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Liban -

Liban : violents bombardements sur Nahr al-Bared

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Les bombardements de l'armée libanaise ont repris avec violence mercredi sur le camp palestinien de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban, où les soldats tentent de s'emparer du dernier carré tenu par les miliciens du Fatah al-Islam.

Liban : violents bombardements sur Nahr al-Bared


Photo : Bombardement du camp de réfugiés de Nahr al-Bared

Le pilonnage à l'artillerie et aux obus de chars a commencé à l'aube après des tirs intermittents pendant la nuit, selon un correspondant de l'AFP.

Les tirs, notamment au canon de 155 mm, se poursuivaient dans la matinée de manière rapprochée sur les positions du Fatah al-Islam, qui contrôle encore un petit territoire situé dans la partie sud du camp de réfugiés, en bordure de mer.

Les miliciens ont riposté, comme les jours précédents, en tirant trois roquettes qui se sont abattues à 4 ou 5 kilomètres au nord-est du camp dans la région du Akkar, a indiqué la police. L'une d'elles a atteint une maison mais aucune victime n'a été signalée.

"Les soldats continuent à avancer mais à un rythme très lent, à nettoyer les mines et les explosifs", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée, en précisant que l'intensité des bombardements "variait selon l'activité et les positions des hommes armés sur le terrain".
Les miliciens "contrôlent encore un petit carré de 200 mètres de côté", a-t-il ajouté.

Selon lui, la lenteur des opérations, outre le fait que le terrain est piégé, "est due à la façon dont est construit le camp, c'est-à-dire à l'absence de chemins et de routes pour permettre aux véhicules et chars de passer".

"C'est un camp ancien, qui a plus de 50 ans, il n'y a pas d'infrastructure, les bâtiments sont enchevêtrés", a-t-il ajouté, précisant que "les hommes armés se cachaient dans des abris et des souterrains".

Après plus de deux mois de combats, le camp de Nahr al-Bared, construit en dur au nord de la ville de Tripoli, n'est plus qu'un champ de ruines sur lequel flottent des drapeaux de l'armée libanaise signalant les positions conquises sur les miliciens.

Les affrontements avaient éclaté le 20 mai lorsque le Fatah al-Islam, un groupuscule sunnite qui reconnaît des liens idéologiques avec Al-Qaïda, avait lancé une série d'attaques meurtrières contre des soldats aux alentours de Nahr al-Bared.

Au total, 119 militaires ont péri depuis le début des combats, selon un nouveau bilan communiqué par l'armée. Deux soldats avaient été tués mardi par un tir de roquette et un troisième la veille dans un immeuble piégé, qui avait explosé avant de s'effondrer.

Plus de 200 personnes en tout ont été tuées, selon des estimations ne prenant pas en compte les corps des miliciens tués restés dans le camp.

Les 31.000 réfugiés de Nahr al-Bared ont fui par vagues depuis le début des combats, mais les femmes et les enfants des miliciens sont restés à l'intérieur. L'armée a accusé le Fatah al-Islam de les utiliser comme boucliers humains.


Article paru sur la liste de diffusion "Assawra"
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Source : http://www.aloufok.net/

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