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ISM France - Archives 2001-2021

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Hébron -

A Tuwani, l’accompagnement récolte un succès partiel, en dépit de la farce des colons

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Samedi 18 novembre, un groupe de militants des Droits de l’Homme israéliens et internationaux ont rencontré des fermiers palestiniens qui labouraient leurs champs à l’ombre d’un poste israélien illégal, près du village de Tuwani. L’accompagnement conjoint israéliens-internationaux espérait décourager les attaques des colons israéliens, en se séparant en trois groupes et en continuant à labourer, de manière à rendre difficile le sabotage du travail des fermiers par les colons juifs.

A Tuwani, l’accompagnement récolte un succès partiel, en dépit de la farce des colons


Armés d’une récente décision de la Cour garantissant aux villageois le droit de travailler leurs terres et enjoignant l’armée israélienne à les protéger des attaques des colons, les fermiers de Tuwani labouraient fiévreusement, pour essayer d’avancer au maximum leur travail avant l’arrivée attendue des colons juifs.

Après environ deux heures de travail, un homme est apparu, sur la hauteur du poste israélien illégal (les colonies israéliennes sont illégales en regard des lois internationales, de nombreux postes avancés sont illégaux en regard des lois internationales et israéliennes).

Il est descendu dans la vallée, prenant des photos, lorsque quelques militants sont allés à leur rencontre et lui ont demandé les raisons de sa présence. Le colon est resté muet (bien que comme Sud-Africain, son anglais était tout à fait convenable), continuant à nous tourner autour en prenant des photos des Palestiniens et des Internationaux qui labouraient.

Un court moment après, un colon conduisant un 4x4 est arrivé, roulant à toute vitesse à travers les champs. Il s’est mis lui aussi à prendre des photos des fermiers et a commencé à essayer d’empêcher le tracteur d’avancer en zigzagant à travers les champs avec son véhicule.

Un autre colon juif est alors arrivé en courant à travers champs, accompagné de trois chiens. Il a choisi un des tracteurs et s’est mis en face de lui, tentant de l’empêcher d’avancer, avant de sauter sur le devant du tracteur, l’obligeant à s’arrêter. Il a ensuite sauté du tracteur, a couru sur le côté et s’est laissé tomber par terre en feignant d’être blessé.

Les observateurs, y compris 8 soldats, regardaient, ahuris, sa performance grotesque pendant que le pauvre conducteur du tracteur, confus, plaidait son innocence. Lorsque les militants des Droits de l’Homme sont arrivés près du tracteur, le colon « blessé » a sauté sur ses pieds et a essayé de donner des coups de poings au chauffeur du tracteur, mais les militants l’ont maintenu en arrière. Il a alors commencé à avancer, sans but, puis m’a attaqué avec son talkie-walkie. Après que deux soldats l’aient refoulé, il a recommencé à marcher d’un côté et de l’autre, très en colère, avant de s’affaler sur le sol, à cause d’une apparente rechute de sa blessure de tracteur.

La police, chargée de faire une enquête sur la prétendue attaque, rapidement suivie par deux infirmiers colons zélés qui ont commencé à vociférer des injures sur tout le monde plutôt que d’examiner la prétendue blessure. Le colon a ensuite été mis sur un brancard et ramener en haut de la colline, pendant que la police, les soldats et les travailleurs des Droits de l’Homme discutaient de l’incident.

Bien que les soldats reconnaissent les aspects de comédie de l’incident et que les policiers laissent supposer que le fermier palestinien ne serait pas accusé, ils lui ont quand même demandé de se rendre le lendemain au poste de police pour faire une déclaration écrite. Un israélien parlant arabe a promis de l’accompagner pour corroborer son témoignage.

Avec les deux-tiers du labourage accompli, on peut dire que cette journée a été un succès partiel ; toutefois, que les cultures puissent pousser et être récoltées sans dégâts causés par les colons est une toute autre question.

Source : ISM

Traduction : MR pour ISM

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