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France - 16 octobre 2007
Par Daily Star
Les pays membres de l’Union européenne ne sont pas parvenus à se mettre d’accord, hier lundi, sur de nouvelles sanctions contre l’Iran, visant à obtenir de Téhéran qu’il mette un terme à ce volet de son programme nucléaire dont les pays européens, et d’autres redoutent qu’ils ne puissent aboutir à la production d’armes atomiques.
Une initiative du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, visant à obtenir que les 27 pays membres de l’Union européenne adoptent des sanctions supplémentaires – en-dehors du cadre de l’Onu – a échoué, ne recueillant pas le large soutien escompté, ont indiqué des diplomates.
Pourtant, après la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, Kouchner a déclaré que la France pourrait prendre des mesures supplémentaires de rétorsion à l’encontre de Téhéran de manière unilatérale, au cas où le Conseil de sécurité de l’Onu ne parvenait pas à adopter de nouvelles mesures avant la fin de cette année.
"Nous pourrions alors envisager des sanctions individuelles, nationales", a déclaré Kouchner lors d’une conférence de presse.
Le flou demeure quant à l’attitude de la Russia ou de la Chine, dont on ignore si elles soutiendraient des sanctions économiques ou politiques supplémentaires, à l’Onu.
Le mois passé, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu – Grande-Bretagne, Chine, France, Etats-Unis et Russie -, ainsi que l’Allemagne, sont tombés d’accord, avec le soutien de l’Union européenne, pour suspendre une résolution de nouvelles sanctions jusqu’au mois de novembre, afin de permettre la poursuite de conversations avec Téhéran.
Les ministres des Affaires étrangères ont déclaré, dans une proclamation, que l’Union européenne « examinera quelles mesures supplémentaires elle serait susceptible d’adopter » après ce délai.
Mettant en évidence la division sur la manière d’obtenir que l’Iran mette un terme à son programme d’enrichissement d’uranium, Javier Solana, responsable des affaires étrangères et de sécurité de l’Union européenne, a dit à des journalistes : "Il demeure dans ma mission (de l’Onu) de continuer à travailler sur la possibilité de sanctions supplémentaires. Nous ne pensons pas à des sanctions pour le moment."
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont averti l’Iran que des sanctions supplémentaires seraient envisagées au cas où ce pays refuserait de coopérer. De nouvelles sanctions économiques et politiques pourraient inclure des interdictions d’investir ou des refus de garanties de crédit à l’export.
Cette approche a été défendue par Kouchner, qui a exhorté ses homologues de l’Union européenne, la semaine passée, à mettre de nouvelles sanctions à l’étude.
L’Union européenne, les Etats-Unis et pratiquement tous les pays sont préoccupés par le risque que le programme nucléaire iranien ne soit détourné vers la production de matières fissiles destinées à des têtes nucléaires (de missiles). Mais l’Iran affirme que son programme vise exclusivement à la production de combustible nucléaire destiné à ses centrales électronucléaires.
Le Secrétaire britannique au Foreign Office, David Miliband, a déclaré que le commerce de l’Europe avec l’Iran avait d’ores et déjà chuté d’environ 37 % durant l’année glissante mai 2006 – mai 2007, signalant que l’Union européenne était très sérieuse quand elle menaçait de punir l’Iran.
"L’Union européenne joue pleinement son rôle en signalant de manière très claire au régime iranien qu’il doit respecter toutes les résolutions adoptées à son encontre par le Conseil de sécurité de l’Onu", a-t-il déclaré à la presse.
Dans une déclaration commune, les ministres des AE de l’UE ont dit qu’ils "regrettaient que l’Iran ne se soit pas incliné devant l’appel unanime de la communauté internationale à sa suspension de toute activité relative à l’enrichissement (d’uranium), et qu’il n’ait pas accepté l’offre de négociation (qui lui avait été faite)".
Ils ont redit que l’Iran devait travailler étroitement avec l’AIEA [International Atomic Energy Agency], agence de l’Onu, ainsi qu’avec M. Solana.
Solana et le directeur de l’AIEA, Mohammad El Baradei (photo ci-dessus), doivent rendre compte au Conseil de Sécurité, à la mi-novembre, sur la coopération (ou la non-coopération) de Téhéran.
Solana a déclaré, la semaine passée, que l’Iran devait faire preuve de bonne volonté dans les négociations internationales, et qu’à défaut, il risquait de nouvelles sanctions, avant la fin de l’année.
Au cas où aucun progrès ne serait enregistré sur deux pistes séparées – des conversations avec Solana au sujet de l’offre d’une aide en échange de la suspension du programme d’enrichissement d’uranium de l’Iran et des discussions avec l’AIEA au sujet de ses activités nucléaires – ils soumettront la résolution envisagée à un vote.
Kouchner a dit, dans un courrier adressé aux ministres des AE de l’UE, que des sanctions pourraient viser de nouvelles entreprises et personnes individuelles, au-delà de celles dont les avoirs sont d’ores et déjà gelés.
Le président russe Vladimir Poutine, et la Chancelière allemande Angela Merkel ont montré les différences qui séparent la Russie de la plupart des pays occidentaux, dans des commentaires qu’ils ont fait en marge de leur rencontre à Wiesbaden, en Allemagne, hier lundi.
« Nous ne pouvons fermer les yeux sur les dangers existants » aurait déclaré Angela Merkel au quotidien allemand Die Welt. « Je crois que nous devons résoudre ce problème par la voie diplomatique, mais, en même temps, nous devons être prêts à prendre de nouvelles sanctions, au cas où l’Iran persisterait. »
Poutine a exprimé tout de go son désaccord avec Washington, déclarant, la semaine dernière, qu’il ne voyait « aucune donnée objective » permettant d’apporter la preuve des affirmations occidentales selon lesquelles l’Iran chercherait à se doter d’armes nucléaires.
Lundi, également, une rencontre entre hauts fonctionnaires des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité et de l’Allemagne, à Berlin, destinée à passer en revue les efforts visant à résoudre la crise nucléaire iranienne a été ajournée, a indiqué une source d’information.
Une source diplomatique a fait savoir que "des problèmes de calendrier d’une des délégations" avaient conduit à l’ajournement de cette réunion prévue pour demain, mercredi.
"Nous nous efforçons de trouver une nouvelle date", a indiqué cette source.
Lors de mon récent séjour à Paris, les gens hochaient la tête, non seulement face aux déclarations va-t-en guerre du sioniste né deux fois Sarkozy, mais aussi devant les rodomontades et les roulements de mécanique de son ministre des Affaires étrangères recruté parce que sioniste, Bernard Kouchner, qui risque bientôt d’avoir des ennuis avec ceux qui, en France, préfèrent que leurs ministres mettent les intérêts de la France, et non ceux d’Israël et des Etats-Unis en tête de l’agenda diplomatique de leur pays.
On savait déjà que Kouchner est le fondateur de "Médecins sans Frontières".
Aujourd’hui, éclate au grand jour sa qualité d’agent du "Pays sans Frontières".
Jeff Blankfort.
Source : Daily Star
Traduction : Marcel Charbonnier
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