Naplouse - 11 juin 2005

Le cessez-le-feu continue à Naplouse

Par ISM

Le mardi 7 juin, Electronic Intifada a fait un reportage sur l'assassinat extrajudiciaire de Muraweh Khaled Ekmayel à Jénine par les forces israéliennes, sous le titre "Israel reprend les assassinats des Palestiniens".
Al Jazeera news a signalé les six décès de le même journée.
La violence a continué avec la tentative d'assassinat sur quatre membres du Hamas à Gaza le 8 juin.
Les habitants de Naplouse seraient étonnés d'entendre que ces meurtres marquent le début de l'engagement d'Israel à Sharm qui était de cesser les assassinats.

Le mardi 7 juin, Electronic Intifada a établi un reportage sur l'assassinat extrajudiciaire de Muraweh Khaled Ekmayel à Jénine par les forces israéliennes, sous le titre "Israël reprend les assassinats des Palestiniens".

Al Jazeera news a signalé les six décès de le même journée.

La violence a continué avec la tentative d'assassinat sur quatre membres du Hamas à Gaza le 8 juin.

Les habitants de Naplouse seraient étonnés d'entendre que ces meurtres marquent le début de l'engagement d'Israël à Sharm qui était de cesser les assassinats. Trois habitants ont été abattus par des forces israéliennes dans le secteur du Camp de Balata depuis que le "cessez-le-feu" a été annoncé par les pourparlers de Sharm.


Le 16 avril, les forces israéliennes ont abattu Brahim Al Smere sur Al Quds Street juste à l'extérieur du Camp de Réfugiés de Balata près de Naplouse.

Quand l'armée a remis le corps de Brahim aux médecins palestiniens, il avait été visé à multiples reprises dans les membres et le corps.

Les témoins de son assassinat sont sûrs que les forces spéciales israéliennes sont entrées pour assassiner Brahim et n'ont fait aucune tentative pour l'arrêter.

A l'époque, les témoins nous ont indiqué qu'il avait semblé être attiré sur la route et qu'il avait dû s'identifier par quelqu'un avec qui il parlait au téléphone. Il a été touché mais pas mortellement, d'abord d'une direction et puis d'un second endroit par un homme armé dans une voiture.

Personne n'a fait aucune tentative pour l'arrêter ou le prendre vivant.

Nous avons parlé au chauffeur de taxi qui a vu Brahim le matin où il a été tué.

je l'ai pris et il m'a demandé de conduire lentement dans Al Quds Street. Quand je lui ai demandé pourquoi, il m'a dit qu'il devait rencontrer un ami qu'il connaissait par téléphone.

J'ai dit : "oublie-le. Tu ne le connais pas. Tu es recherché maintenant. Rencontrer quelqu'un comme ça est un risque pour toi."

Mais Brahim a dit : "Non, il est bien, il a été très sympathique au téléphone."

Alors il m'a demandé de l'attendre le temps qu'il rencontre cette personne et je les ramènerais ensuite, mais j'ai dit non. C'est une rue sensible. Je dois penser à ma famille et ainsi de suite. Je l'ai donc amené à l'endroit où il m'avait demandé d'aller.

L'homme l'a encore appelé. J'ai entendu Brahim décrire ce qu'il portait et l'homme lui a dit que ce serait bien s'il portait un chapeau aussi.

Je lui ai dit alors : "C'est un Israélien. Pars." mais Brahim ne m'a pas cru.

Je suis parti. En rentrant à Naplouse, j'ai appris qu'ils l'avaient abattu."


Les arrestations et les assassinats continuent. Israël ne peut pas prétendre maintenir un cessez-le-feu.

Mais le monde extérieur n'a pas reconnu que les entretiens de Sharm n'ont apporté aucune résolution du conflit dans la région mais au lieu de cela il fait comme si les assassinats n'avaient pas lieu et que les entretiens progressaient.


Le Palestinian Centre for Human Rights publie chaque semaine un rapport détaillant les transgressions du droit international par Israël.

En dépit du cessez-le-feu, les violations rapportées chaque semaine continuent d'inclure des assassinats, des dizaines d'arrestations et de blessés, des incursions dans les villes et les villages palestiniens, des raids et des démolitions de maisons, des couvre-feux et des bouclages allant jusqu'au siège, des attaques de colons et du refus du droit légitime à la protestation non-violente.

Chacune de ces données représente une violation du droit individuel à la liberté ou du droit à la vie ou le droit d'une communauté d'accéder à l'éducation et aux services de santé, à l'emploi ou à la terre qu'elle cultive pour subvenir à ses besoins depuis des générations.

L'occupation militaire violent n'est pas terminée. Il n'est pas le moment de cesser de faire campagne pour les Droits de l'Homme et pour la Justice en Palestine.

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : MG pour ISM