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ISM France - Archives 2001-2021

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Ramallah -

Les soldats israéliens et le culte de la vengeance

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Un jour après qu'un soldat israélien ait perdu la vue de son oeil gauche après avoir été atteint par une pierre lors d'une manifestation dans le village de Bil'in, quelqu'un dans l'armée a décidé de se venger.
Cinq policiers israéliens des frontières ont sorti d'un taxi public un membre du Comité Régional Contre le Mur de Bil'in, l'ont battu, et lui ont demandé de transmettre des menaces à la population de Bil'in.

Samir Suliman Yasin Baranat, 28 ans, est le directeur d'un club de Sports à Bil'in.
Vers 17 h, alors qu'il rentrait dans son village de Nahalin, situé près de la colonie israélienne illégale de Nili, le taxi dans lequel se trouvait Samir a été arrêté par la police des Frontières israélienne.


"Ils m'ont demandé si j'étais de Bil'in. Quand j'ai répondu que oui, ils m'ont ordonné de sortir, ils ont pris mes papiers d'identité et m'ont dit de rester à côté d'un fossé où un bulldozer travaillait à proximité", raconte Samir

"Je suis resté là debout pendant une heure et comme je me sentais fatigué et j'ai voulu m'asseoir. J'ai essayé de m'asseoir sur un rocher et l'un de soldats m'a frappé dans le dos avec une matraque et m'a dit de me lever."

Samir était nerveux puisque l'utilisation par les militaires de la punition collective et de la vengeance est bien connue parmi les Palestiniens.

De tels actes ont été rapportés plus largement ces dernières semaines.

La BBC a relaté le 3 juin dernier que des soldats israéliens ont admis qu'ils avaient reçu l'odre d'effectuer des attaques de vengeance il y a trois ans contre des Palestiniens en réponse à une attaque par de militants qui avait eu comme conséquence le décès de six soldats israéliens.

L'article indique que les soldats ont admis qu'ils avaient fait partie d'une mission qui a tué au moins 15 Palestiniens dans un acte de vengeance, et qu'ils n'ont fait aucune tentative pour déterminer si leurs victimes étaient des civils ou des combattants.


"Je vous ai déjà vu dans des manifestations à Bil'in et vous allez voir ce que nous allons faire de vous. Avez-vous peur ?" lui a dit un soldat.
"Je lui ai répondu : "Vous pouvez me tuer. Je n'ai pas peur".

Le soldat lui a alors dit : "Nous n'allons pas vous tuer, mais nous allons vous faire autre chose."

La police des frontières a emmené Samir dans la colonie de Nili où, pendant près de deux heures, il a été frappé à plusieurs reprises et interrogé.

"Qui sont vos amis?' "Qui jette des pierres?" "Quel est votre travail dans l'Autorité Palestinienne?"
J'ai répondu : "Vous connaissez mon travail."
"Oui," a-t'il répondu "Mais je veux vous l'entendre dire".

Samir a ajouté : "Il m'a giflé et frappé sur la bouche puis il a commencé à me donner des coups de poing et des coups de matraques sur le ventre. Puis 5 autres soldats l'ont rejoint et ils m'ont donné des coups de pied de leurs bottes avec le bout en acier, en particulier dans les jambes."

Par la suite, la voix d'une femme est venue d'un haut-parleur du talkie-walkie de l'un des policiers des frontières leur ordonnant de laisser partir Samir.
"Le soldat m'a dit : 'Si nous te revoyons dans une manifestation à Bil'in, nous te tuerons'".

"Quand a lieu la prochaine manifestation? Nous allons prévoir quelque chose de spécial. Un soldat a perdu son oeil à Bil'in, alors vous feriez mieux de faire très très attention".

Samir a été déposé à l'extérieur de la colonie vers 20h.


Le droit international interdit à une puissance occupante d'imposer des punitions collectives sur une population occupée.

Samir a été détenu, interrogé et frappé pour des actions que même la police israélienne des frontières savait qu'il n'avait pas commise.


Témoignage de la manifestation du 3 juin à Bil'in

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : MG pour ISM

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