, Israël est le seul Etat colonial restant avec une idéologie d'exclusivité/suprématie (Sionisme).

À la différence de l'Afrique du Sud, l'exclusivité d'Israël n'est basée sur la religion et non sur la couleur de peau ou l'appartenance ethnique (les Juifs sont de diverses appartenances ethniques et couleurs de peau).

Si ce projet colonial quasi-religieux particulier réussit, alors des membres de chaque minorité religieuse dans le monde penseront qu'ils peuvent développer de nouveaux Etats qui sont exclusifs ou au moins dirigés par une majorité de cette religion particulière tout en détruisant les sociétés qui habitent déjà le territoire désiré.

Le Sionisme, après tout, a bien réussi à établir un Etat à majorité juive et continuera de réussir seulement à deux conditions bien identifiées par les premiers Sionistes :
a) l'appui d'une superpuissance (la première fut la Grande-Bretagne et puis les USA),
b) si les populations d'origine sont conduites à l'extérieur et qu'elles y restent (comme ça s'est passé).


Israël est financé pour un montant de 5 milliards $ (3 milliards par de l'aide directe, 2 milliards par d'autres moyens) de nos impôts (USA) ou protégé du droit international et des Conventions des Droits de l'Homme par notre gouvernement (Par exemple : 37 vetos au Conseil de sécurité de l'ONU).

Nous avons donc une responsabilité particulière dans cette situation (et dans les atrocités en Irak qui en découlent), qui n'est pas la même par exemple pour le Darfour, le Soudan (où notre gouvernement ne finance pas l'oppression mais essaye réellement au moins verbalement de l'arrêter).

Mais le sionisme est-il monolithique et y a-t-il quelque chose à préciser à son sujet comme aspect positif?

À ma connaissance toutes les branches du Sionisme politique croient en une "souveraineté politique Juive" définissant le Judaisme non pas en tant que religion mais comme un groupe national qui a besoin de séparation.

Reprendre le programme : "Nous ici, eux là-bas" a rendu nécessaire le déplacement des autochtones pour avoir une majorité juive "confortable" qui par consensus "a été placée" à 80% (les lois constamment sont déformées pour s'assurer que Jérusalem est "juive" à 70-80%).


Des intellectuels Sionistes tels que Martin Buber ont plaidé pour une renaissance des traditions hébreues et juives etc.. mais sans effort peu réaliste de séparation politique. Au lieu de cela, ils ont plaidé pour une coexistence politique tout en maintenant l'unicité culturelle et religieuse.

Pour une meilleure compréhension de l'aspect psychologique du rapport entre le Sionisme, le Judaisme et la haine des Juifs, je recommande "“Out of the Ashes - Hors des Cendres" écrit par le prof. Marc Ellis (un theologien/philosophe juif de Baylor).


La plupart des Palestiniens n'ont jamais plaidé pour une séparation politique ou culturelle.

Nous avons toujours accueilli les personnes persécutées et nous avons intégré diverses communautés : Arméniens, Druzes, Ethiopiens, Circassiens, Coptes, Syriaques, Hébreux, Ashkenazes, Mizrachimes, Samaritains, Arméniens (qui sont venus après les pogroms et le genocide), etc...

En fait, la Palestine est un amalgame de tous. L'auto-exclusion de quelques juifs de sa mosaïque est transitoire et une réintégration dans son tissu est la juste manière d'avancer.
Naturellement, on n'a pas besoin d'être anti-Sioniste au 21ème siècle pour le faire. On peut devenir un Post-Sioniste.

Un post-Sioniste peut reconnaitre que les visions d'un Hertzl ou d'un Ben Gurion ont été formées par leurs propres éducations et circonstances. Au lieu de cela, maintenant on peut regarder vers un futur où les gens peuvent coexister basé sur les droits de l'homme et l'égalité.

Ceux qui choisissent de garder la culture et la langue hébreue ne devraient pas être différents de ceux qui choisissent de garder la culture et la langue arméniennes ou circassiennes. L'égalité doit être la clef.

Comme dans la lutte contre l'Apartheid en Afrique du Sud, chacun (Israéliens, Palestiniens, Américains, tous les autres) les besoins de prendre une position moral basée sur le principe qu'il n'y a pas de place au 21ème siècle pour le racisme et la discrimination.

Ceux dans le mouvement de la Paix et de la Justice, indépendamment de leur affiliation religieuse ou philosophique, doivent prendre aussi une position morale pour l'égalité et d'autres Droits de l'Homme basiques.

C'est la seule position acceptable. Il va de soi que nous sommes tous égaux.

Ceux qui essayent de prendre position en se compromettant moralement au nom d'être "pragmatiques" nourrissent seulement la violence et l'oppression constantes.


Ces leçons ont été apprises du mouvement contre l'Apartheid, du travail pour les droits civiques, Contre la guerre du Vietnam, pour le suffrage des femmes, et d'autres luttes (pour ne pas citer antérieurement les atrocités de la 1ère et la Seconde Guerre Mondiale, la fin de l'esclavage etc..).

La leçon majeure est que, dans les situations d'injustice et de racisme, le silence n'est pas neutre mais est complice.

Dans le cas des citoyens américains dont les impôts sont employés pour financer les efforts de colonisation israéliens qui ont transformé les deux tiers des Palestiniens autochtones en réfugiés ou en personnes déplacées, la complicité silencieuse n'est rien de moins que criminelle.

De nombreux Israéliens commencent à parler. De telles positions morales s'étendent du groupe israélien qui commémore maintenant la Nakba Palestinienne (voir : http://www.zochrot.org/index.php?id=206) aux déclarations d'artistes israéliens.

"Si l'Etat d'Israël aspire à se percevoir en tant que démocratie, il devrait abandonner une fois pour toutes, toute base légale et idéologique de discrimination religieuse, ethnique, et démographique. L'état d'Israël devrait tâcher de devenir l'Etat de tous ses citoyens. Nous réclamons l'annulation de toutes les lois qui font d'Israël un Etat d'Apartheid, y compris la Loi juive du Retour sous sa forme actuelle." (Déclaration des Artistes 2002).

Pouvons-nous rester silencieux (en particulier aux Etats-Unis qui rendent possible la poursuite de cette tragédie).

Comme disait Martin Luther King, Jr : "Nous devons dans cette génération nous repentir non seulement pour les mots et les actions détestables des personnes mauvaises mais pour le silence épouvantable des bonnes gens ".

L'Archbishop Desmond Tutu qui soutient les boycotts et les retraits d'investissements d'Israël a déclaré : "Si vous êtes neutre dans les situations d'injustice, vous avez choisi le côté de l'oppresseur." Je peux seulement dire à ceux qui pensent que la violence et l'oppression sont des outils pour accomplir quelque chose : "Que gagne-t-on si l'on gagne le monde entier et qu'on se perd soi-même."

Source : www.imemc.org/

Traduction : MG pour ISM

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