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ISM France - Archives 2001-2021

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Ramallah -

La véritable démocratie au Moyen-Orient (Non, ce n'est pas Israel)

Par

A Jérusalem-Est, les jours précédant l'élection palestinienne, on pouvait vous pardonner de ne pas savoir qu'il y avait une élection. On ne trouvait aucune affiche dans la ville. Il n'y avait aucune information sur les candidats, pour qui voter ou comment.
Le gouvernement israélien avait interdit aux Palestiniens d'y faire campagne.
L'atmosphère dans les rues de Ramallah indiquait une toute autre histoire.

Les autobus étaient décorés aux couleurs des différentes factions politiques. Ils étaient couverts d'autocollants et d'affiches à l'intérieur et à l'extérieur. Les drapeaux et les couleurs politiques ornaient les toits des véhicules. Les bus et taxis diffusaient des chants différents en soutien à diverses factions.
Même quand les services municipaux les enlevaient, des militants collaient encore plus d'autocollants sur les fenêtres.

Vous ne pouviez pas trouver un seul magasin qui n'avait pas le poster d'un candidat sur sa vitrine (parfois 10). Du café à la quincaillerie, du magasin de vêtements traditionnels à la boutique de vidéo, ils présentaient tous leurs candidats. Des banderoles étaient accrochées toutes les dizaines de mètres en travers des rues avec différentes factions représentées.

Des rez-de chaussée de maisons étaient utilisés comme centre de campagne pour que chacun puisse sortir son matériel de promotion. Des journaux étaient distribués dans les rues ainsi que des brochures parlant des candidats.

Dans la ville, sur la place du Fatah, il y avait un rassemblement d'environ 150 personnes tandis qu'à seulement quelques blocs, le Hamas organisait un défilé d'environ 60 jeunes dont la plupart avait de 6 à 15 ans.
Même dans certaines des villes plus petites de Cisjordanie telles que Bil'lin, (rendu célèbre pour ses manifestations anti-mur), il y avait plus d'affiches autour de la place que vous pourriez le voir en Australie au moment le plus intense des élections.

Le jour des élections (le 25 janvier) j'étais posté aux plus grands bureaux de vote à Jérusalem-Est. Tous les bureaux de vote à Jérusalem se tenaient dans les bureaux de postes parce que le gouvernement israélien ne veut pas reconnaître Jérusalem comme faisant partie de la Palestine. Les bureaux de postes ont été utilisés pour que les Palestiniens votent en tant que vote postal "d'Absents" qui seront décomptés ailleurs, en Cisjordanie .

Il y avait des centaines de Palestiniens autour des bureaux vote ainsi que des observateurs internationaux, que ce soit l'ancien Président américain Jimmy Carter ou différentes ONGs et groupes de pacifistes, qui comptabilisaient la foule à l'extérieur des bureaux de vote, évaluée à plus d'un millier. Des adolescents distribuaient du matériel électoral, ce qui est en violation des règlementations électorales, cependant étant donné l'interdiction de faire campagne imposée par le gouvernement israélien, cela semblait être réellement une bonne chose. Les gens étaient exaltés. L'endroit étant une forte place du Fatah, il y avait plusieurs personnes à scander des slogans.


La foule a grossi encore plus quand une Coalition de Paix en Palestine (CPP) a organisé un rassemblement d'une centaine de personnes à l'extérieur du bureau de vote.
Le rassemblement n'était pas partisan mais critiquait le gouvernement israélien pour n'avoir autorisé que 6.300 Palestiniens de Jérusalem-Est à s'enregistrer pour cette élection.

Une femme qui agitait le drapeau palestinien a été applaudie, en effet, c'est illégal à Jérusalem en vertu de la loi israélienne.
Pourtant la police est restée à l'écart et s'est à peine approchée du bureau de vote. Il y avait une forte présence de la police à environ 500 mètres autour d'un rassemblement Sioniste de 20 personnes avec les drapeaux israéliens indiquant que cette terre était Israël et que les Palestiniens n'ont pas le droit de voter pour l'Autorité Palestinienne s'ils veulent habiter à Jérusalem.

Quand je me suis approché pour demander pourquoi le rassemblement était si peu nombreux, un organisateur m'a dit que qu'il n'y avait que 20 personnes parce que la police leur avait dit qu'il ne pourrait y avoir que 20 personnes.
Pourtant, ils ne semblait pas y avoir de supporters dans les environs et ils ont emballé leurs affaires rapidement.

Plus tard cette nuit, j'étais à Ramallah et tout le monde parlait de l'élection et discutait des résultats.

La perte de terrain du Fatah et la participation dans cette élection inspiraient beaucoup les gens. Un activiste palestinien a commenté : "Si tout va bien, cela signifie qu'encore plus de gens viendront (aux manisfestations anti-mur)."


Source : www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM

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