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Naplouse - 14 décembre 2003
Par Silvia Cattori
Bachir, était un homme plein de vie et de santé. Il n’aurait jamais du mourir. Il n’aurait jamais du être arrêté. Il n’aurait jamais dû être torturé. Dans un Etat de droit, dans un Etat véritablement démocratique, Bachir serait encore vie, vivrait au milieu des siens.
La dernière fois que j’ai remonté la petite rue qui coupe le camp de Balata en deux, vers le midi, tous les marchands avaient fermé boutique pour assister à l'enterrement de Bachir Uways. Son portrait venait d’être collé et de s’ajouter aux photos de quantité de jeunes martyrs innocents qui, comme lui, avaient été emportés avant l’heure.
Bachir, était un homme plein de vie et de santé. Il n’aurait jamais du mourir. Il n’aurait jamais du être arrêté. Il n’aurait jamais dû être torturé. Dans un Etat de droit, dans un Etat véritablement démocratique, Bachir serait encore vie, vivrait au milieu des siens.
Bachir est mort sous les coups et les blessures des agents israliens. Nul n’ose imaginer les souffrances que Bachir a dû endurer durant tout ce long mois de captivité.
Les hommes du camp ont accompagné la dépouille de Bachir depuis la Mosquée jusqu’au cimetière tout proche.
Michael, un britannique de l'ISM, a accompagné le défunt jusqu'au cimetiere. Nous autres étions sur le toit quand nous avons vu le corp de Bachir enveloppé dans le drapeau palestinien, porté par six hommes, s’en aller pour toujours dans sa demeure éternelle.
Seul son visage était découvert. Un visage rond, un visage d’enfant. Un visage gris noir, bouffi. Le visage d’un homme qui avait souffert dans sa chair, qui n’était pas mort paisiblement.
Cette foule d’hommes, jeunes pour la plus part, qui l’encadraient avec amour, faisaient de la peine. Lequel d’entre eux allait être la toute prochaine cible des soldats israeliens, mourir sous les balles ou sous la torture, sous peu ?
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Silvia Cattori
14 décembre 2003