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ISM France - Archives 2001-2021

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Naplouse -

Les prisonnières de la province de Naplouse dans les prisons israéliennes : Elles représentent 30% de l'ensemble des prisonnières.

Par

Dans les prisons israéliennes, se trouvent encore des milliers de prisonniers palestiniens, dont plus d'une centaine de prisonnières.
Celles qui viennent de la région de Naplouse représentent la part la plus importante, en comparaison avec les autres provinces.
La prison de Ramleh et plus récemment celle de Telmond enferment 31 prisonnières de la province de Naplouse, si l'on excepte celles qui viennent d'être libérées, 5 jeunes filles mineures et trois femmes, qui ont été privées des années de la chaleur familiale et de la liberté pour croupir sous l'humiliation et la répression imposées par les geôliers israéliens.

Que ce soit pour la prisonnière Su'ad Hilmi Abdel Fattah Ghazal qui a été arrêté le 13 décembre 2003, près de son village natal, Sabastia, au nord de Naplouse, accusée d'avoir poignardé un colon, ou Malak Ziyad Mahmoud, étudiante en architecture à l'Université nationale d'al-Najah, arrêtée dans sa maison familiale le jour de la fête al-adha, le 20 janvier 2005, accusée d'avoir eu l'intention de mener une opération martyr.


La plupart d'ailleurs des prisonnières ont été arrêtées pour cette accusation, qui semble être une marque déposée sur le dossier des prisonnières. Et pourtant, leurs condamnations ne correspondent pas aux accusations que ne connaissent en fin de compte que celui qui gère et gouverne, l'occupant israélien.

Les durées des peines varient d'une accusée à l'autre, selon la capacité de l'officier interrogeant à exercer un chantage sur elles pendant la période des interrogatoires.

Amira Sa'id Abu Dhra' a été condamnée à 20 mois de prison et une amende de 3000 shekels, alors que le tribunal militaire de Salem a condamné Rim Hamdane à 32 mois de prison et 4000 shekels d'amende, à deux ans de prison pour Khaoula Abdallah Sulaiman Hashash du camp Balata, et dont la peine s'achève bientôt.

Ce même tribunal a condamné Fatima Fayez Hajj Muhammad à 4 ans et 7 mois de prison et une amende de 3000 shekels, Ruwayda Ahmad Tawfiq Rabay'a à 22 mois de prison, Ramah Abdel Majid Habayeb à 32 mois de prison et une amende de 2000 shekels.

Le tribunal militaire a condamné la jeune mineure Samah Khalil Ahmad Ali Abdallah, 16 ans, à 5 ans de prison, dont deux et demi en sursis, avec une amende de 3000 shekels.

Sa soeur Ayyam Khalil Ali Abdallah Allah, 20 ans, qu'ils ont considérée complice, a attendu la prononciation de la peine, qui a été plusieurs fois ajournée, pour être finalement fixée au 6 mars prochain.


Les deux collègues de l'université nationale d'al-Najah, Adila Hassan Muhammad Jawabira et Lina Sidqi Muhammad Jawabira (23 ans) attendent leur jugement prévu le 3 mars 2005, accusées d'avoir eu l'intention de mener une opération martyre, comme le répètent tout le temps les autorités de l'occupation, bien qu'elles aient comparu plusieurs fois devant le tribunal militaire de Salem.
Elles seront accompagnées de Linane Youssef Moussa Abu Ghalem (24 ans), veuve du martyr Amjad Mlitat.


Alors que les condamnations varient contre celles que les autorités de l'occupation accusent d'avoir eu l'intention de mener des opérations suicides à l'intérieur de l'Etat d'Israël, les condamnations contre les autres prisonnières de Naplouse accusées pour d'autres actes varient aussi entre la perpétuité et 5 ans de prison.

Latifa Muhammad Abu Dhra', 40 ans, mère de sept enfants a été condamnée à 35 ans de prison accusée d'avoir aidé des personnes recherchées et de leur avoir fourni des explosifs, alors qu'Iman Muhammad Hassan Ghazzaoui, 30 ans, mariée et mère de Jihad et Samah, arrêtée à Tel Aviv le 3 août 2001 lorsque, selon les autorités israéliennes, elle tentait de mettre des explosifs dans un des quartiers de la région, elle a été condamnée à 13 années de prison sachant que son mari, Shaher Abdel Rahim, 33 ans, a été arrêté à un barrage le 19 août 2001 et a été condamné à 18 ans de prison et six mois.

Le frère du mari du mari a également été arrêté dans la même affaire le 29 mars 2002, ce qui laisse la mère de Shaher seule pour s'occuper de ses petits-fils dans des conditions psychologiques difficiles étant donné l'absence de leurs parents.


Quant à Sabirin Sulayman Abu Ammara, 22 ans, arrêtée le 25 novembre 2003 pour avoir eu l'intention de mener une opération martyre en tuant des innocents, elle est condamnée le 8 juillet 2004 à neuf ans de prison dont 3 avec sursis.


Faten Muhammad Kayed Daraghmeh, 30 ans, mère de 7 enfants, le plus âgé Muhmmad a 13 ans et la plus jeune, Noura, un an et demi, a été arrêté le 16 avril 2004 près de la colonie d'Ariel, accusée de porter des explosifs pour les mettre près de la colonie.

Le 13 octobre 2004, elle est condamnée à 8 ans et demi de prison dont 3 avec sursis.
Quant à la prisonnière Ubayda Abdel Rahman Khalil, âgée de 29 ans, du village Beit Wazzan, à l'ouest de Naplouse, est condamnée à 5 ans de prison ferme et 27 mois de sursis pour avoir aidé des personnes recherchées par les autorités de l'occupation.


Leila Muhammad Hussayn Bukhari, 29 ans, n'a pas échappé à la condamnation le 20 mai 2004 à 8 ans de prison ferme pour avoir aidé la martyre Darine Abu Aysha, et Zuhur Abd Abu Fayyad Hamdane (41 ans) a été condamnée le 7 novembre 2004 à 8 ans de prison, alors que Ra'ida Muhammad Jadallah, 23 ans, a été condamnée à 8 ans de prison dont 5 avec sursis accusée de soutien aux personnes recherchées par les autorités d'occupation.


Rabi'a Hamayel, 19 ans, arrêtée depuis le 10 décembre 2001 dans la ville d'al-Quds accusée d'avoir tenté de poignarder un colon, a été condamnée à 5 ans de prison, dont 2 avec sursis. Su'ad Hilmi Abdul Fattah Ghazal née en 1983 et arrêtée depuis le mois de décembre 1998 accusée d'avoir poignardé un colon près de la colonie de Shafi Amron, a passé 6 ans et demi en prison.

Elle devait se retrouver actuellement parmi ses parents, mais sous prétexte d'avoir tenté avec sa camarade Fayrouz Ahmad Muhammad Marahil, 21 ans, qui devait être également libérée, d'avoir agressé un geôlier, toutes les deux se retrouvent donc dans une nouvelle affaire.

Et selon le témoignage de la prisonnière libérée, Abu Dhra', leur condamnation risque d'être sévère, probablement plus de 5 ans de prison.

La souffrance de ces prisonnières ne s'arrête pas à la dureté du tribunal israélien injuste, mais elle se poursuit quotidiennement, étant donné leur situation médicale, la nature des repas que même les animaux refuseraient, la fréquentation forcée des insectes, et au-delà de tout cela, les privations dont elles sont victimes, comme les privations des visites familiales, les parents étant souvent des interdits sécuritaires, et les prisonnières ayant la "chance" de pourvoir être visitées, sont punies en les en privant.

Elles sont également privées de l'argent de poche que les parents ou institutions peuvent leur fournir, cet argent est prélevé par l'administration de la prison sous forme d'amendes. Il ne faut pas oublier non plus les coups avec les matraques, l'interdiction d'être soignées, si elles sont malades, et leur mise en isolement pour deux semaines ou plus.

De plus, elles sont privées d'enseignement et de pouvoir passer leurs examens.

Cette situation, toutes les associations humanitaires et des droits de l'homme la connaissent, et leurs visites formelles de temps à autre, même à l'enfant d'un an et demi qui se trouve avec elles ne font qu'ajouter à leurs souffrances car elles s'attendent de chaque visite qu'une main se tende vers elles.

Quand est-ce que cela aura lieu ??

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