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Gaza -

Israël détruit les cultures à Gaza : incendie criminel à Johr ad-Dik

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Le 4 mai au matin, les troupes israéliennes ont mis le feu à des cultures palestiniennes le long de la frontière est de Gaza avec Israël. Le Centre Palestinien des Droits de l’Homme (PCHR) a rapporté que 200.000m² de cultures avaient été détruits, dont du blé et de l’orge prêt à être ramassés, ainsi que des légumes, des oliviers et des grenadiers.

Pas de greffon vidéo disponible...

Les fermiers racontent que l’incendie a brûlé un pan de 4 km de la terre qui se trouve du côté palestinien de la frontière. Ibrahim Hassan Safadi, 49 ans, d’une des familles d’agriculteurs dont les récoltes ont été incendiées, dit que le feu a couvé jusque dans la soirée, malgré les efforts des pompiers pour l’éteindre.

Safadi dit qu’il était là quand les soldats israéliens ont tiré des petites bombes dans le champ, qui a pris feu peu après. Il explique que « les soldats israéliens tirent depuis leurs jeeps, provoquant un feu qui démarre sur la terre. Ils brûlent le blé, les grenadiers… Le feu s’est propagé dans toute la vallée. Nous avons appelé les pompiers. Ils sont arrivés et ont éteint l’incendie. Mais il y a des endroits où le feu a repris. » Selon Safadi, il a perdu 30.000 m², dont 300 grenadiers, 150 oliviers et du blé.

Il y a longtemps qu’il est pratiquement impossible de travailler sur la terre qui se trouve dans les zones frontalières, à cause des tirs des soldats israéliens quasi quotidiens. Les cultures qui ont été incendiées le 4 mai étaient sèches et prêtes pour la récolte, donc extrêmement inflammables.

« Le feu a mis à peine trois minutes pour détruire 65.000 m², » dit Nahed Jaber Abu Said, dont la terre se trouve à quelques kilomètres en bas de la route qui va chez Safadi. Il ajoute : « Vers 9h du matin, j’étais ici quand les jeeps israéliennes sont arrivées. Un soldat, à la grille, a tiré un explosif dans notre champ de blé. Le feu a pris immédiatement. »

Safadi explique que c’est la troisième fois que sa ferme subit une attaque criminelle israélienne majeure. Lors des deux attaques précédentes au cours des dix dernières années, les soldats ont détruit sa terre au bulldozer, rasé les citronniers, les oliviers et les orangers, ainsi que les serres.

« Nous avons subi des pertes énormes. Les soldats israéliens ont détruit l’essentiel de notre terre, de nos arbres et de notre équipement. Ca nous a coûté beaucoup d’argent, » dit-il, mentionnant des pertes cumulées de 330.000$ depuis 2000, lorsque les invasions se sont multipliées. Lors de la dernière attaque, Safadi explique que les destructions des cultures, des arbres et du système d’irrigation se sont élevées à 130.000$.

En plus de la destruction, Safadi se plaint de ne pas être en mesure de remplacer les matériels détruits comme les tuyaux de plastique dont il se sert pour irriguer ses champs. Ces articles, comme les engrais et les pièces de rechange, sont interdits d’entrée à Gaza à cause du siège total du territoire mené par Israël et soutenu au niveau international.

Abu Said précise qu’il a perdu 2.000$ sur un seul pan de sa terre. « Et ça ne comprend pas la terre la plus proche de la grille frontalière, » dit-il. « Je suis tellement triste, que puis-je faire ? »

Son expérience va au-delà des attaques du 4 mai, et au-delà de la perte de sa terre. En 2008, les soldats ont blessé grièvement son cousin Jaber, 15 ans, d’une balle dans la bouche et tué 11 de ses brebis.

Les attaques des soldats israéliens ont lieu quotidiennement le long des frontières de Gaza avec Israël. Il y a une dizaine d’années, Israël a unilatéralement imposé une zone « tampon » ou « interdite », seulement côté Gaza.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Comité palestinien de secours agricole (Palestinian Agricultural Relief Committee, PARC), la zone « interdite » initiale de 100 mètres est étendue maintenant à 1 km du côté de la frontière orientale de Gaza, et à 2 km le long de la frontière nord. FAO rapporte qu’en gros, 1/3 de la terre agricole de Gaza est située aux limites de la « zone tampon ».

Depuis le « cessez-le-feu » du 18 janvier, trois civils palestiniens, dont un enfant, ont été tués dans le secteur de la « zone tampon » par des tirs et des bombardements israéliens. Douze autres palestiniens ont été blessés, et parmi eux trois enfants et deux femmes, par des tirs israéliens le long de la frontière.

En plus de la menace physique et de la destruction des terres et de l’équipement, le secteur agricole de Gaza est dévasté par la destruction de centaines de puits et sources, et la contamination de la terre due à l’invasion israélienne de Gaza au début de l’année.

Comme le rapportait le Guardian en février 2009, ces attaques ont stérilisé 60% de la terre agricole à Gaza.

Les conséquences de la destruction active du secteur agricole de Gaza sont amplifiées par le siège israélien et les efforts de reconstruction au point mort depuis le « cessez-le-feu ».

Avec l’aide qui arrive au compte-gouttes et les taux de pauvreté et de malnutrition qui montent en flèche, la capacité à produire la nourriture est d’autant plus vitale pour les Palestiniens de Gaza.

Les photos de la terre et des cultures incendiées par les sionistes criminels.


Source : In Gaza

Traduction : MR pour ISM

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