Salfit - 15 mai 2007

IWPS : un jeune employé de banque palestinien détenu

Par Beth

Alors qu'un jeune employé de banque de Ramallah rentrait chez lui à Haris le 13 mai 2007 un peu près minuit, il s'est retrouvé face aux soldats de l'occupation qui l'ont accusé de conduire une voiture volée et d'être en possession d'argent volé.
Ils l'ont gardé au bord de la route pendant une heure et demi où ils l'ont fouillé et interrogé avant d'être autorisé à partir après que la police soit arrivée et ait mené une contre-enquête.

Le jeune homme a d'abord été arrêté devant sa maison par les soldats qui lui ont demandé de reculer sa voiture jusqu'à l'entrée du village située à quelques mètres. Là, ils l'ont obligé à se coucher à terre, qui était couverte de boue en raison de la pluie.

Ils ont suggéré que sa voiture avait été volée et l'ont totalement fouillée en demandant au jeune homme d'ouvrir le capot et le coffre.

L'homme avait acheté la voiture plus de deux mois plus tôt à quelqu'un vivant dans un village voisin. Son père a dit que la police de la colonie illégale voisine d'Ariel était venue huit jours plus tôt contrôler la voiture et qu'elle n'avait pas estimée qu'il s'agissait d'une voiture volée.

Les soldats ont également fouillé le sac du jeune homme et ils lui ont demandé pourquoi il transportait tant d'argent. L'homme a expliqué que, dans le cadre de son travail, il devait se déplacer dans toute la région de Salfit pour récupérer l'argent des clients de la banque qui désiraient le déposer sur leurs comptes, car il n'y a aucune filiale de cette banque à Salfit.

L'homme doit souvent rendre visite à ses clients tard le soi, quand ils sont rentrés à la maison, puisqu'ils travaillent souvent dans les colonies israéliennes illégales de la région de Salfit. Il dépose l'argent le lendemain à Ramallah. Le jeune homme avait sur lui ses papiers prouvant qu'il est employé de la banque quand il a été arrêté.

Cependant, quand l'IWPS est arrivé sur les lieux, un soldat suggérait toujours que l'argent et la voiture pouvaient avoir été volés, et ils ont dit que le jeune homme serait détenu avec sa voiture près de l'entrée du village jusqu'à ce que la police arrive.

À un moment donné, il y avait neuf soldats et trois jeeps à l'entrée de village (face au jeune homme, son frère plus âgé et leurs parents, un ami qui servait d'interprète pour la famille, et deux membres de l'équipe de l'IWPS).

Un soldat s'est positionné dans un champ au bord de la route, en pointant son arme en direction des maisons, ce qui a incité une remarque de la mère du jeune homme : "Nous n'avons pas autant peur qu'eux avec leurs armes".

La police est finalement arrivée 1h30 plus tard et après une nouvelle inspection de la voiture, elle a autorisé le jeune homme à rentrer chez lui avec sa famille.

Le village d'Haris a également souffert ces derniers jours d'incursions de l'armée et d'installations de checkpoints de l'armée ainsi que de soi-disant checkpoints "volants" la nuit, près de l'entrée au village, les 4, 5 et 6 mai.

Le jeune banquier et sa famille vivent sur la route principale du village juste après l'entrée, et ils sont donc particulièrement affectés par ces opérations de l'armée.

Source : http://www.palsolidarity.org/main/

Traduction : MG pour ISM