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Liban -

Georges Abdallah : L'humiliation à la résidence de l'ambassadeur de France, le 14 juillet

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L'article original, en anglais, a été publié sur Al-Akhbar le 15 juillet 2013 sous le titre : Georges Abdallah: Humiliation at the French Ambassador's Residence

15.07.2013 - Encore une fois, Georges Abdallah, le citoyen libanais que la France continue de détenir en otage, était présent lors de la célébration du jour de la prise de la Bastille, devant la résidence de l’ambassadeur français à Beyrouth. Les militants se sont rassemblés pour exiger la libération, le jour où « la liberté, l’égalité, la fraternité » sont censées être honorées.

Georges Abdallah : L'humiliation à la résidence de l'ambassadeur de France, le 14 juillet

Résidence de l’ambassadeur de France à Beyrouth - Comme on le voit bien sur l’affiche, le programme de Hollande à l’égard du droit tient en peu de chose... - Photo : Marwan Bou Haidar
Les portes de la résidence ont été fermées à la fois aux visiteurs libanais et français désireux de venir célébrer la fête nationale du 14 juillet. Au lieu de cela, ils ont été conduits vers une petite entrée dérobée, tenue par un officier français en civil qui leur conférait un par un, l’honneur d’entrer dans ce palais spacieux.

Les visiteurs ont été obligés de faire la queue de cette façon plutôt humiliante pendant près de deux heures au milieu des slogans contre le gouvernement français scandés sans répit par les militants qui s’étaient rassemblés sur le côté opposé pour appeler à la libération de Georges Abdallah.

En dehors de la résidence, les militants ont affiché une grande photo du président français François Hollande retouchée de façon à ce que celui-ci fasse un doigt d’honneur. Nous avons vu un officier français de la FINUL examiner l’image, puis hocher la tête avec désapprobation, peu impressionné par la représentation insultant « le président ». Les affiches originales dont cette photo s’inspire avaient d’abord été conçues par Reporters sans frontières et exposées à Paris, pour se moquer d’autres chefs d’État.

De 15 à 17 h, les visiteurs ont afflué à la réception de l’ambassadeur français Patrice Paoli. Ils auraient pu se glisser facilement à travers les quelques dizaines de manifestants qui s’étaient rassemblés pour Abdallah, mais la sécurité de l’ambassade française a préférer les faire attendre pendant plus d’une heure et demie, ce qui a laissé aux visiteurs le temps de bien mémoriser le visage d’Abdallah, dont les images étaient affichées dans tous les endroits possibles.

Lors de la manifestation devant la résidence, appelée par la Campagne internationale pour la libération d’Abdallah, un certain nombre de participants ont fait des interventions en solidarité avec le prisonnier libanais.

Parmi les orateurs figurait le vice-président du conseil politique du Hezbollah, Mahmoud Qamati, qui a appelé les autorités françaises à préserver « le peu qu’il reste de leur réputation en libérant Abdallah ».

Joseph Abdallah, le frère de Georges, a ensuite pris la parole, en faisant valoir que le gouvernement français était devenu un protectorat US, inféodé au gouvernement américain « par le maintien en détention d’Abdallah, conspirant contre les peuples de la région, et en soutenant ouvertement le terrorisme. »

Khaled Hadada, secrétaire général du Parti communiste libanais, a déclaré de son côté que la commémoration du jour de la prise de la Bastille et les valeurs de la Révolution française pouvaient être mieux honorées en protestant pour obtenir la liberté d’Abdallah. Riad Sawma, secrétaire du Mouvement national pour le changement démocratique, a déclaré que le peuple libanais n’abandonnerait pas Abdallah, promettant que les militants poursuivraient leurs efforts jusqu’à ce qu’il soit libéré.

Cela a été redit par Mohammed Hashisho, leader du Parti démocratique populaire, qui a affirmé que Abdallah est un otage, disant que la France sait très bien comment otages pouvaient être libérés.

Juridiquement parlant, l’affaire Abdallah est restée gelée depuis avril 2013, lorsque la plus haute cour d’appel française a annulé une décision de libération du prisonnier, lequel est détenu dans les prisons françaises depuis 29 ans. Abdallah a depuis contesté la décision, mais sa requête a été ignorée.

Le Groupe de travail des Nations unies sur les détentions arbitraires devrait publier son rapport sur Abdallah en août. Mais la France pourrait continuer à bloquer le dossier et demander un mois supplémentaire pour répondre à la plainte déposée par le Centre de réhabilitation Khiam pour les victimes de la torture. Il est à noter que la plainte déposée devant cette instance des nations Unies marque un précédent.


Source : Info-Palestine

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