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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Les Palestiniens partent à l'étranger à la recherche de sécurité

Par

Le malaise croissant dans les Territoires Occupés a mené beaucoup de Palestiniens à envisager de partir à l'étranger.
Imad Hassan, un Palestinien, ingénieur en électronique et conférencier, n'avait jamais imaginé qu'il voudrait quitter sa patrie. Mais maintenant, les incursions israélieniennes, le luttes politiques internes et l'anarchie ont incité Hassan à envisager l'émigration. Le Canada est sa destination favorite.

"Je m'accrochais à mon pays. Plus maintenant." dit Hassan, 35 ans, père de deux enfants, vivant dans la ville de de Ramallah en Cisjordanie .

Ce n'est pas seulement en raison de l'occupation (israélienne), mais parce que nous avons perdu le sentiment de sécurité. Mon épouse n'est pas en sécurité lorsqu'elle va faire ses courses à Ramallah."

Hassan n'est pas le seul Palestinien à envisager de quitter les Territoires.

Ahmed Soboh, ministre des affaires étrangères adjoint a indiqué en octobre que 10.000 Palestiniens étaient partis depuis juin, alors que 45.000 autres avaient fait la demande de partir.

Beaucoup de Palestiniens instruits ont emballé leurs affaires après le début du deuxième Intifada palestinien [soulèvement] suite à la présence d'Israël dans les Territoires Occupés en 2000.



Sanctions

Certains responsables déclarent que l'émigration s'est accélérée quand le Hamas est arrivé au pouvoir en mars de cette année et que l'occident a imposé de sévères sanctions économiques suite au refus par le Hamas de reconnaître Israël et de renoncer à la violence.

Les restrictions commerciales imposées par les Israéliens sur les territoires occupés ont également mis un frein aux espoirs de promouvoir et de maintenir une économie constante qui bénéficierait aux Palestiniens.

En outre, la capture d'un soldat israélien dans une incursion frontalière par des combattants en juin a déclenché une offensive israélienne à Gaza qui a tué plus de 370 Palestiniens, dont la moitié d'entre eux étaient es civils.

Les résultats d'un sondage publiés ce mois-ci par l'université An-Najah de Naplouse, en Cisjordanie , a révélé qu'un Palestinien sur trois voulait émigrer.

Les 1.350 personnes interrogées en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ont cité les dures conditions économiques comme étant la première des raisons, suivie de l'anarchie, l'impasse politique et les craintes d'une guerre civile.




Fuite des cerveaux

Ali Jarbawi, un analyste politique, dit que le départ des Palestiniens instruits a créé une société vulnérable.
"Notre situation, c'est comme un oeuf. Si la coquille est partie, alors qu'elle est l'importance du contenu de l'oeuf ?" dit-il.

Environ 3.8 millions de Palestiniens vivent la bande de Gaza et en Cisjordanie .

L'arrivée au pouvoir du Hamas a entrainé une lutte de pouvoir avec le Fatah autrefois dominant de Mahmoud Abbas, le président palestinien actuel. Les deux partis essayent de forger un gouvernement d'unité, mais jusqu'ici sans véritable effet.

Fawzi Barhoum, un porte-parole du Hamas, a indiqué que l'exode des professionnels instruits avait commencé bien avant qu'ilssoient au pouvoir.

"Il est clair que lorsqu'il n'y a pas de stabilité politique, économique ou sécuritaire, les gens regarderont ailleurs pour être créatrifs et productifs." dit Barhoum.

"Le gouvernement actuel ne devrait pas endosser le blâme pour l'exode des cerveaux. Ce n'est pas lui qui impose le siège."


Recherches d'émigration

Plusieurs ambassades étrangères en Israël ainsi que des missions diplomatiques à Ramallah ont déclaré qu'il y avait une augmentation des demandes d'émigration de la part des Palestiniens.

"Nous avions habituellement une ou deux demandes par jour mais ces temps-ci, nous en avons plus de sept, dit un fonctionnaire étranger à Ramallah qui a refusé de donner son identité.

Le mois dernier, la police de Gaza a indiqué qu'elle avait saisi 1.200 faux visas d'immigration pour l'Europe.

La mise en place de l'Autorité Palestinienne en 1994 après que la signature des accords de paix d'Oslo avait avantagé les Palestiniens instruits à Gaza et en Cisjordanie , mais l'optimisme a diminué.

La Banque Mondiale a indiqué en septembre que les restrictions israéliennes et les sanctions occidentales pourraient faire de 2006 la plus mauvaise année économique depuis que l'Autorité Palestinienne existe.
La banque a estimé que la croissance par habitant dans les territoires palestiniens baisserait de 27% en 2006 par rapport à l'année dernière.

"Lors de chaque événement majeur en Palestine, comme les précédentes guerres et ensuite l'Intifada, une partie très professionnelle de la population est partie." révèle Nabil Abu Rdainah, un proche collaborateur d'Abbas.

"Cela a un impact négatif sur la créations du futur état. »



Chômage

Les employés du gouvernement se sont mis en grève au sujet de leurs salaires impayés depuis septembre, bien que les professeurs aient repris le travail ce mois-ci, et la vie quotidienne est en grande partie au point mort.

Un certain nombre des 165.000 fonctionnaires de l'Etat ont rejoint des organisations non-gouvernementales dans les territoires palestiniens, sont partis vers les états riches du Golfe ou ont cherché à émigrer après être restés sans salaires pendant des semaines suite aux sanctions occidentales.

"Si cela continue, il y aura un énorme problème", dit Mohammad Shtayyeh, l'ancien Ministre des Travaux Publics. Les deux meilleurs ingénieurs du Ministère sont partis travailler dans le Golfe.

Avec la hausse du chômage, actuellement une caractéristique de la vie palestinienne, le crime a augmenté, dit la police.

Adnan al-Dumeiri, le porte-parole de la police en Cisjordanie , a indiqué que 11 Palestiniens avaient été tués dans des violences criminelles en octobre comparé aux trois personnes en mai dernier.

Abu Ahmad, un banquier, a récemment déposé une demande d'émigration vers le Canada pour offrir à ses trois enfants un meilleur futur.
"Les enfants doivent avoir une vie ordinaire, sans militants et sans incursions de l'armée israélienne." dit Ahmad, de Naplouse, scène de confrontations fréquentes avec les soldats israéliens et une fabrique de combattants palestiniens.

Un autre Palestinien, qui a refusé de donner son nom parce que, selon lui, cela pourrait affecter ses chances de partir au Canada, est bien installé à Ramallah, il a un joli appartement et un bon travail.
Il a décidé de partir après que deux de ses enfants aient été presque tués quand des combattants ont commencé à tirer en l'air pour protester contre l'assassinat par l'armée israélienne de l'un de leurs frères d'armes.

"Je veux que mes enfants vivent dans une société civile, pas dans une société où l'on tire." dit-il. "Ici il n'y a aucune protection. La police ne peut pas même gérer le trafic routier."

L'Organisation Internationale de l'Emigration observe le 18 décembre la journée international des migrants. La migration est l'une des questions déterminant le vingt et unième siècle. C'est maintenant un composant essentiel, inévitable et potentiellement salutaire de la vie économique et sociale de chaque pays et région.

Source : http://english.aljazeera.net/

Traduction : MG pour ISM

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