Palestine - 24 février 2005

Brian Avery va paraître lundi devant la Cour Suprême Israélienne

Par ISM

L’activiste des Droits de l’Homme, Brian Avery, est arrivé en Israel pour demander justice devant la Cour Suprême après avoir été sérieusement blessé par des soldats israéliens qui lui ont tiré dans le visage il y a presque deux ans.
"J'ai l'espoir que la cour autorisera une enquête pour découvrir qui était responsable de la tentative de meurtre contre moi," a t’il déclaré.
"La justice est le but final."

Avery, 26 ans, de Caroline du Nord se tenait dans une rue les mains en l’air à Jénine, Cisjordanie , en avril 2003 quand les soldats ont lui ont tiré une balle dans le visage, brisant sa mâchoire et son nez.
Il a été en réadaptation, a subi une série d’interventions chirurgicales de reconstruction faciale et est depuis sous suivi médical permanent.

Lundi, l’avocat d'Avery, Michael Sfard, déposera une pétition devant la Cour Suprême israélienne pour ouvrir une enquête criminelle sur son affaire.
Jusqu'ici, il n'y a eu aucune enquête.

A son arrivée hier à Tel Aviv, Avery a indiqué qu'il était plein d'espoir sur ses chances.

"J'ai l'espoir que la cour autorisera une enquête pour découvrir qui était responsable de la tentative de meurtre contre moi," a t’il déclaré.

"La justice est le but final."

"Je veux montrer aux officiels israéliens que je suis sérieux à ce sujet et que je suis ici pour leur demander de faire leur travail.

"Les gens ont besoin d'être tenus responsables de leurs actes."

Quatre autres activistes internationaux, du Danemark et de Suède qui étaient témoins des tirs témoignent que Brian, ainsi qu'un autre activiste de l’ISM, se tenaient sous un réverbère dans une rue silencieuse et vide.

Il portait une veste très reconnaissable de médecin avec les mains en l’air, indiquant clairement qu’il était un international non-armé.

Un véhicule transport de troupes blindé israélien s'est approché lentement et sans avertissement a ouvert le feu à seulement 10 mètres de distance et puis a continué sa route.

L'armée israélienne a mené une enquête interne et a conclu qu'il n'y avait aucune preuve que Brian ait été atteint par des balles tirées par des soldats israéliens.

L'enquête n'a pas inclus les témoignages des témoins oculaires et a été basée entièrement sur les témoignages des soldats israéliens.

Dans d'autres cas, les enquêtes militaires internes israéliennes ont affranchi l'armée, mais des investigations suivantes de la police militaire ont découvert des preuves incriminantes et des accusations sérieuses ont suivi.


Ce fut également le cas dans le meurtre de l'activiste britannique de l’ISM, Tom Hurndall, qui a été abattu à Rafah six jours après la blessure de Brian. L'enquête interne de commandement a jugé que Tom avait été touché en raison de la présence d'un militant Palestinien à proximité.
L’enquête criminelle de la police militaire a découvert que le soldat qui avait tiré la balle mortelle et qu’un autre soldat avaient menti au cours de l'enquête interne.

En conséquence, des accusations de meurtre et d'interférence dans le processus d’enquête ont été portées.

Toutes les demandes faites au nom de Brian pour une enquête criminelle de police sur les tirs contre lui n'ont reçu aucune réponse.


Pour plus d’informations :
Avocat Michael Sfard 972(0)54-471-3930,
Bureau de l’ISM 972 (0) 54-762-1529


Lire le témoignage de Tobias sur les évènements du 5 avril 2003

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : MG pour ISM-France