Qalqilia - 15 octobre 2004

Patience et Perseverance : elles sont toutes deux testées ici

Par Joe

"En dépit du terrain inhospitalier, les arbres persévèrent.
Je comprends pourquoi les oliviers sont un symbole pour les Palestiniens.
En dépit des conditions inhospitalières de la vie sous occupation, les Palestiniens persévèrent.»

Patience et Perseverance : elles sont toutes deux testées ici
Les plans changent constamment et cela m’a pris un peu de temps pour m’y habituer. Quand j'ai exprimé mes frustrations à mes amis qui étaient venus dans cette partie du monde, ils ont tous dit la même chose – Vas-y, mais sois tenace.


J'ai fait un break et je suis allé à Ein Gedi qui est une station au bord de la Mer Morte, en direction du désert.
La mer morte est extrêmement salée et en conséquence, il n(y a pas de poissons. Mais on y flotte sans effort.

La mer morte est également censée avoir des pouvoirs thérapeutiques.

Mais le plus thérapeutique pour moi fut de voir des Juifs, des Musulmans, et des touristes apprécier ensemble la station.


Les correspondances sont maintenant organisées ! Les échanges sont : Grand Isle avec Qalqilia, South Hero avec Bethlehem, et Lawrence Barnes (Burlington) avec le camp de réfugiés d'Aida à Bethlehem.
Si tout va bien, les étudiants du Vermont recevront leurs lettres de retour dans un mois.

Cependant, maintenant, c'est Ramadan,. Et les écoles ne fonctionnent pas comme plus que souvent les écoles d'Etat en Cisjordanie sont en grève. Les choses se rétabliront, Inshallah. Maintenant je peux explorer les options pour aider à la cueillette des olives.

A Qalqilia, les effets du Mur/Barrière de Séparation sont déprimants. Avant que le mur ne soit construit, les fermiers avaient accès à leurs citronniers et les Israéliens venaient régulièrement visiter la ville pour commercer en dépit de l’occupation.

Puis le mur s’est contruit autour de la ville et les fermiers ont été empêchés d'accéder à leurs champs. Les seuls Israéliens que les gens voient maintenant sont les militaires. Un bon nombre de gens ont quitté Qalqilia. Ceux qui restent doir affronter 60% de chômage.

A Bethlehem, les effets de l’occupation l’ont également paralysée. Les choses sont relativement calmes, maintenant, mais en 2002, l’armée a imposé des couvre-feux sur la petite ville. Le couvre-feu ici n'est pas le même qu'en Amérique.
Ici, le couvre-feu signifie être en état d’arrestation dans sa maison.
On ne vous permet pas de quitter votre maison à moins que l'armée donne son accord.

Vous ne pouvez pas même mettre la tête à la fenêtre sans risquer d’être abattu.
Votre chance d'obtenir de la nourriture est au mieux pendant 2 à 4 heures tous les quelques jours.
Bethlehem a subi plusieurs couvre-feux dont un qui a duré 40 jours.

L'économie de Bethlehem est basée sur le tourisme et les touristes viennent rarement désormais ici.

C’est vraiment regrettable de voir le vide et les marchants désespérés.

Au cours de mes déplacements en Cisjordanie , j’ai vu régulièrement des Palestiniens détenus pendant que l'armée ou la police israélienne "contrôlait" leur papiers d’identités.

J'ai vu de longues files des voitures qui attendaient pour passer les checkpoints entre les villes de Cisjordanie - aucune exception n’est faite aux ambulances.

J'ai vu des endroits où la construction du mur a dépouillé la terre de ses arbres (qui sont rares ici). J’ai vu ces arbres remplacés par des murs en béton, des barrières, des fils barbelés, et des chaussées.

Il y a des vues magnifiques ici, aussi. Les fermiers aménagent leurs plantations de sorte que les arbres sont sur de grandes plateformes ou plateaux. C'est de cette façon que le sol ne s'érode pas.

En dépit du terrain inhospitalier, les arbres persévèrent.

Je comprends pourquoi les oliviers sont un symbole pour les Palestiniens.

En dépit des conditions inhospitalières de la vie sous occupation, les Palestiniens persévèrent.


Masalaame.

Source : www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM-France