Ramallah - 10 décembre 2004

Nouvelles d’Ahmed Awad, un pacifiste de Budrus

Par ISM

Ahmed Awad a été condamné à deux mois dans la prison de Ketziot. Sa condamnation peut être renouvelée plusieurs fois et ce jusqu'à 18 mois.
Alors, il peut être libéré et ensuite re-arrêté pour une autre série de condamnations renouvelables pendant 18 mois, et ce à n'en plus finir.
Ahmed n'a aucune idée de quoi il est accusé. Ni même son avocat. Il n'y a eu aucun jugement, aucun plaignant et aucune preuve ne lui ont été présentés, ni à son avocat ou à toute autre personne lors de l’audience publique.

Il y a seulement eu une audience où on lui a dit dit qu'il y avait une preuve secrète d’une chose qu’il avait faite mais qui n'était pas forcément illégale et que c’était pour cela qu’il devait aller en prison. Il a été également averti qu’il ne devait pas refaire la chose inconnue qui n’était pas forcément illégale.


Il semble clair qu'Ahmed a été visé en raison de son efficacité en établissant les bases d’un mouvement non-violent à Budrus. Si les militaires avaient vraiment quelque chose contre lui, ils l'auraient accusé et l’aurait présenté lors de l’audience au tribunal.

Ahmed Awad est visé parce qu'il est un important leader respecté, et parce qu'il refuse de coopérer avec l’occupation. Nous avons entendu à plusieurs reprises "... si seulement les Palestiniens pouvaient avoir un Gandhi... "

Le fait est que les Palestiniens ont eu un bon nombre de Gandhi, mais la politique israélienne est de tuer, d’exiler ou d'emprisonner de tels leaders avant qu'ils atteignent l’importance de Hanan Ashrawi et de Mustafa Barghouti. (même Barghouti n'est pas totalement à l’abri puisqu’il s’est fait fracasser le genou.)



Naturellement, c'est seulement une des milliers d'injustices qui se produisent chaque jour selon l’habitude israélienne, mais un effort international pour libérer Ahmed indiquerait à Israël que nous ne resterons pas silencieux.

• Svp appelez, envoyez des fax et des e-mails à vos élus dans votre pays d'origine et demandez leur d’agir.
• Appelez Amnesty International.
• Appelez l’Ambassade d'Israël dans votre pays.
• Appelez le Brigadier Général Amihai Mandelblit qui tient actuellement le bureau du juge-avocat, le Général Moshe Tirosh, qui a outrepassé l'annulation de la sentence d'Ahmed par manque de preuve délivrée par le juge honnête qu’esr le juge militaire Adrian Agassi.



Points à metre en evidence :

• Le Droit à un procès équitable
• Le Droit d’être confronté à son accusateur
• Le Droit de connaître les accusations
• Le Droit de voir la preuve

N° des papiers d’Identité d’Ahmed.: 929915684.


Ci-dessous, les contacts :

• Juge Avocat General Amihai Mandelblit
Tel. 972-3-5692911 et FAX 972-3-5694370.
D’Israël : 03 puis les 7 derniers numéros

• Amnesty International à Paris :
76, boulevard de la Villette - 75019 PARIS
Tél.: (33) 01 53 38 65 65
Fax : (33) 01 53 38 55 00
email : webmestre@amnesty.asso.fr


Premier Ministre Ariel Sharon
webmaster@pmo.gov.il ou asharon@knesset.gov.il

Bureau du Premier Ministre
Kiryat Ben-Gurion, Jerusalem, Israël
Bureau Fax: +972-2-566-4838 ou +972 2 670 5415;

Ministre de la Défense Shaul Mofaz
e mail : sar@mod.gov.il (nous ne sommes pas sûrs qu’il fonctionne)
Fax: +972 2 649 6545

Ministre des Affaires Etrangères et Premier Ministre-adjoint
Silvan Shalom
sshalom@knesset.gov.il
Fax: +972 2 675 3792


** Pour écrire à la Commission des Droits de l’Homme aux Etats-Unis

Pour plus de facilités, vous pouvez envoyez votre mail à tous en cliquant ici :
webmaster@amnesty.asso.fr, webmaster@pmo.gov.il, asharon@knesset.gov.il, sshalom@knesset.gov.il, smofaz@knesset.gov.il



Il s'agit d'une affaire importante. Il s'agit en effet d'une tentative de briser le projet de résistance populaire non-violent en Cisjordanie .

Le village de Budrus s'est engagé dans une longue lutte réussie, avec l'aide de centaines d'Israéliens, pour défendre ses terres contre la barrière.

La population de Budrus est devenue un modèle de la lutte non-violent pour beaucoup de communautés en Cisjordanie , et leur réussite a été cruciale pour des débats en Israël et des discussions en Palestine concernant leur stratégie politique.


C'est pourquoi Budrus doit payer.

Au cours des derniers mois, le village a été occupé à plusieurs reprises par des unités militaires. Des manifestations ont été supprimées en raison d'une violence sans précédent.

Et des leaders de cette lutte -- engagés dans la lutte non-violente, capable de se débrouiller tout seul, d'articuler clairement leur rejet de l'occupation, tout en tendant la main aux Israéliens pour un futur pacifique, basé sur le respect mutuel et la reconnaissance des droits des uns et des autres -- ont été à plusieurs reprises détenus sans jugement.

L'année dernière, deux d'entre eux ont été détenus sans jugement et libérés après une campagne publique. Maintenant c'est le tour d'Ahmad Awad (svp lire son portrait ci-dessous).

Dans ce genre de périodes, nous craignons que le plan de désengagement de Sharon, couplé à une atmosphère d'incertitude suite à la mort de Yasser Arafat et aux importantes spéculations concernant le résultat des élections à l'Autorité Palestinienne, certaines des questions essentielles peuvent passer inaperçues.

Au cours de ces derniers mois, Sharon a investi un 'effort considérable 'pour normaliser' la situation en Cisjordanie (tout en intensifiant la pression sur Gaza), souhaitant prouver, suite aux nombreuses protestations contre le mur, que les Palestiniens peuvent vivre avec.


Avec la réélection de Bush, et avec les attentes et la confusion créée par le plan de désengagement de Sharon (gagnant un consentement passif pour la barrière, pour ne pas dire une approbation active, intensifiant les divisions internes parmi les Palestiniens;
l''exportation' d'un des principaux désastres humanitaires créés par l'occupation tout en maintenant le contrôle total de la bande de Gaza), nous approchons du prochain round de la lutte contre la barrière, et votre aide sera nécessaire.

Faites tout ce que vous pouvez pour qu'il soit libéré et pour soutenir la population de Budrus.


Yours
Gadi Algazi,
Tel Aviv


A lire également : La non-violence effraie l'armée par Amira Hass

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : MG pour ISM-France