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ISM France - Archives 2001-2021

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Jérusalem -

60.000 jérusalémites menacés de perdre leur identité

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Parmi ses efforts continus de convertir Jérusalem en ville israélienne don le mur, les colonies et la confiscation de la terre, se trouve maintenant le retrait de la carte d’identité bleue fournie par les Israéliens aux habitants d’Al-Ram et la fermeture de la grille de Beit Hanina. C’est le seul passage qui reste aux Palestiniens pour entrer et sortir du quartier. L’administration israélienne assignent des papiers d’identité à tous les Palestiniens, «bleus pour Jérusalem et «verts» pour la Cisjordanie.

60.000 jérusalémites menacés de perdre leur identité


Photo : Le checkpoint de Qalandia

Le Président du conseil local d’Al-ram, Slaima Sarha, rapporte que l’administration israélienne a déclaré que la zone autour du mur dans le quartier était une « zone militaire », à compter de février. Ceci s’ajoute à la fermeture de la grille, ce qui signifie que toute circulation entre le nord et le sud de Jérusalem est maintenant impossible.

Sarhan a mis en garde contre les répercussions de la décision israélienne unilatérale d’imposer un fait accompli supplémentaire sur la ville. « Dans ce cas, l’entrée ou la sortie de la ville d’Al-Ram et des autres banlieues nord ne peuvent se faire que par le checkpoint militaire de Qalandya, isolant ainsi les habitants de leur ville, des magasins et du principal centre commercial qu’est Jérusalem, de leurs écoles, des médecins, etc. »

Le checkpoint de Qalandiya est au sud de Ramallah, qui est en Cisjordanie et qui nécessite donc une carte d’identité verte. Si al-Ram est déroutée dans ce sens, cette banlieue majeure sera entièrement isolée de sa ville, Jérusalem. Le mur a été construit il y a quelques années, et a poussé la Cour Internationale de Justice à adopter la décision qu’il devait être interrompu sur la ligne centale de la rue principale de la ville. Beaucoup ont pensé que les Israéliens cesseraient la construction à Al Ram après la décision de la CIJ.

Avec la fermeture de la seule route qui reste, quelques 5.000 étudiants seront obligés de passer plus de temps en trajets pour passer les checkpoints et ce qui est imposé comme « carrefour frontalier » de fait qui isole davantage Jérusalem. Le coût financier des trajets supplémentaires sera impossible pour de nombreuses familles, alors que d’autres ne seront pas en mesure de gérer le surmenage que représenteront les études. Alors que des centaines d’étudiants combattent ces politiques en continuant à fréquenter leurs écoles à Jérusalem, il y en a autant qui ne peuvent le faire.

« Ces décisions entrent dans le cadre du nettoyage ethnique », a dit Sarhan à PNN mardi.

Il continue à décrire la destruction des relations sociales provoquée par le mur et les bouclages. « Des liens familiaux et sociaux seront brisés par la fermeture de la grille. »

Le responsable ajoute : “La fermeture de la grille est avant tout un geste politique. Ceux qui vivent à l’extérieur des maintenant soi-disant nouvelles frontières de Jérusalem perdront leur identité. La campagne vise ceux qui ont une carte d’identité bleue et est une menace de retrait d’identité contre 60.000 personnes, vidant ainsi Jérusalem et réalisant le rêve israélien de transformer Jérusalem en ville juive. »

Il a ajouté que les habitants d’Al-Ram ont pour la plupart été déplacés de la Vieille Ville, de Silwan et de Ras Al-Amud, qui ont déménagé à cause des politiques israéliennes contre eux dans ces endroits-là, comme le refus d’accorder des permis de construire, la destruction des maisons, le harcèlement. Sarhan dit que les Jérusalémites ont été poussés hors du centre de la ville vers le quartier nord d’Al-Ram, d’où ils sont maintenant complètement éjectés.

« La nécessité de résister à ces décisions dont l’objectif est de chasser les Palestiniens est de plus en plus urgente. Nous constatons les projets israéliens de renforcer la présence d’Israël à l’intérieur de la ville, mais nous manquons d’un programme national intégré pour renforcer la résilience des gens. Nous avons vraiment besoin maintenant d’un programme d’urgence pour soutenir la fermeté des habitants et des dispositions pour satisfaire leurs besoins minima pour stopper les Israéliens de vider la ville de sa population. »

Après que le mur ait été imposé le long de la ligne jaune peinte au centre la rue principale d’al-Ram, beaucoup de magasins ont fermé et les habitants sont confrontés à des difficultés d’accès aux centres de santé et aux hôpitaux, ainsi qu’à leurs écoles.
Sarhan ajoute que dans le quartier de Mont Samoud, 300 familles sont bouclées et obligées d’utiliser une carte magnétique pour entrer chez elles.

Source : Palestine News Network

Traduction : MR pour ISM

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