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ISM France - Archives 2001-2021

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Salfit -

L'état d'Israel utilise des règlementations d'urgence coloniales datant de 1945 pour réduire au silence les protestataires contre le Mur

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Yonatan Pollak, un activiste des "Anarchistes contre le Mur", a été arrêté alors qu'il participait à une manifestation contre la construction de la barrière de Séparation sur les terres de la ville de Salfit, le jeudi 9 juin.
Il a été présenté devant un juge le lendemain (le vendredi 10 Juin), et accusé de rassemblement illégal, et, en utilisant des règlementations d'Urgence de l'époque britannique en 1945, il a été accusé d'être dans une zone militaire fermée.

Yonatan Pollak, un activiste des "Anarchistes contre le Mur", a été arrêté alors qu'il participait à une manifestation contre la construction de la barrière de Séparation sur les terres de la ville de Salfit, le jeudi 9 juin.

La barrière, à cet endroit, pénétrera sur une profondeur de 23 kilomètres à l'est de la Ligne Verte.

À la différence d'autres protestataires, qui ont été libérés après s'être engagés à rester à l'extérieur de la "région de Samarie" pendant 14 jours, Yonatan n'a pas reçu une telle offre, mais il a été retenu toute la nuit au commissariat de police d'Ariel.

Il a été présenté devant un juge le lendemain (le vendredi 10 Juin), et accusé de rassemblement illégal, et, en utilisant des règlementations d'Urgence de l'époque britannique en 1945, il a été accusé d'être dans une zone militaire fermée.

Dans ce contexte, le juge Nava Bechor lui a ordonné de rester en dehors de l'ensemble des Territoires Occupés palestiniens pendant une période de 3 mois.
Yonatan a refusé de signer son accord à cette décision dure et disproportionnée, il a été ramené à la prison.

Il sera présenté devant un juge ce soir, le samedi 11 juin, à 20 h., au Rishon Letziyon Court House, 5 Israël Galili St., Rishon Letziyon.



L'histoire

Alors qu'environ 300 protestataires (Palestiniens, Israéliens et Internationaux) quittaient les dernières maisons de la ville de Salfit et entraient dans les oliveraies, ils ont été confrontés à une grande quantité de gaz lacrymogène tirée par l'armée.

Toutefois, la plupart des personnes ont continué à marcher calmement, malgré le fait que quelques boîtes métalliques étaient visées et tirées directement sur la foule.

Il n'y avait aucun signe de tension ou de violence du côté des protestataires.


Alors que les protestataires s'approchaient de la ligne des soldats qui attendaient à mi-chemin entre les oliviers et la terre contestée, certains des protestataires israéliens ont crié que c'était une manifestation pacifique et qu'il n'y avait aucune raison de l'utilisation de la force par les soldats.

Quand ils sont arrivés près de la ligne des soldats, Yonatan Pollak a indiqué aux soldats que c'était en réalité une zone civile libre et non une zone militaire fermée.

Il a été immédiatement empoigné par deux des soldats qui ont agi sur ordre de leur commandant qui se tenait à côté d'eux en disant "amenez-moi ce type".

A ce moment-là, on ne lui avait pas montré d'ordre déclarant que le secteur était une "Zone Militaire Fermée" et on ne lui a pas donné le temps de repartir.

Seulement après avoir été amené à la jeep de la police des frontières, on lui a montré l'ordre déclarant le secteur en tant que "Zone Militaire Fermée" et bien après son interrogatoire dans le commissariat de police d'Ariel, il a été accusé d'émeutes.

Environ dix minutes après que Yonatan ait été arrêté, les confrontations entre les soldats israéliens et les protestataires ont commencé et ont duré près d'une heure.

A un moment, cinq soldats ont donné des coups de pied à une personne qui était à terre jusqu'à ce qu'il doive être évacué vers un hôpital de Ramallah en raison d'hémoragies internes; quatre autres protestataire ont été blessés : deux à la suite de coups et deux par intoxication au gaz lacrymogène et ils ont été également évacués vers un hôpital de Salfit.

Deux autres contestataires ont été arrêtés (un homme israélien et une femme américaine). Ils ont été emmenés au même commissariat de police et ont été accusés exactement des mêmes choses, mais ils ont reçu une offre de signer une liberté sous caution à condition de ne pas revenir dans la "région de Samarie" pendant une période de 14 jours et ont été libérés la même nuit.

Yonatan n'a n'a reçu aucune offre et a été gardé seul toute la nuit. Au cours des derniers mois la résistance populaire à la construction du mur dans les villages directement affectés a entrainé beaucoup de disputes dans les médias israéliens. (Par exemple, le dernier article de Meron Rappaport dans Ha'aretz du 10 juin 05)

Pour eux, il est légitime d'employer des moyens illégaux tels que la punition collective, les arrestations illégales, les fouilles de maisons, les coups et la provocation pour réduire au silence les protestataires non-violents palestiniens, tout comme, c'est clair qu'il faut également réduire au silence leurs partenaires israéliens par tous les moyens possibles.

Utiliser des règlementations d'urgence de 1945 pour limiter leur action est une autre étape contre la démocratie.

Pour citer l'avocat G. Lasky de Yonatan: "Prendre ces règlementations d'urgence qui ont été faits par des colonialistes britanniques pour gouverner sur les habitants d'un endroit occupé en 1945 et les appliquer dans ce cas-ci n'est pas cohérent avec un état démocratique.
Si ces règles d'urgence sont employées pour réduire au silence des protestataires, elles seront encore employées pour violer les droits civiques en Israël."


Ces règlementations vont plus loin qu'assujettir un civil à un ordre militaire, elles peuvent refuser la liberté de mouvement, la liberté de se rassembler et la liberté de parole et donnent un énorme pouvoir aux militaires.

Par exemple, l'arrêté 128 déclare que le Ministre de la Défense (qui est la tête de l'armée en Israël) peut fermer des bureaux de poste en Israël.

L'arrêté 130 déclare que le Ministre de la Défense peut décider de réduire au minimum l'utilisation des téléphones pour une personne spécifique ou un groupe spécifique de personnes.

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : MG pour ISM

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