Hébron - 19 juillet 2005

Hébron : Quand chacun partage la douleur de l‘autre

Par Peggy Gish

"Un colon israélien de la colonie de Karmel a volé un âne que nous avons vu dans l’enceinte de la colonie.
S’il vous plait accompagnez-nous pour le photographier à titre de preuve quand nous déposerons plainte" ont demandé à CPT et à l’équipe d’Operation Dove (Opération Colombe) deux Palestiniens d’At-Tuwani, un village des Collines du sud d’Hébron.

Deux jours après un soldat israélien et un colon ont dit à une famille palestinienne qu’elle n’avait pas l’autorisation d’utiliser lsa terre soit pour ses moutons soit pour cultiver des légumes, des membres de l’équipe observaient non loin pendant que trois enfants palestiniens continuaient à faire paître leur troupeau.



Un autre jour, l’équipe a enregistré sur vidéo des colons israéliens qui se rassemblaient pour voler du blé planté par une famille palestinienne sur sa terre, sous les yeux de soldats israéliens qui n’ont rien fait pour les arrêter .

Vers la mi-juin, un décompte non officiel a dénombré au moins 57 moutons adultes et 46 jeunes moutons et chèvres du villages d’At-Tuwani morts empoisonnés par le poison que les colons israéliens ont répandu sur les terres à pâturage en mars et avril 2005.

Au moment de quitter la Cisjordanie demain pour retourner travailler avec l’équipe du CPT en Irak, je ne peux m’empêcher de penser aux différences et aux similitudes entre la vie sous occupation dans les deux endroits

En Irak, il y a pénurie en équipement médical et en médicaments, tandis qu’en Cisjordanie les gens sont bloqués quand ils veulent se rendre dans les centres médicaux ou dans les hôpitaux.

En Cisjordanie , l’eau est injustement répartie, favorisant les Juifs Israéliens.

En Irak, l’eau disponible n’est la plupart du temps pas potable.

En Irak, on ne confiques pas à tout-va les maisons et les terres mais l’économie est détruite à cause de la la main-mise systématique sur les ressources naturelles et leur exploitation des groupes internationaux.


Les familles palestiniennes d’At-Tuwani nous disent : "Bien sûr, nous avons nos problèmes mais les problèmes en Irak sont encore plus graves", de leur côté, les Irakiens me disent "l’occupation des Palestiniens est la mère de tous les problèmes et il faut trouver une solution pour qu’on ait la paix dans toute la région."


Je suis impressionnée par la capacité des Irakiens, des Palestiniens et des autres peuples compatissants du monde entier qui, malgré leurs propres ennuis sont capables de s’occuper de la souffrance des autres.

Dans les deux endroits, des organisations et des gens nous encouragent, n’hésitant pas à prendre personnellement des risques pour travailler dans la non-violence.

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : CS pour ISM