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Moyen-Orient - 13 avril 2012
Par Amar Djerrad
On se réunit, on parle, on sanctionne, on menace puis on recommence. Cela fait presque 20 ans que cela dure. Cela devient de la schizonévrose. Les menaces de « frappes préventives », réitérées à satiété, pour empêcher l'Iran de se doter de « l'arme nucléaire » ne sont plus crédibles, d’une part parce qu’ils connaissent la vérité et d’autre part parce qu’ils redoutent les conséquences qu’ils savent catastrophiques pour leurs intérêts et leur gendarme local.
Même l'Iran ne croit plus à cette éventualité, comme l’a déclaré l'ambassadeur de Téhéran en France, Ali Ahani, dans une interview à Reuters : « Les frappes militaires, nous n'y croyons pas du tout, » en précisant, « bien sûr, nous sommes préparés à tout scénario pour nous défendre, mais on ne pense pas que le régime sioniste ira dans cette direction parce qu'il y aurait des conséquences pires et imprévisibles non seulement pour ce régime, mais pour la région et le monde. »
A ce propos, rappelons la confirmation de L’Ayatollah Khamenei lors de la cérémonie de prestation de serment et de la remise des diplômes aux élèves officiers de l’Ecole supérieure des officiers : « Quiconque s'imagine pouvoir agresser la RII, se verra asséner des coups irréparables… les États-Unis et le régime sioniste doivent savoir que le peuple iranien n’agresse aucun peuple, ni pays, mais qu’il saura répondre de toute sa puissance, à toute agression et menace (…).»
D’ailleurs, depuis, on ne sait plus, maintenant, qui doit le faire, qui doit commencer et qui doit suivre. Même le régime sioniste - qui saisit parfaitement les conséquences d’une telle aventure - sait qu’il a perdu la force et l’initiative depuis la montée en puissance de l’Iran ; c’est la raison pour laquelle il appelle la « communauté internationale » à le faire, comme le montre un communiqué du bureau de leur premier ministre : « La communauté internationale doit empêcher l’Iran de fabriquer des armes nucléaires qui représentent une menace pour la paix dans la région et dans le monde entier. » Il s’agit bien, pour lui, d’une question existentielle. Son dilemme et paradoxe, issu de son idéologie sioniste funeste, le met dans une position des plus cocasses et dramatiques à la fois. Une situation où « agresser » ou « faire la paix » mène, l’un ou l’autre, vers la même destinée. C’est-à-dire sa disparition ! Le sionisme ne peut exister sans expansionnisme et injustice, lesquels mènent inexorablement à l’échec et donc à sa chute. Il s’y est enlisé dans l’invraisemblable paradoxe de « ni guerre ni paix ». La paix affaiblirait son armée et une nouvelle guerre pourrait signifier son suicide du fait du nouveau rapport de force.
Pour l’Iran, « à quelque chose malheur est bon ». Pendant tout ce temps fait de menaces, d’embargo et d’assassinats, ce pays, par sagesse et détermination, a opté pour le développement de son économie et moyens de défense en transformant en atouts cette adversité. Ainsi en comptant sur ses propres forces, il a enregistré des progrès fulgurants en matière d’autosuffisance, de technologies, d’armes défensives ; ce qui a profondément inquiété les partisans de l’hégémonie mondiale.
La RII avait bien compris qu’en lieu et place d’« arme nucléaire » - au fond coûteuse, inutile et maudite par la morale - il était stratégiquement et tactiquement plus avantageux de développer des armes défensives plus fédératrices. La morale soutient la ‘victime’ et non l’agresseur. Les multiples annonces des progrès dans le développement de ce genre d’armes sont telles que les provocateurs occidentaux revoient de jour en jour leur jargon belliciste. En effet, quand l’agresseur pressent une riposte du même acabit, il est moins tenté dans son aventure.
Pour L. Ivashov, l’ex-chef d'état-major russe, favorable à la livraison des S 300 à l’Iran, « (…) l'agression est moins probable quand la victime est en mesure d'infliger des dommages intolérables à l'agresseur. » L’Iran a averti, à chaque déclaration de menace, qu’il riposterait à toute agression lancée contre lui. Récemment, selon des médias, Massoud Jazayeri, porte-parole des Pasdarans, a prévenu qu’ « une frappe foudroyante sera portée en réponse à toute agression. Nous n’agirons pas seulement dans les limites du Proche-Orient et du golfe Persique. Aucun endroit sur le territoire américain ne sera à l’abri de nos attaques. »
Même les chercheurs du Congrès Us qualifient toute attaque contre l'Iran d’« inutile » du fait, selon leur rapport, que les sites « sont dispersés sur l'ensemble du territoire iranien et fonctionnent dans des conditions de sécurité extrême. »
Le fallacieux prétexte développé contre l’Iran est bien tombé en désuétude. Pour T. Meyssan, « les prétendus soupçons occidentaux ne sont que des artifices (…) pour isoler un État qui remet en cause la domination militaire et énergétique des puissances nucléaires (…). » Même les parlementaires allemands de gauche s’opposent fermement à cette option de guerre en demandant à leur gouvernement de déclarer clairement l’opposition de Berlin à toute attaque contre l’Iran. Quant aux pays du BRICS, réunis dernièrement en Inde, ils appuient clairement l’Iran et son programme nucléaire ; position que le Conseil des Affaires internationales en Inde qualifie d’« évolution extrêmement positive qui joue en faveur de la paix et de la stabilité dans l'Asie de l'Ouest. »
Il est en effet vrai qu’un ex-vassal qui devient indépendant et qui s’érige en puissance régionale sur laquelle on doit maintenant compter n’est pas chose facile à admettre par ceux qui se prétendent « maîtres du monde ». Ils ont usé, dès lors, de tous les moyens, même les plus abjects, pour faire plier ce pays afin de le rendre ‘sujet’ sinon ‘satellite’ pour faire passer leurs projets mortels du « Grand Moyen-Orient ».
L’AIEA, qui est devenue un instrument au service de l’Occident, ne peut dévier de cette politique de diabolisation de l’Iran pour le prétendu « nucléaire militaire » même si elle détient la vérité. Son dernier rapport dévoile clairement sa partialité lorsqu’elle juge que les « vastes » installations de Parchin sont « destinées à des expériences à l'aide d'explosifs » ce qui constituent pour elle « des "indications fortes" d'un programme d'armement potentiel. » Ils veulent en réalité visiter les sites militaires stratégiques. Rien que ça !
Même les assassinats de scientifiques sont devenus leur politique. L’Iran pourrait décider d'appliquer la même absurdité criminelle, mais parions qu’il ne la dépassera jamais, car disposant de beaucoup plus de motifs et de moyens culturels et religieux.
L’Iran, non seulement reste sage en tenant bon, mais est en phase irréversible de devenir (à notre sens il l’est déjà) un acteur de poids dans la géopolitique et la géostratégie régionale voire mondiale. L’avenir de la région doit passer désormais par l’Iran. Les progrès technologiques, les ressources, la patience et l’unité de l’Iran ont eu raison de l’arrogance et de la cupidité de l’Occident. Toute l’adversité à son égard s’est avérée sans effet au vu de cette évolution. Il se permet même d’appliquer sur la France et l’Angleterre, à l’avance et sur-le-champ, la ‘sanction’ de boycotter son pétrole. Il ne leur vend plus de pétrole qu’ils ont "programmé" de… ne pas acheter !
Contrairement à l’Occident et Israël, l’Iran n’a jamais agressé quiconque. Qui de ces pays puissants occidentaux et d’Israël se permet de violer des résolutions de l’ONU ou les lois internationales ? Alors que l’Iran a signé le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) en admettant les inspecteurs, Israël refuse de le signer et de permettre toute inspection internationale de ses centrales nucléaires reconnues pour être militaires.
Quant au ‘régime’ iranien, on le voit plus démocratique que beaucoup de pays arabes valets et alliés de l’Occident ; mieux, de pays dits à ‘tradition démocratique’. C’est la propagande, le mensonge, la manipulation et la mainmise sur les médias lourds et les institutions et organisations dites ‘internationales’ qui ont perverti les valeurs en cachant la réalité et la vérité.
Rappelons ce que nous avions dit par ailleurs : l’ONU et ses organisations servent à produire des alibis contre les pays ciblés, la CPI pour « menacer de prison » les dirigeants récalcitrants, le FMI pour ruiner et gager les pays, l’OTAN pour agresser et démolir, la presse pour manipuler et contrôler l’opinion. On peut ajouter la Ligue des « États arabes », cet « attrape-nigaud » discrédité, et l’association internationale des Frères musulmans qui ont pris fait et cause pour les thèses occidentales en ce qui concerne la déstabilisation de certains États arabes faute de vision lucide ou pour cause de corruption et fourberie.
Pour l’exemple, suite au refus de la France d'accorder un visa à cheikh Youssef al-Qardhaoui, le secrétaire général de cette Union, le cheikh Kardaghi, va jusqu’à faire bonne figure en déclarant que « le cheikh a toujours été modéré » en donnant comme preuves ses fatwas dont « l'une de ces fatwas avait rendu licite l'intervention militaire de l'Otan en Libye » car l’Union considère « la France comme un pays allié [en jouant] un rôle de premier plan dans le Printemps arabe et notamment en Libye et nous attendons sa contribution à la libération de la Syrie ».
La perversion de certains arabes a atteint les limites de l’entendement dans leur servitude au projet des américano-sionistes. Même ces derniers, par leur soutien à l’opposition armée, ne cachent pas eux-aussi leur souhait, de toujours, de voir tomber le « régime de Bachar » qui constitue, avec l’Iran, un redoutable rempart à l’hégémonie américaine sur toute la région dont Israël était désigné le feudataire. La Syrie était inscrite comme étape d’importance par sa situation et sa politique.
Dans un article publié récemment dans le Yediot Ahranot, Efraim Halevy, l'ancien chef du Mossad, a estimé que « (…) si la paix se rétablit en Syrie, et si le monde accepte la survie du régime d’Assad dans le berceau Téhéran, et si la Turquie, la Russie, la Chine, les Etats-Unis, la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne acceptent d’appliquer le plan d’Annan, nous connaitrons alors la défaite stratégique la plus cuisante depuis la création d’Israël. »
Le projet ayant échoué contre le ‘mur’ syrien par les percées militaires et diplomatiques réussies, il ne reste aux Américains que les négociations sur la base de ce postulat avec les pays issus du nouveau rapport de force dont l’Iran, puis de faire le deuil de leur rêve de casser l’axe Atlantique / Océan indien et Pacifique pour bloquer les pays du BRICS. Ils seront contraints à faire « certains sacrifices » pour se permettre de se positionner, au mieux, en futur « initiateurs de paix » pour ne pas risquer de perdre aussi les acquis.
Le Qatar qui ‘finance’ et ‘sponsorise’, l’Arabie Saoudite qui ‘arme’ et le régime d’Erdogan qui ‘abrite’ savent qu’ils ont joué leur pouvoir ou leur trône dans cette partie perdue qui se termine en Syrie. On sent déjà l’affolement des pétro-monarques et des sionistes d’Israël que leur inspire maintenant la Syrie – qu’appuie l’axe Chine-Russie-Iran-Irak-Liban – qui devient leur pire cauchemar surtout depuis que la Chine et la Russie ont imposé une nouvelle équation régionale et mondiale et depuis que la « communauté internationale » ait apparemment abandonné l’option militaire, le renversement du régime par la force et l’armement de l’opposition.
Lavrov assène que même si cette dernière option est retenue, l’armée syrienne les battra ! L’ancien chef du Mossad reconnait dans son article le trouble d’Israël ainsi : « L’Iran est devenu l’allié stratégique des puissances mondiales dans les efforts visant à trouver une issue à la crise syrienne [réalisant ainsi] un des objectifs : devenir une puissance régionale au Moyen Orient. »
Les américano-arabo-sionistes savent désormais que le projet ayant pour objectif ‘Iran’ par le ‘pont’ syrien a lamentablement échoué d’où, encore, ces sempiternelles menaces de frappes de l’Iran. Mais quand on ne fait que menacer durant 20 ans, c’est que l’on ne fera rien ! Que du bluff ! Le dernier espoir et le dernier enjeu qu’est la Syrie, est en phase de se pulvériser sur les rocs damassines ; d’où ces revirements dans leurs discours et leurs engagements à l’endroit de la Syrie et l’Iran, dont on annonce subrepticement qu’ils ne présentent pas de caractère militaire. Ou bien ces informations crédibles qui font état qu’un certain nombre de dirigeants arabes adressent des « lettres confidentielles » à Damas dans le but de rechercher des solutions surtout après le « choc » du Sommet de Bagdad pour le Qatar et l’Arabie saoudite.
D’après un diplomate russe en relation avec Damas, il y aurait un accord américano-russe lors d’une rencontre entre Medvedev et Obama. Celui-ci aurait demandé que Moscou tempère les choses « jusqu’aux élections américaines » en échange d’une réactivation de ses « principes annoncés pour son mandat en cours, à savoir rechercher les solutions plutôt que les conflits face aux problèmes internationaux, » dont le problème du bouclier antimissiles, les dossiers iranien et syrien en particulier.
Ce diplomate russe affirme qu’il n’y aura pas de guerre contre l’Iran et que pour la Syrie, ils en sont « à l’étape du règlement politique de la crise (…) ; maintenant le plus important est de convaincre l’opposition d’accepter (…). » La surprise/coup de grâce arrive du prix Nobel allemand Günter Grass qui vient de publier, dans le quotidien de Munich Süddeutsche Zeitung, un poème/prose intitulé « Ce qu’il faut qu’il soit dit ». Il s’agit d’une dénonciation de l’armement nucléaire d'Israël qui « menace la paix mondiale » ainsi que les menaces d'attaques contre l'Iran. Il dénonce le « prétendu droit à attaquer le premier ». Il évoque Israël qui dispose « depuis des années d'un arsenal nucléaire croissant (…) et sous-marins nucléaires » et critique la livraison par son pays de sous-marins, qui pourrait rendre les Allemands complices d'un « crime prévisible ». Grass dénonce un « silence généralisé [qui est un] mensonge pesant » tout en prévenant qu’il sera accusé « d'antisémitisme ». «Pourquoi maintenant ? », « Parce qu'il faut dire ce qui pourrait être trop tard demain », dit-il.
La vérité finit toujours par reprendre le dessus sur le mensonge. C’est la loi inexorable de la Nature. Le monde à venir sera désormais plus équilibré avec les nouvelles alliances, les nouveaux regroupements, les nouveaux rapports de forces consécutifs à des décennies d’injustices et de dominations des pays qui composent l’Empire.
Les conclusions des meilleurs services de renseignements au monde, la CIA, et d’autres experts montrent que l’Iran aurait dû posséder cette arme nucléaire il y a 12 ans. S’il n’y a rien jusque-là, c’est que l’on menace l’Iran de bien autres choses qui relèvent de son droit indiscutable et inaliénable.
Voici ce qu’ils disaient déjà entre 1993 et 2000 et qu’ils redisent encore actuellement, 12 ans après :
* « 24 février 1993 : le directeur de la CIA James Woolsey affirme que l’Iran était à huit ou dix ans d’être capable de produire sa propre bombe nucléaire, mais qu’avec une aide de l’extérieur, elle pourrait devenir une puissance nucléaire plus tôt. »
* « Janvier 1995 : le directeur de l’agence américaine pour le contrôle des armements et le désarmement John Holum témoigne que l’Iran pourrait avoir la bombe en 2003. »
* « 5 janvier 1995 : le secrétaire à la défense William Perry affirme que l’Iran pourrait être à moins de cinq ans de construire une bombe nucléaire, bien que "la rapidité... dépendra comment ils travaillent pour l’acquérir" (‘how soon…depends how they go about getting it.’) »
* « 29 avril 1996 : le premier ministre israélien Shimon Peres affirme qu’"il croit que d’ici quatre ans, ils (l’Iran) pourraient avoir des armes nucléaires". »
* « 21 octobre 1998 : le général Anthony Zinni, chef de l’US Central Comand affirme que l’Iran pourrait avoir la capacité d’envoyer des bombe nucléaires d’ici cinq ans. "Si j’étais un parieur, je dirais qu’ils seront opérationnels d’ici cinq ans, qu’ils auront les capacités." »
* « 17 janvier 2000 : Une nouvelle évaluation de la CIA sur les capacités nucléaires de l’Iran affirme que la CIA n’exclut pas la possibilité que l’Iran possède déjà des armes nucléaires. L’évaluation se fonde sur la reconnaissance par la CIA qu’elle n’est pas capable de suivre avec précision les activités nucléaires de l’Iran et ne peut donc exclure la possibilité que l’Iran ait l’arme nucléaire. »
En conclusion, il n’est pas inutile de rappeler ce qui est baptisé le projet « Yinon » que les Israéliens considèrent comme stratégique et qui entre dans la même stratégie du « Grand Moyen-Orient ». Conçu par ses officines, il consiste en une reconfiguration de son « environnement géostratégique » grâce à une « balkanisation des Etats du Moyen-Orient et des pays arabes » pour en faire des « petits Etats » sans puissance. L’Irak, considéré comme pièce maitresse, devait être divisé en un état kurde et deux états arabes (pour les musulmans chiites et pour les sunnites) en suscitant, pour ce faire, une guerre contre l’Iran. Ce projet préconise aussi le démembrement du Liban, de l’Égypte et de la Syrie ; le morcellement de l’Iran, de la Turquie, de la Somalie et du Pakistan. Il prévoie également la partition de l’Afrique du Nord en commençant par l’Egypte puis de l’étendre au Soudan, à la Libye, au Mali et au reste de la région. L’"Atlantic" en 2008 et l’"Armed Forces Journal" en 2006, avaient publié des cartes où figurent ces « nouveaux pays » qu’envisage ce projet « Yinon » (1).
Le monde « arabe et musulman » était donc bien averti.
(1) Note ISM-France :
Au sujet du Plan Yinon, lire :
- "The Zionist plan for the Middle East, a stragegy for Israël in the Nineteen Eighties", Oded Yinon (en anglais).
- "Le Terrorisme sioniste", par Serge Thion, éditions Akribeia, 2006, avec une traduction du Plan Yinon, p. 62-82.
- "Préparation de l’échiquier du « choc des civilisations » : Diviser, conquérir et régner au Moyen-Orient", de Mahdi Darius Nazemroaya, Mondialisation.ca, 13.12.2011.
- Redessiner la carte du Moyen-Orient : ces cartes (« Before » : situation en 2006 et « After » : situation après recomposition), ont été réalisées par le lieutenant-colonel américain à la retraite Ralph Peters et sont parues dans la revue militaire américaine, AFJ (Armed Forces Journal), en juin 2006.
Source : Le Quotidien d'Oran
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