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Israël - 25 avril 2009
Par Saed Bannoura
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré jeudi qu’Israël n'avait pas l'intention de geler l'expansion et la construction de colonies israéliennes en Cisjordanie occupée.
Netanyahou a fait ces déclarations au cours d'une réunion avec le Premier ministre tchèque, Mirek Topolanek. La République tchèque est actuellement à la tête de la présidence tournante de l'Union européenne.
Le Premier Ministre israélien a déclaré que cette question devrait être en parallèle, en indiquant que "si les Israéliens avaient l’interdiction de construire en Cisjordanie , les Palestiniens devraient s'en abstenir aussi".
Cette position ne tient pas compte du fait que les colonies de peuplement dans les territoires occupés de Cisjordanie sont illégales en vertu du droit international et constituent un crime de guerre.
Topolanek a dit à Netanyahu que l'Union Européenne était préoccupée par la poursuite de la construction et de l'expansion des colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie Occupée et que cela était un obstacle à l'établissement d'un État palestinien indépendant et contigu.
Netanyahou a répondu que «la Cisjordanie était un territoire contesté", et qu'il n'avait pas l'intention de mettre fin à la construction et à l'expansion des colonies de peuplement.
Il a déclaré qu'Israël ne disposait pas actuellement de plan pour l’expansion des colonies, mais il a ajouté que "si un colon veut construire une maison dans une colonie, il n'y a pas de problème" même si cela "obligera la justice à faire respecter la loi au sujet des avant-postes de colonies illégales", également qualifiés par Israël d’"avant-postes installés au hasard".
Il a critiqué certains députés européens, qui disent que l'Union Européenne ne devrait pas améliorer ses relations avec Israël en raison de ses violations contre les Palestiniens.
Netanyahou a déclaré que les relations avec Israël ne devaient pas être dépendantes des relations d'Israël avec les Palestiniens, et a ajouté qu’Israël n'acceptera pas de conditions préalables.
Les déclarations de Netanyahou sont en contradiction avec le droit international d'autant plus que les colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie Occupée sont construites sur des terres volées aux Palestiniens.
La présidence de l’Union moins intransigeante que la Commission sur les relations avec Israël
Euronews
Mirek Topolanek joue l’apaisement après les critiques de la Commission européenne à l’encontre d’Israël.
Lors d’une rencontre avec le président israélien à Jérusalem, le Premier ministre tchèque sortant et président en exercice de l’Union a affirmé que la République tchèque s’opposerait à un gel de la coopération entre les 27 et l’Etat hébreux.
Jeudi, Bruxelles avait déclaré que les relations bilatérales n’iraient pas au-delà du niveau actuel tant que le nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahu ne s’engagerait pas clairement sur la poursuite du processus de paix et surtout sur la création d’un Etat palestinien.
Il ne faut pas poser de conditions à Israël, a alors répondu Benjamin Netanyahu. Rejetant une solution à deux Etats, il préfére négocier la paix sur la base d’un plan axé sur le développement économique.
Entre l'UE et Nétanyahou, le courant passe mal
Adrien Jaulmes - Le Figaro
Le premier ministre israélien n'entend pas laisser les Vingt-Sept lui poser des conditions.
Le premier ministre tchèque, Mirek Topolanek, dont le pays occupe la présidence tournante de l'Europe, a évoqué jeudi avec son homologue israélien les préoccupations de l'Union quant à l'expansion des colonies juives en Cisjordanie . Benyamin Nétanyahou lui a répondu qu'il n'avait «aucune intention de construire de nouvelles colonies», mais, a-t-il précisé, «si quelqu'un veut bâtir dans une implantation existante, je ne pense pas que ce soit un problème».
«La paix n'est pas moins l'intérêt d'Israël que celui de l'Europe, a poursuivi le premier ministre israélien, et il n'est pas nécessaire de lier le rapprochement avec Israël au processus de paix.» «Ne nous imposez pas de conditions», aurait aussi ajouté le premier ministre israélien au Tchèque, selon le quotidien israélien Haaretz.
L'Union européenne avait lancé à la fin de l'année 2008 sous la présidence française un processus de rapprochement avec Israël. Une «pause» dans ce rapprochement a été décidée par le Parlement européen en janvier pendant l'opération contre le Hamas à Gaza.
Depuis l'investiture du gouvernement Nétanyahou le 31 mars dernier, qui refuse de se prononcer en faveur de la création d'un État palestinien, ce processus visant à établir des liens plus étroits avec l'Union est toujours gelé, et un sommet prévu en juin entre les Européens et Israël a été suspendu.
Le commissaire européen aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a dit «espérer un arrêt de toutes les activités qui entravent notre objectif - une solution à deux États - et cela inclut en particulier l'expansion des colonies, qui se poursuit quotidiennement. La balle est dans le camp d'Israël.»
Refus d'un État palestinien
L'Europe est un important partenaire commercial pour Israël, qui souhaite renforcer ses liens avec l'un de ses plus gros marchés à l'exportation.
Elle est aussi l'un des principaux contributeurs financiers de l'Autorité palestinienne et participe à l'entraînement des forces de sécurité palestiniennes en Cisjordanie , qui se sont déjà déployées dans plusieurs villes. Quelque 100 milliards d'euros sont versés chaque année au budget palestinien. Ces sommes servent à payer les salaires des fonctionnaires, policiers et enseignants. Ces dépenses sont, selon le droit international, à la charge de la puissance occupante, et la contribution européenne allège considérablement le coût de l'occupation pour Israël.
Mais les Européens considèrent ces importantes sommes comme une contribution à la création d'un État palestinien, et non pas comme une subvention à fonds perdus de l'occupation de la Cisjordanie . Le refus du gouvernement Nétanyahou de se prononcer pour la création d'un tel État gêne un certain nombre d'États de l'UE, réticents à accorder des facilités douanières à des produits en provenance des colonies.
Les déclarations peu encourageantes du nouveau ministre des Affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, qui vit lui-même dans une colonie, n'ont rien arrangé.
La Suède, l'un des importants contributeurs européens, s'apprête à prendre en juin prochain la présidence tournante de l'UE. Elle a récemment rappelé au gouvernement Nétanyahou qu'un rapprochement avec Israël serait examiné en fonction des progrès du processus de paix.
Le Belge Marc Otte, l'envoyé de l'UE au Moyen-Orient, a fait part des inquiétudes de Bruxelles au sujet des positions du nouveau gouvernement israélien. «Vous disiez que la solution de deux États était dans l'intérêt d'Israël, a-t-il rappelé à ses interlocuteurs israéliens, maintenant on nous informe qu'une coalition considère que la solution du conflit n'est plus aussi importante. Pire encore, en étendant les colonies et dépossédant les Palestiniens de leurs terres, vous rendez la solution de deux États géographiquement et topographiquement impossible.»
Source : http://www.imemc.org/article/60087
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