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ISM France - Archives 2001-2021

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Naplouse -

Bashir Uways assassiné ?

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Umm Na'il est jeune, elle vient d'avoir 23 ans. Elle est assise au milieu des femmes venues lui présenter leurs condoléances, dans sa maison dans le camp de Balata, pour les réfugiés palestiniens. Ses regards se portent sur ses deux enfants, Na'il (5 ans) et son frère Yazan (2 ans), sachant que le mot "papa" ne pourra être plus prononcé par eux, à partir d'aujourd'hui, à cause du crime commis par l'occupation

"Les soldats ont arrêté Bashir à un barrage volant entre Naplouse et Tulkarem. Il est ensuite passé par une phase très dure, près de 20 jours, il est transféré à la prison de Meggiddo, puis son état de santé se détériore.

L'administration pénitentiaire refuse de le transférer pour le faire soigner, et suite à des pressions faites par les prisonniers, il a été transféré d'urgence, alors qu'il était inconscient, à l'hôpital d'al-Afoula, et à cause de la gravité de son état de santé, il a été tout de suite mis en salle de soins intensifs, puis son état de santé s'est encore détérioré, tous ses membres sont inertes, il n'y a encore que le battement du coeur, et puis c'est la "mort clinique". Quelques heures, et puis il est décédé.

Une tragédie imposée par l'occupation israélienne à la famille du martyr Bashir Uways, 30 ans, du camp de Balata.

La dernière conversation : "J'ai ressenti à sa voix qu'il y avait quelque chose, la dernière fois qu'il m'a parlé, je lui ai demandé à propos de sa santé, et il m'a recommandé de prendre soin de Na'il et Yazan, que je leur accorde tout ce qu'ils me demandent. Je fus étonnée par ses paroles, et je lui ai répondu : "Par la volonté d'Allah, tu nous reviendras en bonne santé, et tu leur apporteras ce qu'ils te demandent".

La ligne a été coupée, et il ne m'a plus rappelée, jusqu'à ce que la nouvelle de son transfert à l'hôpital me parvienne, et qu'il est dans un état grave". Ce sont les termes de la conversation qu'a eue Umm Na'il, l'épouse du martyr Bashir Uways, dix jours avant son décès".

Umm Na'il est jeune, elle vient d'avoir 23 ans. Elle est assise au milieu des femmes venues lui présenter leurs condoléances, dans sa maison dans le camp de Balata, pour les réfugiés palestiniens. Ses regards se portent sur ses deux enfants, Na'il (5 ans) et son frère Yazan (2 ans), sachant que le mot "papa" ne pourra être plus prononcé par eux, à partir d'aujourd'hui, à cause du crime commis par l'occupation.

Elle dit : "Nous avons été surpris par son arrestation, il se trouvait chez son oncle à Tulkarm, et lors de son retour à Naplouse, les soldats qui avaient installé un barrage volant ont arrêté la voiture, le taxi collectif dans lequel il se trouvait. Bashir a été choisi, il l'ont emmené à Huwwara, au centre de détention, pour l'interrogatoire, et ses nouvelles ne nous sont plus parvenues, nous avons contacté plusieurs organisations juridiques, et nous avons alors su que l'interrogatoire était fini et qu'il a été transféré à Megiddo".

Umm Na'il poursuit : "Après son transfert à Megiddo, il nous a contacté plusieurs fois par portable, mais il y a quelques jours, nous avons été surpris par la nouvelle de son transfert à l'hôpital, et on nous a dit que son état est grave". Elle ajoute que Bashir ne souffrait d'aucun mal auparavant, et "nous avons alors compris que c'est la torture à laquelle il a été soumis à Huwwara, surtout les coups sur la tête, qui en sont la cause".

Le 6 décembre, Nadi al-Asir avait déjà annoncé que l'état de santé du prisonnier Uways du camp de Balata s'était détérioré du fait de la torture subie lors de l'interrogatoire.

Nadi al-Asir affirme que les autorités israéliennes ont transféré Bashir Uways au centre médical de la prison d'Afoula après avoir beaucoup attendu, sciemment. L'institut Mandela pour la défense des droits de l'homme fait porter la responsabilité du décès aux autorités militaires israéliennes.

Munir Uways, le frère de Bashir, dit que la famille a contacté plusieurs personnes, sitôt que la nouvelle du transfert à l'hôpital ait été connue, il a parlé aux médecins de l'hôpital d'Afoula, mais ceux-ci ne voulaient pas lui avouer la vérité, puis finalement, ils lui ont indiqué que son état était grave et qu'il respirait artificiellement.

Le martyr est d'une famille palestinienne qui vient de sheikh Mou'annes, de la banlieue de Tel Aviv aujourd'hui. Elle vit à Balata depuis 1948.

Son frère explique qu'à cause de leur situation matérielle difficile, Bashir a quitté les rangs de l'école au cours de la période moyenne, et qu'il a commencé à travailler, à plusieurs endroits, surtout à l'intérieur de la Ligne Verte. Il a aidé à famille à surmonter les difficultés et il s'est marié.

Bashir avait déjà été arrêté quatre mois au cours de la première intifada.

Avec le déclenchement de l'Intifada al-Aqsa, Bashir a dû arrêter de travailler de l'autre côté de la Ligne Verte, et il a essayé de trouver du travail dans les projets locaux, et il a intégré les forces de la sécurité nationale, pour une courte période.

La maison du martyr a été bombardée lors de l'invasion du camp de Balata en février 2002, son fils Yazan n'avait que quelques semaines, les soldats de l'occupation étaient à la recherche de son cousin, Nasir Uways, fondateur des Brigades des martyrs d'al-Aqsa, mais la famille a réussi à reconstruire la maison et s'est réinstallée il y a seulement quelques mois.

La famille réclame qu'un médecin palestinien assiste à l'examen du corps du martyr, les autorités de l'occupation prétendant qu'il ne souffrait d'aucune conséquence de torture, niant même qu'il ait subi la torture.

Quant aux prisonniers palestiniens enfermés à Meggiddo, ils affirment que l'administration de la prison ainsi que l'infirmier israélien de la prison portent la responsabilité du décès de Bashir Uways, parce que l'administration a ignoré les demandes des prisonniers réclamant la nécessité de le transférer à l'hôpital pour qu'il soit soigné, sous prétexte qu'il n'y avait pas de personnel pour le surveiller ni de voiture pour le transporter, et l'infirmier avait prétendu que Uways ne souffrait d'aucune maladie et qu'il avait effectué les examens nécessaires.
Il lui avait fourni deux cachets d'acamol.

Source : www.palestine-info.info

Traduction : Palestine en Marche

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