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Jérusalem - 26 novembre 2005
Par ARIJ
Créé en 1990, l’Applied Research Institute de Jérusalem (ARIJ) est une organisation à but non lucratif dédiée à promouvoir le développement durable dans les Territoires Occupés Palestiniens et l’auto-suffisance du peuple palestinien par un plus grand contrôle de leurs ressources naturelles. ARIJ GIS Unit 2005.
Jérusalem est le coeur de l'Etat Palestinien et le centre des trois religions monothéistes. Depuis 57 ans, Jérusalem souffre de l'occupation israélienne qui a pour but d'israéliser la ville; en effaçant sa culture et son histoire Arabes et en expulsant de la ville ses habitants Arabes. Ce document aborde brièvement les conditions historiques qui ont joué un rôle dans la formation du paysage actuel de Jérusalem, puis parle des actions unilatérales prises par les Israéliens dans la partie orientale de la ville depuis la guerre de 1967 et les projets israéliens actuels pour la ville.
En novembre 1947, la résolution 181 de l'Assemblée générale des Nations Unies, a approuvé la partition de la Palestine Mandataire en deux Etats, un Etat Arabe (palestinien) et un Etat Juif, voir la carte du Plan de Partition
Les Juifs qui possédaient seulement 6% de la terre ont reçu 55,5% de la terre, alors que les Arabes qui possédaient 94 % de la terre ont obtenu seulement 44,5% de la terre.
Dans le cadre de ce plan de partition, Jérusalem devait être un Corpus Separatum; c'est à dire, une enclave séparée sous juridiction internationale, voir la carte 3a : Corpus Separatum
Les frontières de ce Corpus Separatum allaient au delà de Bethlehem vers le Sud et jusqu'à Shuafat au Nord et avaient une surface de 186 km2.
A cette époque, les Arabes ont rejeté le plan puisqu'il ignorait les droits de la majorité des habitants palestiniens Arabes.
Puis, la guerre de 1948 a éclaté et Israël a pris le contrêle de 78% de la Palestine Mandataire, a détruit environ 419 villages palestiniens et a tranformé en réfugiés près de 900.000 Palestiniens.
Jérusalem a été divisée en deux entités séparées : Jérusalem Ouest aux Israéliens et Jérusalem Est aux Arabes, voir la carte 3 : Division de Jerusalem après 1948
Le 6 juin 1967, Israël a lancé une guerre qui s'est terminée par l'occupation israélienne du reste de la Palestine Mandataire, des Hauteurs du Golan et de la péninsule égyptienne du Sinai.
Peu après l'occupation, le gouvernement israélien a étendu les limites de la municipalité Ã Jérusalem-Est et a augmenté la zone municipale de 6,5 km2 Ã 71 km2 pour y inclure 28 villages palestiniens environnants.
Le 11 juin 1967, le gouvernement israélien a annexé Jérusalem à l'Etat israélien.
Quand le gouvernement israélien a redessiné les limites de la municipalité, il a inclus autant de terre vide que possible et a exclu les secteurs palestiniens fortement peuplés, voir Carte 4 : Jerusalem après 1967
En conséquence, les Palestiniens de Jérusalem représentaient 25,8% de la population.
1- Osbtacles au développement palestinien à Jérusalem
Depuis 38 ans, Israël n'a pas hésité à mettre en application son projet de colonisation de la Cisjordanie , en particulier à l'intérieur et autour de Jérusalem.
De plus, le gouvernement israélien a imposé toutes sortes de restrictions au développement palestinien à Jérusalem : développement économique, développement physique et urbain, développement social et développement humain.
Ci-dessous, les procédures utilisées par le gouvernement israélien pour renforcer les obstacles au développement physique et urbain :
• Confiscation des terres
• Restrictions à l'utilisation de la terre
• Construction de colonies israéliennes et de routes de "contournement"
• Séparation de Jérusalem du reste des Territoires Palestiniens Occupés
1.1: Confiscation des terres
Plus de 32% des terres à l'intérieur des limites de la municipalité de Jérusalem-Est ont été confisquées.
Des colonies juives ont été construites sur ces terres.
1.2: Restrictions à l'utilisation de la terre
Le gouvernement israélien a imposé des restrictions à l'aménagement et au découpage en zones de Jérusalem-Est et a renforcé les interdictions concernant l'utilisation de la terre.
Israël a élaboré une politique qui a limité le développement et la construction sur le terrain. Cette politique avait pour but d'imposer une suprématie juive dans la ville et de saper toute présence palestinienne à l'intérieur.
Les processus d'obtention des permis de construire sont devenus longs, pénibles, chers et pleins d'obstacles pour les habitants palestiniens de Jérusalem-Est.
Les bâtiments construits sans permis sont habituellement démolis par les autorités israéliennes.
Ci-dessous, quelques unes des politiques adoptées par le gouvernement israélien à Jérusalem-Est :
• Confiscation de la terre palestinienne; près d'un tiers des terres de Jérusalem-Est ont été confisquées pour la construction de colonies Juives.
• Diminution du secteur résidentiel affecté aux quartiers palestiniens de la ville.
• Restrictions imposées au volume de construction et au ratio de surface couverte.
• Les secteurs palestiniens ont manqué de programmes d'urbanisme ou de plans de découpage en zones : seuls 38% des 2/3 restants ont obtenu un plan de découpage en zones.
• Démolitions de maisons sous prétexte d'absence de permis de construire ou pour des raisons de sécurité.
Selon une étude réalisée par ARIJ, 629 maisons palestiniennes ont été démolies à Jérusalem au cours des dix dernières années.
13% des secteurs ont classés Zones Vertes où la construction est interdite
Les zones vertes sont ensuites libérées pour construire des colonies Juives comme ce fut le cas avec les colonies de Rekhes Shuafat et Abu Ghneim (Har Homa), voir photo 1 : colonie d' Abu Ghneim (Har Homa)
Le manque de services et d'infrastructure dans les secteurs palestiniens ont eu pour résultat un environnement malsain et mal entretenu, la pression sur la terre et les ressources naturelles de Jérusalem a été aussi dévastatrice.
En 1945, les cinq plus grands villages du gouvernorat de Jérusalem étaient à l'intérieur de la limite municipale, alors qu'en 1995, les plus grands villages se trouvaient à l'extérieur de la municipalité; en clair, les politiques israéliennes à Jérusalem sont parvenues à réduire la croissance urbaine à l'intérieur la ville et l'ont poussée vers l'extérieur de la ville.
Un exemple est le village d'Al-Ram qui se trouve juste sur les périphéries de la limite municipale dont la population a augmenté de 84 fois au cours des cinquante dernières années.
1.3: Construction de colonies israéliennes et de routes de "contournement"
Israël a planifié l'étranglement de la Ville Sainte avec des colonies et des routes israéliennes, diminuant ainsi la possibilité de tout développement palestinien à l'intérieur de la ville et limitant les perspectives pour que Jérusalem-Est devienne la capitale du futur Etat Palestinien.
Des colonies Juives israéliennes illégales sont établis à Jérusalem-Est afin d'y augmenter la population Juive israélienne, maintenir la majorité démographique des Juifs Israéliens dans les limites municipales et renforcer la souveraineté israélienne sur Jérusalem Est, voir carte 5 : colonies israéliennes à l'intérieur des limites municipales.
Le gouvernement israélien a construit des blocs de colonisation qui se développent les uns en direction des autres, en évitant les quartiers palestiniens et en isolant la ville palestinienne du reste de la Cisjordanie .
La première étape de colonisation israélienne à Jérusalem s'est déroulée peu après la guerre de 1967 où les bulldozers israéliens sont entrés dans la Vieille Ville et ont démoli un quartier entier pour agrandir le secteur Juif de 7 dunums à 130 dunums.
En outre, Israël a pû au cours des 38 dernières années mettre la main sur 78(i) propriétés palestiniennes dans la Vieille Ville en dehors du quartier Juif.
• Aujourd'hui, il y a 16 colonies israéliennes à l'intérieur des limites de la municipalité, celles-ci sont :
Nom des colonies – Date de création – Surface en 2005 (dunums)
Mamilla - 1997 - 52.7
Quartier Juif- 1968 - 135.7
Atarot - 1970 - 1377.5
Talpiyot Est - 1973 - 1829.4
Gilo - 1971 - 2749.8
Givat Hamatos - 1991 - 287.7
Givat Shappira - 1968 - 687.6
Université Hébraique (Har HaTzofim) - 1968 - 957.5
Neve Yaacov - 1972 - 1240.9
Pisgat Amir - 1985 - 2515.9
Pisgat Zeev - 1985 - 1545.6
Ramat Eshkol - 1968 - 1118.3
Ramot - 1973 - 3343.4
Rekhes Shuafat - 1990 - 1624.9
Ras al A'mud (Ma'ale Ha zeitim) - 1998 - 10.8
Har Homa - 1997 - 2205
• Il y a 32 colonies à l'intérieur des limites du Gouvernorat de Jérusalem (carte 6) qui sont :
Nom des colonies – Date de création – Surface en 2005 (dunums)
Sha'ar Benyamin - 1999 - 574.4
Mamilla - 1997 - 52.7
Quartier Juif - 1968 - 135.7
Kalya - 1968 - 867.7
Maisons des colons dans la Vieille Ville - ? - 19.9
Allon - 1990 - 294.7
Almon ( Anatot ) - 1983 - 807.1
Atarot - 1970 - 1377.5
Talpiyot Est - 1973 - 1829.4
Givat Hadasha - 1980 - 313.3
Givat Hadasha B - 1991 - 63.7
Givat Shappira - 1968 - 687.6
Givat Zeev - 1982 - 1545.6
Har Adar (Givat HaRadar) - 1986 - 1192.8
Université Hébraique (Har HaTzofim) - 1968 - 957.5
Kedar - 1984 - 53.6
Kfar Adummim - 1979 - 751.5
Maale Adummim - 1975 - 6510.4
Mizpe Yedude - 1980 - 310.2
Neve Shamual - 1996 - 391.9
Neve Yaacov - 1972 - 1240.9
Pisgat Amir - 1985 - 2515.9
Pisgat Zeev - 1985 - 1545.6
Ramat Eshkol - 1968 - 1118.3
Ramot - 1973 - 3343.4
Rekhes Shuafat - 1990 - 1624.9
Givon - 1978 - 118.4
Mishr Adummim (Zone Industrielle) - 1974 - 3377.7
Neve Brat - 1992 - 871.3
Kokhav Yaacov - 1984 - 2311.6
Adam ( Geva Benyamin) - 1983 - 1194.6
Ras al A'mud (Ma'ale Hazeitim) - 1998 - 10.8
L'étendue de la colonisation israélienne est bien plus grande que les frontières unilatérales israéliennes avouées de Jérusalem. Derrière ces actions se cache l'intention israélienne d'élargir la région de Jérusalem et d'y englober d'autres terres de Cisjordanie .
Un examen de la colonisation israélienne à l'intérieur et autour de Jérusalem révèle l'application progressive du projet du Grand Jérusalem d'Israël, qui inclut le bloc de Givaat Zeev, le bloc de Maâ'ale Adumim et le bloc du Gush Etzion.
1.4: Expansion de la colonisation
Entre août 2002 et août 2004, Israël a construit 32.632 nouvelles unités de logements dans 58 colonies de Cisjordanie .
La majeure partie de ces constructions s'est produite dans les colonies dans les régions de Jérusalem-Est et de Bethlehem, dans le secteur connu sous le nom de 'Grand Jérusalem' qui inclut le bloc de Maale Adumim, le bloc de Gush Etzion et les blocs de Givaat Zeev et de Giv'at Binyamin.
Environ 15.400 logements (47%) ont été ajoutés aux colonies de Jérusalem et près de 10.500 logements (32%) ont été construits dans les colonies de Bethlehem.
Les plus grands projets d'expansion se sont produits dans les cinq colonies suivantes (la plupart d'entre eux sont situés dans le secteur du "Grand Jérusalem"):
Ma'ale Adumim (Jerusalem) : 5,712 nouveaux logements
Betar Illit (Bethlehem): 4,832 nouveaux logements
Har Homa (Bethlehem) : 3,692 nouveaux logements
Har Adar (Jerusalem) : 2,832 nouveaux logements
Giv'at Binyamin ou Adam (Jerusalem) : 1,536 nouveaux logements
Les projets israéliens actuels requièrent une expansion continue de la colonisation de la Cisjordanie , en particulier dans la région du "Grand Jérusalem".
Un rapport publié par le quotidien Yedioth Ahronothle 25 février 2005 a indiqué que le gouvernement israélien prévoyait au moins 6, 391 nouveaux logements dans le cadre du projet de colonisation de l'Israël Lands Administration (ILA) pour 2005.
Une liste de colonies et de projets d'expansion était donnée dans l'article, cependant, elle chiffre l'expansion prévue à 7.891 logements.
De plus, le Projet de l'ILA pour 2005 inclut également la consolidation de 120 avant-postes illégaux en Cisjordanie , 'pour lesquels des arrangements contractuels d'aménagement seront fixés(i).
Le tableau 3 détaille ces expansions proposées :
Expansion de la colonisation prévue en Cisjordanie (2005)
Nom - Nouveaux logements - Districts de Cisjordanie - Nbre/District
Ma'ale Adumim - 3,600 logements - Jerusalem - 4,002 logements
Geva Binyamin (Adam) - 200 logements - Jerusalem - 4,002 logements
Givat Ze'ev - 132 logements - Jerusalem - 4,002 logements
Har Adar - 70 logements - Jerusalem - 4,002 logements
Betar Illit - 500 logements - Bethlehem - 559 logements
Har Gilo - 35 logements - Bethlehem - 559 logements
Alon Shvut - 24 logements - Bethlehem - 559 logements
Modi'in Illit - 1,500 logements - Ramallah - 1,500 logements
Zufin - 1,500 logements - Qalqilya - 1,500 logements
Etz Ephraim - 240 logements - Salfit - 330 logements
Elkana - 90 logements - Salfit - 330 logements
Soit une expansion totale en Cisjordanie (2005) de 7,891 logements
58% des constructions prévues sont dans la région du 'Grand Jérusalem '.
L'expansion de ces règlements consolide le contrêle israélien sur le secteur, voir la carte 7 : Grand Jerusalem
Le Plan E1
Le plus grand projet d'expansion a actuellement prévu est le projet de l'expansion E1 à cêté de la colonie tentaculaire de Ma'ale Adumim à Jérusalem-Est.
Le plan E1 est le plus grand projet de construction de colonie dans l'histoire récente.
Les bulldozers ont commencés à débroussailler la terre palestinienne au nord de la grande colonie israélienne de Ma'ale Adumim en décembre 2004 mais c'est seulement le 28 février que le gouvernement israélien a annoncé son intention de construire au moins 3.500 nouveaux logements sur le site.
Le plan E1 prévoit de s'approprier environ 12.500 dunums (125 km2) des terres palestiniennes appartenant aux villages palestiniens d'Al-Tur, Anata, Al Eizaryieh, Abu Dis, Al Essawyieh et Hizma, voir la carte 8 : Plan E1
Ma'ale Adumim est la plus grande colonie israélienne sur le Territoire Palestinien Occupé avec une population d'environ 30.000 colons et plus de 22.000 dunums (220 km2) de terres palestiniennes expropriées (dont environ 3.000 dunums (3 km2) constitue la zone construite.
Le plan E1 augmentera ce secteur de plus de 50% et reliera Ma'ale Adumim aux autres colonies de Jérusalem-Est comprenant Pisgat Ze'ev, Pisgat Omer, Neve Yaa'acov et French Hill.
La nouvelle expansion joue un rêle crucial dans l'objectif israélien d'isoler Jérusalem du reste de la Cisjordanie et d'encercler les quartiers palestiniens de Jérusalem-Est par des colonies juives.
L'expansion E1 créera une large enclave au centre de la Cisjordanie , séparant les Districts nord des districts du Sud et permettra à Israël de contrêler les déplacements des Palestiniens entre les cantons séparés.
Couplé aux colonies déjà existantes dans la région de Jérusalem, le plan E1 rendra également impossible tout Etat palestinien géographiquement contigu et viable.
Le Mur de Ségrégation autour de Jérusalem (la soi-disant Enveloppe de Jérusalem)
Le Mur de Ségrégation autour de Jérusalem doit s'étendre sur 190 kilomètres : partant de la colonie de Har Adar, il encerclera le bloc de colonies de Givaat Zeev, coupera à travers les communautés palestiniennes, puis il poursuivra vers l'est et encerclera le bloc de colonies de Ma'ale Adumim, et s'étirera vers le sud en encerclant le bloc de colonies de Gush Etzion.
A mi-2005, 40 kilomètres du Mur de Ségrégation avaient été construits, 40 kilomètres sont en construction tandis que 110 kilomètres sont des sections prévues, dont 40 kilomètres pour l'enveloppe de bloc de colonies de Ma'ale Adumim.
Le Mur de Ségrégation isolera 230km2 (4% de la surface totale de la Cisjordanie ).
Le secteur isolé inclut 30 km2 de zones contruites palestiniennes, 50 km2 de zones construites des colonies israéliennes tandis que 65% de la surface isolée à Jérusalem sont des terrains nonc construits.
L'Enveloppe de Jérusalem isolera 45% du Gouvernorat de Jérusalem et 13% du Gouvernorat de Bethlehem.
Environ 230.000 Palestiniens de Jérusalem seront coupés du reste de la Cisjordanie et séparés par le Mur, voir carte 9 : Enveloppe de Jérusalem
Le mur à Jérusalem-Est et dans le reste de la Cisjordanie a pour but de s'approprier autant de terre palestinienne que possible et de rompre le lien traditionnel entre Jérusalem et le reste de la Cisjordanie .
Le tracé du Mur renforce les blocs de colonies et s'approprie des terres supplémentaires pour les expansions de colonies et d'autres projets de développement.
Politique pour faire partir les Palestiniens de Jérusalem
En attendant, les Jérusalémites palestiniens ont vu l'adoption et la codification graduelles d'un ensemble de mesures discriminatoires par les services juridiques et bureaucratiques du gouvernement israélien.
Israël a utilisé ces mesures pour limiter la croissance naturelle de la population palestinienne de Jérusalem et pour la forcer à quitter la ville.
Certaines de ces politiques incluent : la restriction au droit de résidence et des systèmes fiscaux discriminatoires.
En plus de la politique gouvernementale, les diverses organisations juives, installées à Jérusalem, ont joué un rêle critique en augmentant et en renforçant l'existence des Juifs dans la ville.
Au cours des années, ces organisations juives ont recueilli des dizaines de millions de dollars auprès des Juifs riches pour renforcer la présence Juive au coeur de Jérusalem-Est, en particulier à l'intérieur de la Vieille Ville et dans le secteur connu sous le nom de Holy Basin; parmi les projets : Le projet pour la Restauration de Jérusalem qui a été fondé en 1977 avec l'aide dü millionnaire Canadien, Mark Belzberg, et le Premier Ministre Netanyahu.
En 1989, l'organisation Juive Ateret Kohanim est parvenue à mettre la main sur l'Hospice St John dans le quartier Chrétien qui appartenait à l'Eglise Grecque Orthodoxe.
La construction d'un quartier Juif à Ras al-Amud à Jérusalem administré par Yossi Kaufman, chef de la Yeshiva d'Ateret Kohanim et la municipalité de Jérusalem qui a approuvé le projet pour la construction de 132 appartements sur le site de 15 dunums (1,5 Ha) en 1998.
La Fondation Elad a été créée en 1986 dans le but de construire ce qui s'appelle la 'Ville de David' Ã Silwan où vivent les habitants Palestiniens depuis des centaines d'années.
A Wadi Hilweh, au moins 10 maisons ont été prises de force par des colons israéliens (25 familles y vivent actuellement[1 ], en plus de la création d'un Centre Talmudique et d'un centre pour visiteurs qui organise des visites dans les vieilles citernes et dans les tunnels qui se trouvent sous Silwan.
Les habitants de Jérusalem-Est sont également sujets à une imposition accrue. Les autorités israéliennes collectent la 'Taxe Arnona' sur les secteurs résidentiels et d'affaires basée sur la taille du bâtiment, du bureau et de l'appartement.
La Taxe Arnona à Jérusalem est régressive et ne prend pas en compte le niveau de revenu, la taille de famille ou d'autres facteurs.
La taxe frappe lourdement la population palestinienne de Jérusalem, y compris les habitants de la Vieille Ville. Ceux qui ne peuvent pas payer les impêts font face à des mesures punitives telles que des amendes, l'emprisonnement et/ou la saisie de leurs biens.
Conclusion
Des mesures menant à des modifications démographiques majeures ont été mises en oeuvre par Israël afin de créer une exclusivité de la population Juive à Jérusalem-Est.
Des stratégies ont été adoptées pour limiter l'expansion naturelle des communautés palestiniennes de la ville.
Le gouvernement israélien n'a pas arrêté ses pratiques unilatérales à Jérusalem par lesquelles il crée des réalités de fait sur le terrain. Ces réalités de fait affectent visiblement les résultats des négociations sur le statut final de Jérusalem, en faveur d'Israël, une action qui est en violation totale des résolutions des Nations Unies, en particulier la 298, la 465 et la 242, ainsi que les Accords d'Oslo entre Palestiniens et Israéliens.
Une étude des actions israéliennes actuelles à l'intérieur et autour de Jérusalem-Est révèle un plan systématique qui vise à Israéliser et étrangler la ville palestinienne et à la séparer de la Cisjordanie .
L'intensité et la multiplicité des lieux de ces actions montrent la persistance israélienne à changer la structure physique et démographique de Jérusalem avant d'entamer les négociations sur Jérusalem.
NOTES :
[1] Site internet de la Fondation ELAD : http://www.cityofdavid.org.il/itiashvut-eng.htm
[i] Jérusalem : Patrimoine et Vie. Association d'aide sociale
[i] Yedioth Ahronoth (Hebreu). 25 Février 2005. Voir également 'Plan d'attaque de l'APN pour 6,000 et plus nouveaux logements dns les colonies, Autorisation pour 120 avant-postes illégaux.' Americans for Peace Now. 25 Février 2005
Source : ARIJ
Traduction : MG pour ISM
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