Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 2242 fois

Naplouse -

Rien. Non. Des informations.

Par

Je travaille au bureau de l'ISM. Le 19 février 2006, les Forces de l'Occupation Israélienne ont à nouveau envahi le camp de réfugiés de Balata.
Je me rappelle de la première invasion que Sharon a orchestrée dans les camps pendant cet intifada, en février 2002. Je me rappelle que je ne pouvais pas croire ce qui se passait.
Jamais dans mes pires cauchemars je n'aurais cru, si quelqu'un me l'avait dit, que quatre ans après, une telle horreur deviendrait "normale."

Rien.  Non. Des informations.


Les soldats bloquent l'ambulance dans laquelle se trouve le secouriste blessé, Ihab Mansour, avant de l'enlever.

Les volontaires de l'ISWPS et de l'ISM m'ont appelé au bureau alors qu'ils accompagnaient les médecins palestiniens qui soignaient les blessés et les malades dans le camp. Ils m'ont appelé quand les soldats israéliens tiraient sur des ambulances et leur refusaient l'accès à Balata.

Ils m'ont appelé quand ils ont vu Mohammad Subkhi Abu Hanade, 22 ans, se faire tirer dans la poitrine par un tireur isolé à travers la fenêtre de sa chambre à coucher.

J'ai écrit un communiqué de presse, je l'ai envoyé par mail et je l'ai envoyé par fax et puis j'ai appelé les agences d'informations et les journalistes.

Personne n'a écrit un mot sur le sujet. Pas même dans la presse Arabe qui est toujours plus sensible.

Le lendemain matin, j'ai cherché partout des informations sur l'invasion et je n'ai rien trouvé.

Ce jour-là, un adolescent de 16 ans, Kamal Khalili, a été abattu et il était cliniquement mort à son arrivée à l'hôpital. La femme qui a répondu au téléphone à l'Agence France Presse m'a répondu : "Rappelez-nous quand il sera mort" et a raccroché.

Les volontaires m'ont appelé quand les soldats ont refusé de les laisser entrer pour soigner des personnes malades dans les familles dont les maisons avaient été occupées.

Ils m'ont appelé quand les gens du camp ont manqué de nourriture et de lait pour bébé.

Ils m'ont appelé quand les jeunes du camp qui défendaient leurs maisons avec des pierres et des barricades ont été blessés et tués. Ils m'ont donné les noms et les âges des jeunes abattus avec des balles réelles.

J'ai tout noté même si je savais que les médias traditionnels ne voulaient rien savoir.

J'ai tout noté en sachant que les civils palestiniens blessés, affamés et emprisonnés n'étaient rien d'autre que des informations.


Voir les photos prises par les ISMers lors de l'attaque de Balata

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG par ISM

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Naplouse

Même sujet

Incursions

Même auteur

Neta Golan

Même date

5 mars 2006