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Cisjordanie - 11 février 2009
Par Stop The Wall
Les perspectives de l’Autorité palestinienne pour une construction d'un État souverain semblent déjà sombres, et pourtant, le tableau est encore pire si l'on regarde son attribution du budget. On pourrait s'attendre à ce que dans tout projet de développement économique d’un pays assiégé composé traditionnellement de communautés agricoles, le secteur agricole soit au cœur de ses plans. Avant la guerre de 1967, le secteur agricole représentait 31% du PIB de la Cisjordanie et de Gaza. Toutefois, 42 années d'occupation l'ont réduit à seulement 7%.
Photo : La décharge publique de Deir Dharaf, près de Salfit, où sont déposés les déchets des colonies israéliennes
Depuis que l'Autorité Palestinienne a été créée en 1995, plusieurs projets ont été lancés pour renforcer le cadre institutionnel de l'économie palestinienne, de façon à fournir la base économique d'un État palestinien indépendant.
Quatorze ans plus tard, un État palestinien dans les frontières de 67 est devenu un mirage, l'économie de la Cisjordanie est totalement étranglée par l'infrastructure de l'apartheid imposée par Israël, alors que Gaza est en ruines suite à plus de 18 mois de siège et de bombardements. Pourtant, il semble que ni les institutions internationales encourageant ces projets, ni l'Autorité Nationale Palestinienne (AP) chargées de les mettre en œuvre, n’aient tiré de conclusions à partir de ces faits.
Lors de la conférence de Paris en Décembre 2007, l’AP avait proposé un Plan de Réforme et de Développement Palestinien (PRDP), un plan de développement national pour les quatre prochaines années. Le PRDP est basé sur les mêmes vieux slogans ratés de construction de l'État, ‘la reconstruction des institutions nationales palestiniennes" et "le développement des secteurs public et privé palestiniens».
Bien que complètement déconnecté de la réalité en Palestine, le plan a bénéficié d'une large approbation des donateurs internationaux, car il reprend les hypothèses de la diplomatie menée par les Etats-Unis et les paradigmes d'austérité budgétaire, d’investissements étrangers illimités et d’une croissance orientée vers l'exportation de la Banque Mondiale. L'Autorité Palestinienne a apparemment perdu l'espoir d’être le gouvernement efficace d'un Etat véritable, et se contente à la place de gérer un budget dépendant des donateurs, où toutes les dépenses et la politique sont étroitement surveillés par des commissions.
Les perspectives de l’AP pour une construction d’un Etat souverain semblent déjà sombres, et pourtant, le tableau est encore pire si l'on regarde l’attribution du budget. On pourrait s'attendre à ce que dans tout développement économique d’un pays assiégé dont le développement est en récession et composé traditionnellement de communautés agricoles, le secteur agricole soit au cœur de ses plans. Avant la guerre de 1967, le secteur agricole représentait 31% du PIB de la Cisjordanie et de Gaza. Toutefois, 42 années d'occupation l'ont réduit à seulement 7% .(1)
Pourtant, son rôle dans la garantie d’une souveraineté alimentaire et d’une indépendance économique de base en fait un élément clé dans la construction de l'Etat. Malheureusement, le budget actuel de l’AP basé sur le PRDP attribue environ 60% à la sécurité (2) et seulement 3,1% au secteur agricole (3).
Même les 200 millions de dollars qui sont attribués à l'agriculture palestinienne pour les quatre prochaines années sont consacrés à des projets qui n'ont aucune compréhension des réalités sur le terrain. Au mieux, ils sont non viables et irréalistes, au pire, ils contribuent à perpétuer l'occupation de la Cisjordanie et de Gaza.
La plus importante des réalités commodément ignorées par ces projets est l'occupation elle-même, et les restrictions qu'elle a imposées au secteur agricole.
Avec le Mur de l'Apartheid, les colonies, les zones militaires fermées, et la proclamation de «réserves naturelles», Israël refuse aux Palestiniens l'accès à près de 50% de la Cisjordanie , dont la plupart des terres fertiles et les plus importantes réserves en eau.
Plus de 1,5 millions d'arbres ont été déracinés depuis 2000 (4), et les récoltes sont un danger continuel pour les agriculteurs palestiniens, qui font face aux attaques aléatoires des colons, ainsi qu’à de fréquents refus d’accès à leurs propres terres. Les postes de contrôle et les restrictions à l'entrée rendent difficile l’accès des travailleurs agricoles à leurs lieux de travail, en particulier dans la Vallée du Jourdain.
Enfin, la production agricole est confrontée à de longues et exténuantes heures d'attente aux postes de contrôle, entrainant souvent la pourriture des produits sous le soleil. Ces restrictions systématiquement mises en œuvre présentent une guerre sans fin contre les agriculteurs palestiniens et la souveraineté alimentaire.
Dans ces conditions, les projets d'entreprises agro-alimentaires proposés qui exigent un grand nombre d’ouvriers et une meilleure capacité de transport des produits sont voués à l'échec, ou aggraveront encore plus la dépendance des Palestiniens à l'égard du système des laisser-passez d'Israël.
Loin de contester ces pratiques d'occupation, les projets du PRDP ignorent tout simplement ou même intègrent les politiques d'occupation et les infrastructures des colonies. Par exemple, le projet agricole financé par le Japon ne s’intéresse pas aux problèmes posés aux agriculteurs palestiniens par les colonies, le vol de leurs terres et de l'eau et leurs risques environnementaux.
Le fait que les colonies continuent à s'étendre dans le cadre du projet colonial israélien est commodément ignoré. Le projet de JICA dans la Vallée du Jourdain, pour lequel le Japon s’est engagé à verser 100 millions de dollars afin de construire une zone agro-industrielle, apparemment dans le but de développer les exportations palestiniennes de fruits et de légumes, mentionne même les entreprises israéliennes basées dans les colonies comme étant des partenaires importants – et non un obstacle à surmonter - dans le processus d'investissement et de développement en Palestine.
Dans son étude de faisabilité (5), le JICA considère les «entreprises israéliennes immigrées» comme des modèles et des partenaires potentiels pour les entreprises agricoles palestiniennes.
En fait, ces entreprises ne sont pas des «entreprises immigrées» - une expression qui implique qu'elles sont des entreprises israéliennes opérant avec une autorisation sur le territoire palestinien en vertu de la loi palestinienne, mais ce sont des exploitations illégales qui travaillent avec et dans les colonies, payent des impôts au gouvernement israélien, reçoivent un soutien financier du gouvernement israélien, et sont l'un des principaux instruments de l’occupation dans le maintien du contrôle sur la Vallée du Jourdain.
Néanmoins, le document recommande l'intégration de ces entreprises dans le cadre d'un accord de reconstruction économique. Leur rôle principal serait de fournir des usines de conditionnement et des moyens d'exportation, car les Palestiniens seraient dépendants de leurs services pour franchir les checkpoints israéliens qui rendent virtuellement impossible toute exportation des produits palestiniens sans leur aide.
Une autre indication de l'état de négation totale des partisans du PRDP, et en particulier du projet de JICA, est le fait que le projet parle de cultiver de vastes étendues de terres sans aborder les moyens pour assurer l'irrigation de ces projets à grande échelle.
Depuis 1967, Israël a confisqué toutes les ressources en eau dans cette région, a refusé de donner à l’AP sa part légale de l’eau de la rivière du Jourdain et a interdit aux agriculteurs palestiniens de creuser de nouveaux puits dans la région.
Donc, l'Autorité Palestinienne n'a pas d'autre choix que d'acheter l'eau à la compagnie de l’eau israélienne, Mekorot, qui contrôle toutes les ressources en eau dans la Vallée du Jourdain.
Cependant, même cette solution se heurte à des obstacles liés aux problèmes de l'eau dont souffre la région. En effet, l'année 2007 a vu les plus bas niveaux d'eau depuis ces 35 dernières années (6).
Les eaux de pluie en 2007 ont été insuffisantes pour reconstituer les nappes aquifères, ce qui oblige Israël à réduire l'utilisation de l'eau en gelant certains grands projets agricoles.
Les autorités israéliennes ont également refusé de préciser la quantité d'eau que Mekorot fournirait à l'Autorité Palestinienne, comme c’était la procédure habituelle par le passé, provoquant ainsi des problèmes d'eau potable dans les zones contrôlées par l’AP (7) . Compte tenu de cette réalité, il est difficile de savoir comment JICA prévoit de développer un grand projet agricole dans la Vallée du Jourdain, sans même connaitre la quantité d'eau dont bénéficiera le projet. La pénurie d'eau est aggravée par le prix élevé de l'eau, ce qui a détruit tous les revenus que les agriculteurs palestiniens pouvaient obtenir par la vente de leurs produits (8) .
Ces études sur les hypothèses de base du projet rendent sa mise en œuvre plus que douteuse. Tous les discours sur l’ouverture du chemin vers la paix et le développement par le biais de ces projets semblent n’être rien de plus qu'une bulle médiatique utilisée comme outil pour obtenir le soutien politique de la population palestinienne à travers des promesses vides.
En fait, ces projets pour la Vallée du Jourdain ont déjà été examinés par Theodore Herzl dans son rêve sioniste de "faire fleurir le désert". Loin de soutenir les intérêts des communautés agricoles palestiniennes et la sauvegarde de leurs moyens de subsistance, ces grands projets d’entreprises agricoles aident à perpétuer cette idée coloniale et à servir l'idéologie de la Banque Mondiale.
Les petits agriculteurs palestiniens travaillent dans la Vallée du Jourdain depuis des générations, et ont développé un vaste secteur de pâturage au lieu d’entreprises de culture intensive. L'économie de pâturage nécessite beaucoup moins d'eau sur plus de terrains vacants de la Vallée du Jourdain qu’Israël veut annexer.
Au lieu de permettre à ces agriculteurs de développer leur propre entreprise, le JICA prévoit qu'ils travailleront comme ouvriers dans l’industrie agro-alimentaire, qui appartiendra vraisemblablement aux colons ou aux riches élites palestiniennes. Au lieu d'améliorer les conditions de vie des agriculteurs palestiniens et des communautés bédouines dans la Vallée du Jourdain, ils sont systématiquement victimes du nettoyage ethnique de leurs terres et privés de la possibilité de survie (9).
Une autre réalité qui a été ignorée dans les discussions sur le secteur agricole est l'impact de la dégradation de l'environnement sur les terres agricoles palestiniennes. Les colonies israéliennes - et en particulier les huit colonies industrielles - sont les plus grands destructeurs de l'environnement palestinien, en raison des eaux usées et des déchets solides qu’elles déversent sur les terres agricoles palestiniennes. Ainsi, en plus de la confiscation des terres agricoles palestiniennes pour les besoins de l'expansion des colonies et de leurs infrastructures, les colonies créent également des niveaux significatifs de pollution de l'air, de la terre et de l'eau dans les secteurs palestiniens
Les colonies israéliennes produisent environ 40 millions de mètres cubes d'eaux usées par an(10). Seules 10% sont recyclées, alors que le reste est déversé dans des zones palestiniennes de Cisjordanie .
Par exemple, 30.000 mètres cubes d'eaux usées sont déversées chaque jour dans le Wadi al Nar par les colonies de Jérusalem-Est(11).
En outre, les colonies polluent également l'environnement par l'évacuation des déchets solides, ou par leur enfouissement dans les zones palestiniennes.
Selon les statistiques officielles israéliennes, 3% des 1000 tonnes de déchets solides par jour de l'Etat sont déversés illégalement dans des secteurs de Cisjordanie (12). Les colonies déposent aussi illégalement leurs déchets solides dans des décharges sur des terres palestiniennes.
L’une des plus grandes zones de décharge se trouve à proximité d’Abu Dis, à l'est de Jérusalem. Elle représente environ 3000 dunums, et est particulièrement utilisée par les colonies de Jérusalem-Est(13).
Un autre facteur qui nuit à l'environnement palestinien, ce sont les déchets chimiques - dont les toxines telles que l'aluminium, le zinc, le mercure, le cadmium et autres poisons chimiques liquides et du gaz - qui sont produites par des usines israéliennes dans les colonies.
Ces déchets sont déchargés, enfouis ou brûlés dans les zones palestiniennes, entrainant une augmentation du taux de maladies, en particulier de cancer, dans les zones à proximité de ces usines.
Par exemple, au sud de la ville de Tulkarem, il existe des taux excessivement élevés de maladies de la peau, du sang et des maladies respiratoires qui ont été attribués à la proximité de l'usine chimique israélienne Geshuri.
Le regroupement de toutes ces données montre l'ampleur de la menace environnementale qui se pose dans les zones palestiniennes, la pollution des nappes phréatiques palestiniennes, et la désertification de terres palestiniennes.
Cependant, les études des Palestiniens et des donateurs ignorent ce facteur important qui affecte le secteur agricole palestinien.
Les plans de développement nationaux et les grands projets agricoles doivent prendre en considération non seulement leur faisabilité et leurs effets sur les agriculteurs, mais aussi leur impact sur la sécurité alimentaire et la souveraineté des Palestiniens.
La Cisjordanie et la bande de Gaza ont d'énormes lacunes dans leur sécurité alimentaire, en termes de produits alimentaires frais et manufacturés. Gaza importe pour environ 594 millions de dollars par an en besoins alimentaires de base, tels que les semences pour les cultures, des haricots, du sucre, etc (14).
En revanche, les marchés de Cisjordanie dépendent de l'importation des produits en provenance d'Israël, ou des ports israéliens. Au total, les secteurs sous contrôle de l'Autorité Palestinienne sont obligés d'importer entre 400 et 450 millions de dollars de produits alimentaires par an, afin de combler une partie du vide dans le panier alimentaire.(15)
La théorie du développement économique annonçant un État palestinien indépendant est nulle si cette évolution est fondée sur les importations et les exportations via Israël, au lieu de permettre à l’Etat d'assurer les besoins alimentaires de base de sa population.
En fait, les projets du PRDP, le projet de JICA et autres initiatives sont basés sur l'amélioration de la production orientée vers l'exportation au lieu de satisfaire les besoins de la population à l'intérieur de la Cisjordanie et de Gaza.
Tandis que le peu de terres restantes seront utilisées pour les cultures destinées à l'exportation, l'importation des produits alimentaires va augmenter, entraînant une hausse des prix des produits alimentaires. Les consommateurs palestiniens seront directement exposés à une crise alimentaire et aux spéculations mondiales sur les prix des denrées alimentaires. En fin de compte, cette agriculture orientée vers l'exportation n’aidera pas à mettre fin au déficit budgétaire que le PRDP tente d’équilibrer.
En fait, les deux seuls résultats de ces projets seront, premièrement, de priver d’autonomie les petits agriculteurs et aggraveront leurs difficultés causées par l'occupation grâce à des encouragements économiques pour qu’ils quittent leurs terres et deviennent des ouvriers dans le secteur agro-alimentaire et, deuxièmement, de laisser l’économie palestinienne encore plus à la merci du contrôle total d'Israël sur toutes les frontières, les terres et les ressources palestiniennes.
En somme, Israël demeure la principale institution qui soit capable de déterminer le développement - ou mieux, de provoquer une récession dans le développement - de l'économie palestinienne.
C'est pourquoi nous affirmons avec force que l’AP doit changer sa politique de l'agriculture et de l'eau, afin de protéger les agriculteurs palestiniens, et qu’elle cesse de jouer avec les droits des gens. Cela doit être fait dans le but de créer un secteur agricole véritablement développé et d'assurer la souveraineté alimentaire des Palestiniens.
Le refus actuel de l'Autorité Palestinienne et des donateurs internationaux de discuter publiquement de leurs projets, et pire encore de les modifier selon les besoins et les demandes de la population, oblige les Palestiniens à s'organiser eux-mêmes dans un large mouvement populaire national en quête de leur souveraineté politique et économique.
Les partisans internationaux à la recherche de la justice ont la responsabilité de démystifier le « soutien » aux Palestiniens de leurs gouvernements comme étant un soutien de fait du statu quo, de l'occupation et d’un développement non viable.
Le seul véritable soutien pour les droits des Palestiniens est de condamner les crimes et l’occupation des Israéliens par le développement d'un mouvement efficace de boycott, de retrait d’investissements et de sanctions
NOTES :
1 -Middle East news paper numéro 10411, 31-05-2007
2 - L'engagement des donateurs à financer le secteur de la sécurité palestinienne à hauteur d’un tiers du budget est basé sur l'idée que toutes les formations militaires sont contrôlés par les l’armée et les services de renseignements américains et européens et les recrues apprennent que leur objectif est de ne jamais combattre Israël. Ce secteur de la sécurité est devenu un formidable sous-secteur de l’armée et des renseignements israéliens et un outil de répression politique interne.
3 - Voir PRDP
4 - Bureau Palestinien des statistiques , 2006 ,
5 - “Certaines des entreprises israéliennes immigrées performantes Doivent être étudiées afin d'analyser les principaux facteurs des probables produits prometteurs. Ces facteurs peuvent être attribués à trois points : la production, la distribution et le marché. Peut-être que les entreprises immigrées performantes pourraient être soutenues par des conditions externes/internes qui diminueraient les contraintes. Par exemple, une innovation dans la technologique de production, une économie importante dans la distribution et une stabilité du marché en Israël ou dans les pays européens doivent être envisagées." (C'est nous qui le soulignons) (JICA p.8-9)
6 - Journal Alquds, interview d’Azam Tubaila (Sous-secrétaire du Ministère de l’Agriculture), 07-04-2008
7 - Ibid.
8 - Ibid.
9 - Note sur jahalin
10 - Ministère palestinien de l’Environnement, violations israéliennes contre l’environnement palestinien, Juillet 2000
11 - D'autres cas concernent la région d'Hébron, où les eaux usées des colonies sont déversées dans les vallées au nord de la ville, et dans la vallée d'Al-Samin. Aussi, les colonies à Naplouse et à Qalqilya rejettent leurs eaux usées dans les vallées de Cana, d’Habla et de Zawarta. La même chose se passe à Jénine, dans la vallée d'Al Maqta. Voir: ministère palestinien de l'environnement, les violations israéliennes contre l’environnement palestinien, Juillet 2000.
12 - Journal Alquds, Page 9, 24-09-2008
13 - D’autres cas incluent une vaste zone de décharge dans le village de Jayyous, au nord de la ville de Qalqilya. Le dépotoir est situé sur 12 dounams de terres du village, et est utilisé par les colonies de Qarne Shomeron, Kedumim, Zufim et Ma'ale Shomeron. La troisième grande zone de décharge est réservée à la colonie d'Ariel à Salfit. Enfin, le plus récent dépotoir sera construit pour la colonie de Kedumim, au nord-est de la ville de Naplouse, et il devrait recevoir 10.000 tonnes de déchets solides par mois. Voir: Ministère palestinien de l'Environnement, violations israéliennes contre l’environnement palestinien, Juillet 2000
15 - Centre Peres pour la Paix, Le potentiel inexploité, Dec 2006
16 - Centre Peres pour la Paix, Le potentiel inexploité, Dec 2006
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