Palestine occupée - 12 mars 2018

Communiqués du Centre d’information sur la Résistance en Palestine : Répression de l’AP, suppression du Droit au Retour, nouvelles de la prisonnière Isra’ Ja’abis

Par CIREPAL

12/03/2018 - Résister à l'occupation est devenu une accusation, pour les services sécuritaires de l'Autorité palestinienne de Ramallah. Depuis plusieurs semaines, sans compter la pratique honteuse de fournir des renseignements à l'occupant sioniste pour arrêter et assassiner les militants et combattants, les services sécuritaires de l'AP, sur les ordres stricts de Mahmoud Abbas, poursuivent les militants palestiniens, et notamment des prisonniers libérés des geôles de l'occupant, appartenant au mouvement du Jihad islamique en Palestine, à Tulkarm et Jénine.

Pour l'Autorité palestinienne, même le fait d'accueillir les prisonniers libérés devient un acte hostile devant être réprimé. Sadiq, Hikmat et Jassem Awda, de Tulkarm, sont arrêtés et détenus dans les prisons de l'AP. Le premier a dû être hospitalisé, après avoir été sauvagement battu. Son état de santé est critique. Les organisations palestiniennes de l'OLP, bien que refusant ces arrestations, restent silencieuses et réclament la patience...


11/03/2018 - L'administration Trump et l'entité sioniste tentent de supprimer le droit au retour des réfugiés palestiniens à leur patrie. Selon le "deal" américain, les réfugiés palestiniens doivent s'intégrer dans les pays d'accueil et disparaître peu à peu, moyennant finances. Mais c'est sans compter sur la volonté du peuple palestinien qui considère que la question du retour à la Palestine est le fondement de sa cause.

A partir de la bande de Gaza, les réfugiés s'organisent et entendent planter des tentes sur les "frontières" de l'entité et réclamer leur retour. Les préparatifs à la marche du retour sont en place, pour la journée de la terre, le 30 mars prochain. Les responsables sionistes craignent cette marche, notamment celle qui se déroulera à partir de la bande de Gaza, et accusent déjà la résistance de vouloir briser un statu-quo.

10/03/2018 - La prisonnière et blessée Isra' Ja'abis, 32 ans, mère de famille, de la ville d'al-Quds, écrit à ses frère et sœur après sa sortie de l'hôpital, où elle a subi quelques interventions chirurgicales : à l'hôpital Hadassa, à Ayn Karm, j'ai subi une intervention à l'œil et à l'aine, pour que je puisse bouger ma main. J'ai demandé à sortir deux jours après, car j'étais attachée au lit par des menottes serrées très fort, qui me faisaient mal et me blessaient (Isra' a les doigts amputés), les geôlières ont attaché ma jambe droite avec ma main gauche. Elles ont refusé de desserrer un peu les menottes, et notamment quand je devais aller aux toilettes. 3 geôlières étaient constamment dans la chambre et les repas n'étaient servis que très tard. Pour ces raisons, j'ai préféré revenir en cellule, où mes sœurs m'aident à soigner les plaies.

La prisonnière Isra' Ja'abis a été condamnée à 11 ans de prison, sous la fausse accusation d'avoir voulu écraser un soldat sioniste dans Jabal al-Mukabbir. En réalité, elle a eu un accident et la bobonne de gaz qui se trouvait dans sa voiture a explosé, lui causant de graves blessures et brûlures. Les soldats de l'occupation l'ont empêché de sortir de la voiture, voulant la voir mourir brûlée.




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Source : CIREPAL