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Cisjordanie occupée -

Les Garçons d'Harès condamnés à 15 ans de prison après paiement des amendes par leurs familles

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30.01.2016 - Après trois années de bataille devant les tribunaux militaires israéliens, les cinq adolescents palestiniens originaires du village de Hares, en Cisjordanie occupée, accusés d'homicides involontaires après des jets de pierre ont été condamnés jeudi 28 janvier à 15 ans de prison, a rapporté un groupe pour les droits des prisonniers.

Les Garçons d'Harès condamnés à 15 ans de prison après paiement des amendes par leurs familles

L'affaire avait été contestée par le passé par les parents et des groupes de défense des droits de l'homme, qui disaient que les preuves étaient insuffisantes pour prouver que les cinq jeunes avaient la moindre implication dans la mort d'un enfant israélien qui est décédé deux ans après que les adolescents ont été accusés de jets de pierre sur la voiture de sa mère, des jets qui auraient provoqué un accident.

C'est Iyad Mahamid, avocat de la Société des prisonniers palestiniens, qui a informé Ma'an de la sentence rendue par le tribunal militaire à l'encontre de Muhammad Suleiman, Tamer Souf, Ammar Souf, Ali Shamlawi, et Muhammad Kleib.

A la suite d'une audience en décembre 2015, les proches des détenus avaient dit à Ma'an que les adolescents allaient être condamnés à des peines de prison de 15 ans si leurs familles payaient des amendes de 30.000 shekels (7.000€) avant le 28 janvier 2016.

"Hares Boys", un blog militant dédié à attirer l'attention sur l'affaire des adolescents, a posté, jeudi, sur sa page Facebook "Free the Hares Boys" que les familles avaient pu payer les amendes dans leur totalité avec l'aide de dons venant de l'extérieur.

Le défaut de paiement des amendes aurait pu aboutir à une condamnation plus longue d'au moins 25 ans de prison, rappelle le blog Hares Boys.

La condamnation de jeudi dernier marque la triste fin d'une longue bataille judiciaire qui a débuté après l'arrestation des cinq adolescents par les forces israéliennes, le 15 mars 2013. Ils avaient tous 16 et 17 ans à cette époque.

Leur arrestation fait suite à l'hospitalisation d'une fillette israélienne de trois ans, Adèle Biton, qui a été grièvement blessée à la tête lorsque la voiture que conduisait sa mère est entrée en collision avec camion près de la colonie israélienne d'Ariel. La petite est morte deux ans après des complications d'une pneumonie.

Les médias israéliens ont rapporté que pour la famille, la pneumonie a été aggravée par des complications sérieuses dues aux blessures subies lors de l'accident.

Le véhicule israélien aurait perdu contrôle après avoir été touché par une pierre, et les cinq adolescents ont été plus tard accusés d'avoir jeté des pierres ce jour là sur les véhicules roulant sur la Route 5, une autoroute qui dessert plusieurs colonies israéliennes voisines.

Vingt conducteurs israéliens ont ensuite déposé des réclamations auprès de leurs assurances indiquant que des pierres avaient touché leurs voitures, mais les incidents manquaient de témoins oculaires et la police n'a reçu aucun appel au moment où les adolescents étaient censés jeter des pierres.

Tous les cinq ont réfuté les allégations mais ont plus tard signé des aveux "après avoir été maltraités en prison et pendant les interrogatoires," selon le blog Hares Boys.

La mère d'Adèle a déclaré aux médias israéliens, suite à la condamnation de jeudi : "Ce n'est pas une grande consolation, nous aurions préféré la peine de mort ou la perpétuité. L'Etat n'a pas correctement traité la question et n'a pas appliqué le châtiment au maximum."

Jeudi, en réponse à une enquête publique en ligne, le Parlement britannique a dit qu'un responsable de l'ambassade britannique à Tel Aviv a rencontré le procureur militaire en chef, Maurice Hirsch, en novembre 2015, pour exprimer sa préoccupation sur le cas des Garçons d'Hares, ajoutant que le gouvernement continuerait à soulever l'affaire auprès des autorités israéliennes.

Les familles des adolescents ainsi que les groupes de soutien aux droits ont à maintes reprises argumenté au cours des trois dernières années que les jeunes étaient incarcérés sans preuve et injustement poursuivis dans un système juridique militaire qui condamne plus de 99 pour cent des Palestiniens.

Le blog des Garçons d'Hares écrit, pour défense, en 2013 : "Si les garçons sont condamnés, cette affaire constituera un précédent qui permettra à l'armée israélienne de condamner n'importe quel enfant ou jeune palestinien pour tentative de meurtre dans les affaires de jets de pierre."

En septembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré "la guerre au jet de pierres", fixant une peine de prison plancher pour les adultes qui jettent des pierres, et autorisant également les forces israéliennes à tirer sur les jeteurs de pierres dans des circonstances qui présentent un danger mortel.

Le premier ministre a dit à l'époque qu'il y aurait des "amendes importantes" pour les mineurs qui commettent ce genre de délits, ainsi que pour leurs parents.

En juillet 2015, la Knesset avait déjà adopté une loi alourdissant les peines pour jets de pierres. La nouvelle loi permet de condamner les jeteurs de pierre à une peine de prison de 20 ans, lorsque l'intention de nuire est prouvée, et de 10 ans lorsqu'elle ne l'est pas.

Lorsque la loi a été adoptée, le député palestinien Jamal Zahalka a dit : "Qui le juge enverra-t-il en prison ? Celui qui démolit la maison, vole la terre, tue le frère, ou le gamin qui jette une pierre ?"


Source : Maan News

Traduction : MR pour ISM

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