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Israël -

B'Tselem : Gaza et Beyrouth, les droits humains dans la zone de feu

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Selon un rapport publié par B'Tselem , "L'attention du public a été détournée ces dernières semaines de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza. Tous les yeux sont aujourd'hui tournés vers le Liban et le nord d'Israël autour de la confrontation militaire dans laquelle les habitants de la région payent un coût élevé."

Beaucoup d'entre eux sont devenus des réfugiés. Certains habitants n'ont plus de maisons dans lesquelles revenir. Des centaines et des centaines d'autres ont perdu la vie. Ce qui est particulièrement inquiétant c'est le nombre élevé d'hommes, de femmes et d'enfants qui ne prenaient pas part aux hostilités et qui ont été tués.

Les violations des droits humains en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza continuent et il y a matière à s'en inquiéter. Plus d'une centaine de personnes ont été tuées dans les territoires occupés depuis le début des combats au Liban. Beaucoup de ceux qui ont été tués ne prenaient pas part aux hostilités. L'armée israélienne continue à agir dans les territoires occupés en faisant des arrestations, en détruisant des bâtiments et en bombardant par air des quartiers résidentiels. La Barrière de Séparation continue à être construite et les conditions de vie dans les zones sous occupation continuent à être intolérables. C'est précisément à de tels moments que la vigilance autour des agissements d'Israël dans les territoires occupés est nécessaire. Cette édition met la lumière des cas illustrant la réalité actuelle dans ces zones.

48% des victimes à Gaza : des civils qui ne prenaient pas part aux hostilités

En juillet, l'armée israélienne a tué 163 Palestiniens dans la Bande de Gaza, 78 d'entre eux (soit 48%) ne prenaient pas part aux hostilités au moment où ils ont été tués. Trente six des victimes étaient des mineurs et 20 étaient des femmes. En Cisjordanie , 15 Palestiniens ont été tués au mois de juillet par les forces israéliennes. Le nombre de victimes palestiniennes au mois de juillet était le plus élevé depuis le mois d'avril 2002.

Parmi les incidents sur lesquels B'Tselem a enquêtés le mois dernier, l'organisation a identifié quatre cas où Israël aurait commis une violation grave concernant les règles de guerre. B'Tselem a demandé au principal conseiller juridique de l'armée de réclamer une enquête par la police militaire sur les circonstances entourant ces cas, et si les soupçons sont validés, de poursuivre les responsables.


B'Tselem : enquête sur les tueries de civils dans la Bande de Gaza

Le 12 juillet vers 4 heures du matin, un avion a bombardé un immeuble de trois étages dans la ville de Gaza ce qui a provoqué son effondrement.

Nabil et Salwah Abu Salamiya et leurs sept enfants qui vivaient tous dans cet immeuble, ont été tués dans cette attaque. Quatre autres civils ont été blessés.

Selon l'armée, le bâtiment bombardé "servait de cache à des responsables de l'aile militaire du Hamas ". Comme dans d'autres cas, l'armée n'a pas donné de preuves qui expliqueraient la tuerie de civils.

Le principe de proportionnalité stipule qu'il est interdit de mener une attaque même contre un objectif militaire, si l'on sait que cela risque de provoquer des dommages excessifs à des civils en regard des avantages militaires prévus par cette attaque.

La violation de ce principe est considérée comme étant un crime de guerre selon la loi humanitaire internationale et les personnes qui sont responsables de ces actes portent une responsabilité criminelle personnelle.

B'Tselem a écrit au principal conseiller juridique de l'armée pour lui demander de réclamer immédiatement à la police militaire de faire une enquête sur les personnes responsables de ce bombardement y compris sur le chef d'état major et le commandant de l'armée de l'air.


Les opérations militaires israéliennes à Gaza : la perspective humanitaire

Plus d'un mois s'est passé depuis que l'armée a commencé l'opération " Pluies d'Eté ". La Bande de Gaza est fermée hermétiquement. La situation humanitaire qui était déjà difficile avant le début de l'opération, a empirée.

Les organisations internationales d'aide fournissent de la nourriture et de l'eau aux familles dans le besoin ainsi que des logements de substitution pour celles qui ont perdu leurs maisons et ont été obligées de fuir les bombardements de l'armée israélienne. Il y a un déficit de médicaments vitaux parce que le point de passage de Karni est fermé et à cause de la crise financière de l'Autorité Palestinienne.

L'aviation israélienne a bombardé la station relais d'électricité. En conséquence, l'alimentation en électricité pour les habitants de la Bande de Gaza est irrégulière. Et cela a provoqué des ruptures dans le réseau d'eau, les magasins et les foyers sont incapables de réfrigérer les produits alimentaires et 22 hôpitaux sont devenus dépendants des générateurs et sont contraints de limiter les procédures et les services d'urgence.

Tant qu'Israël contrôlera toutes les frontières entourant la Bande de Gaza, elle est tenue responsable de la fourniture régulière de tous les besoins de la population. La destruction par Israël des cibles civiles à Gaza viole le principe de distinction entre combattants et civils ; cette destruction est disproportionnée et donc illégale.



Des soldats ont utilisé à Gaza des civils palestiniens comme boucliers humains

Les résultats d'une enquête de B'Tselem concernant une opération menée le 17 juin par l'armée israélienne au nord de la Bande de Gaza montre que les forces de défense avaient pris le contrôle de deux bâtiments et qu'ils avaient utilisé 6 des occupants dont 2 mineurs, comme boucliers humains et ce, pendant environ douze heures. Durant tout ce temps, il y avait des échanges de tirs fournis à cet endroit.

Pendant l'opération, les soldats ont mis en danger la vie des civils en essayant de se protéger eux-mêmes des tirs des Palestiniens. Entre autre choses, les soldats ont obligé un des occupants palestiniens à les accompagner lors d'une fouille d'appartements, ils avaient menottés les occupants et les avaient obligés à rester dans la cage d'escaliers qui était exposée aux tirs venant de l'extérieur. B'Tselem a écrit au principal conseiller juridique de l'armée pour lui demander une enquête immédiate sur cet incident.



La Haute Cour de Justice accepte les arguments contradictoires de l'Etat sur la Barrière

Le 17 juillet 2006, la Haute Cour de Justice a rejeté une requête déposée par les habitants palestiniens de villages situés autour de la colonie d'Ariel, requête qui s'opposait à une section de la Barrière qui entourait la colonie.

Le tracé de la Barrière dans cette zone pénètre profondément en Cisjordanie et place, en plus d'Ariel, 14 autres colonies du côté 'israélien' de la Barrière.

La Barrière à cet endroit va séparer 7 villages au nord de la colonie de la ville principale du district, Salfit, où se rendent les habitants pour toutes sortes de services.

En réponse à cette décision, B'Tselem a fait remarquer que la Haute Cour se trompe gravement. D'un côté, la Haute Cour avait accepté la position de l'état disant que le tracé de la Barrière avait pour but de laisser un " espace de sécurité " vide entre elle et les maisons de la colonie.

Et de l'autre côté, la Haute cour elle-même a mentionné qu'il y avait un projet d'expansion de la colonie dans ce même espace vide.

La Haute Cour aurait dû réaliser qu'un " espace de sécurité " est incompatible avec une zone habitée. Il est clair que l'argument sécuritaire de l'état a été utilisé sous le couvert de légalité pour les considérations politiques qui se trouvent derrière le tracé choisi pour la Barrière.


SOURCE : B'Tselem

Source : http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/

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