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Naplouse -

4 jours dans le camp de réfugiés d'Al-Ayn à Naplouse pendant l'attaque de l'armée israélienne

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Mercredi 18 septembre
Les Forces d'Occupation Israélienne (FOI) ont attaqué le camp de réfugiés d'Al-Ayn à Naplouse. Les FOI ont attaqué le camp où ils ont rencontré une résistance féroce à l'intérieur du camp.
Un soldat et un combattant de la résistance ont été tués.
Le camp a été bouclé et mis sous couvre-feu. Un barrage de terre a été placé pour empêcher les gens et les véhicules d'entrer dans le camp.

4 jours dans le camp de réfugiés d'Al-Ayn à Naplouse pendant l'attaque de l'armée israélienne

Les ambulances étaient stationnées dans la rue Jamal Abdel Nasser, à l'entrée principale du camp.

Les Forces d'Occupation Israélienne (FOI) ont tiré du gaz lacrymogène en direction des ambulances, obligeant les ambulanciers à quitter le secteur ou à chercher un abri dans leurs véhicules.

Un jeune homme de 17 ans blessé a été emmené jusqu'au barrage routier et mis dans une ambulance.

Les soldats ont pris les clefs et forcé l'ambulance à attendre qu'un médecin de l'armée le déclare "mort ou non".

La famille de la victime a été obligée de sortir de l'ambulance.

Les soldats nerveux étaient très agressifs puisque la presse était présente.

Un militant de l'ISM filmait une jeep de l'armée quand un soldat à l'arrière de celle-ci a tenté de jeter une grenade de gaz lacrymogène sur les militants. Alors, il l'a laissée tomber à l'arrière de sa propre jeep. Les soldats sont sortis précipitamment de leur jeep, à demi asphyxiés par leur propre gaz.

Il semble qu'ils ont lancé une bome assoudissante sur les militnts et les ambulanciers qui avaient été témoins de leur erreur et de leur embarras.

Une répression excessive a été utilisée tout au long de la journée contre les jeunes qui lançaient des pierres sur les jeeps, les humvees et les bulldozers de l'armée.

Les militants et les équipes d'ambulance palestiniennes ont tenté à plusieurs reprises d'entrer dans le camp. L'armée sioniste ne les a pas autorisés à distribuer l'eau, le pain et les médicaments urgents. Toutes les négociations avec les FOI ont échoué, que ce soit avec les soldats sur le terrain ou le "bureau humanitaire" du DCO.

Voir la vidéo de l'attaque diffusée sur la télévision locale de Naplouse



Mercredi 19 septembre 2007

Le bouclage du camp de réfugiés d'Al-Ayn s'est poursuivi. Après deux nuits de couvre-feu et d'interdiction d'entrer aux équipes médicales, les ambulanciers étaient impatients d'entrer et d'aider les blessés.

Les FOI ont répondu aux demandes des médecins en leut tirant dessus des balles en métal recouvert de caoutchouc. Les ambulances ont été touchées à plusieurs reprises, et elles ont dû quitter le secteur après avoir subi de nombreux dégâts.

A 10h20, des secouristes et deux militants ont tenté d'accéder à la clinique mais ils ont été forcés de battre en retraite suite aux tirs de grenades assourdissantes et de balles en métal recouvert de caoutchouc.

À midi, une grande marche de protestation colorée et non-violente s'est approchée du camp. Environ 200 Palestiniens brandissant des drapeaux et chantant des chansons arrivaient.

L'armée a tiré du gaz lacrymogène à l'arrière de la manifestation, sur un groupe de femmes. Ils ont ensuite tiré du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc sur le reste des protestataires.

Dans le chaos qui a suivi, plusieurs personnes ont été blessées par des grenades et des balles en caoutchouc. L'armée a tiré au hasard sur la foule pour faire le plus de mal et de ravage possible.

Un militant et un secouriste ont bravement brisé le couvre-feu. Ils sont passés en courant devant les soldats pour amener désespérément des médicaments dans le camp. Ils ont pû le reste de la soirée fournir des médicaments et de la nourriture aux habitants piégés dans le camp.

Vers 18 h, un ambulance remplie de médicaments fournis par un militant de l'ISM a été autorisée à entrer dans le camp, apportant une aide tellement nécéssaire aux familles emprisonnées dans le cauchemar de l'invasion des FOI.

Ce jour-là, pendant le couvre-feu, un handicapé dans un fauteuil roulant de 38 ans a été tué alors qu'il regardait à sa fenêtre. La situation se poursuit alors que les secouristes et les militants se tiennent prêts en attendant la prochaine occasion d'accéder aux habitants du camp terrifiés.



Jeudi 20 septembre

Les militants de l'ISM sont entrés dans le camp à 8h30 et ils y ont vu pour la première fois des voitures des Nations Unies et de la Croix Rouge parmi d'autre ONGs

Deux ambilances ont été autorisées à entrer dans le camp à 9h pour apporter une aide teelement attendue aux habitants du camp.

Vers 10h30, deux personnes ont été arrêtées dans la moquée et emmenées, menottes aux mains, dans un véhicule blindé des FOI.

Un secouriste a été arrêté dans la clinique située rue Jammal Abdel Nasser. Les Forces d'Occupation Israélienne sont entrées dans la clinique et ont vérifié les papiers de tout le monde. Le secouriste a été libéré un peu plus tard dans la soirée après avoir été tabassé avec des matraques pendant son incarcération.

Une manifestation pacifique a été organisée dans le centre de Naplouse en solidarité avec le camp assiégé.
Après les discours, la marche a commencé à 11h10. Les habitants brandissaient des banderoles colorées pour montrer leur soutien avec les habitants du camp.

Alors que les manifestants s'approchaient du camp, ils se sont retrouvés sous une pluis de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène. Le gaz lacrymogène a transformé la foule de manifestants pacifiques en une scène de peur et de chaos.

Une équipe de secouristes et 3 militants de l'ISM a été autorisée alors à entrer à l'intérieur du camp.

Après s'être glissé furtivement dans un terrain difficile, le groupe s'est arrêté quand il s'est retrouvé face à une jeep des FOI qui se tenait en travers de leur chemin. Après avoir rassemblé tout leur courage, les secourites et les internationaux sont passés devant la jeep.

Après avoir touné au coin de la rue, le groupe s'est retrouvé face à 4 autres véhicules, obligeant les secourites et les militants à se précipiter dans une ruelle du camp.

Les médicaments ont été distribués d'urgence aux habitants reconnaissants coincés dans leurs maisons. Le danger portait toujours un uniforme alors que les médecins se déplaçaient dans le camp.

A leurs sortie du camp, les militants étrangers se sont placés à l'avant du groupe pour que les soldats à la gâchette facile sachent qu'ils étaient une équipe de secours. Une étudiante de Tulkarem était emprisonnée dans le camp depuis mardi matin. Un militant lui a donné sa veste bien visible pour qu'elle puisse sortir avec l'équipe et rentrer chez elle.

Alors qu'ils soirtaient du camp, les militants et les secouristes ont été attaqués par les FOI avec des bombes assourdissantes. Tout ce qu'ils voulaient, c'étaient apporter d'autres approvisionnements aux personnes idans le besoin mais ils ont été menacés de mort par les soldats.

À 17h, un bâtiment qui abritait environ 50 enfants où s'étaient rendus les secouristes et les militants a été détruit à l'explosif par les Forces d'Occupation israélienne.

Cet acte illégal de punition collective a eu lieu parce qu'un cousin de l'un des habitants était recherché par l'armée israélienne. Plus tard dans la soirée, les Forces d'Occupation Israélienne ont provoqué une série de fortes explosions dans le camp.

Les explosions ont duré pendant environ 20 minutes et de nombreuses maisons ont été détruites. La ville tremblait pendant que les Forces d'Occupation Israélienne continuaient leurs opérations dans le camp de réfugiés d'Al-Ayn.



Vendredi 21 septembre

Après un siège de 3 jours du camp de réfugiés d'Al-Ain, les Forces d'Occupation Israélienne ont quitté le camp vers 5h du matin. Les habitants ont pû sortir de leurs maisons pour la première fois. Au moins deux Palestiniens ont été tués et de nombreuses personnes ont été blessées. 49 habitants du camp ont été arrêtés. De nombreuses maisons dans le camp montrent des dégâts importants.

Les Forces d'Occupation Israélienne ont fait exploser d nombreuses portes et des balles et des boîtes métalliques de gaz lacrymogène jonchent le sol d'une grande partie du camp.

Au moins une maison où vivaient 50 enfants a été complètement détruite aux explosifs.

Plusieurs autres maisons ont des trous béants dans les murs et montrent des signes de tentatives de démolition. Aujourd'hui, les enfants sont assis dans les décombres de leur maison.

Les activistes internationaux ont parlé avec plusieurs habitants du cam, qui leur ont décrit leur expérience d'être sans nourriture, eau et médecine. Un femme a racontée avoir été battue par des soldats des FOI à l'extérieur de sa maison.

Un membre d'une organisation d'aide palestinienne a dit aux activistes que trois médecins avaient été arrêtés au cours de l'invasion, dont l'un est toujours retenu en détention.

Les corps des deux palestiniens tués ont été portés dans les rues du camp par des centaines de proches qui se souvenaient avec colère du traitement brutal qui leur a été imposé par les Forces d'Occupation Israélienne

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM

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