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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

Dignes au-delà des pertes

Par


Mahmoud Musleh : « J’avais trois choses importantes que les forces israéliennes ont détruites : une usine de tuiles rue Sikka (au nord de Beit Hanoun), une autre rue Salah el-Din (à Beit Hanoun) et le puits qui était sur ma terre. Mes oliviers ont été détruits au bulldozer de nombreuses fois par les forces israéliennes. J’ai 70 ans, et aujourd’hui je n’ai plus rien, comme lorsque j’avais 16 ans. »

Dignes au-delà des pertes


Mohammed Zaneen (à l’est de Beit Hanoun) : « J’avais 11 dunams d’oliviers, détruits au bulldozer par l’armée israélienne. Je gagnais plus de 11.000 US$ grâce à mes olives. Maintenant, mes arbres les plus vieux ont à peine 4 ans et ne produisent pas encore grand-chose. Nous avons aussi des abeilles. Lorsque nous avions de nombreux oliviers, citronniers et orangers, les abeilles produisaient deux fois par an un miel de qualité. Aujourd’hui, nous sommes obligés de donner du sucre aux abeilles et elles ne produisent plus du miel qu’une fois par an. »

Abdullah Abu Shar, Waddi Salqa (centre est de Gaza) : « Pendant la guerre israélienne contre Gaza, ma maison et les 50 de notre famille élargie ont été détruites. Mon fils Mahmoud, 25 ans et sa femme Fida, 18 ans, ont été tués avec leur fils Tamer, 11 mois, par deux attaques de missiles sur leur maison. » (Plus tard, il ajoute : « Nous n’avons que quatre martyrs dans notre famille. » « C’est trop, » lui dis-je. Un voile passe sur son visage stoïque et il sanglote silencieusement pendant un moment.)

« La citerne à eau et la pompe, qui desservaient 150.000 habitants, ont été détruites lors des attaques israéliennes. Elles ont été hors d’usage pendant 2 mois. Nous les avons reconstruites 4 fois au cours des 10 dernières années. »

Masiouna Abu Shar : « Cela fait 50 ans que j’habite ici. C’était la terre de mon grand-père. Les Israéliens détruisent tout. Il n’est pas resté une seule maison debout. Toute la terre a été détruite. Maintenant, nous louons tous des maisons à Deir al-Balah, 150$ par mois. La terre est tellement dévastée qu’on ne peut plus rien cultiver. Que faire avec une terre pareille ? »

« C’était notre maison. Il ne reste rien. Nous avions également 50 arbres : des oliviers, des figuiers, des goyaviers... tout est détruit. Tu vois ces maisons là-bas ? Détruites, il n’y a plus rien, c’était à notre famille. »

Abdul-Raziq Abu Shar : « Ces 7 dernières années, les Israéliens ont détruit mes oliviers au bulldozer : en 2002, 2004 et 2005. J’avais 120 oliviers et 100 dattiers. 15 avaient plus de 30 ans. »
« Merci beaucoup, merci de m’écouter. »

Nayfa Abu Shar : « Ma maison est détruite, tous mes arbres aussi. »

Ghrelli Abu Shar : « Je vivais avec mon fils et ses quatre enfants. Notre maison a été détruite, comme nos 80 arbres. Nous avions des figuiers, des oliviers, des citronniers et des dattiers. »

« Nous nous sommes faits un petit abri de deux pièces avec les pierres que nous avons récupérées, mais il n’est pas terminé. Lorsque j’y viens la journée, je me mets à l’ombre sous la tente, je prépare le repas sur le feu. Mais j’ai peur d’y rester après le coucher du soleil, les soldats israéliens nous tirent dessus. »

Sabri Jendiya (74 ans), Shayjayee, à l'est de Gaza : « Je cultive notre terre depuis que je suis un gamin. Nous sommes fermiers, nous investissons tout dans notre terre. Nous avons 30 dunams (30.000m²) à 800m de la grille frontalière. A cause du danger des tirs des soldats, je ne travaille plus ma terre comme avant.
Toutes les sources d’eau ont aussi été détruites par la guerre israélienne sur Gaza. Lorsqu’il pleuvra, je planterai quelques légumes. Nous sommes 30 personnes à la maison et seul un de mes fils a du travail.
»

Shabaan Mohammed Mhayssy (83 ans) : « J’étais si heureux avec mes 7,5 dunams de terre. J’ai dépensé 10.000 shekels pour notre citerne à eau avec une pompe, pour arroser ma terre. Mes oliviers étaient très vieux. La citerne et tous mes arbres ont été détruits par les soldats israéliens. Je ne peux plus nourrir les 30 personnes de ma famille. »

Samir : « Ma terre a été détruite au bulldozer sept fois. Dans ce secteur, il y avait une centaine d’oliviers et d’orangers, et 6 puits. Tout a été détruit. Lorsque les fermiers produisent leur propre nourriture, ils peuvent vivre en autarcie. Aujourd’hui, ils ont perdu leurs terres à cause des attaques israéliennes et dépendent de l’aide. »

Ramzi Hillis : « J’ai une belle terre, 20 dunams (20.000m²) à environ 400m de la grille frontalière. Tous mes arbres et mes 10.000 poulets ont été détruits au bulldozer, de 2004 à maintenant. Nous avons des abeilles, mais la production de miel est très faible ces dernières années. Je travaille comme chauffeur de taxi pour subvenir aux besoins des 13 personnes de ma famille. »

Amar Mhayssy (78 ans) : « Ma femme et moi avons 9 dunams (9.000m²) de terre dans la zone-tampon. Nous ne pouvons pas la travailler parce que les Israéliens nous tirent dessus. Nous avons 10 dunams de terre à 500m de la grille frontalière. Nous avions 2 dunams d’oliviers, de plus de 60 ans. Tout a été détruit par l’armée israélienne. Nous replanterons et prierons Allah que les arbres ne soient pas à nouveau passés au bulldozer. Nous sommes 13 dans notre famille, avec 4 enfants à l’université. Aucun d’entre nous n’a de travail. »

Amar Mhayssy et Sena Mhayssy (75 ans) : « Les soldats israéliens nous tirent dessus tous les matins. La vie est dure, ici. »

Salem As Saede, à l’est de Beit Hanoun : « J’avais 4,5 dunams d’oliviers et d’orangers ; les soldats israéliens ont tout détruit ces dernières années. »

Pendant le massacre israélien de cet hiver à Gaza, les soldats israéliens ont détruit ce qui lui restait de terre, ainsi que son puits. Marié deux fois, Saede a 17 enfants, tous sans emploi, et dépendant tous de l’aide alimentaire. Il ne peut même pas cultiver sa terre pour avoir des produits frais. Avant, Saede était instituteur.


Pas de greffon vidéo disponible...

Source : In Gaza

Traduction : MR pour ISM

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