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Palestine - 20 août 2014
Célèbre dans toute la nation arabe pour ses écrits nationalistes, Samih al-Qassim est mort mardi après une longue bataille contre le cancer, à l'âge de 75 ans. Il s'est éteint à l'hôpital de Safed, en Palestine 48, après avoir lutté pendant trois ans contre un cancer du foie.
ISM-France actualise l'article qui lui était consacré, le 15 mai 2013, avec la publication de son magnifique poëme رُبَّما "Rubbama", "Peut-être", traduit en français par Abdellatif LAABI sous le titre "Je résisterai".
ربما
ربما افقد- ما شئت- معاشي
ربما اعرض للبيع ثيابي وفراشي
ربما اعمل حجارا وعتالا وكناس شوارع
ربما اخمد عريانا وجائع
ياعدو الشمس، لكن لن اساوم
والى اخر نبض في عروقي ……..سأقاوم
ربما تسلبني اخر شبر من ترابي
ربما تطعن للسجن شبابي
ربما تسطو على ميراث جدي
من اثاث واوان وخــــــــــــواب
ربما تحرق اشعاري وكتــــــــبي
ربما تطعم لحـــــــــــمي للكلاب
ربما تبقي على قريتنا كـابوس رعب
ياعدو الشمس، لكن………لن اساوم
والى اخر نبض في عروقي ساقاوم
ياعدو الشمس في الميناء زينات وتلويح بشائر
وزغـــــــــــــــــــــاريد وبهــــــــــــــــــــــجة
وهتــــــــافـــــــــــــــات وضـــــــــــــجــــــه
والاناشيد الحــــــــماسية وهج في الحنــــاجر
وعـــــــلى الافق شـــــــــــــــــــــــــــــ ــراع
يتحدى الريــــــح واللج ويجتاز المــــــخاطر
انها عودة( يوليسيز) "1" من بحر الضــياع
عودة الشمس وعينــــــــيه- يمينا- لن أساوم
والى اخر نبض في عــروقي ســــــــــأقاوم
Je Résisterai
Je perdrai peut-être – si tu le désires – ma subsistance
Je vendrai peut-être mes habits et mon matelas
Je travaillerai peut-être à la carrière comme porte faix, balayeur des rues
Je chercherai peut-être dans le crottin des grains
Je resterai peut-être nu et affamé
Mais je ne marchanderai pas
O ennemi du soleil
Et jusqu'à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai
Tu me dépouilleras peut-être du dernier pouce de ma terre
Tu jetteras peut-être ma jeunesse en prison
Tu pilleras peut-être l'héritage de mes ancêtres
Tu brûleras peut-être mes poèmes et mes livres
Tu jetteras peut-être mon corps aux chiens
Tu dresseras peut-être sur notre village l'épouvantail de la terreur
Mais je ne marchanderai pas
O ennemi du soleil
Et jusqu'à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai.
Tu éteindras peut-être toute lumière dans ma vie
Tu me priveras peut-être de la tendresse de ma mère
Tu falsifieras peut-être mon histoire
Tu mettras peut-être des masques pour tromper mes amis
Tu élèveras peut-être autour de moi des murs et des murs
Tu me crucifieras peut-être un jour devant des spectacles indignes
O ennemi du soleil
Je jure que je ne marchanderai pas
Et jusqu'à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai.
SAMIH AL-QASSIM est né en 1939 à Zarqa, Jordanie, Son père, capitaine de l'armée des frontières, était en garnison en Jordanie. Originaire de Ramallah en Palestine, ses parents sont issus d'une grande famille d'intellectuels et d'imams druzes.
Après des études secondaires à Nazareth, Samih al-Qassim commence des études de philosophie et d'économie politique à Moscou, qu'il interrompt pour se consacrer à la poésie, aux activités militantes et au journalisme. « Je considère que ma véritable naissance eut lieu en 1948, car les premières images dont je me souviens sont celles des événements de cette année-là. Toute ma pensée et les images de ma vie partent de ce chiffre "48" ! »
Il parcourt la pays, clamant ses vers partout, dans la rue, chez des amis, dans des clubs culturels. Il est radié du corps enseignant dès la publication de son deuxième recueil : Chansons des rues.
Il occupe aujourd'hui des fonctions importantes dans plusieurs journaux et revues paraissant en langue arabe (Al Ittihad, Al Ghad, Al Jadid). Il dirige également la maison d’édition Arabesque Presse à Haïfa.
Ces activités lui valent d'être incarcéré à plusieurs reprises, licencié de son travail ou soumis à la résidence obligatoire. Il est, depuis quelques années, directeur de la Fondation populaire des Arts à Haïfa et président de l'Union des écrivains palestiniens en Israël.
(Source : Wikipedia)
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