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Monde Arabe -

La comparaison des révolutions arabes aux révolutions française et bolchévique et l’occultation de la révolution iranienne

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Nombre d’écrivains arabes comparent les révolutions arabes actuelles aux révolutions française et bolchévique. Ils n’abordent pas et n’évoquent même pas la révolution iranienne bien qu’elle se soit déroulée récemment et que l’Iran soit proche géographiquement de la nation arabe (1). La révolution française éclata à la fin du XVIIIème siècle et la révolution bolchévique débuta en 1917.

La comparaison des révolutions arabes aux révolutions française et bolchévique et l’occultation de la révolution iranienne

31ème anniversaire de la Révolution iranienne, jeudi 10 février 2011 à Téhéran
La révolution iranienne éclata en 1978 et triompha en 1979. De plus, l’Iran partage avec la nation arabe un espace géographique, une histoire et une religion. Cependant, l’Iran se distingue de la nation arabe par son identité ethnoculturelle, et de la majorité des Arabes par son obédience confessionnelle (2).

Il est inutile de rappeler qu’en dehors d’une appartenance à une humanité commune, aucun élément géographique, historique, ni religieux, ne rassemble les Arabes, les Européens et les Russes.

Si les différences ethnoculturelles et confessionnelles ne sont pas des facteurs d’unité, ils ne sont pas plus des facteurs de division et d’antagonisme. En effet, de nombreuses nations sont unies malgré leur caractère multiculturel et multiconfessionnel. Il existe de nombreux exemples, notamment dans notre histoire arabo-islamique comme les dynasties omeyyade (661-750) et abbasside (750-1258) ou l’Empire ottoman (1299-1922). Il existe aussi des exemples contemporains de nations qui sont unies malgré la diversité de leur population comme l’Espagne, l’Inde ou les États-Unis.

Lorsque nous évoquons les révolutions arabes, ou non-arabes, nombreux sont ceux qui s’attaquent à la révolution iranienne. Ils pensent qu’en Iran, il existe une nation perse hostile et une doctrine chiite antagoniste. Ce sentiment fait apparaitre un certain sectarisme des Arabes sunnites et le développement d’appareils médiatiques massivement financés et bien organisés. Ces appareils sont dirigés et orientés par des États arabes pétroliers, ou non, qui sont dépendants de l’Occident et d’Israël, dans le but de prolonger leur règne.

Les violentes campagnes de presse lancées par ces médias arabes ne sont rien d’autre qu’une partie d’un plan échafaudé par l’Occident sous le commandement des États-Unis, en collaboration avec Israël. Ces campagnes visent à créer des divisions raciales et confessionnelles durables ou momentanées. Cela dans le but de briser les volontés des pays de la région qui ne sont pas sous la domination occidentale - ces pays souhaitant former une protection régionale arabo-islamique contre les tentatives étasuniennes de la création d’un « nouveau Moyen-Orient ».

En conclusion, il convient de noter que l’ensemble des révolutions nées de la souffrance, de la privation et de l’exclusion sont des révolutions humanistes et authentiques, qu’elles soient orientales ou occidentales, arabes ou islamiques. Ces révolutions ont acquis le droit d’être louées et reconnues pour leurs mérites. Enfin, il ne faut pas minimiser le mérite de la diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique.


(1) Cette occultation de la révolution iranienne est encore plus marquée dans les écrits des analystes occidentaux. Pour nombre d’entre eux, ils ne voient dans les révolutions arabes qu’une nouvelle version des révolutions occidentales et, en France, spécifiquement de la révolution française. Cf. Le dialogue entre Benjamin Stora et Edwy Plenel, Le 89 arabe, Paris, Ed. Stock, 2011
(2) Les Iraniens sont majoritairement chiites alors que les Arabes sont majoritairement sunnites.

Source : Al Quds Al Arabi

Traduction : Souad Khaldi

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