Jérusalem - 4 octobre 2006

Duperie et illusions optiques dans la Judaïsation de Jérusalem-Est : Villages palestiniens et quartiers effacés des croquis et des images

Par WAFA

Le Comité Israélien Contre les Démolitions de Maisons (ICHAD) a indiqué que des entrepreneurs israéliens emploient la duperie et l'illusion d'optique pour le marketing d’un projet de logement dans Jérusalem-Est occupé.

Dans un rapport publié lundi, ICHAD a indiqué que des villages palestiniens et des établissements avaient disparu des cartes, des images et des brochures du Nof Zion, projet privé qui couvre 170 Donums, près du village palestinien de Jabal Mukaber, qui a disparu d’un coup des images.

"D’un trait, le village disparaît, sa réalité est effacée, ses maisons se sont allées comme s'il n'avait jamais existé, et la vue est entièrement nationalisée [Judaised] pour servir le quartier juif qui surgira," a indiqué le Dr Meir Margalit, et coordonnateur ICHAD.

ICHAD a déclaré que le schéma était délibérément inexact, dans sa coloration et sa déformation intentionnelle de la réalité.

"À ses pieds se trouve un secteur peu développé, pastoral, où quelques petites maisons arabes sont dispersées et éloignées. Ce sont les maisons de Jabal Mukaber," a-t-il indiqué," dans l’interprétation, le village n'existe pas, seulement un certain nombre de maisons solitaires, lointaines du secteur juif."

"Sur le fond on voit le Mont des oliviers, le Mont Scopus, le Mont Moriah, le Mur ouest, la ville de David, le Mont Zion, l’hôtel du Roi David, l'hôtel Sheraton, l'hôtel plazza, la promenade Est de Talpiot et les quartier de Talbieh et de Rehavia," a-t-il rapporté.

Le coordonnateur de ICHAD a mentionné que le seul emplacement non-Juif apparaissant sur l'image était l'hôpital d'Augusta Victoria, qui est inexactement indiqué puisqu’il s’agit réellement de l'église de Pater Noster, pas de Augusta Victoria.

"Cependant, celui qui regarde l'image dans sa totalité ne peut pas être aider mais note qu'un village arabe se trouve bien à côté d’un site juif, exactement sous ses balcons," a-t-il indiqué.

ICAHD a affirmé que le village de Jabal Mukaber et de nombreux autres villages arabes, étaient également remarquables par leurs absences.

Margalit s'interroge en disant : "S’ils soustrait Talbieh et Rehavia, pourquoi pas les quartiers Palestiniens d'A-Tur, Sawaneh, cheik Jarrah ou Wadi Joz, qui sont également situés sur la même ligne d'horizon, ou Sur Baher, sur la droite de l'image, dans la vue de l'observateur?."

Il a clarifié que la vue sur l'image énonce clairement que le village vu au pied du quartier juif est une illusion optique, il, n'existe plus réellement, c’est ignorer son existence, sa présence ennuyante, la voix du muezzin et les bruits de sa vie.

M. Margalit a mentionné que le message de l'illusion optique est de dire que les propriétaires ont "une version moderne ici du rapport sioniste classique, "une terre sans peuple pour un peuple sans terre."

L'activiste israélien a affirmé que c'est un effort d'effacer la présence arabe, pour assurer l'espace, ainsi que la terre, la vue, « judaise » de Jérusalem-Est par une combinaison juive de projets de construction et l'effacement de la présence arabe.

"Qui rappelle que dans le secteur où des quartiers juifs ont été construits à Jérusalem-Est dans les années 70, il y avait eu des bâtiments arabes aplanis au bulldozer, outre du visage de la terre ?" S’est étonné Margalit.

"L'attitude du projet de l'entrepreneur reflète la même attitude souvent trouvée dans les milieux dirigeants israéliens dans les sujets d'établir la juridiction sur la terre à Jérusalem Est," a conclu Margalit.


A lire : Le Rapport de l'Union Européenne sur Jérusalem-Est (publication retirée)

Source : http://french.wafa.ps/