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Israël -

Les dix principaux mythes sur le conflit israélo-palestinien

Par

Jeremy R. Hammond est un journaliste indépendant et rédacteur en chef du Foreign Policy Journal, une source en ligne pour des informations, des analyses critiques, et des commentaires sur la politique étrangère américaine. Il a été parmi les lauréats de l'édition 2010 du Project Censored Awards pour le journalisme d'investigation, et il est l'auteur de « Le rejet de l'autodétermination palestinienne », disponible sur Amazon.com.

Mythe 1 – Les juifs et les arabes ont toujours été en conflit dans la région
Bien que les Arabes aient été majoritaires en Palestine avant la création de l'Etat d'Israël, il y a toujours eu aussi une population juive. Globalement, les Palestiniens juifs s'entendaient bien avec leurs voisins arabes. Le changement s’est produit avec l'apparition du mouvement sioniste parce que les sionistes ont rejeté le droit des Palestiniens à l'autodétermination et voulaient la Palestine pour eux, pour créer un "État juif" dans une région où les Arabes étaient majoritaires et possédaient la plupart de la terre.

Les dix principaux mythes sur le conflit israélo-palestinien


Par exemple, après qu’une série d'émeutes à Jaffa en 1921 ait entraîné la mort de 47 Juifs et de 48 Arabes, l'occupation britannique a organisé une commission d'enquête, qui a conclu qu' « il n’y a pas d'antisémitisme inhérent dans le pays, racial ou religieux. ». Les attaques arabes contre les communautés juives furent plutôt le résultat des craintes arabes sur le but déclaré des sionistes de s’emparer de leur terre.

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5 avril 1928 : ouvriers juifs et arabes sur un chantier à Jérusalem

Après une explosion de violence en 1929, la Commission Shaw britannique notait que « en moins de 10 ans, il y a eu trois attaques arabes graves contre les Juifs. Depuis 80 ans avant la première de ces attaques, aucun incident similaire ne s’est produit. » Des représentants de tous les côtés du conflit naissant ont témoigné devant la Commission qu’avant la Première Guerre mondiale, « les Juifs et Arabes ont vécu côte à côte sinon dans l'amitié, du moins avec tolérance, une qualité qui est aujourd'hui à peu près inconnue en Palestine. » Le problème fut que « le peuple arabe de Palestine est aujourd'hui uni dans sa demande d'un gouvernement représentatif, » mais s’est vu refuser ce droit par les sionistes et leurs bienfaiteurs britanniques.

Le rapport britannique Hope-Simpson de 1930 a noté également que les résidents juifs des communautés non-sionistes en Palestine jouissaient d'une amitié avec leurs voisins arabes. « Il est habituel de voir un arabe assis dans la véranda d'une maison juive, » note le rapport. « La situation est entièrement différente dans les colonies sionistes. »

Mythe 2 – Les Nations Unies ont créé Israël

Les Nations Unies ont commencé à s’impliquer lorsque les Britanniques ont cherché à se laver les mains de la situation volatile que leur politique avait aidé à créer, et pour s’extirper de Palestine. Ils ont demandé à cette fin que les Nations Unies prennent l’affaire en charge.

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L'occupation britannique de la Palestine

En conséquence, une Commission spéciale des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP) a été créée pour examiner la question et proposer ses recommandations sur la façon de résoudre le conflit. L’UNSCOP ne comportait de représentants d’aucun pays arabe et, à la fin, a publié un rapport qui rejetait explicitement le droit des Palestiniens à l'autodétermination. Au lieu d’accepter la solution démocratique au conflit, l’UNSCOP a proposé que la Palestine soit partagée en deux États : un État arabe et un Etat juif.

L'Assemblée générale des Nations Unies a avalisé l’UNSCOP dans sa Résolution 181. On affirme souvent que cette résolution a « partagé » la Palestine ou qu'elle a fourni aux dirigeants sionistes un mandat légal pour leur déclaration ultérieure d'existence de l'Etat d'Israël, ou quelqu’autre variante similaire sur le thème. Toutes ces allégations sont absolument fausses.

La Résolution 181 avalise simplement le rapport de l’UNSCOP et les conclusions en tant que recommandations. Inutile de dire que pour que la Palestine soit officiellement divisée, cette recommandation aurait dû avoir été acceptée tant par les Juifs que par les Arabes, ce qui n’est pas le cas.

En outre, les résolutions de l’Assemblée Générale ne sont pas considérées comme légalement contraignantes (seules celles du Conseil de Sécurité le sont). Et de plus, les Nations Unies n’auraient eu aucune autorité pour prendre la terre d’un peuple et la remettre à un autre, et une quelconque résolution cherchant ainsi à partager la Palestine aurait été de toute façon nulle et non avenue.

Mythe 3 – Les Arabes ont laissé passer une opportunité d’avoir leur propre Etat en 1947

La recommandation des Nations Unies de partager la Palestine a été rejetée par les Arabes. De nombreux commentateurs pointent aujourd’hui ce refus comme constituant une « occasion » manquée par les Arabes d’avoir eu leur propre Etat. Mais qualifier ceci d’« occasion » pour les Arabes est d’un ridicule achevé. Le Plan de Partition n’était en aucune façon formé, pas plus qu’il ne formait une « opportunité » pour les Arabes.

Tout d’abord, comme déjà noté, les Arabes étaient majoritaires en Palestine à cette époque, les Juifs représentant environ un tiers de la population à cause de l’immigration massive de Juifs d’Europe (en 1922, un recensement britannique montrait que les Juifs ne représentaient qu’environ 11% de la population).

De plus, les statistiques de la propriété foncière de 1945 montraient que les Arabes possédaient plus de terre que les Juifs dans tous les districts de Palestine, y compris à Jaffa, où les Arabes étaient propriétaires de 47% des terres, tandis que les Juifs en possédaient 39% - et Jaffa se vantait du plus fort pourcentage de terres appartenant à des Juifs de tous les districts. Dans d’autres districts, les Arabes possédaient une portion de terre encore plus grande. A Ramallah par exemple, 99% de la terre appartenait aux Arabes. Dans l’ensemble de la Palestine, les Arabes possédaient 85% de la terre, alors que les Juifs en possédaient moins de 7%, ce qui est resté le cas jusqu’à la création d’Israël.

Pourtant, malgré ces faits, la recommandation de partage des Nations Unies avait appelé à ce que plus de la moitié de la terre de Palestine soit donnée aux sionistes pour leur « Etat juif ». La vérité est qu’on pouvait s’attendre à ce qu’aucun Arabe n’accepte une proposition aussi injuste. Que des commentateurs politiques décrivent aujourd’hui le refus des Arabes d’accepter une recommandation qui volait leur terre, fondée sur le refus explicite de leur droit à l’auto-détermination, comme une « opportunité manquée » représente soit une ignorance stupéfiante des racines du conflit, soit une réticence à examiner l’histoire avec honnêteté.

Il convient également de noter que le plan de partition a également été rejeté par de nombreux dirigeants sionistes. Parmi ceux qui ont soutenu l'idée de partage, dont David Ben Gourion, leur raisonnement était que ce serait une démarche pragmatique pour atteindre leur but d'acquérir la totalité de la Palestine pour un État « juif » - ce qui pourrait être finalement réalisé plus tard par la force des armes.

Lorsque l'idée de la partition fut soulevée pour la première fois quelques années plus tôt, par exemple, Ben Gourion avait écrit qu'« après que nous serons devenus une force, à la suite de la création d'un Etat, nous abolirons la partition et nous nous étendrons à l'ensemble de la Palestine. » La partition devait être acceptée, selon lui, « pour préparer le terrain à notre expansion sur l'ensemble de la Palestine ». L'Etat juif devrait alors « maintenir l'ordre », si les Arabes n’acceptaient pas, « à la mitraillette, si nécessaire. »

Mythe 4 – Israël a « le droit d’exister »

Le fait que ce terme soit utilisé exclusivement à l’égard d’Israël est instructif quant à sa légitimité, comme le fait que la demande soit faite aux Palestiniens de reconnaître le « droit à exister » d’Israël, alors qu’aucune demande similaire n’est faite aux Israéliens de reconnaître le « droit à exister » d’un Etat palestinien.

Les Nations n’ont pas de droits, les peuples en ont. Le cadre approprié de la discussion est à l’intérieur de celui du droit de tous les peuples à l’auto-détermination. Replacé dans le cadre approprié, c’est une observation élémentaire que ce ne sont pas les Arabes qui ont nié aux Juifs ce droit, mais ce sont les Juifs qui ont nié ce droit aux Arabes. La terminologie du « droit à exister » d’Israël est constamment employée pour masquer ce fait.

Comme indiqué précédemment, Israël n’a pas été créé par les Nations Unies, mais a vu le jour le 14 mai 1948, lorsque les dirigeants sionistes, unilatéralement et sans aucune autorité légale, ont déclaré l’existence d’Israël, sans précision quant aux frontières du nouvel Etat. En un instant, les sionistes ont déclaré que les Arabes n’étaient plus les propriétaires de leur terre – elle appartenait maintenant aux Juifs. En un instant, les sionistes ont déclaré que les Arabes majoritaires en Palestine étaient maintenant des citoyens de seconde classe dans le nouvel « Etat juif ».

Il va sans dire que les Arabes n’ont pas accepté passivement un tel développement, et les pays arabes voisins ont déclaré la guerre au régime sioniste pour empêcher une telle injustice contre la majorité des habitants de Palestine.

Il convient de souligner que les sionistes n’avaient aucun droit sur la majorité de la terre qu’ils déclaraient faire partie d’Israël, alors que les Arabes l’avaient. Cette guerre n’était donc pas, comme l’affirment communément les commentaires pour le grand public, un acte d’agression des Etats arabes contre Israël. Au contraire, les Arabes agissaient en défense de leurs droits, pour empêcher les sionistes de s’emparer illégalement et injustement des terres arabes et de priver de ses droits la population arabe. L’acte d’agression fut la déclaration unilatérale des dirigeants sionistes de l’existence d’Israël, et l’usage de la violence par les sionistes pour imposer leurs objectifs, avant et après cette déclaration.

Au cours de la guerre qui a suivi, Israël a mis en œuvre une politique de nettoyage ethnique. 700.000 Palestiniens arabes soit furent chassés par la force de leurs maisons soit fuirent par peur de nouveaux massacres, comme cela s’était produit dans le village de Deir Yassin peu de temps avant la déclaration sioniste. Ces Palestiniens n’ont jamais été autorisés à revenir dans leurs foyers et sur leur terre, bien qu’il soit internationalement reconnu et inscrit dans le droit international que ces réfugiés ont un droit inhérent « au retour ».

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Des terroristes juifs de la Haganah chassent de chez elle une famille palestinienne.

Les Palestiniens n’accepteront jamais la demande qui leur est faite par Israël et son principal bienfaiteur, les Etats-Unis, de reconnaître à Israël « le droit d’exister ». Le faire serait de fait affirmer qu’Israël avait un « droit » à prendre la terre arabe, alors que les Arabes n’avaient aucun droit à leur propre terre. Ce serait affirmer de fait qu’Israël avait le « droit » de nettoyer ethniquement la Palestine, alors que les Arabes n’avaient aucun droit à la vie, à la liberté, à continuer à être heureux dans leurs propres foyers, sur leur propre terre.

L’utilisation constante du terme “droit à exister” dans le discours aujourd’hui ne sert qu’un but précis : masquer la réalité que ce sont les Juifs qui ont nié aux Arabes le droit à l’auto-détermination, et pas l’inverse, et tenter de légitimer les crimes israéliens contre les Palestiniens, tant historiques que contemporains.

Mythe 5 – Les nations arabes ont menacé d’anéantir Israël en 1967 et en 1973

Le fait est que c’est Israël qui a tiré la première balle de la « Guerre des Six-Jours ». Au petit matin du 5 juin, Israël a lancé ses avions de guerre dans une attaque surprise sur l’Egypte (alors République Arabe Unie) qui ont décimé la force aérienne égyptienne alors que la plupart de ses avions étaient toujours au sol.

Il est virtuellement obligatoire que cette attaque soit décrite aujourd’hui par les commentateurs comme « préventive ». Mais pour qu’elle ait été « préventive », par définition, il eut fallu une menace imminente d’agression égyptienne contre Israël. Pourtant, il n’y en a eu aucune.

Il est communément affirmé que la rhétorique belliqueuse de Nasser, le blocus du Détroit de Tiran, le mouvement de troupes dans la Péninsule du Sinaï, et l’expulsion des forces de maintien de la paix des Nations Unies de son côté de la frontière ont collectivement constitué une telle menace imminente.

Pourtant, tant les services secrets états-uniens qu'israéliens ont affirmé à l’époque que la probabilité que Nasser lance une attaque réelle était faible. La CIA a affirmé qu’Israël avait une supériorité d’armement écrasante, et qu’en cas de guerre, il déferait les forces arabes en deux semaines ; en une semaine si Israël attaquait le premier, ce qui s’est effectivement produit.

Il faut garder à l’esprit que l’Egypte avait été la victime de l’agression des Britanniques, des Français et des Israëliens lors de la Crise de Suez de 1954, à la suite de la nationalisation égyptienne du Canal de Suez. Dans cette guerre, les trois nations attaquantes ont conspiré pour faire la guerre à l’Egypte, ce qui a abouti à l’occupation israélienne de la Péninsule du Sinaï. Sous la pression des Etats-Unis, Israël s’est retiré du Sinaï en 1957, mais l’Egypte n’avait pas oublié l’agression israélienne.

De plus, l’Egypte avait formé une alliance avec la Syrie et la Jordanie, chacun s’engageant à venir en aide aux autres dans le cas d’une guerre avec Israël. La Jordanie avait critiqué Nasser pour n’avoir pas été à la hauteur de cet engagement après l’attaque israélienne contre le village de Cisjordanie de Samu, l’année précédente, et sa rhétorique fut une tentative transparente de retrouver sa crédibilité dans le monde arabe.

Que le positionnement de Nasser soit défensif plutôt qu’une intention de mener une offensive contre Israël a été reconnu parmi des Israéliens éminents. Comme l’a observé Avraham Sela, du Centre Shalem, « le regroupement égyptien dans le Sinaï manquait d’un plan offensif clair, et les instructions défensives de Nasser supposaient explicitement une attaque israélienne préalable. »

Le Premier ministre israélien Menachem Begin a reconnu que « en juin 1967, nous avons de nouveau eu le choix. Les concentrations de l’armée égyptiennes aux abords du Sinaï ne prouvaient pas que Nasser fût vraiment sur le point de nous attaquer. Nous devons être honnêtes avec nous-mêmes. Nous avons décidé de l’attaquer. »

Yitzhak Rabin, qui allait lui aussi devenir plus tard Premier ministre d’Israël, a admis en 1968 que « je ne pense pas que Nasser voulait la guerre. Les deux divisons qu’il a envoyées dans le Sinaï n’auraient pas été suffisantes pour lancer une guerre offensive. Il le savait et nous le savions. »

Les Israéliens ont aussi reconnu que leur propre rhétorique de l’époque sur la « menace d'anéantissement » venant des Etats arabes était pure propagande.

Le Général Chaim Herzoz, commandant général et premier gouverneur militaire de la Cisjordanie occupée après la guerre, a admis que « Il n’y avait aucun danger d’anéantissement. Les quartiers généraux israéliens n’ont jamais cru à ce danger. »

Le Général Ezer Weizman a dit de même : « Il n’y a jamais un danger d’extermination. Cette hypothèse n’a jamais été examinée dans aucune réunion sérieuse. »

Le Chef d’Etat-Major Haim Bar-Lev a reconnu, « Nous n’étions pas menacés de génocide à la veille de la Guerre des Six-Jours, et nous n’avons jamais pensé à une telle possibilité. »

Le Ministre israélien du Logement Mordechai Bentov a également reconnu que « Toute l’histoire du danger d’extermination a été inventée dans les moindres détails et exagérée a posteriori pour justifier l’annexion d’un nouveau territoire arabe. »

En 1973, dans ce que les Israéliens appellent « La guerre de Yom Kippour », l’Egypte et la Syrie ont lancé une offensive surprise pour reprendre respectivement le Sinaï et les Hauts du Golan. Cette action commune est habituellement décrite dans les articles contemporains comme une « invasion » de ou un acte d’« agression » contre Israël.

Pourtant, comme déjà noté, après la guerre de juin 67, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 242 demandant à Israël de se retirer des territoires occupés. Israël a bien entendu refusé de le faire et est resté depuis en violation perpétuelle du droit international.

Pendant la guerre de 1973, l’Egypte et la Syrie ont ainsi « envahi » leur propre territoire, alors sous occupation illégale par Israël. Le corollaire de la description de cette guerre comme un acte d’agression arabe suppose implicitement que la Péninsule du Sinaï, les Hauts du Golan, la Cisjordanie et la Bande de Gaza étaient des territoires israéliens. Ce qui est, inutile de le préciser, une affirmation grossière qui démontre la nature absolument préjudiciable et partiale des commentaires des grands médias lorsqu’ils traitent du conflit israélo-arabe.

Ce récit faux s’inscrit dans un récit plus global, tout aussi fallacieux, des Israéliens comme « victimes » de l’intransigeance et de l’agression arabes. Ce récit, largement incontesté en Occident, est une inversion de la réalité.

Mythe 6 – La Résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies n’appelait qu’à un retrait israélien partiel

La Résolution 242 a été adoptée à la suite de la guerre de juin 67 et appelait au « Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés au cours du récent conflit. » [le texte en anglais : “Withdrawal of Israël armed forces from territories occupied in the recent conflict."] Bien que le mythe ci-dessus jouisse d’une grande popularité, il n’a absolument aucun fondement.

La thèse centrale de cet argument est que l’absence du mot « the » devant « occupied territories » dans cette clause signifie que « tous les territoires occupés » n’étaient pas concernés. Essentiellement, cet argument repose sur la logique ridicule que parce que le mot « the » a été omis dans la clause, on peut donc comprendre que cela veut dire que « certains des territoires occupés » était le sens voulu.

D’un point de vue grammatical, l’absence du mot “the” n’a pas d’effet sur le sens de cette clause, qui se réfère aux “territoires”, au pluriel. La simple question-test décisive est : Est-ce un territoire qui fut occupé par Israël au cours de la guerre de 1967 ? Si oui, alors, en vertu du droit international et de la Résolution 242, Israël est tenu de se retirer de ce territoire. Ce territoire comprend les Hauts du Golan syrien, la Cisjordanie et la Bande de Gaza.

La version française de la résolution, tout aussi authentique que la version anglaise, contient l’article défini, et une majorité des membres du Conseil de Sécurité ont précisé au cours des délibérations que leur compréhension de la résolution était qu’elle requérait qu’Israël se retire totalement de tous les territoires occupés.

De plus, il est impossible de concilier le principe du droit international cité dans le préambule de la résolution, à savoir « l’inadmissibilité de l’acquisition de territoire par la guerre ». Dire que les Nations Unies prévoyaient qu’Israël puisse conserver une partie du territoire qu’il occupait pendant la guerre serait aller à l’encontre de ce principe précité.

On pourrait continuer à citer diverses autres erreurs logiques associées à cet argument frivole, mais c’est tellement absurde qu’il est superflu de le faire.

Mythe 7 – L’action militaire israélienne contre ses voisins n’est prise que pour se défendre contre le terrorisme

Les faits racontent une autre histoire. Prenez par exemple la guerre israélienne dévastatrice de 1982 contre le Liban. Comme l’a largement documenté l’analyste politique Noam Chomsky dans son analyse épique « Israël, Palestine, États-Unis : Le triangle fatidique », cette offensive militaire a été lancée sans même la plus petite ombre du moindre prétexte.

Bien que l’on puisse lire des articles contemporains insistant sur le fait que cette guerre a été menée en réponse au bombardement constant du nord d’Israël par l’OLP, alors basée au Liban, la vérité est que, en dépit des continuelles provocations israéliennes, l’OLP avait, à très peu d’exceptions près, respecté le cessez-le-feu qui était en place. De plus, dans chacun de ces cas, c’est Israël qui a violé le cessez-le-feu le premier.

Parmi les provocations israéliennes, au début de 1982, il a attaqué et coulé des bateaux de pêche libanais et commis des centaines de violations des eaux territoriales libanaises. Il a commis des milliers de violations de l’espace aérien libanais, mais n’a jamais réussi à provoquer la réponse de l’OLP qu’il cherchait pour s’en servir de casus belli pour son projet d’invasion du Liban.

Le 9 mai, Israël a bombardé le Liban, provoquant une réponse de l’OLP qui lança des tirs de roquettes et d’artillerie sur Israël.

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Puis un groupe « terroriste » dirigé par Abou Nidal (photo ci-dessus) a tenté d’assassiner l’ambassadeur israélien Shlomo Argov à Londres. Bien que l’OLP elle-même était en guerre avec Abou Nidal, qui avait été condamné à mort par un tribunal militaire du Fatah en 1973, et malgré le fait qu’Abou Nidal ne soit pas basé au Liban, Israël a cité cet événement comme prétexte pour bombarder les camps de réfugiés de Sabra et Shatila, tuant plusieurs milliers de Palestiniens.

L’OLP a répondu par des tirs sur les colonies du Nord d’Israël. Pourtant, Israël n’a pas réussi à provoquer la réponse à grande échelle qu’il cherchait pour l’utiliser comme prétexte à son projet d’invasion.

Comme l’a suggéré l’expert israélien Yehoshua Porath, la décision d’Israël d’envahir le Liban, loin d’être une réponse aux attaques de l’OLP, a plutôt « découlé du fait même que le cessez-le-feu avait été respecté ». Dans un article paru dans le quotidien israélien Haaretz, Porath affirmait que « le gouvernement espérait que l’OLP en détresse, manquant d’une base logistique et territoriale, retournerait à son terrorisme antérieur (…). De cette façon, l’OLP perdrait une partie de la légitimité politique qu’elle avait gagnée (…), éliminant le danger que des éléments se développent chez les Palestiniens qui pourraient devenir des partenaires légitimes de négociations pour de futurs arrangements politiques. »

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Prenez un autre exemple, l’opération « Plomb Durci » d’Israël du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009. Avant l’attaque israélienne sur la population assiégée et sans défense de la Bande de Gaza, Israël avait conclu un accord de cessez-le-feu avec l’autorité gouvernementale, le Hamas. Contrairement au mythe populaire, c’est Israël, et non le Hamas, qui a mis fin au cessez-le-feu.

Le prétexte de l'opération «Plomb durci» est obligatoirement décrit dans les comptes-rendus des médias occidentaux comme étant les « milliers » de roquettes que le Hamas avait tiré en direction d'Israël avant l'offensive, en violation du cessez-le-feu.

La vérité est que du début du cessez-le-feu, en juin, jusqu’au 4 novembre, le Hamas n’a tiré aucune roquette, en dépit des nombreuses provocations d’Israël, y compris l’intensification des opérations en Cisjordanie et les tirs des soldats israéliens sur les Gazaouis à travers la frontière, entraînant plusieurs morts et blessés.

Le 4 novembre 2008, ce fut à nouveau Israël qui a violé le cessez-le-feu, avec des frappes aériennes et une invasion terrestre de Gaza qui a entraîné de nouveaux morts. Le Hamas a finalement répondu par un tir de roquette, et à partir de ce moment là, le cessez-le-feu était de fait terminé, avec des attaques quotidiennes au coup par coup partant des deux côtés.

Malgré l’absence de bonne foi de la part d’Israël, le Hamas a proposé de renouveler le cessez-le-feu à partir du moment où il devait officiellement expirer en décembre 2008. Israël a rejeté l’offre, préférant infliger une punition collective violente à la population de Gaza.

Comme l’a noté le Centre d’information israélien sur le renseignement et le terrorisme, la trêve « a apporté un calme relatif à la population du Néguev occidental », avec 329 attaques de roquettes et de mortiers, « la plupart d’entre elles pendant un mois et demi après le 4 novembre », lorsque Israël a de fait violé et mis fin à la trêve. Ce qui contraste de façon remarquable avec les 2.278 attaques de roquettes et de mortiers au cours des six mois qui ont précédé la trêve. Jusqu’au 4 novembre, le Centre observe également que « Le Hamas a pris soin de maintenir le cessez-le-feu. »

Si Israël avait voulu continuer à atténuer la menace d'attaques militantes palestiniennes à la roquette, il n’aurait tout simplement pas mis fin au cessez-le-feu, qui avait été très efficace pour réduire le nombre de ces attaques, y compris l'élimination de toutes ces attaques par le Hamas. Il n'aurait pas, à la place, eu recours à la violence, provoquant de façon prévisible la menace d’une montée en flèche de tirs de représailles à la roquette et au mortier de la part des groupes de militants palestiniens.

De plus, même si Israël avait pu prétendre que les moyens pacifiques avaient été épuisés et qu’un recours à la force militaire pour agir en légitime défense pour défendre sa population civile était nécessaire, ce n’est manifestement pas ce qui s'est passé.
Israël a délibérément ciblé la population civile de Gaza avec des attaques systématiques et délibérées sur des zones résidentielles, des hôpitaux, des écoles et autres lieux ayant un statut civil protégé par le droit international.

Comme le juriste international respecté qui a dirigé l’enquête des Nations Unies sur l’agression, Richard Goldstone, l’a fait remarquer, les moyens par lesquels Israël a lancé l’opération Plomb Durci n’étaient pas conformes à ses objectifs déclarés, mais indiquaient plutôt un acte délibéré de punition collective de la population civile.

Mythe 8 – Dieu a donné la terre aux Juifs, les Arabes sont donc les occupants

Toutes les discussions des faits sur le terrain ne convaincront jamais nombre de juifs et de chrétiens convaincus qu'Israël ne peut pas faire le mal, parce qu'ils voient ses actions comme portées par la main de Dieu, et que sa politique est en fait la volonté de Dieu. Ils croient que Dieu a donné la terre de Palestine, y compris la Cisjordanie et la bande de Gaza, au peuple juif, et Israël a donc un « droit » de le prendre par la force des Palestiniens, qui, de leur point de vue, sont les occupants illégaux de la terre.

Mais on peut simplement se tourner vers les pages de leurs propres livres saints pour démontrer la fausseté de telles croyances. Les Sionistes chrétiens adorent citer des passages de la Bible tel que le suivant pour appuyer leurs convictions sionistes :

« Et Yahvé dit à Abraham, après que Loth se fut séparé de lui : ‘Lève les yeux et regarde depuis l'endroit où tu es, vers le nord, le sud, l'est et l'ouest : tout le pays que tu vois, je te le donne, à toi et à ta descendance pour toujours. Et je rendrai ta descendance comme les grains de poussière de la terre ; si l'on peut compter les grains de poussière de la terre, alors on pourra aussi compter ta descendance. Lève-toi, parcours le pays en long et en large car je te le donne. » (Genèse 13:14-17)

« Yahvé lui apparut et dit : " Ne descends point en Egypte, mais demeure dans le pays que je te dirai. Séjourne dans ce pays ; je serai avec toi et je te bénirai, car je donne toutes ces terres à toi et à tes descendants, et je tiendrai le serment que j'ai fait à Abraham, ton père. » (Genèse 26:1-3)

« Il eut un songe: et voici, une échelle était posée sur la terre et son sommet touchait au ciel; et voici, sur elle des anges de Dieu montaient et descendaient, et au haut se tenait Yahvé. Il dit: " Je suis Yahvé, Dieu d'Abraham, ton père, et le Dieu d'Isaac. Cette terre sur laquelle tu es couché, je te la donnerai, à toi et à tes descendants. » (Genèse 28:12-13)

Pourtant, les chrétiens sionistes méprisent opportunément d'autres passages qui fournissent davantage de contexte pour comprendre ce pacte, tels les suivants :

« Vous garderez toutes mes lois et toutes mes coutumes, et vous les mettrez en pratique ; ainsi ne vous vomira pas le pays où je vous conduis pour y demeurer. » (Lévitique 20:22)

« Mais si vous ne m'écoutez pas et ne mettez pas en pratique tous ces commandements, si vous rejetez mes lois, prenez mes coutumes en dégoût et rompez mon alliance en ne mettant pas en pratique tous mes commandements, (…) C'est moi qui dévasterai le pays et ils en seront stupéfaits, vos ennemis venus l'habiter. Vous, je vous disperserai parmi les nations. Je dégainerai contre vous l'épée pour faire de votre pays un désert et de vos villes une ruine. (…) vous périrez parmi les nations et le pays de vos ennemis vous dévorera. » (Lévitique 26:14, 15, 32-33, 38)

« Et Yahvé s'est fortement irrité contre Israël et il les a éloignés de sa vue ; il n'est resté que la seule tribu de Juda (…). Et Israël fut emmené captif loin de son pays en Assyrie, où il est resté jusqu’à ce jour. » (2 Rois 17:18, 23)

« Et j’ai dit : Après que [Israël] ait fait toutes ces choses, ‘Reviens vers moi’ ; mais elle n'est pas revenue. Et sa sœur, Juda la perfide, l'a vu. A cause de tous les adultères d'Israël l'infidèle, je l'avais répudiée et lui avais donné sa lettre de divorce ; mais j'ai vu que sa sœur, Juda la perfide, n'a pas eu de crainte ; elle est partie et s'est prostituée, elle aussi. » (Jérémie 3:7-8)

Oui, dans la Bible, Yahvé, le Dieu d’Abraham, Isaac et Israël, a dit aux Hébreux que la terre pouvait être leur – s’ils obéissaient à ses commandements. Pourtant, selon l’histoire racontée par la Bible, toutes les générations des Hébreux se sont rebellées contre Yahvé.

Ce que les juifs et les chrétiens sionistes omettent dans leurs arguments bibliques en faveur de la poursuite de l’occupation israélienne, c’est que Yahvé a également dit aux Hébreux, dont la tribu de Juda (dont les « juifs » sont les descendants) qu’il les chasserait de la terre s’ils rompaient l’alliance en se rebellant contre ses commandements, ce qui est précisément ce qui se passe dans la Bible.

Ainsi, l'argument théologique du sionisme n’est pas seulement une bêtise d’un point de vue laïque, mais c’est aussi une fabrication totale d’un point de vue des écritures, représentant une rébellion continuelle contre Yahvé et sa Torah, et les enseignements de Jésus le Messie (Jésus-Christ) dans le Nouveau Testament.

Mythe 9 – Les Palestiniens rejettent la solution à deux Etats parce qu’ils veulent détruire Israël

Dans une concession énorme à Israël, les Palestiniens ont accepté depuis longtemps la solution à deux Etats. Les représentants élus du peuple palestinien dans l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat ont depuis les années 70 reconnu l'Etat d'Israël et accepté la solution à deux Etats au conflit.

Malgré cela, les médias occidentaux ont continué, tout au long des années 90, à rapporter que l'OLP avait rejeté cette solution, et voulait rayer Israël de la carte.

Le modèle a été répétée depuis le Hamas a été élu au pouvoir lors des élections palestiniennes de 2006. Bien que le Hamas ait accepté depuis des années la réalité de l'Etat d'Israël et démontré une volonté d'accepter un Etat palestinien en Cisjordanie et à Gaza aux côtés d'Israël, il est quasiment obligatoire, pour les grands médias occidentaux, même aujourd'hui, d'annoncer que le Hamas rejette la solution à deux Etats, qu'il cherche plutôt à « détruire Israël ».

En fait, au début de 2004, peu avant qu’il soit assassiné par Israël, le fondateur du Hamas Cheikh Ahmed Yassine a déclaré que le Hamas pourrait accepter un Etat palestinien aux côtés d'Israël. Le Hamas a depuis réaffirmé à maintes reprises sa volonté d'accepter une solution à deux Etats.

Au début de 2005, le Hamas a publié un document précisant son objectif de rechercher un Etat palestinien aux côtés d'Israël et de reconnaître les frontières de 1967.

Le chef du bureau politique du Hamas en exil, Khalid Mish'al, a écrit dans le Guardian de Londres en Janvier 2006 que le Hamas était « prêt à faire une paix juste ». Il a écrit que « Nous ne reconnaîtrons jamais le droit à aucun pouvoir de nous voler notre terre et de nous priver de nos droits nationaux... Mais si vous êtes prêts à accepter le principe d'une trêve à long terme, nous sommes prêts à négocier les conditions. »

Au cours de la campagne électorale de 2006, le haut responsable du Hamas à Gaza, Mahmoud al-Zahar, a déclaré que le Hamas était prêt à « accepter la création de notre Etat indépendant sur la zone occupée [en] 67 », une reconnaissance tacite de l'Etat de Israël.

Le Premier ministre élu du Hamas, Ismail Haniyeh, a dit en février 2006, que le Hamas acceptait « l’établissement d’un Etat palestiniens dans les frontières de 1967 ».

En avril 2008, l'ancien président américain Jimmy Carter a rencontré des responsables du Hamas et par la suite déclaré que le Hamas « accepterait un Etat palestinien sur les frontières de 1967 » et « accepterait le droit d'Israël à vivre en tant que voisin en paix ». C’était « le but ultime du Hamas de voir Israël vivant dans leurs frontières allouées, les frontières de 1967, et un Etat palestinien contiguë, d’un seul tenant, à côté. »

Ce même mois, le dirigeant du Hamas Meshal a dit : « Nous avons offert une trêve si Israël se retire aux frontières de 1967, une trêve de 10 ans comme une preuve de reconnaissance. »

En 2009, Meshal a déclaré que le Hamas « a accepté un Etat palestinien sur les frontières de 1967 ».

Le changement de politique du Hamas, d’un rejet total de l’existence de l’Etat d’Israël à l’acceptation d’un consensus international pour une résolution du conflit par une solution à deux Etats, est en grande partie le reflet de la volonté de l’opinion publique palestinienne. Un sondage réalisé par exemple en avril l’an dernier montrait que trois Palestiniens sur quatre étaient prêts à accepter une solution à deux Etats.

Mythe 10 – Les Etats Unis sont un courtier honnête et ont cherché à apporter la paix au Moyen Orient

Rhétorique mis à part, les Etats-Unis soutiennent la politique d'Israël, y compris son occupation illégale et autres violations du droit international humanitaire. Ils soutiennent la politique criminelle d'Israël financièrement, militairement, et diplomatiquement.

L'administration Obama, par exemple, a déclaré publiquement qu'elle était opposée à la politique de colonisation d'Israël et a ostensiblement « fait pression » sur Israël pour un gel des activités de colonisation. Pourtant, très tôt, l'administration a annoncé qu'il ne réduirait pas l’aide financière ou militaire à Israël, même si ce dernier défiait le droit international et poursuivait la construction de colonies. Ce message a été parfaitement compris par le gouvernement Netanyahou en Israël, qui a poursuivi sa politique de colonisation.

Pour citer un autre exemple très simple, tant la Chambre des représentants que le Sénat ont adopté des résolutions déclarant ouvertement leur soutien à l'opération Plomb durci d'Israël, en dépit d'un flux constant de rapports attestant de crimes de guerre israéliens.

Le jour où le Sénat américain a adopté sa résolution « réaffirmant le soutien ferme des Etats-Unis à Israël dans sa lutte avec le Hamas » (8 Janvier 8 2009), le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) publiait une déclaration exigeant qu'Israël lui permette d’aider les victimes du conflit parce que l'armée israélienne avait bloqué l'accès aux blessés palestiniens - un crime de guerre en vertu du droit international.

Le même jour, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon publiait une déclaration condamnant Israël pour des tirs contre un convoi d'aide humanitaire des Nations Unies livrant des fournitures humanitaires à Gaza et pour l'assassinat de deux membres du personnel de l'ONU - deux nouveaux crimes de guerre.

Le jour où la Chambre adoptait sa propre version de la résolution, l'ONU annonçait qu'elle avait dû cesser son travail humanitaire dans la Bande de Gaza en raison de nombreux incidents dans lesquels son personnel, ses convois et ses installations, y compris des cliniques et des écoles, avaient été attaqués par Israël.

L'aide financière américaine à Israël dépasse 3 milliards de dollars par an. Quand Israël a lancé une guerre pour punir la population civile sans défense de Gaza, ses pilotes utilisaient des chasseurs-bombardiers F-16 et des hélicoptères de combat Apache fabriqués aux États-Unis, des bombes de fabrication états-unienne, y compris l'utilisation de munitions au phosphore blanc en violation du droit international.

Le soutien diplomatique des Etats-Unis aux crimes israéliens comprend le recours à son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies. Quand Israël a lancé une guerre dévastatrice contre la population civile et les infrastructures du Liban à l'été 2006, les États-Unis ont apposé son veto à une résolution de cessez-le-feu.

Alors qu'Israël menait l'opération Plomb durci, les États-Unis ont retardé l'adoption d'une résolution appelant à mettre fin à la violence, puis se sont abstenus plutôt que de critiquer Israël, une fois qu'ils ont finalement accepté que la résolution soit soumise à un vote.

Lorsque le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies a officiellement adopté les conclusions et les recommandations de son enquête sur les crimes de guerre lors de l'opération Plomb durci, dirigée par Richard Goldstone, les États-Unis ont réagi en annonçant leur intention de bloquer tout effort visant à faire adopter par le Conseil de sécurité ses conclusions et recommandations. Le Congrès américain a adopté une résolution rejetant le rapport Goldstone, parce qu’il avait conclu qu'Israël avait commis des crimes de guerre.

Grâce à leur soutien inconditionnel à Israël, les Etats-Unis ont effectivement bloqué toutes les mesures qui auraient pu résoudre le conflit israélo-palestinien par la solution de deux États. Le soi-disant « processus de paix » a consisté depuis des décennies au refus états-unien et israélien de l’autodétermination palestinienne et au blocage de tout Etat palestinien viable.

Source : Palestine Chronicle

Traduction : MR pour ISM

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