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Gaza - 20 août 2008
Par Mijal Grinberg et Fadi Eyadat
Anwar al-Qazaz, 41 ans, a envoyé son fils aîné au marché le week-end dernier pour acheter des fournitures scolaires pour la prochaine rentrée scolaire de ses jeunes sœurs. "Il est revenu à la maison avec ses sœurs et m'a dit : il n'y avait rien. Ni stylos, ni crayons, ni cahiers, ni d’uniformes scolaires», a t-il déclaré à Haaretz dimanche.
"Je ne sais pas ce que nous allons faire maintenant," a ajouté le père de 10 enfants au chômage. "Peut-être attendre que des choses entre d'Israël ou d'Egypte. Mais les produits qui viennent d'Égypte sont chers."
Les aliments de base entrent dans la bande de Gaza, dit Qazaz, mais les prix ont grimpé en flèche parce que la demande dépasse l'offre. A titre d'exemples, il a cité le riz, qui coûte désormais 6 NIS le kilo lieu de 2 NIS 2, et le thé, qui coûte 5 NIS le kilo au lieur de 2 NIS.
Dans le cadre de sa trêve avec le Hamas, Israël a autorisé l’entrée de viande congelée, des boissons gazeuses, des biscuits, de la confiture, du shampooing, des vêtements et autres articles. Toutefois, les quantités sont insuffisantes pour l'ensemble de la population.
En Septembre 2007 - trois mois après la prise du pouvoir par le Hamas dans la bande de Gaza, et après que le principal passage pour le fret, Karni, ait été fermé - le gouvernement israélien a décidé de n’autoriser l’entrée qu’à l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Le 19 Juin 2008, en application de la trêve, Israël a décidé d'élargir la liste des produits autorisés à pénétrer dans la bande de Gaza. Mais depuis aucune décision gouvernementale n'a été prise et il n'a pas été déterminé de façon explicite quels autres produits interdits pourraient être autorisés à entrer.
De plus, les passages de Karni et de Kerem Shalom autrefois en pleine activité restent fermés aux camions, bien que Karni fonctionne avec un système de tapis roulant pour le transfert du ciment et les aliments pour animaux. Alors ils reste le passage de Sufa, où le trafic plafonne à 90 camions par jour.
Les fonctionnaires de l'ONU disent que le volume de marchandises entrant dans la bande de Gaza aujourd'hui représente seulement 46% de celui de Mai 2007, juste avant la prise de pouvoir par le Hamas. PalTrade, le centre commercial du secteur privé palestinien indique des chiffres identiques.
Par exemple, depuis le début de la trêve, le papier d’imprimerie est entré dans la bande de Gaza (218 tonnes dans le premier tiers de ce mois), mais aucune autre fourniture n’est entrée. Et le nombre de camions entrant dans la bande de Gaza représente toujours seulement un peu plus de la moitié de ce qu'il était avant la prise de pouvoir par le Hamas en Juin 2007, lorsque 9.400 camions par mois entraient la bande de Gaza.
La conséquence en est que de nombreux produits d’entrent pas dans la bande de Gaza bien qu’ils ne constituent aucun risque pour la sécurité - comme la pâte à tartiner. Haaretz a constaté qu’un commerçant palestinien a commandé en mai dernier pour 70000 NIS de pâte à tartiner, mais la carfaison se trouve toujours dans un entrepôt au sud d'Israël.
Un porte-parole du coordinateur du gouvernement pour les activités dans les territoires, Peter Lerner, a déclaré que la seule raison pour laquelle les marchandises qui ne posent aucun risque pour la sécurité n'entrent pas dans la bande de Gaza, c’est le nombre limité de camions autorisés à passer. La seule restriction sur les marchandises, dit Lerner, c’est leur capacité à être utilisées dans la fabrication d’armes et les tuyaux métalliques et les engrais en font partie.
Non seulement la liste des produits autorisés est encore inconnue, mais il y a également de fortes fluctuations sur le volume du trafic quotidien.
Par exemple, mercredi dernier le 13 août, 3300 tonnes de ciment et d’aliments pour animaux sont passés par Karni, alors que 83 camions transportant de la viande, du poisson, des textiles, des fruits et des légumes, du sucre et autres produits de base sont entrés par Sufa. Quelques jours plus tôt, seulement 42 camions avaient franchi le passage de Sufa.
Yair Moshe de la société des transports de Karni fait des transactions avec plus de 70 commerçants de Gaza, et sait où les marchandises entrent et n’entrent pas. "Il y a encore aujourd'hui des interdictions sur des produits tels que les couvertures, les matières premières pour l'industrie, le matériel de construction comme les truelles et les tuiles», a t-il dit.
"Vous n'êtes pas autorisés à faire entrer le chocolat et la pâte à tartiner; la plupart des noix et les graines sont interdites, et concernant les produits d'hygiène, vous ne pouvez pas faire entrer les crèmes et les gels."
Les commerçants de Gaza achètent les produits et ensuite, ils attendent l’autorisation de les faire entrer. Pendant ce temps, une grande partie des marchandises qu’ils ont payé restent pendant des mois dans des entrepôts israéliens.
Source : http://www.haaretz.com/
Traduction : MG pour ISM
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