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ISM France - Archives 2001-2021

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Qalqilia -

Des soldats des Forces d'Occupation torturent un adolescent sur de fausses accusations

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Les interrogateurs lui ont placé sa veste sur la tête, ont enroulé les manches autour de son cou et les ont serrés jusqu'à étouffer le jeune détenu.
Ils l'ont ensuite frappé à coups de poing dans l'abdomen, sur le côté et à la tête et ils lui ont donné un coup de crosse de M16 dans les jambes.
Il a été interrogé ainsi pendant 2 heures et frappé à chaque fois qu'il niait les accusations.

Des soldats des Forces d'Occupation torturent un adolescent sur de fausses accusations


Photo : Des soldats israéliens lors d'une invasion en Cisjordanie

Au cours de la dernière répression de l'armée israélienne contre les habitants du village d'Azzoun, des policiers en civil ont enlevé un adolescent de 16 ans pour le soumettre à un interrogatoire prolongé entrecoupé de coups.

L'adolescent d'Azzoun, Mahmoud Radouan et son ami circulaient dans une charrette tirée par un âne sur la route 55, juste à l'extérieur d'Izbat At Tabib, pour se rendre dans le champ de son ami situé dans les environs d'An Nabi Elyas, lorsque des policiers déguisés en Palestiniens conduisant ce qui semblait être un taxi palestinien ont arrêté les deux jeunes, en pointant une arme sur eux et en les forçant à s'asseoir sur la route à côté de la rambarde.

Au bout de 30 minutes, les policiers ont libéré l'ami de Mahmoud mais lui, ils l'ont gardé en lui disant : "Nous avons quelque chose sur vous, nous savons que vous posez des problèmes."

Il a été ensuite interrogé dans le taxi et au commissariat de police d'Ariel où il a ensuite été emmené. L'interrogatoire portait sur des accusations de jets de pierres sur les voitures circulant sur la route 55 ainsi quesur les jeeps de la police et de l'armée lors des invasions d'Azzoun.

Mahmoud a été menacé à maintes reprises. Les interrogateurs lui ont dit qu'il devait avouer le jet de pierres s'il voulait rentrer chez lui ou alors il serait présenté devant le tribunal et condamné à une amende. Ils l'ont menacé de lui "poser des problèmes" ainsi qu'à sa famille. Ils l'ont insulté à de nombreuses reprises et ont prononcé des grossièretés à son égard ainsi qu'à l'égard des femmes de sa famille.

Les interrogateurs lui ont placé sa veste sur la tête, ont enroulé les manches autour de son cou et les ont serrés jusqu'à étouffer le jeune détenu.

Ils l'ont ensuite frappé à coups de poing dans l'abdomen, sur le côté et à la tête et ils lui ont donné un coup de crosse de M16 dans les jambes.

Il a été interrogé ainsi pendant 2 heures et frappé à chaque fois qu'il niait les accusations. Malgré le passage à tabac qui accompagnait son interrogatoire, Mahmoud a continué à proclamer son innocence, en niant les acussations et en déclarant qu'il n'avait pas pris part aux jets de pierres.

Les interrogateurs de l'adolescent ont continué à contraindre Mahmoud à avouer en menaçant de le placer en isolement et de le suspendre au plafond et de le torturer jusqu'à ce qu'il cède.

Par la suite, n'ayant pas réussi à le faire avouer, ils ont emmené Mahmoud dans un couloir où il est resté assis, attaché à un banc en métal, pendant environ 4 heures.

Vers 22h, Mahmoud a été emmené dans un véhicule de l'armée et deposé près du village de Harris, loin de son village d'Azzoun. Après avoir attendu pendant une heure sur le bord de la route près de Harris, un jeune du village lui a prêté un téléphone afin qu'il puisse appeler sa famille.
10 minutes plus tard, Mahmoud a pu faire signe à un taxi de s'arrêter et ils est arrivé à Azzoun vers minuit.

Le calvaire, basé sur des fausses accusations a duré près de 10 heures et illustre bien ce que beaucoup de jeunes palestiniens endurent dans le cadre de la politique israélienne qui cible les jeunes sans motifs et sans preuves.

Ce n'est pas la première fois que Mahmoud est injustement soumis à des passages à tabac et à des interrogatoires.Il y a juste un an, c'était en hiver, Mahmoud, qui avait alors 15 ans, a été arrêté à son domicile à 1 h du matin.

Les Forces d'Occupation Israélienne ont frappé à la porte de sa maison, à la recherche de son frère, Mohammed, mais ils sont revenus 15 minutes plus tard pour embarquer Mahmoud et l'emmener au commissariat de polida de la colonie illégale de Ma'ale Shamron pour un interrogatoire.

Deux autres jeunes hommes d'Azzoun, âgés de 14 ans, ont également été emmenés pour être interrogés. À Ma'ale Shamron, les policiers ont ouvert un dossier sur les jeunes, puis ils les ont emmenés au commissariat de police de la colonie illégale d'Ariel.

Pendant tout le trajet qui a duré 1 heure, les soldats ont frappé Mahmoud avec des matraques sur la tête et sur tout le corps, en maudissant sa famille et en l'accusant de jeter des pierres, le prétexte de la détention.

À Ariel, Mahmoud a été emmené sur un toit où 2 enquêteurs israéliens lui ont mis un sac en plastique sur la tête, l'ont jeté à terre, lui ont menotté les bras dans le dos et lié les pieds et ils lui ont donné des coups de pied et de poing sur tout le corps pendant environ 20 minutes.

Pendant tout ce temps, les deux hommes ont continué d'accuser Mahmoud de jeter de pierres et ont insulté sa mère et sa famille.

L'adolescent a finalement été emmené à l'intérieur d'une cabane, où il est resté assis, toujours menottés et les pieds liés, de 3 heures à 6 heures du matin. Les policiers qui passaient le frappaient ou le gifflaient pour le réveiller quand il s'endormait.

Lorsque les agents de renseignement israéliens sont arrivés peu après 6 heures du matin, ils ont commencé à interroger les 3 jeunes chacun séparément. Mahmoud a été interrogé 3 fois pendant 30 minutes.

Au cours de ces périodes d'interrogatoire, ses interrogateurs lui ont posé la même question, lancé les mêmes accusations, et ils ont tenté à maintes reprises de faire avouer Mahmoud du jet de pierres. "Vous jeter des pierres. Où est votre arme? Votre ami dit que vous jetez des pierres."

Ces déclarations et accusations ont également été faites aux deux autres jeunes, dans leur tentative de les obliger à se confesser d'actions qu'ils nient avoir commis.

Puis Mahmoud a été emmené dans la colonie illégale de Qedumim pendant 20 minutes avant d'être finalement libérés près du village de Jinsafut, à environ 8 km à l'est d'Azzoun.

Ces deux incidents ne sont pas isolés et ils illustrent la politique et les pratiques actuelles et systématiques qui servent à ridiculiser et à terroriser les jeunes palestiniens.

Les habitants pensent que les impositions de couvre-feux et de barrages routiers à Azzoun, les interrogatoires comme ceux-ci font partie d'une stratégie à long terme pour fabriquer une histoire de la violence dans le village afin de justifier la construction d'une barrière de séparation qui bloquera la principale entrée d'Azzoun ainsi que l'accès à la route 55.

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM

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