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USA - 29 novembre 2008
Par Robert Weitzel
Robert Weitzel publie régulièrement sur With a Conscience (www.mwcnews.net). Ses essais paraissent dans le Capital Times à Madison, WI. Il a rédigé cet article pour PalestineChronicle.com. Contactez-le à l'adresse suivante : robertweitzel@mac.com.
Cette colonie de lobbies et groupes de réflexion pro-israéliens sur la colline de la capitale contrôle de façon stratégique le terrain surplombant le paysage politique des États-Unis au Moyen-Orient, par la transformation en kibbutzniks de la plupart des membres des branches exécutives et législatives du gouvernement, y compris le Président élu, Obama, le vice-Président élu Biden (un sioniste wannabe), la future secrétaire d'État Hillary Clinton et le secrétaire général Rahm Emanuel (né sioniste).
«Avec (les stratèges de défense israéliens), il s'agit de tanks, de terre et du contrôle des territoires. . . et cette colline et cette colline. Toutes ces choses sont sans valeur."
Premier ministre israélien en exercice, Ehud Olmert
Peu de temps après la guerre des Six Jours en 1967, les colonies juives ont commencé à poindre sur les collines dans les territoires occupés. Ces colonies sont généralement situées sur les hauteurs pour mieux contrôler le paysage environnant.
Aujourd'hui, il ya 127 colonies juives de peuplement avec une population de plus de 468.000 colons en Cisjordanie , sur le Plateau du Golan et dans la banlieue de Jérusalem-Est – les derniers des près de 8.000 colons ont été évacués de la bande de Gaza en 2005.
Selon un récent rapport d'Amnesty International, "Dans les six premiers mois de 2008, Israël a agrandi les colonies de Cisjordanie /Jérusalem-Est à un rythme plus rapide qu’au cours des sept années précédentes."
À l'insu de la plupart des Américains, la colonisation la plus à l’ouest d’Israël ne se trouve pas en Palestine-Israël, mais à 10.000 km ; sur les hauteurs surplombant Foggy Bottom, à Washington DC.
Cette colonie de lobbies et groupes de réflexion pro-israéliens sur la colline de la capitale contrôle de façon stratégique le terrain surplombant le paysage politique au Moyen-Orient des États-Unis, en ayant fait de la plupart des membres des branches exécutives et législatives du gouvernement des kibbutzniks, y compris le Président élu, Obama, le vice-Président élu Biden (un sioniste wannabe), la future secrétaire d'État Hillary Clinton et le secrétaire général Rahm Emanuel (né sioniste).
Si les colonies israéliennes du sommet des collines dans les territoires occupés, en violation de plus de 30 résolutions du Conseil de sécurité depuis 1968, sont des « faits sur le terrain » qui rendent improbables la solution de paix à deux Etats, leur colonisation du sommet de la colline au cœur de la seule superpuissance au monde fait également qu’il est peu probable que le gouvernement israélien d’Extrême-Droite se sente obligé de mettre un terme à sa violence "défensive" envers le peuple palestinien, qui a été condamnée par la communauté internationale (ONU, UE) en tant que crimes contre l'humanité.
John Holmes, le sous-secrétaire général aux Affaires Humanitaires des Nations Unies, a déclaré que le blocus de fournitures vitales à la bande de Gaza par Israël, en représailles aux attaques à la roquette "équivalait à une punition collective et était contraire au droit international humanitaire."
La punition collective est interdite par l'article 33 de la Quatrième Convention de Genève, qui stipule que : "Aucune personne protégée ne peut être punie pour une infraction qu'elle n'a pas commise personnellement" Une "personne protégée" est quelqu'un qui est sous le contrôle d'une "puissance occupante dont elle n’est pas un ressortissant". Seul un individu le plus idéologiquement aveugle ne reconnaitrait pas la bande de Gaza comme un territoire occupé.
L’actuel blocus imposé par Israël à Gaza, qui a commencé le 4 novembre, se traduit par ce qu’appelle l’Office de secours et de travaux des Nations Unies une catastrophe humanitaire.
Avant le blocus, 1.000 camions par jour chargés de nourriture, de carburant et des fournitures essentielles étaient nécessaires pour nourrir les 1,5 millions de Palestiniens emprisonnés derrière une frontière de béton et de barbelés de 40 km de long.
Quatre-vingt pour cent des habitants de Gaza vivent avec deux dollars par jour et leur survie dépend de l'aide internationale. Depuis la fermeture des passages frontaliers, moins de 100 camions ont été autorisés à passer.
Les Palestiniens emprisonnés - dont 50% ont moins de 15 ans -meurent lentement de faim. Ils n'ont pas de combustible pour produire de l'électricité pour l'éclairage, la purification de l'eau et le traitement des eaux usées. L'irrégularité de l'alimentation électrique met en grave danger la vie des malades dans les unités de soins intensifs et ceux qui sont reliés à du matériel nécessaire à les maintenir en vie. La pénurie de médicaments de base tels que les antibiotiques constitue une menace tout aussi fatale.
Vingt organisations des droits de l'homme et tous les journalistes israéliens et internationaux ont été empêchés de pénétrer dans la bande de Gaza depuis que le blocus a commencé. Une lettre de protestation signée par la plupart des grands organismes de presse a été envoyée au Premier ministre Olmert. Le porte-parole du ministère israélien de la Défense, Shlomo Dror, a répondu à la lettre en disant qu'Israël avait peur que les journalistes gonflent les souffrances des Palestiniens. Personne n'est autorisé à parler au nom de cette population assiégée.
Le président élu Obama s’est exprimé "promptement et avec vigueur" au sujet de la catastrophe économique qui nous menace, mais son silence concernant la catastrophe humanitaire qui menace la vie des Palestiniens est assourdissant et nous dit le prix qu'il est prêt à payer pour maintenir son statut de kibbutznik en bonne place dans la colonie la plus à l’ouest d’Israël.
Le soutien inconditionnel d’Obama à la politique israélienne de "légitime défense", d’attaques préventives et d’occupation répressive ne diffère pas d’un iota de celle de George W. Bush, reconnu internationalement comme criminel de guerre. Ce n'est pas un début encourageant pour un homme dont le cri de guerre était "le changement"
Dans tous les standards rationnels et humanitaires, la façon dont Israël traite les Palestiniens équivaut à des châtiments collectifs et à des crimes contre l'humanité. Les auteurs de ces crimes, qu'ils soient des individus ou des gouvernements ou des alliés complaisants, sont des criminels qui devront un jour s'asseoir sur le banc des accusés de la Cour internationale de Justice de La Haye - tout comme les accusés étaient assis dans un tribunal de Nuremberg il y a 60 ans - et seront tenus responsables de leurs crimes.
En attendant que soit démantelée la colonisation israélienne du sommet de la colline dans notre capitale nationale, ce qui rendra possible une paix juste et durable en Palestine-Israël, son influence sur les deux branches de notre gouvernement et son incidence insidieuse sur la politique au Moyen-Orient des États-Unis continuera de faire de tous les Américains des kibbutzniks complaisants ou involontaires.
Nous serons considérés comme complices et comme coupables, comme les citoyens du pays dont les dirigeants se sont retrouvés sur le banc des accusés à Nuremberg.
Le monde nous demandera : "Pourquoi n'avez-vous rien fait pour l'arrêter ?"
La majorité d'entre nous répondra : "Nous ne savions pas !"
Source : http://palestinechronicle.com/
Traduction : MG pour ISM
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