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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

Quand Human Rights Watch renvoie dos à dos l’agresseur et la victime

Par

Trois organisations de Droits de l’Homme palestiniennes (PCHR, Al-Mezan et Addameer) ont envoyé la lettre ci-dessous à Mme Sarah Leah Whitson (Directrice chargée du Moyen Orient à Human Rights Watch) en réponse à sa prise de position de HRW contre les civils palestiniens exerçant leur droit à une résistance pacifique et non armée contre la démolition illégale de leurs maisons par les forces israéliennes d’occupation.
La lettre exprime le rejet de la position d’HRW sur cette question et expose ses incohérences, ses contradictions et sa mauvaise interprétation des lois internationales.

Texte de la lettre :

Ms. Sarah Leah Whitson
HRW Middle East Director
Sujet : assimiler la victime à l’agresseur

Chère Mme Whitson,

Nous vous écrivons pour exprimer nos réserves sur l’article d’HRW du 22 novembre 2006, intitulé : “OPT : les civils ne doivent pas servir de protection des maisons contre les attaques militaires”, expliquant la position d’HRW sur les civils palestiniens mobilisés contre la destruction des maisons par les forces israéliennes à Gaza.

Cet article est plein de contradictions et d’incohérences. Alors que vous soulignez que la destruction des maisons palestiniennes par l’armée israélienne est illégale en l’absence de preuves tangibles que ces demeures sont des cibles militaires légitimes, HRW affirme que les protestations et actions de civils désarmés contre les activités israéliennes illégales sont un « crime de guerre » !

L’article publié ne qualifie pas de crime de guerre l’action illégale du pouvoir d’occupation, mais il le fait pour les réactions des victimes civiles de ces crimes.

HRW met sur un pied d’égalité la coercition et la détention sous la menace d’un fusil de boucliers humains palestiniens par l’armée israélienne au cours des incursions militaires avec la résistance et les protestations sans armes des civils palestiniens contre la destruction illégale des biens civils.

HRW n’a pas mentionné que l’armée israélienne utilise des missiles air-sol fabriqués aux US tirés par des avions de chasse sur des zones à haute densité de population. Toutes les frappes sur ces centres de populations ont causé des dégâts aux maisons voisines. C’est pourquoi les civils qui se sont rassemblés pour protester contre les ciblages de maisons défendaient en fait leurs propres maisons, risquant d’être détruites en même temps que les cibles.

L’article fait l’éloge de l’armée israélienne pour avoir annuler deux frappes, mais ne condamne pas l’armée israélienne pour l’assassinat de deux femmes quand, dans les mêmes circonstances, elle a tiré sur une protestation civile désarmée.
Le rapport d’HRW ne prouve ni ne réfute la culpabilité des civils innocents qui vivent dans les maisons ciblées. Les habitants sont-ils tellement coupables qu’ils méritent de devenir des sans abri et subir la destruction de leurs maisons et de leurs biens ?

En page 2 du rapport, HRW ne souligne même pas une seule fois que les forces israéliennes représentent une puissance occupante en regard des lois internationales, et masque ainsi le contexte réel des événements en question.

Nous regrettons que ce communiqué d’HRW ait des relents de plaidoyer politisé et sélectif sur les droits humains. Au cours des trois dernières semaines, HRW n’a condamné aucune des violations israéliennes des droits de l’homme, qui sont, dans leur grande majorité, bien plus graves que le soi-disant « crime de guerre » commis par les Palestiniens.

En protestant contre la destruction des maisons, les Palestiniens n’ont tué aucun civil israélien, alors que la prétendue retenue de l’armée israélienne a tué 15 civils pendant la même période.

PCHR, Al-Mezan, Addameer



Sur ce sujet, lire également :

"La Résistance Non-Violente n'est pas illégale : Human Rights Watch doit retirer sa déclaration" par ISM


"Les Palestiniens se voient-ils nier le droit à la résistance non violente ?" par Jonathan Cook

Source : ISM

Traduction : MR pour ISM

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6 décembre 2006