Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 2722 fois

Negev -

La judaïsation du lieu : le Naqab

Par

Le mois de décembre 2004 a vu une série de mesures visant à accélerer la mise en place du plan 2007 que Sharon a conçu pour se débarrasser de "la domination des Arabes du Naqab sur les terres de l'Etat", et pour "protéger les terres de l'Etat contre les habitants bédouins du Naqab".
La superficie du Naqab est de plus de 13 millions de dunums, qui équivaut au 1/3 de l'Etat d'Israël. 8% de la population de cet Etat vit dans le Naqab et sur environ 240.000 dunums représentant à peine 18% de l'ensemble du Naqab, vivent les Palestiniens arabes du Naqab, qui représentent 25% de la population du Naqab, avec 150.000 personnes.

Depuis le mois de décembre 2004 jusqu'à présent, le ministère de l'intérieur a collé des centaines d'ordres de démolitions sur des maisons de trois villages qui sont Sdayr, Tel Arad et Aytram al-Hirane, en conformité avec la loi "expulsion des envahisseurs", votée pour suivre la question des Palestiniens du Naqab. 50 ordres de démolition ont été collés sur les maisons de Sdayr, rue 25 (Beer Saba', Dimona) où vivent 600 personnes.

Avant cela, des ordres de démolition avaient été collés à Tel Arad, où vivent 2000 personnes et Aytram al-Hiran, 700 personnes. Ces ordres de démolition ont été collés au moment même où la loi "contre les envahisseurs" était votée.


Les démolitions de maisons arabes dans le Naqab ont augmenté ces dernières années, cela fait partie d'un plan général pour judaïser le lieu et concentrer les Arabes dans des agglomérations spécifiques afin de confisquer leurs terres.

L'Etat s'est comporté avec les Arabes du Naqab comme s'ils étaient des "envahisseurs" dont le but serait d'occuper et de dominer la terre. C'est la raison pour laquelle il leur a été fondé sept agglomérations dans lesquelles vivent la moitié des Palestiniens du Naqab, l'autre moitié préférant vivre dans ses villages, qui ne sont pas reconnus.

L'Etat cherche à légaliser la confiscation des terres arabes du Naqab en modifiant la loi "chasser les envahisseurs des terres de l'Etat".

La loi veut interdire le phénomène de ce qu'il appelle l'invasion des terres publiques, et donner aux parties officielles les moyens de résoudre ce problème. La modification de la loi vise les terres arabes du Naqab précisément.

L'Etat a formé une unité spéciale composée de 1000 policiers sous la direction d'un général à la retraite, Yossi Peled.

Un budget de près de 40 millions de shekels a été alloué à cette tâche. Le gouvernement a alors distribué 3000 ordres de démolition dans les villages arabes non - reconnus dans le cadre d'un plan officiel pour judaïser la terre.

C'est ainsi que l'Etat d'Israël se comporte, et c'est pour cela que la porte-parole de l'administration des terres d'Israël a déclaré, après avoir rasé plus de 4000 dunums dans le village al-Araqib : "L'Etat a repris aujourd'hui près de 4000 dunums, après que les Bédouins les aient envahis et s'en sont emparés illégalement".

Elle a ajouté : "les envahisseurs ont refusé de louer la terre en contrepartie de 2 shekels par an, et le rasage des terres fait partie de la campagne annoncée par l'administration pour arracher 11.000 dunums des mains des Bédouins".


Ce comportement montre qu'Israël se comporte avec les Arabes comme des envahisseurs et non des citoyens. La situation des Palestiniens du Naqab est devenue dramatique et leurs droits sont violés à différents niveaux.

Bien que les Arabes constituent 14% de la population du Sud du pays, les municipalités arabes ne représentent que 3% de l'ensemble des municipalités.

Le gouvernement a récemment adopté plusieurs plans comme celui du gouvernement n°2265 le 21 juillet 2004 qui vise à fonder 14 villes juives dans le Naqab et en Galilée, et le plan régional n° 14/4 qui vise à fonder 30 colonies individuelles, chacune d'elle s'étendant sur des milliers de dunums.

Ces plans visent à "protéger les terres de l'Etat contre les habitants bédouins arabes".


Au début de l'année 2004, l'Etat a inauguré la colonie juive dans le Naqab dénommée Gafaot bar, sur les terres de la tribu al-Uqbi, expulsée en 1951 vers la région de Hawra, sous prétexte de manoeuvres militaires dans la région.

Le ministre de l'habitat à l'époque, Evy Eytam, a assisté à l'inauguration déclarant : "la création de ce nouveau village est un acte sioniste d'avant-garde, nous souhaitons que cela ouvre la voie à l'exécution et la réalisation d'autres villages pour les Juifs dans le Naqab et en Galilée".


Lorsque le représentant de la famille al-Uqbi a déclaré au ministre : "tu es comme le voleur en pleine nuit, tu agis comme un chef de bande, responsable de vol, de pillage et de mensonge, cela ne correspond pas à ton statut de ministre mais tu agis comme un chef de brigands et de coupeurs de route", le ministre Eytam lui a répondu : "Allez à Lod et à Ramleh, ce sont vos lieux". La nouvelle colonie est prévue pour accueillir dans un premier temps 15 familles, et plus tard 150 autres.


En 2003, 132 maisons arabes du Naqab ont été démolies et en 2004, 150 destructions ont été entreprises, y compris des lieux de culte.

Source : www.arabs48.com

Traduction : Palestine en Marche

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Negev

Même sujet

Negev

Même date

7 mars 2005