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Grande Bretagne - 4 juin 2007
Par James Meikle
Article paru le 31 mai 2007 dans The Guardian
Les professeurs des universités ont failli provoquer une condamnation internationale en forçant leur syndicat à un débat sur une longue année au sujet du boycott du travail avec les universités israéliennes.
Les délégués réunis à Bournemouth à la première conférence du nouveau Syndicat des Universités et Collèges Universitaires (UCU : "University and College Union") ont voté par 158 contre 99 pour "un boycott total et constant" de toutes les institutions universitaires, comme cela a été demandé par les syndicats professionnels palestiniens en réponse à « quarante années d’occupation » israélienne de la terre palestinienne.
La direction du syndicat UCU doit maintenant transmettre les appels des palestiniens pour le boycott des universités israéliennes à toutes les branches à travers le pays. Tom Hickey, un universitaire de Brighton et membre de la direction du syndicat UCU qui avait conduit ce mouvement, a déclaré : « Il y aura des effets négatifs sur les individus, mais ceci n’a pas pour cible les individus ou d’essayer de rompre les contacts avec eux ».
Le vote reflète « la profonde inquiétude que les gens ont ». Le boycott pourrait impliquer le refus de travailler avec des journaux publiés par des sociétés israéliennes ou de collaborer sur des contrats de recherches avec les universitaires israéliens.
Mais Sally Hunt, le secrétaire général du syndicat, a dit : « Je ne crois pas qu’un boycott soit soutenu par une majorité des 120.000 membres de l’UCU, et je ne crois pas non plus que les membres le voient comme un priorité du syndicat ».
Bill Rammell, le Ministre de l’Education était aussi opposé à ce boycott. Il a déclaré : « Le gouvernement britannique soutient la liberté universitaire et s’oppose fermement à tout boycott universitaire d’Israël ou des universitaires israéliens. Tandis que j’apprécie l’indépendance de l’UCU, je suis très déçu que le syndicat ait décidé de passer une motion qui encourage ses membres à envisager le boycott des universitaires israéliens et les institutions d’éducation. Je crois profondément que ceci ne fait rien pour promouvoir le processus de paix au Moyen Orient. »
Le sujet a été chaudement débattu pendant ces cinq dernières années par les universitaires au sein de l’Association des Enseignants des Universités (AUT : « Association of University Teachers ») et le Syndicat des Professeurs des Universités et des Collèges Universitaires qui ont fusionné avec l’UCU l’année dernière.
En 2005, un vote pour un boycott par l’AUT a été rejeté lors d’une réunion spéciale l’année dernière. L’Association Nationale des professeurs de l’enseignement supérieur et continu (NATFHE : « National Association of Teachers in Further and Higher Education ») a continué à soutenir le boycott à sa conférence l’année dernière, mais cette politique a été dissoute quand elle a fusionné avec l’UCU l’année dernière. Des tentatives précédentes pour un boycott ont provoqué un tollé international notamment en Israël et les Etats-Unis.
Quand l’AUT a ratifié un boycott en février 2005, la nouvelle a fait les premières pages en Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie. Durant les semaines suivantes une délégation d’universitaires israéliens a exercé une pression sur le syndicat en faisant le tour des campus universitaires du Royaume Uni.
Vingt et un prix Nobel, incluant Shimon Pères et Elie Wiesel, ont écrit au Guardian en déclarant : « Le liberté académique n’a jamais été la propriété de quelques-uns et ne doit pas être manipulée par eux... mélanger la science avec la politique et limiter la liberté académique par le boycott est un tort ».
En réponse à la décision d’hier, Ofir Frankel, le porte parole du Comité Consultatif de la Liberté Académique, a déclaré : « Nous le voyons comme discriminatoire et contreproductif. Cela fera apparaître le monde universitaire britannique un peu moins sérieux ».
Jon Benjamin, le président du Conseil des Représentants des Juifs Britanniques, a déclaré : « Maintenant il est temps de renforcer les types de relations qui rapprocheront toutes les parties du conflit israélo-palestinien et, dans ce pays, créer une meilleure compréhension des sujets complexes à travers cet engagement. Nous appelons la direction du syndicat et tous les membres qui sont outragés, à juste titre, par la décision, à travailler vers un renversement de cette politique ».
Source : http://education.guardian.co.uk/
Traduction : IA
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